Les infections fongiques des ongles, telles que la dystrophie en tunnel distal, résultent de la progression du champignon depuis l'extrémité de l’ongle vers l’intérieur, souvent déclenchée par un traumatisme. Lorsque le champignon colonise la matrice de l’ongle, on observe des débris sous-unguéaux, alors qu’une atteinte de la plaque unguéale entraîne une apparence blanche et poudreuse. L’absence de ces signes rend le diagnostic d’onychomycose moins probable.

Les traitements oraux restent la pierre angulaire, bien que leur efficacité soit variable et souvent inférieure à 50 %, avec une réponse topique généralement estimée à seulement 10 %. La persistance de la récidive impose une patience prolongée : il faut non seulement éradiquer le champignon, mais également attendre la repousse complète de l’ongle, processus pouvant durer jusqu’à 12 à 18 mois. Le traitement classique repose sur la terbinafine orale à raison de 250 mg par jour pendant 6 semaines pour les ongles des mains, et 12 semaines pour ceux des pieds. Cependant, ce schéma standard échoue fréquemment, justifiant parfois la prescription de traitements prolongés, souvent sous forme de fourniture de 90 jours avec renouvellements. La prudence est de mise chez les patients présentant une insuffisance rénale (clairance de la créatinine inférieure à 50 mL/min), où un ajustement posologique ou un traitement alternatif doit être envisagé. L’importance d’informer le patient sur les effets secondaires, notamment l’interdiction d’alcool, est capitale. Quant aux traitements topiques, leur efficacité est marginale ; néanmoins, certaines options telles que le tavaborole 5 % appliqué quotidiennement sur une longue période, ou la terbinafine locale, peuvent s’avérer utiles en complément ou en cas de contre-indication aux traitements oraux. Le recours à des bains dans du Listerine jaune, contenant du thymol antifongique, constitue un traitement domestique ancestral à mentionner, tout comme la nécessité d’une hygiène rigoureuse lors de la coupe des ongles.

La candidose, souvent secondaire à une dermatite de la main ou à une paronychie chronique, se manifeste par une destruction des cuticules favorisant un environnement humide propice à la prolifération de Candida. Cette surinfection nécessite de traiter avant tout la cause primaire, généralement un eczéma. Les corticostéroïdes topiques se révèlent alors plus efficaces que les antifongiques seuls. En cas d’échec, une association d’antifongiques oraux comme le fluconazole, combinée à des soins locaux antiseptiques (Listerine au thymol), s’impose. Une restriction des contacts prolongés avec l’eau est également essentielle.

La glossodynie rhomboïde médiane, liée à une candidose chronique localisée sur un site embryologique particulier de la langue, demeure une affection bénigne souvent autolimithée. Un traitement antifongique peut être proposé pour le confort, mais des mesures simples comme le brossage doux avec du peroxyde d’hydrogène et la restauration de la flore bactérienne par des probiotiques naturels (ex. yaourt) participent au rétablissement.

Les infections virales cutanées causées par le virus varicelle-zona (VZV) et le virus herpès simplex (HSV) présentent des profils distincts. Le zona, infection en général unique, affecte préférentiellement les sujets d’âge moyen et provoque souvent des douleurs neuropathiques prolongées, parfois traitées par valacyclovir pour réduire la sévérité et la durée. Le HSV, quant à lui, est une infection fréquente, chronique et récurrente, souvent déclenchée par des facteurs immunosuppresseurs ou des traumatismes locaux. Le diagnostic repose sur la PCR ou le frottis de Tzanck. Le traitement antiviral, débuté dès les premiers symptômes, repose sur une forte posologie de valacyclovir, accompagnée de soins locaux antiseptiques. La suppression prolongée peut être envisagée dans les cas de récidives fréquentes. Les formes atypiques, notamment chez les immunodéprimés, requièrent une vigilance particulière, pouvant justifier une biopsie pour écarter d’autres pathologies.

Enfin, les verrues dues au papillomavirus humain (HPV) touchent une large part des adolescents, reflétant un échec du système immunitaire à reconnaître certains types viraux. Le traitement combine des méthodes destructrices (cryothérapie, cantharidine) et des stimulations immunitaires (imiquimod, vaccins contre le candida ou le MMR). La vaccination HPV, bien qu’infructueuse une fois l’infection établie, reste une mesure préventive majeure.

La compréhension approfondie des mécanismes physiopathologiques et des interactions entre pathogènes, immunité et environnement est indispensable pour une prise en charge efficace. L’évolution lente des affections fongiques impose une communication claire sur la durée des traitements et la nécessité de la persévérance, tandis que la différenciation des causes primaires dans les candidoses évite des traitements inefficaces. Par ailleurs, la gestion des infections virales requiert une adaptation au profil immunitaire du patient, soulignant l’importance d’un diagnostic précis et d’une thérapeutique individualisée. La prévention, à travers l’éducation sur les risques liés à l’eau et à l’hygiène, ainsi que la vaccination, constitue un axe fondamental pour limiter la morbidité associée.

Comment Diagnostiquer et Traiter les Ulcères Chroniques et leurs Complications Dermatologiques

Lors de l’évaluation des ulcères chroniques, il est essentiel de différencier ceux qui sont caractéristiques de la pyoderma gangrenosum (PG) d’autres affections cutanées similaires, telles que l’iododermite, la bromodermite, ou des infections fongiques comme la sporotrichose. Les ulcères de PG sont souvent accompagnés de bords caractéristiques, qui présentent une déhiscence, un contour « miné ». L’un des premiers tests de diagnostic à réaliser est la biopsie périphérique pour exclure des pathologies telles que les lymphomes. Une biopsie effectuée au centre de l’ulcère ne fournit généralement qu’une image de l’ulcère lui-même, sans information utile sur la cause sous-jacente. Dans les premiers stades de la maladie, il est possible d'effectuer une biopsie plus centrale pour écarter une infection, notamment en pratiquant une culture tissulaire en plus de l'histologie classique (H&E).

Les lésions anciennes montrent typiquement un infiltrat lymphocytaire, tandis que les lésions plus récentes peuvent ressembler à celles de la maladie de Behçet ou du syndrome de Sweet, une affection systémique caractérisée par des lésions cutanées inflammatoires. Il est crucial de noter que la débridation des lésions de PG est déconseillée en raison du phénomène de pathergie, un type de réaction inflammatoire qui se déclenche en réponse à un traumatisme mineur. Toutefois, il convient de préciser que la pathergie n'est pertinente que sur la peau normale et viable. Dans le cas des tissus nécrotiques, la débridation ne pose généralement pas de problème, à moins qu’elle ne soit effectuée sur des sites spécifiques comme ceux des aiguilles d’anesthésie.

Le phénomène de pathergie peut être testé en pratiquant de petites perforations avec une aiguille fine (30G) et en observant l’apparition de pustules 24 heures plus tard. Ce test permet de confirmer ou d’exclure la pathergie. À noter que ce phénomène se distingue de la "koebnerisation", où une dermatose se localise spécifiquement sur une zone de blessure (comme le psoriasis qui peut apparaître sur une cicatrice), et de la "réponse isotopique de Wolf", où une inflammation initiale favorise l’apparition d'une autre affection inflammatoire à cet endroit.

Lors de la gestion clinique des ulcères de PG, l’objectif principal est de distinguer les composants inflammatoires de ceux liés à la cicatrisation des plaies. Tant que les bords des lésions restent sous l’influence d’une inflammation active (souvent avec des bords dégradés), un traitement anti-inflammatoire est nécessaire pour éviter une aggravation de l’état. L’apparition du signe de Gulliver, où des threads d’épithélium traversent la frontière de l’ulcère vers son fond, indique une réduction de l’inflammation et un début de guérison. Si ce signe apparaît, il est souvent possible de commencer à diminuer les traitements.

Cependant, dans certains cas, la gestion des lésions cutanées doit être soigneusement adaptée aux comorbidités sous-jacentes du patient, telles que les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) ou la polyarthrite rhumatoïde. La prudence est de mise lorsque l’on envisage de réduire des traitements comme le méthotrexate ou la prednisone, car cela peut provoquer une exacerbation des maladies internes du patient, bien qu’il soit parfois nécessaire de réduire ces médicaments pour éviter des effets secondaires cutanés.

Pour le traitement de PG, l’approche la plus efficace reste souvent celle qui cible l’affection sous-jacente. Toutefois, dans le cadre de traitements topiques et systémiques, certains médicaments se révèlent particulièrement utiles. Le tacrolimus topique peut favoriser la guérison des lésions de PG, tout comme les stéroïdes injectés directement dans les zones affectées. D’autres traitements systémiques comme le dapsone et la colchicine peuvent être employés pour les formes indolentes de la maladie, tandis que des médicaments plus puissants, tels que le prednisone, la ciclosporine ou l'infliximab, sont recommandés pour les formes plus aiguës.

Il est également impératif de surveiller les patients pour détecter toute apparition d'autres pathologies, telles que les carcinomes épidermoïdes (SCC), qui peuvent se manifester au sein même des ulcères de PG, mais peuvent être difficiles à différencier de la forme classique de PG. L’une des difficultés majeures de ces cas réside dans la détection précoce des infections granulomateuses atypiques, telles que celles liées à des mycobactéries ou des champignons atypiques, qui peuvent être masquées par les traitements immunosuppresseurs.

Dans le cas des ulcères chroniques, les patients souhaitent souvent une réduction rapide de la taille des lésions, mais les premiers signes d’amélioration incluent généralement la réduction de la douleur, de la rougeur et des écoulements. Le contrôle de l'inflammation étant la clé du traitement, l’alimentation (notamment l’apport en protéines) et le choix des pansements (qui ne doivent pas coller aux plaies) jouent également un rôle crucial dans la guérison des lésions.

En parallèle, certaines conditions telles que la maladie de Behçet, qui présente des lésions cutanées et des ulcères buccaux et génitaux, doivent être distinguées des autres affections similaires. Le diagnostic repose souvent sur des critères cliniques rigoureux et peut inclure des tests comme la PCR pour différencier les lésions de Behçet de celles causées par des infections virales, telles que l'herpès simplex.

Il est également important de ne pas négliger le lien entre les affections dermatologiques et les pathologies internes, telles que le syndrome de Bowel-Associated Dermatosis Arthritis Syndrome (BADAS), qui résulte de complications après certaines interventions chirurgicales du tractus gastro-intestinal. Ce syndrome se manifeste par des lésions cutanées et une arthrite périphérique, souvent associée à des troubles gastro-intestinaux, et nécessite un traitement antibiotique et anti-inflammatoire adapté.

Comment distinguer les différentes formes d’alopécie et adapter les traitements selon la présentation clinique et histologique ?

La région frontale du cuir chevelu est le siège de nombreuses formes d’alopécie, souvent confondues du fait de leur distribution similaire. L’alopécie frontale fibrosante (FFA), l’alopécie de traction chronique et les formes cicatricielles peuvent se manifester selon une distribution similaire à celle de l’alopécie androgénétique féminine (FPHL), ce qui complique l’évaluation initiale.

Dans les cas de traction chronique, on observe une diminution des cheveux terminaux, une augmentation relative des cheveux vélus, une perte folliculaire localisée, un érythème périfolliculaire parfois accompagné d’hyperkératose. Dans les débuts, une miniaturisation peut tromper le clinicien et évoquer à tort une alopécie androgénétique. Un signe utile est le “fringe sign” — préservation d’une fine frange de cheveux le long de la ligne frontale, contrastant avec le “lonely hair sign” typique de la FFA, où un cheveu terminal isolé subsiste dans une zone dégarnie. L'examen trichoscopique permet une localisation précise pour la biopsie, ciblant les zones de perte d’ouvertures folliculaires, de fusions folliculaires, d’érythème ou de structures blanches.

Sur le plan histologique, l’hyperkératose périfolliculaire — visible sous forme de squames blanches autour des follicules — reflète une inflammation infundibulaire. Lors de la biopsie, une anesthésie avec lidocaïne-épinéphrine est recommandée, avec un délai de 10–15 minutes pour assurer la vasoconstriction. Deux biopsies punch de 4 mm sont préférables : une coupe horizontale (pour analyser la densité et l’état des follicules, et différencier les cheveux vélus des terminaux), et une coupe verticale (plus adaptée aux pathologies comme le lupus érythémateux discoïde ou le psoriasis, permettant l’évaluation de la membrane basale).

Chez les patients à peau noire, l’érythème est moins perceptible, donc sa présence visuelle doit immédiatement évoquer une composante inflammatoire nécessitant une prise en charge agressive. Dans le lupus érythémateux discoïde (DLE), le réseau pigmentaire est perturbé de façon diffuse, accompagné de vaisseaux dilatés et d’hyperkératose — marqueurs partagés par la majorité des alopécies cicatricielles lymphocytaires. En revanche, la lichen planopilaire (LPP) présente peu d’inflammation interfolliculaire : le réseau pigmentaire y reste globalement intact, à l’exception de zones périfolliculaires où l’on peut identifier des points bleus-gris en cibles.

La localisation de points rouges trichoscopiques (vaisseaux dilatés et enflammés) est spécifique du DLE ; il est crucial de prélever les biopsies sur ces lésions. L’épaisseur des vaisseaux est un critère distinctif supplémentaire : très marqués dans le DLE, plus fins dans le LPP — à comparer à l’épaisseur des tiges piloïdes pour plus de clarté.

Une distribution persistante mais irrégulière de points blancs/pink est caractéristique de l’alopécie cicatricielle centrée sur les follicules (CCSA), contrairement à l’alopécie areata, où ces points sont plus homogènes. Les structures inflammatoires se concentrent dans les parties non renouvelables du follicule — l’isthme et l’infundibulum —, là où résident les cellules souches. Leur destruction chronique mène à une alopécie cicatricielle définitive. Les halos gris-blancs péripilaires, très spécifiques de la CCSA, sont présents chez 94 % des patients atteints ; ce sont les sites de choix pour une biopsie diagnostique.

Concernant le traitement, le minoxidil topique reste la pierre angulaire : à appliquer une fois par jour, idéalement en version mousse (moins d’alcool, meilleure tolérance cosmétique). Il stimule la phase anagène et augmente le diamètre des cheveux. La formulation à 5 % (version masculine) est recommandée. Un effet indésirable fréquent, mais transitoire, est la chute initiale, entre la 3e et 4e semaine : elle résulte d’un synchronisme induit de croissance. Il faut insister sur la continuité du traitement malgré cette phase, et rappeler que les effets cessent dès l’arrêt, avec une réversion complète au stade prétraitement.

Le minoxidil oral, plus efficace et mieux accepté, présente des avantages significatifs, à commencer à 1.25 mg/jour. Malgré sa classification initiale comme antihypertenseur, il n’impacte pas la tension artérielle aux doses utilisées en dermatologie. Des effets secondaires incluent une pilosité indésirable (souvent sous forme de duvet), fatigue ou œdème — souvent transitoires. La persistance du traitement est également cruciale.

Le finastéride oral, inhibiteur de la 5α-réductase, est plus modeste en efficacité mais utile pour freiner la progression. À 2.5 mg/jour, il n’est pas recommandé chez les femmes enceintes ou ayant des antécédents récents de cancer du sein. Les effets secondaires potentiels incluent la diminution de la libido ou une gynécomastie, réversibles à l’arrêt.

Le bicalutamide, antagoniste des récepteurs aux androgènes, impose une surveillance hépatique (bilan initial et à 6 mois). Il est parfois associé à une baisse de libido ou à des épisodes dépressifs. La spironolactone, quant à elle, agit faiblement mais peut être utile en cas de signes d’hyperandrogénie, comme l’acné ou le syndrome des ovaires polykystiques.

Les injections de corticostéroïdes intralésionnelles (ILK) sont pertinentes en cas d’inflammation active, même subtile. Il faut adapter la concentration selon la région du cuir chevelu : par exemple, 5–7,5 mg/mL pour les zones frontales, 7,5–10 mg/mL pour le vertex.

Certains traitements adjuvants peuvent être proposés : topiques antifongiques comme le kétoconazole (laissant poser 5 à 10 minutes sous la douche), compléments comme Nutra

Quelle est l’utilité réelle de la photothérapie et des traitements topiques peu conventionnels en dermatologie clinique ?

Certains traitements dermatologiques, bien que souvent relégués au second plan, offrent une efficacité surprenante dans des indications spécifiques, notamment lorsqu’ils sont utilisés avec une précision clinique et une compréhension fine de leur mécanisme. Parmi ceux-ci, la solution saturée d’iodure de potassium (SSKI) constitue un exemple révélateur. Elle se présente en gouttes, non en millilitres, obligeant à une conversion approximative — 20 gouttes équivalent à 1 mL —, ce qui peut rendre son dosage imprécis pour un praticien non averti. Son goût est désagréable, nécessitant un mélange avec du jus d’orange ou une autre boisson pour en atténuer l'amertume. Son efficacité s’exprime surtout dans la destruction des granulomes, mais elle demeure sans effet notable sur la granulomatose annulaire (GA). Ses effets indésirables sont rares, bien que le goût rebutant et les effets potentiels sur la thyroïde et la dermatite herpétiforme (DH) doivent être pris en compte.

Dans une autre catégorie se trouve le glycopyrrolate, un anticholinergique classiquement utilisé contre l’hyperhidrose. Il devient alors pertinent dans des maladies aggravées par l’hyperhidrose, telles que la maladie de Hailey-Hailey. Une posologie initiale de 1 mg deux fois par jour est souvent recommandée. Toutefois, l’assèchement systémique, notamment de la bouche ou du tractus digestif, ainsi que des palpitations, sont des effets rapportés par certains patients. Le gabapentine, quant à lui, démontre une efficacité marquée dans le prurit neuropathique, les sensations dysesthésiques, ou encore les douleurs telles que le « burning tongue ». Son association avec les ISRS peut entraîner une potentialisation de l’effet global, et chez les sujets âgés polymédiqués, une prudence s’impose : on initie souvent à 100 mg le soir, en maintenant une posologie faible afin d’éviter une sédation excessive. Une somnolence transitoire, qualifiée de « gueule de bois », est fréquente au début, mais s’atténue rapidement.

La photothérapie, quant à elle, mérite une attention approfondie. Son efficacité est démontrée dans des pathologies comme le psoriasis, l’eczéma, les troubles prurigineux et le vitiligo, notamment par son action immunosuppressive locale et sa capacité à stimuler la migration des mélanocytes. L’UVB, plus énergétique mais moins pénétrant que l’UVA, cible le derme papillaire, alors que l’UVA, en atteignant des couches plus profondes, est associé au vieillissement cutané. La thérapie PUVA, qui combine psoralène et UVA, est réservée à des indications sévères comme les lymphomes cutanés (CTCL), en raison d’un risque carcinogène accru (SCC et mélanome). L’UVB reste, malgré tout, 100 fois plus efficace que l’UVA pour le psoriasis à dose égale, mais également 100 fois plus érythématogène. Cette balance explique pourquoi, en pratique, leur efficacité clinique peut paraître similaire si l'on ajuste les doses de manière à rester juste sous le seuil de brûlure.

Les cabines de bronzage, souvent critiquées, contiennent malgré tout environ 5 % d’UVB. Même si elles sont étiquetées comme UVA, cette proportion suffit à induire un effet thérapeutique, en particulier pour le psoriasis. Une utilisation quotidienne dans un cadre bien contrôlé, sur le même appareil, avec un plan illimité, peut être rentable. Néanmoins, l’introduction d’un rétinoïde systémique (acitretine) après le début d’un traitement lumineux doit s’accompagner d’une réduction immédiate du temps d’exposition sous peine de brûlures sévères. Le psoralène, en revanche, ne doit jamais être associé à une cabine de bronzage, sous peine de risques létaux.

Les unités de photothérapie à domicile constituent une alternative préférable, tant en termes de coût que de commodité. Le modèle Pana

Comment gérer les retours de révision et les rejets lors de la soumission d’un manuscrit ?

Lorsque l'on soumet un manuscrit pour publication, il est presque inévitable de recevoir des commentaires de révision. Ces retours peuvent être perçus comme une épreuve, mais ils représentent en réalité une opportunité précieuse pour affiner et améliorer le travail avant sa publication. Les révisions sont essentielles à l’amélioration de la qualité d’un manuscrit, et il est crucial de les aborder avec un esprit ouvert et une attitude constructive.

Il est primordial de montrer du respect et de la gratitude envers le temps et les efforts investis par les réviseurs. Ceux-ci apportent souvent des suggestions pertinentes qui permettent de perfectionner le contenu et d’éviter des erreurs ou des incompréhensions. L’approche la plus bénéfique consiste à accepter les critiques constructives, même si elles semblent sévères. Parfois, ce type de retour est exactement ce qui est nécessaire pour faire progresser le manuscrit. Rappelez-vous qu’ils ne vous critiquent pas personnellement, mais qu’ils cherchent à améliorer votre travail, ce qui témoigne de leur volonté de vous voir réussir.

Lors de la révision, il est essentiel de rendre la tâche aussi facile que possible pour les réviseurs. Cela implique de rédiger une lettre de réponse bien structurée et claire, où chaque commentaire est abordé avec précision. Il n’est pas nécessaire d’accepter toutes les suggestions, mais il faut expliquer pourquoi certaines propositions ne seront pas intégrées, de manière courtoise et respectueuse. Si certaines questions restent sans réponse, il est souvent utile de les mentionner dans la section des limitations de l’étude. Cela montre que vous avez pris en compte les remarques et que vous avez réfléchi à la manière de les traiter. L'important est de ne jamais entrer en confrontation avec le réviseur. Si une partie du manuscrit n’est pas claire, il est de votre responsabilité de la clarifier. Une révision est avant tout un défi pour améliorer la lisibilité et la compréhension du texte.

Quant aux délais de soumission, il est préférable de répondre aux révisions dans les plus brefs délais, idéalement dans la même semaine. Ce respect des délais est important pour maintenir une relation professionnelle positive et pour garantir que votre manuscrit progresse rapidement dans le processus de publication.

En cas de rejet, il est crucial de ne pas se décourager. Chaque manuscrit a sa place quelque part. Un rejet n’est pas la fin du monde, mais plutôt une occasion de perfectionner davantage le travail. Les commentaires des réviseurs peuvent fournir des pistes utiles pour améliorer le manuscrit et le soumettre ailleurs. Il est essentiel de tirer parti de chaque retour, même négatif, pour progresser et ajuster le travail aux attentes des publications académiques.

Lorsqu’il s'agit de l'évaluation de manuscrits d’autres auteurs, il est important de se rappeler que personne n’est un expert absolu dans tous les domaines. Cependant, l’expérience d’être sollicité pour une révision peut grandement enrichir votre propre compréhension du sujet et améliorer vos propres recherches. En tant que réviseur, il faut rester vigilant sur la qualité des données et des résultats. Une attention particulière doit être portée à l’organisation du manuscrit, à la clarté des méthodes et à la reproductibilité des résultats. De plus, il est crucial de se poser la question de la valeur clinique des conclusions proposées.

Lors de l’examen de manuscrits sur des traitements, il est essentiel de vérifier si tous les paramètres nécessaires sont présents pour évaluer correctement les résultats. Par exemple, la durée du traitement, les effets secondaires observés, ainsi que l’impact sur les pratiques cliniques doivent être pris en compte. De même, dans les études portant sur des associations, il convient de ne pas accepter aveuglément des conclusions basées sur des corrélations superficielles. Les liens entre une maladie sous-jacente et un trouble cutané, par exemple, doivent être soutenus par des preuves solides, comme une amélioration des symptômes suite au traitement de la maladie sous-jacente.

En ce qui concerne les études sur les médicaments, il est important de prêter attention à la temporalité des effets et à l’interaction entre les différents traitements. L’arrêt de certains médicaments et les effets secondaires doivent être soigneusement documentés pour éviter toute confusion. De plus, les associations proposées doivent être rigoureusement évaluées avant d’être acceptées comme des preuves de causalité.

Pour les articles médicaux en général, il est crucial que l’introduction et la méthodologie soient clairement définies et bien structurées. Les résultats doivent être présentés de manière concise et illustrés avec des figures ou des tableaux pertinents. Les discussions doivent permettre de mettre en perspective les conclusions, en pesant les significations cliniques et les significations statistiques. Enfin, il est fondamental de souligner les limitations de l’étude de manière transparente. Chaque étude a ses biais, et il est important que ces derniers soient reconnus et discutés de manière honnête.

En résumé, la soumission, la révision et l’évaluation de manuscrits sont des processus complexes, mais aussi des occasions d’apprendre et de se perfectionner. Les retours, qu'ils soient positifs ou négatifs, permettent de mieux comprendre les attentes des revues scientifiques et d’améliorer la rigueur de nos recherches. Ce processus est essentiel non seulement pour la publication d’un article, mais aussi pour le développement continu de la pensée scientifique et académique.