Les instruments financiers modernes, tels que les options européennes et américaines, les contrats à terme et les titres dérivés, sont essentiels dans le domaine de la gestion des risques et de l'évaluation des portefeuilles. Ces instruments sont souvent utilisés pour atténuer les risques, maximiser les rendements ou arbitrer entre différentes opportunités de marché. Leur évaluation repose sur des théories mathématiques avancées, telles que le théorème ergodique de Birkhoff, la formule de Black-Scholes et l'analyse de la cohérence dynamique des mesures de risque. L'interprétation correcte de ces théories et leur application dans des stratégies pratiques peuvent déterminer la rentabilité ou la viabilité d'un investissement.
Les options, en particulier, sont des instruments dérivés qui donnent à leur détenteur le droit d'acheter ou de vendre un actif sous-jacent à un prix fixé dans un délai déterminé. Selon qu'elles soient européennes ou américaines, la flexibilité de l'exercice de l'option (avant ou à l'échéance) impacte considérablement leur valorisation et la stratégie de couverture. La formule de Black-Scholes, qui est au cœur de l'évaluation des options, repose sur plusieurs hypothèses critiques telles que la volatilité constante, l'absence d'arbitrage et l'hypothèse d'un marché parfaitement liquide. Bien que cette formule offre une évaluation assez précise dans de nombreux cas, elle présente des limites, notamment dans les situations où la volatilité n'est pas constante ou lorsque des événements de marché extrêmes se produisent. Ces limites sont abordées par l'intégration de mesures de risque conditionnelles, telles que le VaR (Value at Risk) et le CVaR (Conditional Value at Risk), qui aident à évaluer le risque de perte dans des scénarios extrêmes.
Les risques associés à ces instruments dérivés doivent être pris en compte dans le cadre d'une stratégie de couverture dynamique. En effet, une couverture efficace nécessite une gestion active des positions, souvent à l'aide de techniques telles que l'hedging delta, qui vise à neutraliser les variations du prix de l'actif sous-jacent. Toutefois, la mise en œuvre de stratégies de couverture implique des décisions complexes, notamment la sélection de la stratégie de couverture optimale (comme les spreads ou les stratégies de vente d'options) et la gestion des coûts associés. Par exemple, une stratégie de "bull call spread" ou de "butterfly spread" peut être utilisée pour profiter de la stabilité ou de la faible volatilité du marché, mais cela nécessite une analyse détaillée des courbes de profit et de perte pour chaque scénario possible.
De plus, l'évaluation des options en dehors des modèles classiques peut nécessiter l'intégration de mesures de risque alternatives, comme les mesures de risque convexes ou concaves, qui tiennent compte des préférences de l'investisseur et de la forme de la fonction de risque. Ces mesures permettent d’adopter une approche plus flexible et réaliste face aux incertitudes et aux comportements non linéaires des marchés financiers. Par exemple, le modèle d'optimisation avec des contraintes de portefeuille peut permettre d'élargir la portée des stratégies de couverture en incluant des variables externes, comme les taux d'intérêt ou les événements catastrophiques (par exemple, les obligations catastrophes qui permettent de transférer certains risques liés aux catastrophes naturelles).
L'analyse des risques dans ce cadre ne se limite pas à des modèles statiques mais s'étend à des approches dynamiques où l'évaluation du risque doit prendre en compte la "consistance temporelle" et la "sensibilité" des mesures de risque. Ces critères sont cruciaux pour éviter des divergences dans la gestion du risque au fil du temps, ce qui pourrait entraîner des pertes importantes si les stratégies ne sont pas ajustées régulièrement en fonction des conditions du marché.
Il est également essentiel de comprendre la notion d'« arbitrage-free pricing », qui représente une base fondamentale pour l'évaluation des instruments dérivés dans un marché parfait. Cette notion implique que le prix de l'instrument est déterminé par l'équilibre entre les opportunités d'achat et de vente, excluant les possibilités d'arbitrage sans risque. Toutefois, dans un monde réel, des facteurs tels que la liquidité, les coûts de transaction et les erreurs de modélisation peuvent introduire des écarts par rapport aux prix théoriques, d'où la nécessité d'une gestion des risques plus sophistiquée.
Un autre aspect crucial dans ce domaine est l’utilisation des modèles de volatilité stochastique, qui introduisent une variabilité dans les calculs de la volatilité de l'actif sous-jacent au fil du temps. Ces modèles sont plus adaptés à des situations de marché plus volatiles ou de crise, où les modèles de volatilité constante deviennent inapplicables. L’utilisation de ces modèles permet une évaluation plus robuste des options dans des environnements de marché incertains et complexes.
Pour conclure, l’évaluation et la couverture des risques dans un marché dérivé ne doivent pas se limiter à l’application rigide de formules théoriques, mais doivent également prendre en compte la dynamique des marchés et les préférences des investisseurs. L’intégration de mesures de risque alternatives et l’adoption de stratégies de couverture flexibles permettent de mieux gérer les risques dans un environnement économique de plus en plus imprévisible. Cette approche permet de mieux se préparer aux chocs de marché tout en optimisant le rendement du portefeuille.
Comment caractériser les marchés sans arbitrage et leur relation avec les mesures martingales ?
Dans un modèle de marché où les prix des actifs et les valeurs des portefeuilles sont modélisés comme des variables aléatoires sous une mesure de probabilité P sur un espace probabilisé (), la notion d’opportunité d’arbitrage joue un rôle central. Une opportunité d’arbitrage peut être définie comme un portefeuille pour lequel la valeur de est non négative presque sûrement (P-a.s.), mais strictement positive avec une probabilité positive. Cette situation reflète un dysfonctionnement du marché, une inefficacité où certains actifs ne sont pas correctement valorisés.
En pratique, les opportunités d’arbitrage sont rares sur les marchés réels. Lorsqu’une telle opportunité se présente, elle tend à disparaître rapidement, car elle entraîne une demande massive pour l’actif sous-évalué, ce qui ajuste son prix. C’est pourquoi, dans l’étude des modèles de marché, l'absence d’opportunités d’arbitrage devient une hypothèse fondamentale. Cela implique que si un actif présente une opportunité d’arbitrage, alors une correction de prix intervient, éliminant ainsi cette opportunité.
Lorsqu’un marché est dit exempt d’arbitrage, il est sous-tendu par la condition suivante : toute stratégie d'investissement dans des actifs risqués qui génère, avec une probabilité positive, un rendement supérieur à celui de l'actif sans risque doit nécessairement comporter un risque de baisse. Un résultat fondamental lié à l’absence d’arbitrage est la relation avec les mesures martingales. Si un modèle de marché ne comporte pas d’arbitrage, il existe une mesure de probabilité , dite "mesure de risque neutre" ou "mesure martingale", telle que la valeur actuelle d'un actif risqué est égale à l'espérance de son paiement futur, actualisée à un taux sans risque.
En effet, la mesure martingale, ou risque neutre, est une mesure sous laquelle le prix d'un actif est égal à l'espérance de son payoff actualisé. La formule de valorisation qui en découle ne prend pas en compte l'aversion au risque des investisseurs, contrairement à d'autres approches qui s'appuient sur l'utilité espérée. Cette condition de neutralité au risque est essentielle pour assurer l'équilibre des marchés sans arbitrage, car elle implique que le prix des actifs risque-t-il soit correct dans un sens théorique.
La thèse du théorème fondamental de la tarification des actifs (FTAP) stipule qu'un marché est exempt d’arbitrage si et seulement si il existe une mesure de probabilité équivalente à , avec une densité bornée . Cette densité bornée garantit l'existence d'une valorisation cohérente des actifs et élimine les opportunités d’arbitrage. L’absence d’opportunités d’arbitrage, combinée à l'existence d’une mesure de risque neutre, constitue donc une condition cruciale pour un marché fonctionnant de manière optimale et équilibrée.
Le résultat du théorème FTAP montre clairement que l’existence de la mesure de risque neutre est synonyme de l’absence d’arbitrage. De manière réciproque, l’absence d’arbitrage conduit à l’existence de cette mesure de probabilité qui permet d’ajuster les prix des actifs et d’équilibrer les marchés. L’approche martingale repose sur un concept fondamental de la théorie des probabilités, où la valeur actualisée des gains futurs doit correspondre au prix de l'actif aujourd’hui, ce qui reflète un équilibre des prix dans un marché sans arbitrage.
Enfin, une caractéristique clé de l’absence d’arbitrage est la non-existence de profits sans risque. En d’autres termes, tout investissement qui présente une opportunité de gain doit être exposé à un risque, et ce risque est quantifié par des mesures martingales ou de risque neutre. La condition de neutralité au risque fait en sorte que, sur un marché parfait et sans arbitrage, les investisseurs ne peuvent pas exploiter de déséquilibres pour réaliser des profits sans prendre de risques.
Il est essentiel de comprendre que, bien que l'absence d'opportunités d'arbitrage garantisse l'existence d'une mesure martingale, il s'agit d'une condition suffisante, mais non nécessaire pour l'évaluation des actifs. Par exemple, certaines stratégies d'investissement basées sur des modèles plus complexes de risques et d'incertitudes peuvent exister même dans des marchés avec des imperfections. Cependant, pour un marché idéal, sans ces imperfections, l'équilibre des prix et la cohérence des valorisations des actifs sont garantis uniquement par l'absence d’arbitrage.
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