L’extension du Théorème 9.3.1 dans le sens indiqué par le Théorème 9.3.2 a été initialement comprise par Teel en 1992. Cependant, la loi de commande présentée ici repose sur une construction différente suggérée par Lin et Saberi en 1992. La preuve du Théorème 9.3.2 diffère quelque peu de celle initialement proposée dans la littérature. L’exemple contre-exemple relatif à la stabilisabilité semi-globale dans des cas plus généraux a été proposé par Sussmann en 1990. Des résultats supplémentaires et des considérations plus générales sur la réduction du domaine de stabilité asymptotique ont conduit à l’utilisation de la rétroaction à "fort gain", comme exploré par Sussmann et Kokotovic en 1991.
Le concept de fonction de Lyapunov de commande a été introduit par Artstein en 1983. La preuve constructive du Théorème 9.4.1, présentée ici, est due à Sontag en 1989. Le problème de l'atténuation des perturbations, ou l'équivalent du problème dit du "quasi-découplage de perturbations", a été étudié par Marino et al. en 1989 et 1994, sous des hypothèses légèrement plus fortes. L’extension fournie par le Lemma 9.5.6 provient d’Isidori en 1994. Comme le montre le Théorème 9.5.4, si le champ vectoriel caractérisant l'influence d'une perturbation externe peut être donné, dans des coordonnées appropriées, sous la forme d’un champ vectoriel en forme purement triangulaire, la sortie de ce système peut être protégée, à un degré d'exactitude arbitraire, de l’influence de la perturbation en question. L'exploitation de cette propriété a récemment conduit au développement de certains schémas de stabilisation robuste et/ou adaptative particulièrement réussis, pour des systèmes dans lesquels la dynamique non modélisée peut être bornée par des champs vectoriels en forme purement triangulaire. L’intérêt du lecteur peut être dirigé vers les travaux de Kanellakopoulos et al. en 1992, Kokotovic et Kristic en 1993, ainsi que Marino et Tomei en 1993.
La Section 9.6 est entièrement consacrée à l’exposé d’un résultat remarquable des auteurs Teel-Praly en 1994. Dans cet article, les auteurs reconnaissent généreusement que leur construction utilise un résultat précédent de Gauthier et Bornhard en 1981, sur la caractérisation des systèmes dont l'état est déterminé de manière unique, en ligne, par les valeurs d’un nombre fini de dérivées de l’entrée et de la sortie. Ce travail fait écho à la suggestion de Tornambe en 1992, qui propose d’incorporer des intégrateurs dans une loi de rétroaction stabilisante afin de faciliter l’estimation de l’état, et à l’idée de Khalil et Esfandjari en 1992, qui prônent l’utilisation des saturations pour garantir la bornitude des trajectoires en présence d’observateurs à "fort gain". L’idée d'utiliser des gains d'injection de sortie élevés pour obtenir une estimation asymptotique de l'état précède la contribution plus récente et est due à Gauthier et al. en 1992.
L'annexe A présente une exposition complète de tous les sujets résumés dans cette annexe, qui peuvent être consultés dans les ouvrages de Boothby (1975), Brickell-Clark (1970), Singer-Thorpe (1967), et Warner (1979). Quant à l'annexe B, pour une introduction complète à la théorie de la stabilité, le lecteur peut se référer aux ouvrages de Hahn (1967), Vidyasagar (1978) et Khalil (1992). Cette annexe couvre certains sujets spécifiques, fréquemment utilisés tout au long du texte, mais qui ne sont pas habituellement traités dans les manuels standards sur la stabilité des systèmes de commande. L’exposition de la théorie des variétés de centre suit de près celle de Carr en 1981. Les concepts de stabilité sous perturbations persistantes et la démonstration du troisième lemme de la section B.2 peuvent être trouvés dans l’ouvrage de Hahn (1967), pages 275-276 (voir aussi Vidyasagar (1980)). La preuve du théorème inverse de Lyapunov, donnée en B.2, peut être trouvée dans Kurzweil (1956). La preuve du dernier théorème de la section B.2 est accessible dans Nemytskii et Stepanov (1960), pages 338-343. La section B.3 est essentiellement une synthèse de résultats tirés du travail de Fenichel en 1979. Des matériaux supplémentaires sur ce sujet peuvent être trouvés dans les travaux de Knobloch-Aulbach (1984) et Marino-Kokotovic (1988). Une exposition complète de la théorie et des applications des méthodes de perturbation singulière dans le contrôle peut être trouvée dans l'ouvrage de Kokotovic-Khalil-O’Reilly (1986).
Il est important de souligner que la robustesse de la stabilisation, la manière dont les systèmes peuvent être protégés contre des perturbations externes tout en maintenant des performances optimales, reste un sujet d’une grande pertinence dans l’ingénierie moderne des systèmes. Le concept de "fort gain" dans les rétroactions joue un rôle crucial dans la conception de systèmes capables de s’adapter à des perturbations, tout en garantissant une stabilité asynoptotique. Cependant, ces techniques doivent être manipulées avec soin car elles peuvent entraîner des effets indésirables, comme l’apparition de phénomènes de saturation ou des réponses non linéaires non désirées. La compréhension fine des dynamiques des systèmes non linéaires et la capacité à identifier les conditions sous lesquelles ces systèmes peuvent être stabilisés de manière globale ou semi-globale est indispensable pour la conception de contrôleurs robustes et adaptatifs dans des environnements perturbés.
Comment transformer un système non linéaire en un système linéaire et contrôlable à l'aide de retours d'état et de changements de coordonnées
La transformation des systèmes non linéaires en systèmes linéaires contrôlables à l'aide de retours d'état et de changements de coordonnées est un concept fondamental dans la théorie du contrôle. Dans ce contexte, l'un des objectifs principaux est de comprendre comment les systèmes multivariables peuvent être manipulés pour obtenir une forme linéaire, facilitant ainsi leur analyse et leur contrôle.
Les équations (5.7) et (5.8) caractérisent la forme normale des équations décrivant, localement autour d'un point , un système non linéaire avec entrées et sorties, ayant un degré relatif au point . Si est un point d'équilibre de la fonction , où pour tous les , et si les coordonnées , la forme normale obtenue est définie dans un voisinage du point .
Les équations (5.7) et (5.8) indiquent également que les coefficients sont exactement les éléments de la matrice décrite dans l’équation (5.2), avec remplacé par . Les coefficients sont les éléments d’un vecteur , qui est défini par la dérivée de la fonction . Ces résultats mettent en évidence l'importance de la structure matricielle et de la relation entre les variables d'entrée et de sortie dans le système.
Lorsqu'un système possède des équations qui ne sont pas involutives, il devient difficile de résoudre ces équations pour les coordonnées restantes . C’est là que l’intuition derrière la transformation de coordonnées prend tout son sens. Si la distribution est involutive, il est possible de choisir un ensemble de coordonnées supplémentaires de manière à obtenir une équation de type , mais cela nécessite souvent de résoudre des équations différentielles partielles complexes.
Il est essentiel de comprendre que la dynamique interne d’un système peut être analysée en imposant des conditions initiales spécifiques. Par exemple, pour un système donné avec une sortie devant être identiquement nulle à tous les instants dans un voisinage de , il est possible d'imposer que les entrées du système, notées , satisfassent un ensemble d'équations différentielles. Ces équations décrivent les dynamiques internes qui sont compatibles avec la contrainte . Cela se traduit par des relations entre les variables du système qui doivent être respectées pour que le système puisse évoluer de manière conforme à cette condition.
La notion de zéro dynamique, qui découle directement de cette analyse, est cruciale. Elle désigne l’ensemble des dynamiques internes qui restent une fois que la sortie du système a été contraint à être nulle. Le système évolue alors sur un sous-ensemble , ce qui signifie que, sous l'effet d'un retour d'état spécifique, les trajectoires du système fermé restent confinées dans cet ensemble, définissant ainsi une dynamique interne cohérente avec la contrainte imposée.
Une fois cette dynamique des zéros établie, il est possible de décrire le comportement interne du système à l’aide de retours d’état appropriés. En ajustant les entrées de manière à ce qu'elles satisfassent l'équation , on obtient un retour d’état qui assure que le vecteur champ de l'équation est tangent à , ce qui garantit que toute trajectoire du système reste dans cet ensemble.
Ce concept se prolonge naturellement dans l’étude de la linéarisation exacte par retour d'état, qui consiste à transformer un système non linéaire en un système linéaire contrôlable à l’aide de retours d’état et de transformations de coordonnées. Cela repose sur l’idée que les équations différentielles qui gouvernent le système peuvent être manipulées par des changements de coordonnées et des ajustements des entrées pour atteindre une forme linéaire. Cette approche étend aux systèmes multivariables les résultats précédemment obtenus pour les systèmes à entrée unique et sortie unique.
L’un des moyens les plus efficaces d’y parvenir consiste à définir un retour d'état où chaque entrée dépend à la fois de l’état du système et de nouveaux entrées de référence , avec des fonctions lisses et qui déterminent le retour d’état nécessaire pour garantir que le système puisse évoluer de manière linéaire. Ce retour d'état, défini dans l'équation (5.13), permet de transformer la dynamique non linéaire en une dynamique contrôlable et linéarisée.
L’approche que nous avons décrite permet de résoudre le problème de la linéarisation exacte d’un système multivarié en appliquant un retour d’état adapté, ce qui simplifie considérablement l’analyse et le contrôle de ces systèmes complexes.
Comment déterminer et exploiter les distributions localement invariantes contrôlées dans la théorie géométrique du retour d’état
La preuve de la caractérisation des distributions localement invariantes contrôlées, bien que technique et fastidieuse, repose fondamentalement sur les propriétés algorithmiques de la dynamique nulle. Ces résultats, synthétisés dans la forme normale généralisée, intègrent pleinement les conclusions établies dans les sections précédentes, notamment celles portant sur la dynamique nulle. Plus précisément, lorsque certains vecteurs dérivés de Lie itérés s’annulent pour des indices inférieurs à un certain rang, et deviennent non nuls pour ce rang précis, on peut, après un éventuel réarrangement des sorties, relier ces entiers caractéristiques aux dimensions associées à la forme normale généralisée du système. Cette correspondance révèle la profondeur géométrique et algébrique des distributions étudiées.
Une distribution est dite localement contrôlée invariante si, en chaque point d’un ouvert , il existe un voisinage où demeure invariante sous l’action d’une rétroaction d’état adéquate. Cela implique l’existence d’une paire de fonctions de rétroaction satisfaisant des inclusions spécifiques sur les champs de vecteurs associés. La notion se traduit géométriquement par une condition sur l’invariance de la distribution enrichie par la distribution engendrée par les champs d’entrée .
Le lemme central indique qu’une distribution involutive est localement contrôlée invariante si et seulement si certaines relations de commutateurs sont vérifiées : celles des champs dérivés de avec le champ de dérivation et les champs d’entrée doivent être contenues dans la somme . Cette condition traduit une compatibilité stricte entre la dynamique non contrôlée du système et les directions d’influence offertes par la commande, condition nécessaire à la conception d’un retour d’état ramenant la dynamique dans la distribution choisie.
L’analyse s’approfondit par la construction d’une distribution , définie localement comme l’image de la matrice identité de dimension , permettant d’étudier la structure locale des distributions. Sous l’hypothèse que la somme ait une dimension constante, on démontre qu’il est possible de choisir des fonctions lisses et une base adaptée pour représenter les champs et de façon à annuler certaines composantes, ce qui simplifie la vérification des propriétés d’invariance.
Les propositions associées montrent que si les commutateurs de et des avec sont contenus dans , alors les commutateurs restreints à sont eux-mêmes contenus dans . Cette fermeture sous le crochet de Lie révèle une structure stable essentielle à la définition d’une invariance contrôlée locale.
La nature locale de ces propriétés souligne l’importance de considérer non seulement les objets globaux, mais aussi leurs comportements au voisinage des points d’intérêt. La différentiabilité des fonctions et la constance des dimensions des distributions permettent d’appliquer des arguments géométriques subtils, et d’aboutir à une compréhension fine de la dynamique interne du système sous rétroaction.
Il est crucial pour le lecteur de comprendre que la maîtrise des distributions localement invariantes contrôlées ne se limite pas à la vérification formelle des inclusions d’espaces vectoriels, mais implique aussi une perception profonde de la géométrie sous-jacente aux systèmes non linéaires. La capacité à choisir des bases adaptées et des rétroactions appropriées repose sur une analyse fine des algorithmes de dynamique nulle et de leurs propriétés invariantes. Par ailleurs, la compréhension de ces concepts est fondamentale pour aborder des sujets avancés tels que la stabilisation par retour d’état, la découplage des entrées-sorties, ou encore la conception de contrôleurs robustes face aux perturbations.
Enfin, ces notions trouvent des applications directes dans la conception de systèmes complexes où la commande doit s’adapter localement à la structure géométrique du modèle, rendant impérative une approche rigoureuse et méthodique fondée sur la théorie géométrique du contrôle non linéaire.
Quels objets géométriques restent invariants sous rétroaction statique non interactive ?
Considérons un système dynamique non linéaire de la forme
Ce qui émerge de cette construction est l’existence de certaines distributions associées au système, invariantes par toute rétroaction statique régulière qui préserve la non-interaction. Ces distributions sont formellement définies, pour chaque sortie , comme
L’analyse détaillée démontre que cette invariance provient de la nature même de la non-interaction. En effet, une rétroaction qui transforme le système en une forme non interactive conserve cette propriété si et seulement si est une matrice régulière dont les éléments satisfont certaines identités de commutation avec les champs . Le Lemme 7.3.2 établit que les termes de couplage potentiels disparaissent tous lorsque les champs de vecteurs obéissent à ces contraintes. Par récurrence sur la profondeur des dérivées de Lie, on montre que toutes les dérivées croisées de type s’annulent également, assurant la structure diagonale du système en boucle fermée.
Le cœur du résultat est la Proposition 7.3.1, selon laquelle, si un système est non interactif avec un certain degré relatif vectoriel, et si la rétroaction statique choisie maintient cette non-interaction, alors les distributions associées au système initial et au système en boucle fermée coïncident. Cela signifie que la structure géométrique sous-jacente à la commande non interactive est fondamentalement déterminée par les propriétés intrinsèques du système et non par la forme exacte de la loi de commande utilisée.
Ce résultat a une portée considérable : il permet d’isoler les éléments structurels invariants d’un système commandé, servant de base pour la classification géométrique des systèmes non linéaires. Il montre également que la conception d’une rétroaction statique ne se fait pas dans le vide mais doit s’appuyer sur une compréhension fine des distributions invariantes associées à la non-interaction. Toute tentative de commande qui ignorerait ces structures risquerait d’introduire des couplages ou de détruire les propriétés différentielles nécessaires à la linéarisation par retour d’état.
Ce qu’il faut également comprendre, c’est que cette invariance des distributions s’applique uniquement à des rétroactions dites "régulières" : elles doivent être localement difféomorphes, et préserver les degrés relatifs. En présence de singularités, ou si la rétroaction est mal conditionnée (par exemple si est singulière), ces propriétés peuvent s’effondrer. Il devient alors nécessaire de considérer des stratégies de commande plus élaborées, comme la rétroaction dynamique ou les transformations coordonnées globales, afin de préserver les objectifs de découplage.
Enfin, ce cadre suppose un certain degré de régularité analytique : les champs et les fonctions de sortie doivent être suffisamment lisses pour que les dérivées de Lie soient bien définies à tous les ordres requis. Ce point, souvent négligé, est fondamental pour assurer la validité des raisonnements inductifs utilisés dans les preuves.
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