Le terme « nano » provient du grec νάνος, signifiant « nain », et désigne une échelle correspondant à un milliardième, soit 10⁻⁹. Par exemple, un nanomètre (nm) équivaut à un milliardième de mètre, ce qui donne une idée de la finesse de cette échelle. Dans le Système international d’unités (SI), la mesure principale est le mètre, mais à l’échelle nanométrique, des unités telles que le micromètre (μm, 10⁻⁶ m), le nanomètre (10⁻⁹ m), voire le picomètre (pm, 10⁻¹² m) sont utilisées, bien qu’elles soient rarement présentes dans la vie quotidienne. En chimie, l’angstrom (Å), qui correspond à 0,1 nm, est une unité courante pour mesurer la taille des atomes et molécules, soulignant ainsi l’infiniment petit de ce domaine. Par exemple, un atome d’hydrogène mesure environ 1 Å, ce qui signifie qu’un nanomètre représente à peu près la taille de dix atomes d’hydrogène alignés.

Cette dimension infime marque la frontière entre le micro- et le nanomonde. Si les objets macroscopiques, visibles à l’œil nu, mesurent souvent plusieurs micromètres, voire plus, le monde microscopique, comprenant des organismes comme la bactérie Escherichia coli (environ 2 μm de long), échappe à notre perception directe. Le nanomonde, qui s’étend typiquement de 1 à 100 nm, est encore plus inaccessible sans instruments spécialisés tels que le microscope à force atomique (AFM), capable de révéler des structures à l’échelle atomique. Cette frontière entre les échelles est cruciale pour comprendre les propriétés uniques des nanomatériaux, dont les caractéristiques physiques, chimiques et biologiques diffèrent souvent considérablement de celles des matériaux macroscopiques.

La nanotechnologie, définie par l’Initiative Nationale Américaine en Nanotechnologie (NNI), est une discipline scientifique, technique et d’ingénierie qui opère à l’échelle nanométrique (1 à 100 nm). Elle exploite les phénomènes singuliers qui apparaissent à cette échelle pour développer des applications innovantes dans des domaines aussi variés que la chimie, la physique, la biologie, la médecine, l’ingénierie et l’électronique. Un aspect fondamental de la nanotechnologie réside dans la manipulation de la matière au niveau atomique et moléculaire, permettant la création de matériaux aux propriétés inédites. Cette manipulation ne se limite pas à des dimensions strictes de 100 nm mais s’étend aux matériaux dont les propriétés restent intrinsèquement dépendantes de la taille, même au-delà de cette limite.

L’introduction des nanomatériaux dans le domaine environnemental, notamment dans la recherche sur la qualité de l’eau, ouvre de nouvelles perspectives pour le traitement et la purification des eaux. Les nanoparticules peuvent interagir avec divers contaminants et modifier leur comportement dans les milieux aquatiques. Par exemple, leur taille réduite et leur surface modifiée augmentent leur réactivité chimique, ce qui peut être exploité pour filtrer, adsorber ou dégrader des polluants. Toutefois, ces mêmes propriétés soulèvent des questions complexes sur leur mobilité, leur agrégation, leur transport dans les sols et les eaux superficielles, ainsi que leur impact potentiel sur les écosystèmes aquatiques.

Comprendre le transport des nanoparticules dans les milieux poreux, comme les sols ou les filtres à base de carbone activé ou de biochar, nécessite de prendre en compte plusieurs facteurs interdépendants. Parmi ceux-ci figurent les propriétés intrinsèques des nanoparticules — taille, charge de surface, concentration — ainsi que les caractéristiques du milieu — humidité, granulométrie, température. Par ailleurs, les propriétés de l’écoulement, telles que la vitesse, la direction, la force ionique et le pH de la solution, influencent également la mobilité et la rétention des nanoparticules. Ces interactions complexes requièrent l’élaboration de modèles spécifiques pour prédire le comportement des nanoparticules dans des milieux homogènes ou hétérogènes.

Au-delà des applications techniques, il est essentiel de considérer les mécanismes naturels comme l’érosion des sols et le ruissellement, qui contribuent au transport des nanoparticules dans l’environnement. Les stratégies telles que les bandes végétatives filtrantes ont montré une efficacité variable dans la réduction du transport nanoparticulaire vers les eaux de surface. L’évaluation précise de ces processus est cruciale pour gérer les risques environnementaux liés à l’usage croissant des nanomatériaux.

La nanotechnologie appliquée à l’environnement ne se limite donc pas à la simple amélioration des processus de filtration ou de traitement de l’eau. Elle ouvre un champ d’investigation majeur pour comprendre les interactions à l’échelle nano, qui conditionnent la mobilité, la réactivité et l’impact écologique des nanoparticules. En ce sens, une approche intégrée et multidisciplinaire, mêlant physique, chimie, biologie et ingénierie, est indispensable pour maîtriser ces phénomènes et garantir une utilisation durable des nanotechnologies dans le domaine de l’eau.

Il importe également de garder à l’esprit que la taille nanométrique des matériaux ne suffit pas à elle seule à définir leurs propriétés et leur comportement. Les modifications superficielles, la forme, la distribution des tailles et la concentration jouent des rôles déterminants. Ces paramètres doivent être rigoureusement caractérisés pour anticiper les interactions dans des environnements complexes et éviter des effets indésirables inattendus. De plus, la dynamique des agrégats formés par les nanoparticules influence leur transport et leur potentiel toxique, ce qui invite à une vigilance accrue dans le développement et la gestion des nanotechnologies environnementales.

Comment les membranes à filtration hydraulique différencient-elles l'eau selon la taille des particules et des ions ?

Les membranes utilisées dans la purification de l'eau présentent une structure en couche mince, caractérisée par une perméabilité élevée ainsi qu'une résistance mécanique et chimique remarquable. Leur fonctionnement repose essentiellement sur la taille extrêmement réduite de leurs pores, permettant une séparation sélective des particules selon leurs dimensions. Cette séparation est classifiée en quatre types principaux de membranes hydrauliques : microfiltration (MF), ultrafiltration (UF), nanofiltration (NF) et osmose inverse (RO), chacune avec des plages de tailles de pores décroissantes, allant de centaines à moins d'un nanomètre.

La taille des pores joue un rôle déterminant dans la résistance hydraulique : plus les pores sont petits, plus la pression nécessaire pour maintenir un débit constant est élevée. C’est pourquoi les membranes RO, avec des pores inférieurs à 1 nm, requièrent des pressions beaucoup plus fortes que les membranes MF, dont les pores peuvent atteindre plusieurs microns. Cette propriété structurelle influence directement la capacité de filtration et le type de contaminants retenus.

Les membranes MF et UF, toutes deux constituées de films minces poreux, sont efficaces pour éliminer les particules dispersées. Cependant, elles ne retiennent pas les ions dissous dans l'eau. Leur composition peut être inorganique, comme la céramique, ou organique, via des polymères tels que l'acétate de cellulose, le polysulfone ou le polypropylène. Leur principe de filtration repose sur la pression hydraulique qui force l’eau et les ions à traverser la membrane, tandis que les colloïdes et certaines nanoparticules sont retenus selon la taille des pores. La MF, avec des pores plus grands, bloque principalement les colloïdes et bactéries, mais laisse passer les nanoparticules plus petites. L'UF, disposant de pores inférieurs à 100 nm, filtre efficacement certains virus et nanoparticules. Deux modes de circulation de l'eau existent : le passage en flux direct perpendiculaire à la membrane, générant une accumulation de particules en surface (filtration en "couche gâteau"), et le flux tangentiel parallèle qui limite cette accumulation et prolonge la durée de vie de la membrane, ce dernier étant préféré pour des opérations industrielles à grande échelle.

En traitement d'eau potable, la MF est utilisée pour éliminer bactéries et particules colloïdales, offrant une alternative physique plus sûre aux procédés chimiques traditionnels de désinfection, lesquels peuvent générer des sous-produits toxiques. La MF intervient également dans le traitement secondaire des eaux usées, améliorant la turbidité et réduisant la charge bactérienne. Associée à la coagulation, elle peut précipiter certains contaminants solubles comme les métaux lourds.

L'UF supprime la majorité des nanoparticules et macromolécules, garantissant une purification accrue de l’eau. Elle est largement exploitée dans l’industrie alimentaire et des boissons, ainsi que dans le traitement des eaux usées, où elle peut remplacer certains traitements secondaires et tertiaires classiques. Pour des eaux chargées en colloïdes, l’UF est souvent combinée à des prétraitements classiques pour optimiser la performance globale.

Les membranes NF et RO, quant à elles, possèdent des pores extrêmement petits, dans les plages nano et subnano, exigeant des matériaux polymères denses capables de résister à de fortes pressions. Ces membranes filtrent non seulement les particules et les macromolécules, mais aussi les ions, modifiant la salinité et la dureté de l’eau. La nanofiltration laisse passer les ions monovalents tandis que l'osmose inverse bloque quasiment tous les ions dissous, permettant la production d’eau ultrapure. En raison de la pression nécessaire pour dépasser la pression osmotique naturelle, ces systèmes fonctionnent exclusivement en mode flux tangentiel. L’osmose inverse est notamment utilisée pour la désalinisation de l’eau de mer, une application cruciale dans les régions côtières et insulaires. Elle sert aussi à la purification des eaux industrielles et au recyclage des eaux municipales.

Il est essentiel de comprendre que la technologie membranaire n’est pas seulement une question de filtrage mécanique : elle s’appuie sur des interactions physico-chimiques complexes entre la membrane, le fluide et les contaminants. La stabilité mécanique et chimique des membranes conditionne leur durabilité, tandis que la gestion des flux et la prévention de l’encrassement sont cruciales pour maintenir leur efficacité. De plus, l’intégration des membranes dans des systèmes de traitement plus larges, combinant plusieurs techniques, permet d’adresser des problématiques variées, allant de la désinfection à l’élimination des polluants solubles ou particulaires. La compréhension approfondie des mécanismes de filtration et des caractéristiques spécifiques de chaque type de membrane est indispensable pour optimiser leur application selon les besoins spécifiques de purification.

Pourquoi les nanoparticules s'agrègent-elles dans l'eau malgré les forces répulsives ?

La stabilité colloïdale des nanoparticules d'ingénierie (ENPs) dans des milieux aqueux repose sur un équilibre délicat entre les forces d'attraction de van der Waals (VDW) et les forces répulsives de double couche électrique (EDL). Lorsque ces interactions sont modifiées, ne serait-ce que légèrement, par des paramètres environnementaux tels que le pH, la force ionique ou la température, le système peut basculer rapidement d’un état stable à un régime d’agrégation rapide.

Le comportement d’agrégation de nanotubes de carbone à paroi simple (SWNTs) modifiés en surface a été observé via spectroscopie UV–Vis et diffusion dynamique de la lumière (DLS), révélant que les traitements de surface – oxydation, revêtement par tensioactifs ou acides humiques – permettent de retarder sensiblement l’agrégation dans l’eau. La concentration relative diminue peu pendant les premières 24 heures, indiquant une bonne dispersion colloïdale. Mais cette stabilité apparente est trompeuse : elle ne traduit pas une immunité aux variations physico-chimiques du milieu.

La mesure du diamètre hydrodynamique (Dh) via DLS fournit des informations cruciales sur la cinétique d’agrégation à ses premiers instants. L’augmentation initiale de Dh est proportionnelle au taux d’agrégation, et inversement proportionnelle à la concentration initiale des ENPs. Cette relation permet de déterminer la constante de vitesse d’agrégation (ka), qui peut être normalisée par rapport à une condition de référence purement diffusionnelle (ka_fast) pour obtenir une efficacité d’attachement (α). Ce paramètre α représente une mesure quantitative de la propension des particules à former des agrégats sous des conditions données.

Les analyses les plus fines comparent la pente initiale de la courbe Dh(t) sous différentes conditions environnementales. Cette pente, mesurée à partir du moment où Dh commence à croître jusqu’à 1,3 fois sa valeur initiale, est un indicateur très sensible des changements de stabilité. Le croisement des régimes de coagulation diffusionnelle et réactionnelle permet en outre d’estimer la concentration critique de coagulation (CCC), seuil au-delà duquel la suspension devient instable.

Théoriquement, l’attachement des ENPs peut être modélisé à partir de la théorie DLVO classique, qui considère la somme des forces VDW et EDL. Mais ce modèle suppose que les particules sont sphériques et que l’attraction est uniquement due aux forces de van der Waals. Ces hypothèses s’effondrent face à la complexité réelle des systèmes colloïdaux. L’approche statistique de Maxwell, prenant en compte la distribution des énergies cinétiques et des minima primaires d’énergie, s’avère beaucoup plus fiable, notamment pour des particules non sphériques comme l’oxyde de graphène (GO), dont les tailles latérales varient de quelques nanomètres à plusieurs dizaines de micromètres.

Des travaux récents ont montré que, pour des ENPs comme le GO, l’agrégation ne se limite pas au minimum d’énergie primaire. Le rôle du minimum secondaire, souvent négligé, devient crucial, en particulier pour les particules de taille submicronique ou pour des géométries non isotropes. Dans ces cas, l’énergie potentielle d’interaction peut être suffisante pour piéger les particules dans un état d’agrégation réversible ou semi-stable, influençant profondément le devenir environnemental de ces nanomatériaux.

La force ionique joue un rôle fondamental dans la modulation de ces interactions. L’augmentation de la concentration en électrolytes comprime la double couche électrique, réduisant les forces répulsives et abaissant le seuil d’agrégation. L’effet de valence des cations est particulièrement déterminant : des cations divalents comme Ca²⁺ ou Mg²⁺ induisent une agrégation à des concentrations bien inférieures à celles requises pour Na⁺. Cette observation, en accord avec la règle de Schulze-Hardy, est confirmée expérimentalement par les variations d’efficacité d’attachement α et de mobilité électrophorétique selon la concentration et le type d’électrolyte.

Quels sont les mécanismes, les applications et les implications des nanoparticules métalliques et oxydes métalliques dans l’environnement et la technologie ?

Les nanoparticules métalliques, notamment celles d’argent, présentent une structure superficielle recouverte d’oxyde d’argent qui agit comme une barrière protectrice contre une oxydation supplémentaire. Lorsque ces nanoparticules sont dispersées dans de l’eau pure, elles demeurent généralement stables. Cependant, en présence d’agents oxydants tels que l’oxygène ou le peroxyde d’hydrogène, elles peuvent libérer des ions argent par dissolution. Cette libération peut à son tour engendrer la formation d’espèces réactives de l’oxygène, qui accélèrent la dissolution des nanoparticules elles-mêmes. Ce processus est exploité dans des domaines tels que la chimiothérapie, la désinfection et la décontamination. En raison de leur large utilisation dans de nombreux produits de consommation, la présence de nanoparticules d’argent dans l’environnement a été documentée à travers diverses études, notamment dans les effluents des stations d’épuration, les boues, les biosolides et les sols agricoles amendés par ces boues ou par des eaux recyclées. La compréhension du devenir et du transport de ces nanoparticules dans les systèmes aquatiques fait l’objet d’une attention croissante, à laquelle sont dédiées plusieurs recherches et modélisations mathématiques.

Les nanoparticules de fer, particulièrement celles appelées NZVI (nano-zéro-valent iron), jouent un rôle majeur dans la dépollution des sols et des eaux souterraines. Leur structure à l’échelle nanométrique leur confère une efficacité remarquable dans la dégradation de divers polluants, principalement par corrosion du fer en milieu aqueux, ce qui produit des ions Fe²⁺ et de l’hydrogène servant d’agents réducteurs. Cette capacité permet notamment la déchlorination de composés organochlorés toxiques. Comparées à d’autres nanoparticules métalliques telles que celles de zinc, les NZVI sont plus économiques et présentent l’avantage d’être transformées en ions fer, substances peu toxiques et à faible risque de contamination secondaire. Ces propriétés justifient l’injection directe sur site à grande échelle pour des opérations de remédiation in situ, soulignant l’importance de cette technologie dans le domaine de l’environnement.

Les nanoparticules d’oxydes métalliques constituent une catégorie essentielle des nanomatériaux, suscitant un intérêt grandissant du fait de leurs applications potentielles en biomédecine, électronique, catalyse, stockage d’énergie, détection et dépollution. Leur synthèse repose principalement sur des méthodes chimiques en solution, permettant un contrôle précis des caractéristiques physico-chimiques telles que la morphologie de surface, les phases cristallines, la forme et la taille. Ces propriétés déterminent les fonctionnalités des nanoparticules, notamment leurs propriétés optiques et électroniques qui diffèrent notablement de celles des matériaux en masse. Des oxydes comme le dioxyde de titane (TiO₂) et l’oxyde de zinc (ZnO) présentent une forte interaction avec la lumière ultraviolette, ce qui justifie leur utilisation dans les crèmes solaires, mais aussi dans divers produits cosmétiques, peintures, plastiques et matériaux de construction. Ces nanoparticules comptent parmi les plus produites à l’échelle industrielle.

Leur rôle dans les applications environnementales est aussi significatif : dotées d’une grande stabilité chimique et thermique, d’une surface spécifique élevée et d’une charge de surface modulable, elles sont d’excellents adsorbants capables de piéger métaux lourds, polluants organiques et nutriments en solution aqueuse. Certaines nanoparticules, telles que celles de cuivre ou de zinc, possèdent de puissantes propriétés antimicrobiennes et sont utilisées dans la désinfection de l’eau. Par ailleurs, en tant que semi-conducteurs, plusieurs nanoparticules d’oxydes métalliques, notamment TiO₂, ZnO et CeO₂, sont employées comme photocatalyseurs pour dégrader les contaminants environnementaux sous irradiation lumineuse. Le TiO₂, le plus étudié, se distingue par sa photoactivité efficace, sa stabilité élevée, son faible coût et sa sécurité, souvent améliorée par des revêtements ou des dopages qui renforcent son efficacité.

Au-delà des nanoparticules métalliques et oxydes métalliques purs, des nanoparticules hybrides, composites et d’autres composés inorganiques variés, tels que hydroxydes, sulfures, phosphates, fluorures et chlorures métalliques, ont été développés pour des usages biomédicaux et agricoles. Les points quantiques, nanostructures semi-conductrices hybrides, possèdent des propriétés optiques et électroniques uniques, notamment une fluorescence modulable, qui trouve des applications dans les diodes électroluminescentes, les capteurs, les cellules solaires, l’imagerie médicale et l’informatique quantique.

Les nanoparticules de dioxyde de silicium, ou nanoparticules de silice, figurent parmi les nanomatériaux les plus produits. Leur surface fonctionnalisable, leur stabilité exceptionnelle, leur hydrophobicité et leur biocompatibilité en font des vecteurs privilégiés pour la délivrance contrôlée de médicaments. Leur transparence optique, leur inertie vis-à-vis du pH et leur robustesse permettent aussi leur emploi dans l’imagerie optique et la nanostructuration. En environnement, elles participent à des applications telles que la récupération pétrolière et la purification de l’eau.

En complément des applications technologiques, il est essentiel de saisir que la manipulation et l’usage des nanoparticules posent des défis écotoxicologiques et sanitaires. Leurs interactions avec les écosystèmes aquatiques et terrestres peuvent engendrer des effets imprévus, tant sur les organismes que sur les cycles biogéochimiques. Ainsi, la transformation, la mobilité et la biodisponibilité des nanoparticules dans l’environnement nécessitent une surveillance rigoureuse et le développement de modèles prédictifs robustes pour anticiper leur impact à long terme. Par ailleurs, la conception de nanoparticules plus sûres, dégradables ou facilement récupérables, ainsi que l’élaboration de réglementations adaptées, constituent des enjeux cruciaux pour un développement responsable des nanotechnologies.