La fibrose myocardique est un phénomène clé dans la compréhension de plusieurs pathologies cardiaques, et sa détection via l’imagerie par résonance magnétique (IRM) joue un rôle central dans la prise en charge clinique des maladies cardiovasculaires. Une connaissance approfondie des modèles typiques de fibrose et de leurs associations cliniques est cruciale, notamment pour les examens CARDIOCORE, permettant de poser un diagnostic plus précis et de déterminer les risques chez les patients. Les différents types de fibrose myocardique et leurs caractéristiques doivent être identifiés en fonction de leur localisation et de leur distribution dans le cœur.

Les infarctus, par exemple, présentent généralement une fibrose sous-endocardique ou transmurale dans une distribution artérielle coronaire, ce qui est un élément essentiel pour différencier les infarctus des autres pathologies cardiaques. En revanche, dans les cas d'amyloïdose, la fibrose myocardique se manifeste souvent sous forme de zones subendocardiques globales, patchy subendocardiques/mesocardiques, et au niveau de la paroi basal inferolatérale. Cette distribution particulière est due à l'accumulation de protéines amyloïdes qui modifient les propriétés des tissus cardiaques.

D’autres formes de cardiomyopathies non ischémiques, comme la cardiomyopathie dilatée non ischémique (DCM), sont également associées à des schémas spécifiques de fibrose. Ici, la fibrose se localise dans la région mésocardique du septum. Quant à la cardiomyopathie hypertrophique (HCM), une pathologie génétique caractérisée par une hypertrophie du ventricule gauche, la fibrose est fréquemment située dans les zones mésocardiques, notamment dans les régions de l'hypertrophie et aux points de charnière. Cette caractéristique est essentielle pour différencier l'HCM des autres troubles cardiaques, en particulier des infarctus.

Les maladies systémiques telles que la sclérodermie systémique, la sarcoïdose, la maladie de Fabry et la dystrophie myotonique présentent également des modèles uniques de fibrose. Par exemple, dans la sclérodermie systémique, la fibrose myocardique se situe principalement dans la région mésocardique du septum, parfois sous forme de zones patchy. Dans le cas de la sarcoïdose, on observe fréquemment des anomalies dans les parois basal et médian du septum, ce qui est un indice diagnostic important. Quant à la myocardiopathie de Chagas, elle se manifeste souvent par une fibrose mésocardique/épicardique de la paroi inferolatérale basal à moyenne, tandis que dans la maladie d'Anderson-Fabry et la dystrophie myotonique, la fibrose touche souvent les mêmes zones, bien que la distribution puisse varier légèrement.

La myocardite, une inflammation du myocarde, présente des caractéristiques particulières à l’IRM, notamment des zones patchy de fibrose dans la paroi latérale mésocardique/épicardique, et peut également entraîner un épaississement de la péricarde (myopéricardite). La détection de l’enflure myocardique et de la fibrose dans la myocardite nécessite une interprétation fine des critères de Lake Louise, qui définissent la myocardite par l’identification d'une hyperintensité sur les images pondérées en T2 et un allongement du T2, indiquant un œdème myocardique. En complément, un allongement de T1 sur les images de résonance magnétique peut indiquer une nécrose myocardique irréversible.

Dans des conditions comme la fibrose endomyocardique, la fibrose diffuse est fréquemment observée au niveau sous-endocardique, tandis que dans le cas de la transplantation cardiaque, des altérations similaires peuvent se produire avec une fibrose diffuse sous-endocardique, signalant la rejet ou la pathologie du greffon.

Les anomalies observées dans les pathologies telles que la dysplasie arythmogène du ventricule droit (ARVD) ou la non-compaction du ventricule gauche (VNC) sont également cruciales à connaître. Dans la VNC, qui résulte de la persistance de l'endocarde non compacté, la fibrose est souvent caractérisée par des trabéculations myocardiques prononcées et des cavités profondes entre ces trabéculations, indiquant un défaut de compaction du myocarde qui peut avoir des conséquences graves, telles que l’insuffisance cardiaque et les arythmies ventriculaires.

Il est essentiel pour les cliniciens de reconnaître ces modèles afin d’identifier rapidement les risques associés et de mettre en œuvre un plan de traitement approprié. De plus, l’IRM reste un outil incontournable dans la stratification du risque, en particulier pour des pathologies comme l’HCM, où l’épaisseur de la paroi du ventricule gauche et la présence de fibrose par gadolinium sont des marqueurs importants pour évaluer le risque de mort subite.

L'interprétation des images de résonance magnétique cardiaque repose sur une compréhension précise des différentes conditions et de leurs manifestations spécifiques. Il convient de souligner que l’évaluation de ces modèles n’est pas simplement une question de repérer des zones d’enhancement tardif, mais également de comprendre le contexte clinique du patient et la façon dont ces modèles interagissent avec les symptômes et l’évolution de la maladie.

Quelles stratégies amélioreront la qualité des études de tomographie coronarienne et de l'IRM cardiaque ?

L'imagerie cardiovasculaire par tomodensitométrie (CTA) et par résonance magnétique (IRM) cardiaque est essentielle pour l'évaluation précise des pathologies cardiaques. Cependant, la qualité de ces études dépend de plusieurs facteurs techniques et de préparation clinique, et l’amélioration de leur efficacité nécessite des ajustements spécifiques dans la méthode d’acquisition et de traitement des images.

L'une des premières considérations lors de la réalisation de tomographies cardiaques, en particulier des tomodensitogrammes coronari