L'obésité est une affection complexe, persistante et multiforme qui demeure l'un des défis majeurs de santé publique à l'échelle mondiale. Ce trouble est souvent associé à un ensemble d'autres maladies, comme le diabète de type 2, l'hyperlipidémie, l'hypertension, l'athérosclérose, voire certains types de cancers. Il existe plusieurs facteurs à l'origine de l'obésité, incluant une alimentation excessive, une activité physique insuffisante, des influences environnementales, un régime alimentaire de type occidental et une prédisposition génétique. En fonction de l’intensité et de la durée de la prise de poids, l’obésité conduit à l'aggravation de ces comorbidités, réduisant ainsi l'espérance de vie des individus affectés.
L'obésité, au sens médical du terme, désigne un déséquilibre entre la masse grasse et la masse maigre, ce qui engendre des troubles secondaires, tels que le diabète de type 2, l'hyperlipidémie, l'hypertension et d'autres conditions métaboliques. Elle entraîne également un risque accru de mortalité prématurée, réduisant l'espérance de vie de cinq à dix ans. Selon les dernières données, plus de 33 % de la population mondiale est classée en surpoids ou obèse, un pourcentage qui pourrait dépasser les 50 % d'ici 2030. Les professionnels de la santé connaissent les risques liés à l’obésité depuis l'époque d'Hippocrate, il y a plus de 2 500 ans.
L'obésité est généralement mesurée par l'indice de masse corporelle (IMC), qui se calcule en divisant le poids en kilogrammes par le carré de la taille en mètres. Un IMC de 25 à 29,9 kg/m² indique un surpoids, tandis qu'un IMC supérieur à 30 kg/m² désigne l'obésité. L'obésité sévère est caractérisée par un IMC supérieur à 40 kg/m², souvent accompagné de comorbidités. En 2022, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé que près de 16 % des adultes dans le monde souffraient d'obésité. De plus, l’incidence mondiale de l’obésité a doublé entre 1990 et 2022, avec des coûts de traitement des maladies liées à l’obésité s’élevant entre 147 et 210 milliards de dollars par an.
Malgré l’ampleur de cette problématique, des traitements efficaces existent pour réduire la morbidité et la mortalité associées à l'obésité. Ainsi, la prévention et le traitement de l'obésité représentent des enjeux majeurs pour améliorer à la fois le bien-être individuel et collectif.
L’obésité ne se manifeste pas de manière uniforme chez tous les individus. Les problèmes de santé associés à l’obésité varient en fonction des caractéristiques physiques des personnes. En effet, la répartition de la graisse corporelle joue un rôle clé dans l'apparition de certaines pathologies métaboliques. Les recherches récentes ont montré que la répartition des graisses influence considérablement les maladies métaboliques. Traditionnellement, l’obésité était catégorisée à partir de mesures simples de tour de taille et d’épaisseur des plis cutanés, basées sur la graisse sous-cutanée. Cependant, une approche plus récente tient compte de la graisse viscérale abdominale, laquelle semble être un facteur déterminant dans l’aggravation de l’obésité et des comorbidités associées.
Il est désormais reconnu que l’obésité peut se diviser en différents types, selon la distribution de la graisse corporelle. Deux catégories majeures se distinguent : l’obésité gynoïde et l’obésité androïde. L'obésité gynoïde, ou forme en poire, est caractérisée par un excès de graisse au niveau des hanches et des cuisses, tandis que l’obésité androïde, ou forme en pomme, se traduit par une accumulation de graisses au niveau de l’abdomen. Cette distinction est importante, car la graisse viscérale, présente autour des organes internes dans l'obésité androïde, est plus susceptible de conduire à des troubles métaboliques graves, notamment le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires.
En plus de la répartition de la graisse corporelle, d'autres facteurs influencent la manière dont l'obésité affecte la santé d'un individu. Parmi ceux-ci, l’alimentation joue un rôle central. Les régimes alimentaires riches en graisses saturées et en sucres ajoutés, associés à une faible activité physique, exacerbent les risques d’obésité et de comorbidités. Les régimes alimentaires riches en nutriments tels que les fibres, les antioxydants et les acides gras oméga-3 peuvent, en revanche, avoir un effet protecteur contre ces maladies.
Pour répondre aux défis posés par l'obésité, une approche intégrée, qui inclut à la fois des changements alimentaires, une activité physique régulière et des interventions comportementales, est essentielle. L’utilisation de technologies de santé mobile, telles que les applications de suivi alimentaire et d’activité physique, a montré une efficacité croissante dans la gestion du poids. De plus, les traitements pharmacologiques et chirurgicaux peuvent être envisagés dans les cas d’obésité sévère, lorsque les approches non invasives échouent.
Une autre approche qui suscite un intérêt croissant est l’utilisation de nutraceutiques, qui sont des substances alimentaires ayant des effets bénéfiques sur la santé, au-delà de leur valeur nutritionnelle. Les nutraceutiques peuvent contribuer à la gestion de l’obésité et de ses comorbidités en modulant les mécanismes biologiques sous-jacents, comme l'inflammation, le métabolisme des lipides et la régulation de l’appétit. Par exemple, certains extraits de plantes, acides gras essentiels, et probiotiques peuvent jouer un rôle dans la réduction de la graisse corporelle, l'amélioration de la sensibilité à l'insuline et la gestion du métabolisme.
Il est important de noter que la gestion de l’obésité ne se limite pas à la perte de poids. L'objectif principal est d'améliorer la santé globale des individus en réduisant les risques associés aux comorbidités. Ainsi, même une perte modeste de poids (de l'ordre de 5 à 10 % du poids corporel) peut entraîner des bénéfices significatifs sur la santé, notamment une amélioration de la pression artérielle, de la fonction cardiaque et des niveaux de sucre dans le sang.
Comment les nutraceutiques peuvent prévenir les maladies métaboliques liées à l'obésité
La vitamine E joue un rôle clé dans la prévention de la peroxydation lipidique, tandis que l'acide ascorbique (vitamine C) élimine l'oxygène moléculaire et neutralise les radicaux de l'oxygène singulet. L'addition de tocophérol et d'acide ascorbique peut agir de manière synergique pour éliminer les radicaux solubles dans l'eau. Les caroténoïdes, comme la lutéine et la zéaxanthine, sont également des agents efficaces pour quenching des radicaux d'oxygène singulet dans les systèmes biologiques. Le β-carotène, quant à lui, capture les radicaux libres dans les tissus, ce qui renforce les propriétés antioxydantes de la vitamine E lorsque les concentrations d'oxygène sont faibles.
Une alimentation saine, riche en vitamine C, pourrait contribuer à réduire la prévalence de l'hypertension chez les personnes non obèses, ainsi que l'obésité en général. En outre, une consommation suffisante de vitamine B9 pourrait aider à prévenir l'hypertension. Des recherches soutiennent les bienfaits préventifs de la vitamine C, notamment pour améliorer les caractéristiques métaboliques fondamentales et réduire les niveaux de cholestérol total, minimisant ainsi le risque de maladies cardiovasculaires (MCV) chez les individus atteints de diabète de type 2 ou de maladies métaboliques associées. La vitamine C pourrait également réduire les niveaux de stress oxydatif et d'indicateurs inflammatoires tels que le malondialdéhyde, l'interleukine-6 et la protéine C-réactive.
Les phytochemicals, et plus particulièrement les polyphénols, sont largement reconnus pour leurs effets biologiques bénéfiques. Ces composés fonctionnels exhibent plusieurs activités, y compris des propriétés anticancéreuses, antioxydantes, antimicrobiennes et antivirales. Les polyphénols se classent en différentes catégories, les plus significatives étant les flavanols, les flavones, les flavanones et les anthocyanines, que l’on retrouve fréquemment dans les aliments. Au cours des deux dernières décennies, des études ont montré que les polyphénols pourraient avoir des effets avantageux dans la lutte contre l'obésité. En particulier, les polyphénols alimentaires ont le potentiel de moduler le métabolisme des adipocytes, freinant ainsi la prolifération du tissu adipeux.
Les acides phénoliques, comme les acides hydroxycinnamiques et les acides hydroxybenzoïques, sont deux classes principales de polyphénols naturellement présents. Des recherches menées sur des pré-adipocytes de souris ont montré que les acides chlorogénique et coumarique exercent un impact marqué sur le développement cellulaire et induisent l’apoptose. Une autre étude, portant sur l'impact de l’acide férulique sur le métabolisme des lipides chez la souris, a indiqué un potentiel à atténuer la prise de poids en inhibant la production d’acides gras. En outre, les polyphénols contribuent à la prévention des maladies neurologiques et du diabète sucré. On retrouve des anthocyanines, des flavanols, des flavanones, des flavones et des isoflavones dans des aliments comme le chou rouge, les cerises, le vin rouge, les raisins noirs, les fraises et la famille des baies.
L’huile d’olive, riche en polyphénols, améliore la santé métabolique en réduisant les lipides sanguins et en sensibilisant l'insuline. Certains indicateurs de risque de maladies cardiovasculaires ont diminué grâce à la quercétine, bien que ses effets inflammatoires soient modérés. Chez les personnes en surpoids ou obèses, une dose quotidienne de 172 mg de quercétine a permis de réduire la pression artérielle ambulatoire, suggérant ainsi un effet protecteur sur le cœur. Le naringine, consommé par des rats nourris avec un régime riche en glucides et en graisses, a permis de normaliser la pression systolique, d’aider à la dysfonction vasculaire et cardiaque, et de réduire l’infiltration cellulaire inflammatoire.
Les épices, utilisées depuis la nuit des temps principalement pour assaisonner les aliments, jouent également un rôle important dans la santé. Au-delà de leur capacité à modifier le goût, l'arôme et la couleur des plats, certaines épices, comme l'ail, le fenugrec, le curcuma, le poivre rouge, la moutarde, le cumin, l’asafoetida, etc., ont des effets antimutagènes, immunomodulateurs et antioxydants. Des études menées sur des rats obèses induits par un régime riche en graisses ont montré que l'extrait de graines de fenugrec empêchait l'accumulation de graisses et améliorait la dyslipidémie par une diminution significative du poids corporel, des niveaux d'apolipoprotéine-B, de la glycémie, des lipides, de la leptine et des niveaux de lipase. La poudre de cumin a élevé le HDL tout en réduisant le cholestérol, les triglycérides et le LDL. Les réductions de poids, de l'IMC, du tour de taille, de la masse grasse et de son pourcentage étaient significatives.
Le curcuma, qui contient de la curcumine, est reconnu pour ses effets thérapeutiques sur les maladies métaboliques liées à l'obésité. Ce composé interagit directement avec les cellules musculaires, les adipocytes, les macrophages, les cellules pancréatiques et les cellules étoilées hépatiques. La curcumine inhibe les facteurs de transcription qui favorisent l'inflammation, induit la production d'adiponectine et d'autres produits génétiques, et régule négativement les adipokines comme la leptine. Ces altérations induites par la curcumine contribuent à surmonter la résistance à l'insuline, l'hyperglycémie, l'hypercholestérolémie et d'autres problèmes liés à l'obésité.
Enfin, les nutraceutiques peuvent jouer un rôle essentiel dans la gestion des comorbidités liées à l'obésité, telles que le diabète de type 2. Le diabète est marqué par une hyperglycémie causée par une production insuffisante d'insuline, une résistance à l'insuline ou les deux. Une étude a suggéré que les flavonoïdes comme la quercétine pourraient diminuer la glycémie en incitant les cellules β à libérer davantage d'insuline. L'ajout de graines de fenugrec, de curcuma et d'oignon dans l'alimentation d'un patient diabétique pourrait aider à contrôler et gérer les complications liées au diabète. De plus, des acides gras oméga-3, tels que l’acide docosahexaénoïque, sont bénéfiques pour le développement neuro-visuel et la régulation de la résistance à l'insuline, en particulier dans le cas du diabète gestationnel. D'autres études montrent que des fibres solubles améliorent la tolérance au glucose et diminuent le cholestérol LDL.
L’approche globale de la nutrition en incluant ces nutraceutiques dans le quotidien peut ainsi constituer un moyen naturel et efficace de lutter contre l’obésité et ses nombreuses comorbidités. Cela souligne l’importance de reconnaître non seulement les bienfaits des aliments riches en antioxydants et en phytochemicals, mais aussi d'intégrer ces composés dans une alimentation équilibrée pour optimiser la santé métabolique et réduire les risques de maladies chroniques.
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