Dans l’étude des équations aux dérivées partielles, la notion de solution faible prend une importance capitale, notamment lorsque les solutions classiques échouent. Dans ce cadre, la question de l’existence et de la régularité des solutions, en particulier pour les équations hyperboliques scalaires, mérite une attention particulière. Prenons le cas d'une équation hyperbolique scalaire de type :

ut+xf(u)=0\frac{\partial u}{\partial t} + \frac{\partial}{\partial x} f(u) = 0

ff est une fonction C1C^1 et où u(x,t)u(x, t) représente une fonction inconnue à déterminer, sous des conditions initiales spécifiques, par exemple u(x,0)=u0(x)u(x, 0) = u_0(x).

Solutions classiques et leurs limites

Les solutions classiques à ce genre d’équation, définies par la continuité des dérivées nécessaires dans le sens des dérivées partielles, posent parfois des difficultés, en particulier lorsque l’on rencontre des discontinuités ou des comportements singuliers. Un exemple typique de cette difficulté est lorsqu’on cherche une solution classique dans le cas où les conditions initiales ne sont pas suffisamment régulières. Si les dérivées de la fonction initiale ne sont pas bien définies ou si le comportement de la fonction n'est pas suffisamment lisse, une solution classique peut ne pas exister.

Cela peut être illustré par un simple contre-exemple : si f(u)f(u) est une fonction qui n’est pas suffisamment régulière, ou si les conditions initiales imposent une discontinuité dans u0(x)u_0(x), alors l’équation ne peut avoir de solution classique, car les dérivées nécessaires à la définition d’une solution classique ne sont pas définies ou sont non régulières.

Solutions faibles : un cadre plus général

Face à l’impossibilité d’une solution classique, il devient nécessaire de recourir à des solutions faibles. Ces solutions affaiblissent les conditions nécessaires aux dérivées partielles et permettent de traiter des cas où les solutions classiques échouent, notamment en présence de discontinuités ou de singularités. La définition d'une solution faible pour l'équation (5.1) consiste à imposer que l'équation soit satisfaite dans un sens affaibli, au moyen de l’intégration contre des fonctions de test φ(x,t)\varphi(x, t), qui sont de classe Cc1C^1_c, compactement supportées.

En effet, une solution faible est définie comme une fonction uL(R×R+)u \in L^\infty(\mathbb{R} \times \mathbb{R}^+) qui satisfait, pour toute fonction test φ\varphi de classe Cc1(R×R+)C^1_c(\mathbb{R} \times \mathbb{R}^+), l'intégrale suivante :

R×R+[u(x,t)φ(x,t)t+f(u(x,t))φ(x,t)x]dxdt+Ru0(x)φ(x,0)dx=0.\int_{\mathbb{R} \times \mathbb{R}^+} \left[ u(x,t) \frac{\partial \varphi(x,t)}{\partial t} + f(u(x,t)) \frac{\partial \varphi(x,t)}{\partial x} \right] dx \, dt + \int_{\mathbb{R}} u_0(x) \varphi(x, 0) dx = 0.

Cela permet de donner un sens à l’équation même lorsque u(x,t)u(x,t) présente des discontinuités, ce qui est fondamental dans l’analyse des équations hyperboliques, où des chocs ou des ondes de choc peuvent apparaître naturellement.

Connexion entre solutions classiques et faibles

Il est essentiel de comprendre que toute solution classique est aussi une solution faible, mais l'inverse n’est pas forcément vrai. Autrement dit, si une fonction u(x,t)u(x,t) est une solution classique de l’équation hyperbolique donnée, elle sera nécessairement une solution faible. En revanche, une solution faible n'est pas nécessairement une solution classique, notamment lorsque la régularité de la solution est insuffisante pour être classée comme une solution classique.

En d’autres termes, les solutions faibles élargissent le cadre de l'existence des solutions aux situations où les solutions classiques ne sont pas définies, comme en présence de discontinuités ou de comportements non réguliers. Cela peut être illustré par la proposition suivante : si u(x,t)u(x,t) est une solution classique de l’équation (5.1), alors u(x,t)u(x,t) est aussi une solution faible. À l'inverse, si une solution u(x,t)u(x,t) est une solution faible, elle peut encore être une solution classique si elle est suffisamment régulière.

Conditions de régularité et propriétés des solutions faibles

Lorsque l’on parle de solutions faibles, un cas particulier très important est celui des solutions de type "choc", où des discontinuités peuvent se former dans la solution. Ces solutions sont souvent étudiées à l'aide de la condition de Rankine-Hugoniot, qui décrit la relation entre la vitesse du choc et le saut de la solution à travers celui-ci. Si u(x,t)u(x,t) présente une discontinuité, la condition de Rankine-Hugoniot stipule que cette discontinuité doit satisfaire à une relation particulière :

σ[u](σt,t)=[f(u)](σt,t),\sigma [u](\sigma t, t) = [f(u)](\sigma t, t),

σ\sigma est la vitesse du choc, [u][u] et [f(u)][f(u)] représentent respectivement le saut de la fonction uu et de f(u)f(u) à travers le choc. Cette condition est essentielle pour garantir que la solution faible reste cohérente avec la structure physique du problème, par exemple en décrivant le comportement des ondes de choc dans les flux de fluides compressibles.

Considérations supplémentaires

Il est important de noter que les solutions faibles, bien qu’elles élargissent considérablement la classe des solutions possibles, ne sont pas toujours simples à interpréter physiquement. Les discontinuités qui apparaissent dans une solution faible doivent être traitées avec précaution, car elles peuvent représenter des phénomènes complexes comme des chocs ou des transitions abruptes. Il est donc crucial de bien comprendre le cadre théorique et les conditions nécessaires pour que ces solutions soient bien définies et respectent les principes physiques sous-jacents.

Quelles sont les caractéristiques essentielles des systèmes hyperboliques non linéaires ?

La théorie des systèmes hyperboliques est moins développée que celle des équations scalaires, mais elle joue un rôle fondamental dans de nombreuses applications pratiques. Comme pour les équations scalaires, les solutions des systèmes hyperboliques non linéaires peuvent présenter des discontinuités qui se propagent sous forme d'ondes de choc. Ce phénomène est au cœur des applications telles que la dynamique des fluides compressibles, où les systèmes de lois de conservation peuvent exhiber des comportements complexes. Le défi mathématique réside notamment dans la question de l'unicité des solutions faibles, une question encore ouverte pour les systèmes généraux.

Les systèmes hyperboliques se distinguent par la nature de leurs équations différentielles. Prenons par exemple le cas des systèmes hyperboliques unidimensionnels, où la variable spatiale xx appartient à R\mathbb{R} et la variable temporelle tt appartient à R+\mathbb{R}^+. Si l'on considère un système composé de pp équations partielles, les solutions dépendent de l'ensemble des valeurs admissibles dans un domaine DRpD \subset \mathbb{R}^p, où le vecteur inconnu du système prend ses valeurs. Une fonction FC1(D,Rp)F \in C^1(D, \mathbb{R}^p) et une condition initiale U0(L(R))pU_0 \in (L^\infty(\mathbb{R}))^p avec valeurs dans DD définissent le système que l'on cherche à résoudre sous la forme suivante :

tU+xF(U)=0,xR,tR+\partial_t U + \partial_x F(U) = 0, \quad x \in \mathbb{R}, t \in \mathbb{R}^+
U(x,0)=U0(x),xRU(x, 0) = U_0(x), \quad x \in \mathbb{R}

Dans un tel cadre, les solutions peuvent être difficiles à caractériser, en particulier en raison de la non-regularité des solutions classiques. Pour certains systèmes, comme ceux de la dynamique des gaz (par exemple, les équations d'Euler pour un flux compressible isentropique), p=2p = 2, avec des variables telles que la densité ρ\rho et la vitesse uu, ce qui rend le domaine des valeurs admissibles D=R+×RR2D = \mathbb{R}^+ \times \mathbb{R} \subset \mathbb{R}^2. Le système peut être hyperbolique ou strictement hyperbolique, selon les propriétés de la matrice jacobienne JF(U)JF(U), qui décrit les variations du flux FF.

Un système est dit hyperbolique dans un domaine DD si, pour toute valeur UDU \in D, la matrice jacobienne JF(U)JF(U) est diagonalisable dans R\mathbb{R}. Si, de plus, JF(U)JF(U) possède pp valeurs propres réelles distinctes, on dit que le système est strictement hyperbolique. Ces définitions sont fondamentales pour analyser la structure des solutions et leur propagation.

En pratique, les solutions de tels systèmes ne sont généralement pas de type classique (c'est-à-dire des fonctions régulières). À la place, on introduit la notion de solution faible, où les dérivées sont prises sur des fonctions test. Une solution faible UU d’un système hyperbolique satisfait à la condition suivante :

0TRU(x,t)tφ(x,t)+F(U(x,t))xφ(x,t)dxdt=0\int_{0}^{T} \int_{\mathbb{R}} U(x,t) \partial_t \varphi(x,t) + F(U(x,t)) \partial_x \varphi(x,t) \, dx \, dt = 0

pour toute fonction test φCc1(R×R+)\varphi \in C^1_c(\mathbb{R} \times \mathbb{R}^+). Ce cadre est essentiel pour le traitement mathématique des systèmes hyperboliques, notamment pour les équations de conservation non linéaires.

Un exemple classique de problème est celui de Riemann, où l'on considère une condition initiale qui présente un saut aux deux côtés d'une origine. Dans ce cas, la solution est caractérisée par la propagation de cette discontinuité sous forme de chocs, qui se déplacent avec une vitesse σ\sigma vérifiant la relation de Rankine-Hugoniot :

σ[U]=[F(U)]\sigma [U] = [F(U)]

[U][U] désigne le saut de UU et [F(U)][F(U)] celui de F(U)F(U). Ce résultat est valable non seulement pour les systèmes linéaires mais aussi pour les systèmes non linéaires, où la structure des solutions est plus complexe.

Les solutions entropiques interviennent lorsque l'on cherche à garantir l'unicité des solutions faibles, notamment en introduisant des critères supplémentaires qui régissent le comportement des solutions au voisinage des discontinuités. Une fonction η\eta est dite entropie pour un système si elle est convexe et si il existe une fonction de flux Φ\Phi telle que la relation suivante soit vérifiée :

Φ(U)=JF(U)Tη(U)\nabla \Phi(U) = JF(U)^T \nabla \eta(U)

Les entropies servent à filtrer les solutions qui ne respectent pas les principes physiques, en imposant des contraintes supplémentaires sur le comportement des solutions dans des régimes non linéaires.

Il existe des entropies non triviales pour certains systèmes, par exemple lorsque p=2p = 2, mais pour p3p \geq 3, il est souvent difficile de trouver des entropies autres que triviales. Cela reste une question ouverte dans la théorie des systèmes hyperboliques non linéaires, bien que certains systèmes physiques bien connus, comme ceux modélisant la dynamique des fluides, possèdent des entropies spécifiques qui peuvent être utilisées pour garantir des solutions uniques.

La complexité de la théorie des systèmes hyperboliques réside dans l'interaction entre les propriétés de la matrice jacobienne et les conditions initiales, ainsi que dans la nécessité de traiter des solutions faibles et entropiques pour garantir la validité des solutions dans un cadre non linéaire. Comprendre ces notions est crucial pour aborder les systèmes réels, où les phénomènes de chocs et de discontinuités jouent un rôle majeur dans l'évolution du système.

Comment comprendre les conditions nécessaires et suffisantes pour les ondes de choc et de rarefaction dans les équations des eaux peu profondes?

Les équations des eaux peu profondes, qui modélisent des phénomènes comme les vagues et les courants dans des environnements où la profondeur de l'eau est petite par rapport à la largeur et à la longueur, présentent une grande complexité lorsqu'il s'agit d'analyser leurs solutions. En particulier, l'étude des ondes de choc et de rarefaction, qui sont des caractéristiques de ces systèmes hyperboliques, nécessite de comprendre des conditions précises sous lesquelles ces phénomènes se produisent. Dans cette section, nous explorons les conditions nécessaires et suffisantes pour qu'une solution soit formée par une onde de choc (1-shock et 2-shock) ou une onde de rarefaction (1-rarefaction et 2-rarefaction).

Les relations entre les grandeurs physiques comme la hauteur de l'eau hh et la vitesse uu sont décrites par des équations du type hyperboliques, et les solutions à ces équations se manifestent sous forme d'ondes de choc ou de rarefaction, qui traduisent respectivement des changements abrupts ou progressifs dans le système. Les solutions peuvent être soit continues, soit discontinues, selon les conditions initiales et les lois de conservation.

Les ondes de choc : conditions nécessaires et suffisantes

Dans un contexte où l'on cherche une solution comportant une onde de choc, les conditions de Lax doivent être vérifiées. Ces conditions imposent que la vitesse de propagation de l'onde de choc soit compatible avec les vitesses des flux en amont et en aval. Par exemple, pour une onde de choc 1, la relation suivante doit être satisfaite :

ud=ugSu_d = u_g - S

udu_d est la vitesse de l'onde en aval, ugu_g celle en amont, et SS la vitesse de l'onde de choc. De plus, une condition sur les hauteurs hgh_g et hdh_d doit être respectée, spécifiant que hg<hdh_g < h_d.

Les inégalités résultantes permettent de conclure que la vitesse ugudu_g - u_d doit être positive et que hghdh_g - h_d doit être négative. Cela garantit que la transition entre les états (avant et après l'onde de choc) respecte l'ordre de magnitude des vitesses et des hauteurs d'eau.

La solution formée par une onde de rarefaction et une onde de choc

Lorsqu'une solution comporte à la fois une onde de rarefaction et une onde de choc, la situation devient encore plus complexe. Dans ce cas, l'on cherche un état intermédiaire (h,u)(h^*, u^*) qui lie les deux types d'ondes. L'idée est de relier les états avant et après la rarefaction par une solution qui satisfasse les conditions de continuité des invariants de Riemann. L'état intermédiaire (h,u)(h^*, u^*) est défini de manière à satisfaire les équations suivantes :

u+2c=ug+2cgu^* + 2c^* = u_g + 2c_g

cc^* est la célérité de l'onde dans l'état intermédiaire et cgc_g celle de l'onde dans l'état amont. L'état intermédiaire doit également respecter une relation entre les hauteurs et les vitesses :

u=ud+ghd2ψ(h)u^* = u_d + \frac{g h_d}{2 \psi(h^*)}

et la vitesse de l'onde de choc σ\sigma doit être :

σ=hdudhuhdh\sigma = \frac{h_d u_d - h^* u^*}{h_d - h^*}

Les conditions nécessaires pour qu'une telle solution existe sont extrêmement précises, et elles sont basées sur les relations de la vitesse de l'onde et des hauteurs des différents états.

Solution formée par une onde de choc et une rarefaction 2

Dans le cas où l'on a une onde de choc 1 suivie d'une onde de rarefaction 2, les relations entre les différents états sont à nouveau définies par des équations de continuité, mais les conditions de Lax sont différentes pour chaque type d'onde. Le processus de construction de la solution dans ce cas est similaire à celui de la solution formée par une onde de rarefaction et une onde de choc, bien que les relations entre les vitesses et les hauteurs soient inversées.

Que retenir ?

Il est important de noter que les solutions impliquant des ondes de choc et de rarefaction dans les équations des eaux peu profondes dépendent largement de la configuration des vitesses et des hauteurs avant et après l'onde. La condition fondamentale pour la formation d'une onde de choc est que la vitesse de l'onde soit inférieure à celle de l'état amont, mais supérieure à celle de l'état aval. Pour la rarefaction, le phénomène est plus complexe et nécessite une évolution progressive du système.

Les solutions à ces systèmes hyperboliques sont des exemples typiques de systèmes dynamiques non linéaires où les solutions peuvent se présenter sous des formes aussi bien discontinues qu'continues, selon les conditions aux limites et les propriétés des invariants de Riemann. Comprendre ces phénomènes est essentiel pour analyser des situations pratiques telles que les tsunamis, les vagues sur les rivières ou encore les effets de la marée.

Comment comprendre et appliquer les inégalités de Sobolev pour les fonctions sur RN\mathbb{R}^N

L’un des aspects fondamentaux de l’analyse fonctionnelle moderne concerne l'étude des fonctions dans des espaces de Sobolev. Ces espaces jouent un rôle crucial dans la formulation de problèmes aux dérivées partielles et dans de nombreuses applications en physique, en mécanique, et en ingénierie. Un résultat clé est l'inégalité de Sobolev, qui relie la régularité d’une fonction à celle de ses dérivées.

L'une des premières étapes dans la compréhension des inégalités de Sobolev est d'analyser le comportement d’une fonction dans un espace LpL^p en termes de ses dérivées. Par exemple, l’une des inégalités importantes est donnée par la relation suivante :

u(x)u(y)Lxy,|u(x) - u(y)| \leq L |x - y|,

LL est une constante qui dépend des dérivées de la fonction uu, mesurées dans un espace LL^\infty sur RN\mathbb{R}^N. Cela implique que, si la fonction uu est bien définie et lissée de manière appropriée, la différence entre les valeurs de uu en deux points de RN\mathbb{R}^N est bornée par une constante multiplicative du produit de la distance entre les deux points. Cela peut être vu comme une version discrète d’une condition de Lipschitz pour la fonction.

L'extension de cette idée au cadre des fonctions intégrables permet d'aborder des questions complexes liées à la continuité de ces fonctions dans des sous-espaces. Par exemple, si uLp(RN)u \in L^p(\mathbb{R}^N), alors on peut affirmer que uu peut être prolongée continuellement dans un voisinage d’un point en utilisant des théorèmes d'extension adaptés aux espaces de Sobolev.

En ce qui concerne la question spécifique de l’extension d'une fonction continue, il est fondamental de comprendre que la continuité de uu dans un domaine ΩRN\Omega \subset \mathbb{R}^N implique que pour tout point xΩx \notin \Omega, on peut obtenir une fonction gg qui est continue à la frontière de Ω\Omega, si Ω\Omega est un sous-ensemble ouvert de RN\mathbb{R}^N. Cette propriété est essentielle lorsque l’on considère des extensions de fonctions dans des sous-espaces avec des conditions de Dirichlet ou de Neumann dans les applications pratiques. Il faut noter que cette continuité est préservée grâce à l’intégrabilité et aux propriétés des fonctions dans Lp(RN)L^p(\mathbb{R}^N).

Une autre question intéressante est celle des ensembles de Sobolev. Il existe des ensembles dans RN\mathbb{R}^N, appelés ensembles fortement Lipschitziens, pour lesquels les fonctions satisfont des propriétés très particulières. Par exemple, dans un ensemble fortement Lipschitz, la fonction est non seulement continue mais ses dérivées sont également contrôlées, ce qui permet d'établir des liens avec des théorèmes d'intégrabilité dans les espaces de Sobolev.

La démonstration des inégalités de Sobolev, particulièrement pour les cas où p>Np > N, se base sur des techniques avancées d’analyse de Fourier et de calcul variationnel. Le cas de pNp \leq N est légèrement plus délicat et nécessite l'usage des théorèmes de compacité et de régularité des solutions des équations aux dérivées partielles. Ce cas intervient souvent lorsqu’on cherche des solutions dans des espaces plus contraints, comme les espaces de Sobolev de type W1,pW^{1,p}.

En conclusion, la compréhension des inégalités de Sobolev et de leur application à des fonctions définies sur des domaines ouverts de RN\mathbb{R}^N est essentielle pour traiter des problèmes d'analyse fonctionnelle et de régularité. Ces résultats fournissent les outils nécessaires pour traiter des équations différentielles complexes et pour analyser le comportement des solutions dans des espaces de fonctions non lisses, mais suffisamment régulières.

Enfin, il est important de souligner que, au-delà des résultats théoriques, les inégalités de Sobolev sont fondamentales dans le cadre des méthodes numériques, notamment dans les méthodes de différences finies et d'éléments finis. Elles permettent de justifier la convergence des approximations numériques en termes de régularité des solutions approchées, ce qui est essentiel dans la pratique de la simulation de phénomènes physiques.