Les élections américaines ont bouleversé l'architecture idéologique et politique de l'Occident, forgée après l'effondrement du communisme. La victoire de Donald Trump semble marquer la fin de cet ordre établi. Bien que nous ne sachions pas à quoi ressemblera le prochain chapitre de l’histoire mondiale, il est probable que nous entrions dans une époque de turbulences, voire de chaos, dont l’issue reste incertaine. Ce temps sera sans doute dangereux. Cette incertitude politique a même conduit certains commentateurs de droite à suggérer que Trump devrait revenir sur certaines de ses promesses liées à l’Europe, notamment concernant l’OTAN. Ils insistaient sur le fait que les membres européens de l'Alliance, ainsi que le Canada, devraient inciter Trump à abandonner ses déclarations anti-atlantiques faites durant sa campagne. Il leur fallait insister pour qu’il maintienne les ordres de déploiement des troupes américaines sur le flanc Est de l'Alliance, notamment en Pologne, et qu’il soutienne la création d’un centre de pouvoir européen capable de se défendre de manière autonome, y compris par la dissuasion nucléaire. Cette position traduisait une inquiétude grandissante face à l’évolution de la situation géopolitique, où l'équilibre des forces semblait se fragiliser.

Au sein de l’Europe centrale, des observateurs comme Maciej Pawlicki affirmaient que la victoire de Trump allait renforcer l’esprit patriotique des conservateurs polonais et légitimer le gouvernement du PiS (Droit et Justice) en liant la rhétorique politique de Trump et de Kaczyński. Selon lui, les Américains, tout comme les Polonais, avaient rejeté l'hypocrisie des élites et leur soumission à des mécanismes obscurs. Ce parallèle entre les États-Unis et la Pologne devenait, pour les analystes de droite, un miroir de deux pays confrontés aux mêmes défis sociaux et politiques. Les deux leaders étaient perçus comme ayant un certain « politiquement incorrect » et une « naturalité rare chez les hommes politiques ». Leur opposition commune semblait se résumer à un trio de thèmes : la Russie, le racisme et la récession, que leurs détracteurs considéraient comme les conséquences inévitables de leur gouvernance. Toutefois, les deux économies prospéraient, et la classe ouvrière semblait se sentir entendue et soutenue par leurs politiques respectives, comme l’illustrent les promesses populistes telles que le programme polonais « 500+ » ou la rhétorique anti-élite qui trouvait écho dans les slogans de Trump.

Cet élan populiste a conduit à la formation d’une nouvelle fracture sociale dans ces deux pays, opposant « les gens » aux élites. En Pologne, cette division sociale se manifestait également à travers l’utilisation du terme américain « silent majority » pour désigner cette masse de citoyens souvent négligée par les élites libérales. En effet, tant Trump que Kaczyński se sont présentés comme des défenseurs des intérêts de cette majorité silencieuse, souvent méprisée par les milieux intellectuels et politiques dominants. Le populisme, dans cette vision, se veut un outil de réconciliation entre le peuple et les institutions, malgré les critiques acerbes qui lui sont adressées, notamment sur la question de la xénophobie, de la discrimination et des inégalités sociales.

Il est crucial de comprendre que derrière cette rhétorique se cache une volonté de redéfinir les priorités politiques en termes de dignité sociale et de redistribution. Les valeurs de « la patrie », « de l’indépendance nationale » et « du peuple » sont placées au centre du discours politique, tandis que les questions économiques deviennent de plus en plus marquées par une politique de soutien aux plus vulnérables, tout en répondant aux préoccupations de ceux qui se sentent ignorés par les structures de pouvoir traditionnelles. Ce phénomène ne se limite pas aux États-Unis et à la Pologne, mais reflète une tendance plus large qui traverse plusieurs pays occidentaux.

Cependant, cette évolution soulève des questions de fond sur l’avenir de l’ordre international, notamment en ce qui concerne l’avenir de l’OTAN, de l’Union européenne et des relations transatlantiques. En ce sens, la politique étrangère des États-Unis sous Trump a mis en lumière une remise en cause de la solidarité collective, laissant entrevoir un monde moins stable, plus fragmenté et potentiellement plus dangereux. L’apparente priorité accordée à des intérêts nationaux à court terme, au détriment de l’alliance transatlantique, pourrait conduire à un isolement progressif des États-Unis, tout en incitant l’Europe à se préparer à un rôle plus autonome sur la scène mondiale.

Dans le même temps, des tensions ont émergé entre les États-Unis et la Pologne, notamment sur des sujets délicats liés à l’histoire, comme la loi polonaise sur la mémoire historique concernant la Shoah, ou encore la remise en question de la liberté des médias en Pologne. Ces questions ont parfois généré des divergences entre les dirigeants polonais et les États-Unis, mais aussi avec d’autres acteurs européens et israéliens, ce qui a montré à quel point l’équilibre entre la politique intérieure, la mémoire historique et les alliances géopolitiques peut être fragile. Ces enjeux mettent en lumière la difficulté pour des pays comme la Pologne de concilier leurs aspirations nationales avec les pressions extérieures, tout en préservant leur place dans l’architecture géopolitique européenne et mondiale.

La situation internationale actuelle est donc marquée par des tensions croissantes et des changements de paradigmes, où la solidarité transnationale et les alliances historiques sont remises en question par des courants populistes et nationalistes. Si la période à venir semble pleine d'incertitudes, une chose demeure claire : le monde post-guerre froide touche à sa fin, et les nouvelles forces politiques émergentes façonneront un futur incertain, où les questions de souveraineté, de sécurité et d’identité prendront une place centrale.

La politique des médias et l'influence politique : Comment l'État polonais façonne le paysage médiatique

Le gouvernement polonais, sous l'égide du parti Droit et Justice (PiS), a déployé des politiques ambitieuses visant à renforcer son contrôle sur les médias, en particulier les médias publics. Dès son arrivée au pouvoir, l'exécutif a exprimé son désir de modifier l'équilibre médiatique du pays, s'appuyant sur l'argument de rétablir une "équité" dans la couverture médiatique, en opposition à une supposée domination des médias libéraux. Les médias de service public, tels que la Télévision publique polonaise (TVP) et la Radio polonaise (PR), ont rapidement été orientés dans une direction clairement politique, avec une ligne éditoriale alignée sur celle du gouvernement. Cette réorientation a particulièrement été marquée par une propagation agressive de la propagande à travers les journaux télévisés du soir, dans une tentative de manipuler l’opinion publique. L'argument avancé par le gouvernement était de garantir un "contrepoids" à ce qu’il percevait comme la partialité des médias dits libéraux.

Cependant, l’influence du PiS ne se limitait pas aux seuls médias publics. Les grands groupes de médias privés restaient encore en dehors de la sphère directe de contrôle de l’État. Néanmoins, ces médias étaient soumis à des pressions économiques de plus en plus fortes. Par exemple, le PiS a annoncé une volonté de "poloniser" les médias, en limitant l'investissement étranger dans le secteur, notamment en raison de la concentration de nombreux titres de presse locaux entre les mains d’entreprises allemandes. Bien que ce discours ait été largement perçu comme une tentative de réduire l'influence étrangère, l’objectif sous-jacent était en réalité de contrôler plus fermement le paysage médiatique.

Les médias de grande envergure en Pologne sont dominés par trois chaînes de télévision : TVP, Polsat et TVN, avec leurs chaînes d’information en continu, telles que TVP Info, Polsat News et TVN24. Si TVP est déjà sous contrôle gouvernemental, Polsat, une chaîne polonaise privée, a également subi une pression croissante pour modifier sa ligne éditoriale. À partir de 2018, Polsat a progressivement atténué sa critique du gouvernement et a pris une position plus nuancée, perçue par certains comme une forme de "propagande douce", visant à séduire un électorat indécis. Cette manœuvre a été renforcée par des pressions économiques, les entreprises publiques, qui constituaient une source importante de revenus publicitaires, ayant réduit drastiquement leurs investissements dans TVN, tout en dirigeant une part plus importante vers Polsat.

L’influence de l'État ne s’arrête pas à la télévision. Dans le secteur de la presse écrite, les investissements publicitaires des entreprises publiques ont été progressivement redirigés de titres de presse libéraux, tels que Gazeta Wyborcza ou Polityka, vers des publications plus favorables au gouvernement, telles que Gazeta Polska ou Do Rzeczy. Cette redirection des fonds publicitaires, souvent qualifiée de subvention déguisée, permet au gouvernement de financer indirectement une presse alignée sur ses idéologies, tout en affaiblissant les médias critiques. Bien que ces titres bénéficient de cet appui financier, leur lectorat reste relativement restreint par rapport à celui des médias plus établis.

Le soutien que le gouvernement polonais a reçu de certains secteurs de la presse, notamment ceux favorables à une politique conservatrice, a été réciproqué sur la scène internationale. Lors de son discours à Varsovie en 2017, le président américain Donald Trump a fait l’éloge de la Pologne et de son engagement en faveur de valeurs conservatrices. À travers une référence au discours historique du pape Jean-Paul II, il a souligné l’importance de la lutte contre l’oppression et la défense de l’identité nationale. Cette proximité idéologique a renforcé les liens entre la Pologne et les États-Unis, tout en mettant en lumière la fracture croissante entre les pays du bloc de l’Est et l’Union européenne.

Cependant, ce rapprochement idéologique n'a pas été sans conséquences pour les relations de la Pologne avec l'UE. Le soutien affiché par certains médias polonais envers les politiques de Trump a eu pour effet d'accentuer les divergences avec l'UE, notamment sur des questions telles que la démocratie et les droits de l'homme. L’image d’une Pologne conservatrice et souverainiste s'est ainsi consolidée sur la scène internationale, tout en nourrissant une politique interne de plus en plus marquée par l’autoritarisme médiatique et une volonté d’assainir le paysage politique du pays.

Enfin, le contrôle croissant des médias par l’État polonais ne doit pas être perçu uniquement comme une tentative de manipulation de l’opinion publique. C’est également une stratégie plus large visant à renforcer la légitimité et la pérennité du pouvoir du PiS. En s’attaquant aux médias comme institution fondamentale de la démocratie, le gouvernement polonais cherche à réorienter la société polonaise selon des principes conservateurs, tout en s’assurant que ses actions ne soient pas contredites ou critiquées de manière significative dans l’espace public.

Quelle image des États-Unis se dégage à travers les médias turcs ?

Les médias turcs présentent une diversité d'attitudes critiques vis-à-vis des États-Unis, oscillant entre les perceptions de "ce que sont les États-Unis" et "ce que font les États-Unis". Cette distinction subtile est au cœur de la construction des représentations négatives et parfois positives dans la presse turque. Il apparaît que ces représentations se construisent largement autour des actions et des politiques menées par les États-Unis, ce qui incite à une analyse plus approfondie des façons dont les médias turcs encadrent l'information.

Les données de cette étude révèlent que deux journaux, Hürriyet et Cumhuriyet, ont consacré le plus grand nombre d'articles aux États-Unis. Parmi eux, Yeni Akit et Cumhuriyet ont adopté une couverture principalement négative, avec plus d'un tiers des articles de Yeni Akit ayant un ton critique envers les États-Unis. En revanche, la majorité des articles de Hürriyet ont adopté une tonalité plus complexe, partagée entre des critiques sévères et des éléments moins tranchés. Par exemple, la couverture des événements en Syrie ou des relations avec la Chine était plus fréquemment négative que positive.

La ligne éditoriale de Yeni Akit est particulièrement marquée par une hostilité constante envers les États-Unis, qu'elle dépeint comme une "force maléfique" ou un "grand diable". Les titres qui parsèment la presse de ce journal, tels que "Les États-Unis attaquent l'économie turque" ou "Les États-Unis soutiennent les terroristes", témoignent d'une vision où l'impérialisme américain est perçu comme une agression permanente contre la Turquie. Une accusation récurrente dans les pages de Yeni Akit est celle des États-Unis arment des groupes terroristes syriens, en particulier ceux qui s'opposent aux forces turques. L’hostilité va jusqu’à se traduire par des appels à la malédiction contre les États-Unis, comme le montre la reprise des paroles d'une célébrité turque qui qualifie l’Amérique de "damnée".

Le ton critique de Yeni Şafak est également notable, bien que la critique se concentre davantage sur les actions des États-Unis plutôt que sur une vision globale de leur nature. Ainsi, les menaces constantes et les prises de position hostiles envers la Turquie alimentent une couverture souvent qualifiée de "scandaleuse" ou d'"arrogante". Un thème récurrent concerne les accusations de soutien aux militants du PKK, que les États-Unis sont supposés fournir en armes. Ce type de couverture nourrit l’image d’une puissance étrangère qui, en plus de ses interventions militaires en Syrie, cherche à manipuler la politique intérieure de la Turquie.

En revanche, Sözcü adopte une posture plus neutre. L’analyse des contenus montre que seulement 7,9 % des articles sont négatifs, tandis que la majorité des reportages sont considérés comme neutres. Les sujets abordés incluent les sanctions économiques américaines et les relations tendues de Donald Trump avec les dirigeants kurdes syriens. Ces articles ne présentent pas une vision manichéenne des États-Unis, mais plutôt une analyse mesurée de leurs actions sur la scène internationale.

Enfin, Cumhuriyet, bien que critique, se distingue par une critique plus diplomatique et moins virulente des États-Unis. Les préoccupations majeures sont la violation de la souveraineté turque, notamment à travers les actions des États-Unis en Syrie, ainsi que la question de l’interférence américaine dans les affaires internes de la Turquie, comme en témoignent les débats sur le système de défense S-400.

Ce panorama révèle non seulement une forte diversité dans la couverture médiatique des États-Unis en Turquie, mais aussi une polarisation notable selon les journaux. La représentation de l’Amérique varie entre l’ennemi impérialiste menaçant la souveraineté turque et l’acteur international dans une relation complexe et parfois paradoxale.

Il est essentiel pour le lecteur de comprendre que ces représentations médiatiques ne sont pas seulement le reflet d'une réalité objective, mais sont également façonnées par des contextes politiques et idéologiques locaux. La manière dont les journaux abordent les relations avec les États-Unis dépend largement de leurs lignes éditoriales, de leur proximité avec le pouvoir politique turc et de leur propre vision de la géopolitique. Ces perceptions peuvent également être influencées par l’histoire complexe des relations turco-américaines, marquées par des alliances stratégiques, mais aussi par des désaccords majeurs, en particulier dans le domaine de la sécurité régionale, de la guerre en Syrie, et des questions liées aux droits de l’homme et à la démocratie.

Comment les journaux malaisiens dépeignent Donald Trump et les États-Unis dans leur couverture quotidienne ?

L'image de Donald Trump et des États-Unis dans les principaux journaux malaisiens est marquée par des perceptions contrastées, souvent liées aux politiques globales de Trump et à ses choix spécifiques concernant les nations musulmanes. Cette étude examine la manière dont quatre des journaux malaisiens les plus influents – The Star Online, Berita Harian, Sin Chew et The Malaysian Naban – ont couvert les événements concernant Donald Trump et la politique américaine, avec un accent particulier sur la réception de ces politiques en Malaisie.

L'analyse de 402 articles de presse a révélé que la majorité de la couverture était centrée sur les politiques mondiales des États-Unis, notamment la guerre commerciale avec la Chine, les tensions avec la Corée du Nord, les questions liées à la Palestine et la guerre en Syrie. Sur les 402 articles collectés, 66,6 % portaient sur la politique mondiale des États-Unis, 22,4 % sur les affaires internes américaines, et seulement 5,5 % traitaient de l'impact de la politique américaine sur l'économie malaisienne. Un point notable est que la couverture de Trump, en particulier, se distingue nettement de celle des États-Unis en tant que nation. La figure de Trump en tant que président et ses décisions ont largement façonné la perception globale des États-Unis dans ces médias.

Lorsque l'on examine la direction des articles à l'égard de Trump, une image majoritairement négative émerge : 50,2 % des articles étaient clairement critiques à l'égard de sa personne, contre seulement 6 % positifs. En revanche, la couverture des États-Unis en tant que nation était plus nuancée : 62,2 % des articles ont pris une position neutre envers les États-Unis, tandis que 21,6 % étaient négatifs et 14,7 % positifs. Cette différence dans la couverture souligne la focalisation des médias malaisiens sur l'impact personnel et politique de Trump, notamment en ce qui concerne ses actions envers les musulmans et ses positions internationales.

Les journaux The Star et Berita Harian se sont particulièrement concentrés sur les critiques internes aux États-Unis, mettant en lumière les protestations contre les politiques de Trump, notamment ses mesures restrictives concernant les visas pour les nations musulmanes et ses actions controversées en Syrie et en Palestine. Sin Chew, un journal influent en langue chinoise, a mis en avant les tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine, en particulier dans le cadre de la guerre commerciale, et a largement critiqué les décisions de Trump concernant les relations bilatérales.

Trois grands thèmes ont émergé de l'analyse qualitative des discours :

  1. La rhétorique islamophobe de Donald Trump

    L'un des thèmes dominants dans la couverture des journaux malaisiens est l'accent mis sur la rhétorique islamophobe de Trump, particulièrement ses politiques envers les nations musulmanes. Le "visa ban" pour sept pays musulmans, la désignation des musulmans comme terroristes, le soutien aveugle à Israël et la guerre en Syrie sont des questions fréquemment abordées dans les titres et articles. Ce discours est perçu comme particulièrement agressif dans un pays où la majorité de la population est musulmane et où l'image d'un islam modéré occupe une place importante dans l'identité nationale. Cette rhétorique a contribué à une perception croissante des États-Unis comme "anti-islam", contraste frappant avec l'administration de Barack Obama, qui, malgré ses politiques controversées, avait vu une perception plus favorable de la part des Malaisiens musulmans.

  2. L'impact des politiques de Trump sur l'économie malaisienne
    L'impact des décisions économiques et commerciales de Trump sur la Malaisie a également été un sujet d'inquiétude pour les médias malaisiens. En particulier, la guerre commerciale avec la Chine et les restrictions commerciales américaines ont affecté l'économie locale. Les effets sur la bourse malaisienne, la baisse de la valeur de la monnaie (le ringgit malaisien) et les tensions autour des exportations malaisiennes vers les États-Unis ont été des points de friction largement couverts, avec une tonalité majoritairement négative. Ces préoccupations ont mis en lumière la fragilité économique de la Malaisie face à la politique de protectionnisme de Trump.

  3. Les droits de l'homme et les tensions internationales
    La couverture des violations des droits de l'homme, en particulier en Palestine et en Syrie, a dominé une grande partie de la couverture de Trump dans la presse malaisienne. Son soutien explicite à Israël et ses décisions concernant les interventions militaires en Syrie ont exacerbé les perceptions négatives, notamment dans un pays à majorité musulmane où la question palestinienne est particulièrement sensible. De plus, les politiques anti-immigration de Trump, telles que l'interdiction des visas pour les ressortissants de certains pays, ont suscité des critiques acerbes, renforçant l'image d'un président intolérant et diviseur.

Les résultats de cette analyse montrent également une distinction claire entre la couverture des politiques américaines en général et celle de Trump en particulier. Tandis que les États-Unis sont souvent présentés de manière neutre, l'image de Trump est presque unanimement négative dans la presse malaisienne, ce qui reflète non seulement son style de gouvernance controversé, mais aussi les répercussions de ses politiques sur la perception internationale des États-Unis.

L’un des éléments importants à retenir ici est que l’image de Trump en Malaisie n’est pas seulement façonnée par ses décisions politiques, mais aussi par une dynamique complexe de perception nationale et religieuse. Le rejet de Trump s’inscrit dans un contexte plus large où les politiques internationales des États-Unis, notamment en matière de relations avec le monde musulman, affectent profondément l’image du pays aux yeux de la Malaisie. Au-delà des simples enjeux diplomatiques et économiques, il est essentiel de comprendre comment des figures comme Trump influencent non seulement les relations bilatérales, mais aussi l'opinion publique au niveau mondial. Ce phénomène montre que les médias jouent un rôle crucial dans la construction de ces perceptions et qu'ils peuvent amplifier ou atténuer l'impact des politiques internationales sur les sociétés locales.