Dans l'étude des systèmes dynamiques non linéaires, il est essentiel de comprendre comment une perturbation, ou une entrée perturbatrice, influence la sortie d’un système. Un aspect clé dans cette analyse est la stabilité asymptotique globale et l'atténuation des perturbations. Cela revient à chercher des conditions spécifiques qui assurent que, même face à des perturbations externes, le système atteindra un état stable, avec une influence de ces perturbations qui reste contrôlable ou réduite à un minimum.
L'un des concepts les plus utilisés pour mesurer l'impact des perturbations sur la sortie du système est le gain L2. Ce gain, défini de manière mathématique, quantifie l'effet de la perturbation sur la sortie d'un système donné. Dans un cadre formel, considérons un système à entrée unique et sortie unique (SISO) décrit par des équations du type :
où et sont des champs vectoriels lisses, et une fonction lisse définie sur . Supposons que le système est initialisé à , ce qui permet d’étudier l’évolution de l’état sous l’effet de l’entrée , qui appartient à l'ensemble des fonctions à variation finie. On dit que le gain L2 du système est inférieur ou égal à un certain seuil si, pour chaque entrée , la réponse du système, , reste contrôlable de manière à ce que la norme de la sortie soit bornée.
Un critère central dans cette étude repose sur l’existence d’une fonction de Lyapunov, qui est une fonction positive définie et propre, et qui permet de prouver la stabilité du système ainsi que de garantir que le gain L2 respecte la condition désirée. L’idée est de définir une fonction et de vérifier que cette fonction satisfait l’inégalité :
pour tous les ( x \neq 0
Comment la linéarisation exacte et les systèmes non linéaires transforment la théorie du contrôle
Dans le cadre du contrôle des systèmes non linéaires, plusieurs approches théoriques et méthodologiques ont été explorées pour simplifier la modélisation et la gestion de la dynamique complexe. Un aspect central de cette recherche repose sur l'absence de dynamiques nulles et la possibilité d'atteindre un degré relatif via des rétroactions dynamiques, comme l'ont montré Isidori et al. (1989). Cette propriété permet de transformer un système non linéaire en un système complètement linéaire et contrôlable grâce à une modification des coordonnées et de la rétroaction. L'importance de cette transformation a été démontrée dans des applications concrètes, telles que le contrôle de la dynamique non linéaire d'un avion ou celui d'un bras robotisé avec élasticité des joints.
Les premières applications de cette approche ont été explorées par Meyer-Cicolani (1980) pour les avions, et plus récemment par Lane-Stengel (1988). Pour les bras robotisés, De Luca et al. (1985) ont étendu la théorie afin de mieux gérer la dynamique non linéaire dans un cadre industriel. D'autres travaux de grande portée ont été réalisés par Hoo-Kantor (1986) et Levine-Rouchon (1989), qui ont approfondi l'usage de cette théorie pour le contrôle des processus industriels. Dans le domaine de la linéarisation exacte des réponses entrée-sortie, Isidori et Ruberti (1984) ont proposé une approche inspirée des travaux de Silverman (1969) et Van Dooren et al. (1979), qui traitent de l'inversion des systèmes linéaires et du calcul de la structure des zéros à l'infini.
Le contrôle des systèmes non linéaires ne se limite pas à des stratégies de linéarisation exacte. Une approche alternative consiste en la linéarisation approximative autour d'un point de fonctionnement, en traitant ce point comme un paramètre variant en douceur. Bien que cette méthode ne soit pas incluse en raison de contraintes d'espace, elle a été largement étudiée par Baumann-Rugh (1986), Wang-Rugh (1987), et Sontag (1987a, 1987b). Ces approches ont permis de créer des ponts entre le contrôle des systèmes linéaires et non linéaires, tout en offrant de nouvelles perspectives sur la régulation des systèmes distordus par des non-linéarités importantes.
La notion de sous-variété invariante contrôlée et de distribution invariante contrôlée s'oppose, dans un cadre non linéaire, à celle d'espace invariant contrôlé. Ces deux concepts ont été introduits respectivement par Basile-Marro (1969) et Wonham-Morse (1970), mais leurs équivalences ne sont pas avérées dans un contexte non linéaire. Ces distinctions ont permis de mieux comprendre les problèmes de découplage et de contrôle non-interactif. Plus particulièrement, les distributions invariantes contrôlées, introduites par Isidori et al. (1981a), offrent une méthodologie pour définir l'analogue non linéaire du zéro de transmission, élément central pour comprendre comment un système peut être décomposé en sous-systèmes indépendants tout en maintenant un contrôle total.
L'un des concepts clés du contrôle des systèmes non linéaires est l'idée de stabilisation globale et de normalisation des systèmes. La normalisation globale a été étudiée par Sussmann et d'autres chercheurs, avec des résultats fondamentaux dans la stabilisation des systèmes dynamiques. Cependant, la stabilisation semiglobal, un concept introduit par Bacciotti (1989), présente des défis supplémentaires. En effet, il existe des systèmes non linéaires où il est possible d'obtenir un contrôle non-interactif, mais aucun type de rétroaction (qu'elle soit statique ou dynamique) ne peut garantir la stabilité dans un système fermé. La compréhension des conditions nécessaires à la stabilisation de tels systèmes est essentielle pour l'application pratique de ces théories dans des environnements industriels ou aérospatiaux complexes.
En matière de régulation non linéaire, la théorie des régulateurs non linéaires a été largement développée par Isidori-Byrnes (1990) et Byrnes et al. (1994). Ces travaux se sont focalisés sur l'immersion d'un système dans un autre, avec des implications directes sur la régulation de l'erreur en présence de signaux de référence constants, comme l'ont exploré Huang-Rugh (1990) et Huang-Rugh (1992). L'approche moderne de la régulation d'output non linéaire a permis de poser des conditions suffisantes pour assurer la stabilité structurale de la régulation, tout en offrant une méthodologie d'approximation utile pour la conception de régulateurs dans des systèmes complexes.
En résumé, bien que la linéarisation exacte et les transformations de coordonnées soient des outils puissants pour le contrôle des systèmes non linéaires, la diversité des approches théoriques, des régulations approximatives aux régulations structurées, offre une riche palette de stratégies. Les applications de ces théories vont au-delà des simples exemples académiques et touchent des domaines aussi divers que le contrôle industriel, la robotique, et la navigation aérospatiale, offrant des solutions aux problèmes de contrôle de systèmes dynamiques très complexes et non linéaires. Les chercheurs et ingénieurs doivent comprendre non seulement les théories existantes, mais aussi leurs limites et les conditions dans lesquelles ces techniques peuvent ou ne peuvent pas être appliquées efficacement.
Quelles sont les conditions pour qu’un système de contrôle soit faiblement contrôlable et quelles en sont les implications pour l’observation des états ?
Un système de contrôle est dit faiblement contrôlable sur un ouvert de l’espace d’états si, à partir de n’importe quel état initial , l’ensemble des états atteignables sous des fonctions de commande par morceaux constantes contient au moins un ouvert de . Une condition suffisante pour cette propriété repose sur la dimension de la distribution , associée au système : si pour tout , alors le système est faiblement contrôlable. Sous l’hypothèse que possède la propriété des sous-variétés intégrales maximales, cette condition devient également nécessaire.
En effet, lorsque est non singulière et involutive, on peut, en vertu de la discussion précédente, conclure que le système satisfait la condition de faible contrôlabilité. Inversement, si admet des sous-variétés intégrales maximales et que la dimension de est strictement inférieure à en un certain point , alors l’ensemble des états atteignables à partir de est contenu dans une sous-variété de dimension strictement inférieure à , et ne peut donc contenir un ouvert de .
Cette analyse de la contrôlabilité permet d’introduire une décomposition de l’espace d’états selon des sous-variétés intégrales maximales d’une distribution , construite à partir de l’étude de la relation entre l’état et la sortie du système. On considère un système défini par des équations différentielles de la forme , accompagné d’une fonction de sortie . Si l’annulateur de la plus petite codistribution contenant et invariante par les champs est non singulier, alors est involutive et admet une partition globale de en sous-variétés intégrales maximales de dimension constante.
Cela signifie que, pour deux points initiaux appartenant à une même sous-variété intégrale de , l’évolution du système sous une même commande produit des trajectoires qui, à tout instant, restent dans cette même sous-variété. Puisque les dérivées des fonctions de sortie sont nulles selon tout vecteur tangent à ces sous-variétés (en vertu de ), les fonctions de sortie restent constantes sur chaque sous-variété. Il en découle que deux trajectoires issues de deux états dans la même sous-variété de , soumises à la même commande, produisent des sorties identiques : elles sont donc indiscernables à partir de la sortie.
Théoriquement, cela se formalise par le théorème suivant : si est non singulier, alors il existe une partition de en sous-variétés intégrales maximales de . Soit la sous-variété passant par un état , alors aucun autre point de ne peut être distingué de par des fonctions de commande par morceaux constantes. De plus, dans un voisinage ouvert de , tout état indiscernable de appartient nécessairement à l’intersection de ce voisinage avec .
Cette structuration de l’espace d’états via les sous-variétés intégrales de éclaire de manière fondamentale les limites de l’observabilité d’un système. Elle implique qu’aucune quantité mesurable (au sens des fonctions de sortie ) ne peut permettre de différencier deux états situés sur une même sous-variété intégrale de , quelles que soient les commandes appliquées, du moment qu’elles sont de type par morceaux constantes.
Au-delà de cette structure théorique, il est essentiel que le lecteur comprenne que ces propriétés de contrôlabilité faible et d’observabilité ne sont pas purement locales mais globales : elles dépendent de la géométrie complète de l’espace d’états. L’involutivité et la non-singularité des distributions en jeu jouent un rôle central dans la possibilité d’effectuer des décompositions analytiques et d’interpréter les trajectoires du système à l’échelle globale.
Aussi, ces concepts révèlent des limitations intrinsèques dans la commande ou l’estimation de l’état d’un système, lesquelles ne peuvent être levées que par une modification structurelle du système lui-même — par exemple, en ajoutant de nouveaux capteurs (modification de ) ou de nouvelles entrées de contrôle (modification de la famille ). La compréhension fine de ces structures différentielles est ainsi indispensable dans la conception de systèmes robustes, tant du point de vue de la commande que de l’observation.
Comment déterminer l'accessibilité et l'observabilité dans les systèmes linéaires de contrôle ?
Dans l’étude des systèmes linéaires de contrôle, une question fondamentale concerne l'accessibilité et l'observabilité des états du système sous l'action de commandes externes. Ces deux concepts jouent un rôle crucial dans la compréhension de la dynamique et de la capacité de manipulation d’un système dynamique. L’accessibilité décrit la possibilité d'atteindre un certain état à partir d'un autre état initial, tandis que l’observabilité permet de déterminer si l'on peut déduire l’état interne du système à partir des sorties observées.
Considérons un système de contrôle linéaire, où les dynamiques du système sont gouvernées par l’équation suivante :
Dans cette formulation, représente l’état du système à un instant , et est le vecteur de commande. L’analyse de ce système montre que les coordonnées du vecteur d'état ne dépendent pas de l'entrée , mais uniquement du temps , ce qui implique une indépendance de certaines variables par rapport à l’entrée appliquée.
Si l’on désigne par l’état du système atteint à un instant lorsque pour tout , on peut observer qu’un état atteint à l’instant doit nécessairement être de la forme , où appartient à un sous-espace . Ce sous-espace est défini comme le plus petit sous-espace de qui satisfait une condition de contrôlabilité, c'est-à-dire qu’il permet de passer d’un état à un autre via une commande appropriée.
Il est démontré dans la théorie des systèmes linéaires que lorsque ce sous-espace est le plus petit qui satisfasse cette condition de contrôlabilité, alors la paire est dite contrôlable, ce qui signifie que tout état peut être atteint en un temps fini à partir de n'importe quel état initial, sous une commande appropriée. Ce principe établit que pour chaque état , il existe un contrôle tel que soit atteignable.
Par ailleurs, l’observabilité se détermine par un sous-espace , qui satisfait des conditions similaires mais inversées : ce sous-espace doit être invariant sous l’action de la matrice , et être contenu dans le noyau de la matrice de sortie . Cette condition garantit que certains états du système ne peuvent pas être distingués les uns des autres à partir des sorties . Plus précisément, si deux états ont une différence qui appartient au sous-espace , alors ces deux états produiront des sorties identiques sous toute entrée, et seront donc indiscernables.
Les conditions d’observabilité sont satisfaites lorsque la matrice et les puissances de génèrent une image qui permet de distinguer ces états. En termes simples, l’observabilité assure qu’il est possible de déduire l’état interne du système à partir des mesures externes, même en l’absence de contrôle actif.
Les deux concepts, accessibilité et observabilité, sont étroitement liés. Lorsqu'un système est accessible, il est possible d'atteindre n'importe quel état souhaité à partir de n'importe quel autre état, sous la bonne commande. Lorsque le système est observable, chaque état est distinct et peut être reconstruit à partir des sorties, ce qui est crucial pour le contrôle optimal et la régulation.
Ces idées sont généralement utilisées pour décomposer un espace d'état en sous-espaces invariants qui correspondent à des parties du système que l'on peut manipuler ou observer indépendamment. Cette décomposition permet une meilleure compréhension de la dynamique du système et de la manière dont les différentes parties interagissent sous l'influence de l'entrée. L'espace d'état peut alors être divisé en sous-espaces parallèles à ces sous-espaces et , facilitant ainsi le contrôle et l'observation.
Enfin, il est essentiel de comprendre que la notion de contrôlabilité (ou accessibilité) et celle d’observabilité sont des propriétés fondamentales dans la conception de systèmes de contrôle efficaces, surtout lorsqu'il s'agit de systèmes complexes ou non linéaires, où ces concepts guident le choix des techniques de contrôle adaptées à chaque situation.
Les lecteurs doivent également garder à l’esprit que ces propriétés ne sont pas toujours indépendantes des hypothèses de départ. La validité de ces conditions dépend largement des propriétés spécifiques des matrices , et du système étudié. La compréhension de ces notions doit être accompagnée d'une analyse détaillée de la structure du système et de son modèle mathématique afin de garantir que les hypothèses sous-jacentes sont satisfaites et que les conditions de contrôlabilité et d'observabilité sont remplies de manière optimale.
Comment les rétroactions non linéaires peuvent linéariser la réponse d'un système multi-entrées multi-sorties
Dans le cadre des systèmes multi-entrées multi-sorties (MIMO), la linéarisation exacte de la réponse entrée-sortie constitue un problème fondamental. Ce processus, bien que complexe, peut être abordé efficacement par l'utilisation de rétroactions non linéaires adaptées, permettant ainsi de transformer un système dynamique non linéaire en un système linéaire à partir du point de vue de la relation entre l'entrée et la sortie.
Soit l'état du système, et la sortie. Supposons que nous puissions décrire ce système avec une dynamique non linéaire de la forme , où est une fonction de dynamique interne, représente la matrice d'entrée et le vecteur de contrôle. L'objectif est de trouver un couple de fonctions de rétroaction et qui permet de rendre la réponse entrée-sortie linéaire.
Une première étape cruciale dans ce processus est de définir un feedback approprié. En utilisant un feedback de la forme , où est une nouvelle entrée auxiliaire, on peut analyser la manière dont ce feedback affecte la dynamique du système. L'un des critères importants ici est la nécessité d'une condition d'indépendance par rapport à des matrices associées aux dérivées successives de la fonction après application des opérateurs de contrôle.
Dans le cadre de la rétroaction définie par et , une série de transformations successives permet de vérifier que les dérivées successives de deviennent indépendantes de l'état du système , ce qui est une condition suffisante pour que la linéarisation exacte soit atteinte. Ce résultat se base sur l'idée que les opérations de dérivation et les transformations successives appliquées à la fonction avec les matrices de rétroaction doivent conduire à des expressions qui ne dépendent plus de .
L'une des techniques de base pour vérifier la linéarisation est l'utilisation d'une série de matrices et d'opérateurs qui permettent de garantir la satisfaction des conditions nécessaires et suffisantes pour la linéarisation exacte. Ces matrices sont définies à chaque étape du processus, et l'algorithme de structure permet de vérifier si une rétroaction donnée conduit à un système linéaire à la sortie.
Lorsqu'on considère la rétroaction dans un cadre général, il est essentiel de s'assurer que les conditions de régularité, telles que la non-singularité des matrices associées au problème de rétroaction, sont remplies. Cela implique qu'à chaque étape de l'algorithme, les matrices doivent être manipulées de manière à garantir qu'elles restent inversibles, ce qui permet de s'assurer que le système reste bien défini et linéarisable.
Un autre aspect essentiel à prendre en compte est que la linéarisation exacte ne signifie pas nécessairement que le système perd toutes ses caractéristiques non linéaires dans d'autres dimensions du système. En effet, ce processus est souvent limité à la réponse entrée-sortie et peut ne pas s'étendre aux dynamiques internes du système, qui peuvent rester non linéaires. Ainsi, bien que la linéarisation apporte une simplification significative du comportement du système, elle n'élimine pas nécessairement toute la complexité inhérente à ses dynamiques internes.
Enfin, il convient de noter que cette approche de rétroaction non linéaire s'applique principalement à des systèmes pour lesquels les conditions de régularité sont satisfaites, c'est-à-dire ceux qui peuvent être représentés par une distribution contrôlée et qui possèdent une structure géométrique adéquate. Si ces conditions ne sont pas remplies, d'autres techniques doivent être envisagées pour traiter la non-linéarité du système, par exemple en utilisant des transformations coordonnées ou des méthodes de contrôle basées sur des approximations.
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