L’étude de la dynamique des écoulements instationnaires sur des profils givrées nécessite une attention particulière à divers phénomènes aérodynamiques complexes, où chaque aspect de la perturbation du flux est lié à des mécanismes physiques sous-jacents. L'un des phénomènes clés dans ce contexte est l'instabilité de la couche de cisaillement, dont le comportement évolutif a un impact majeur sur les caractéristiques de l'écoulement. Lors de la dégradation des tourbillons spanwise dans cette couche, les taux d'entraînement du fluide et de réinjection subissent une modification simultanée, perturbant l'équilibre entre l'entraînement du fluide issu de la recirculation et la réinjection par la couche de cisaillement. Cette perturbation provoque une oscillation de type "flapping" du flux, une caractéristique souvent observée lors des transitions vers des régimes d'écoulement instables. Zhang et al. (2016) ont rapporté ce mode d’oscillation de la traînée, qui semble se développer spatialement sur une longueur d'aile environ.

Un autre aspect déterminant est la dynamique des tourbillons, plus précisément leur apparition, leur association et leur éclatement. Les recherches de Xiao et al. (2019) ont révélé que, dans des simulations numériques avec des résolutions de maillage insuffisantes, la modélisation des phénomènes de séparation et de décrochement des tourbillons peut être imparfaite. En particulier, les interactions de ces tourbillons, notamment à proximité des formes de glace, ne sont pas bien capturées avec des méthodes de simulation telles que le DES (Detached Eddy Simulation). Lorsque le nombre de Reynolds augmente ou que l'angle d'attaque change, des fréquences distinctes d’association et de décrochement des tourbillons peuvent être observées, influençant directement les fluctuations du flux.

Les structures cohérentes à grande échelle sont également un élément essentiel dans la compréhension du comportement instationnaire de l’écoulement. Zhang et al. (2022) ont identifié que la principale source d'instabilité du flux près du décrochage pouvait provenir du passage de ces grandes structures cohérentes à travers le sillage. Ces structures, originaires des zones amont et aval, interagissent fortement, provoquant des mélanges de tourbillons et une perte de la bulle de séparation, en plus du déplacement de la couche de cisaillement. Cela renforce l’idée selon laquelle la perturbation du processus de formation et d'association des tourbillons est un facteur clé dans la dynamique du flux. La contraction et l'allongement de la zone de recirculation sont jugés particulièrement cruciaux, comme le suggère Zhang et al. (2021).

Le rôle de la turbulence dans ces processus est également notable. Bien que la turbulence soit une caractéristique fondamentale des écoulements instables, il existe une interaction complexe entre le modèle de turbulence et l'évolution du flux. Xiao et Zhang (2021) ont suggéré que la manière dont un modèle de turbulence est développé peut affecter les caractéristiques prédites des flux séparés, notamment leur instabilité. Cependant, il n’y a pas de preuve suffisante pour affirmer que cette perturbation de la turbulence serait amplifiée de manière systématique au fur et à mesure que le flux de cisaillement se développe.

Dans l’analyse de l’écoulement givrées sur des profils, il est essentiel de comprendre comment différents types de formes de glace influencent les caractéristiques du flux, comme l’ont exploré plusieurs études comparant les formes de glace telles que les arêtes et les bosses. En outre, des paramètres comme l’angle d'attaque, le nombre de Reynolds et le nombre de Mach jouent un rôle crucial, non seulement dans le comportement de l'écoulement mais aussi dans la fréquence et l’intensité des modes instationnaires observés.

Au-delà des modélisations numériques et des équations gouvernantes de l’aérodynamique des écoulements sur profils givrés, il est important de prendre en compte la mise en œuvre de méthodes de simulation précises, comme la méthode des volumes finis (FVM), qui permet une discrétisation fine du flux tout en minimisant les erreurs dues à la dissipation numérique. L’adaptation des schémas de discrétisation au flux spécifique à simuler, en combinant les méthodes d’ordre élevé, est cruciale pour obtenir des résultats fiables sur les effets de la glace. La modélisation de la viscosité turbulente, notamment via des méthodes hybrides comme le modèle Spalart-Allmaras et la simulation DDES (Detached Eddy Simulation), doit être ajustée en fonction de la dynamique des bulles de séparation et des effets de paroi, et elle doit pouvoir s’adapter aux conditions complexes d’un flux instationnaire perturbé par la glace.

Il est également essentiel d’examiner la résolution des maillages et l’échelle de longueur sub-grille, en particulier la manière dont la taille des éléments de maillage influence la capture des phénomènes turbulents près des parois. L'approche hybride permettant de passer du RANS au WMLES (Wall-Modeled Large Eddy Simulation) pour mieux simuler les écoulements séparés est une avancée importante dans l'amélioration de la modélisation des flux instables.

Les résultats de cette analyse révèlent l’importance d’une simulation robuste et précise pour la compréhension du comportement de l'écoulement sur des profils givrés, mais soulignent également que des études supplémentaires sont nécessaires pour approfondir notre compréhension des mécanismes sous-jacents. L'interaction entre la forme de la glace et les caractéristiques aérodynamiques du flux, ainsi que l’impact des modèles de turbulence, demeure un domaine de recherche très actif et fondamental pour améliorer la sécurité et l’efficacité des aéronefs en conditions givrées.

Les Mécanismes et la Modélisation du Givrage par Cristaux de Glace dans les Moteurs d'Avion

Le givrage par cristaux de glace représente un phénomène distinct et complexe, de plus en plus pris en compte dans les tests et la certification des avions modernes. Ce type de givrage survient fréquemment lors des vols à proximité de nuages convectifs profonds, où les concentrations de cristaux de glace sont particulièrement élevées. Ce danger, souvent sous-estimé, peut provoquer une obstruction des sondes, des pannes moteur ou encore des arrêts de combustion, affectant sérieusement la sécurité et l’opérabilité des avions. En réponse à ces défis, de nouvelles normes de certification ont été établies, et l’utilisation de méthodes numériques pour simuler ce type de givrage a été renforcée. Ces simulations constituent désormais un outil essentiel dans la conception et la validation des moteurs d’avion, permettant de limiter les tests physiques coûteux en soufflerie.

Le givrage par cristaux de glace se distingue nettement du givrage classique impliquant des gouttelettes d'eau sur-refroidies. Contrairement à ce dernier, où l’eau liquide gèle au contact de surfaces froides, le givrage par cristaux de glace résulte de l’accumulation de cristaux solides dans l’air, qui viennent se déposer sur les surfaces des moteurs et des ailes. Ces cristaux, qui sont de petites particules solides formées dans des conditions atmosphériques particulières, adhèrent différemment aux surfaces et possèdent des propriétés physiques distinctes, ce qui complique leur modélisation.

Les modèles numériques développés pour comprendre ce phénomène doivent donc prendre en compte plusieurs facteurs uniques. La première étape de modélisation consiste à simuler le transport des cristaux de glace dans l’air, en étudiant leur mouvement à travers le flux d’air qui entoure les moteurs. Ce modèle doit intégrer les paramètres géométriques de la trajectoire des cristaux ainsi que leur interaction avec le fluide environnant, afin de prédire avec précision leur impact sur les différentes surfaces. Une fois que les cristaux atteignent les parois, leur effet dépendra de nombreux éléments, comme la température de la surface et la vitesse d’impact.

L’impact des cristaux de glace sur les parois des moteurs ou des ailes peut entraîner deux phénomènes principaux : l’accumulation de glace ou l’érosion. Lorsqu’un cristal de glace frappe une surface non chauffée, il peut s’agglutiner, formant une couche de glace solide qui pourrait bloquer les flux d’air ou affecter les performances du moteur. Dans les moteurs, ce phénomène peut être particulièrement problématique, car l’accumulation de glace peut perturber l’écoulement de l’air, entravant la combustion et réduisant l’efficacité du moteur. Dans d’autres cas, l’impact peut provoquer l’érosion des matériaux, surtout lorsqu’il s’agit de surfaces chauffées, ce qui entraîne un usure prématurée des composants.

Pour modéliser correctement l’accumulation de glace, il est nécessaire d’intégrer une série de modèles thermiques et de changement de phase. La chaleur échangée entre la surface et les cristaux de glace, ainsi que le changement de phase du cristal lorsqu’il entre en contact avec une surface à température élevée, sont des éléments cruciaux. En effet, les cristaux de glace ne se contentent pas de se poser sur les surfaces, mais peuvent se fondre, se re-solidifier ou encore se fragmenter en fonction des conditions thermiques locales.

Afin d’optimiser la modélisation de ce phénomène complexe, des outils de simulation numérique ont été développés et validés pour des configurations bidimensionnelles (2D) et tridimensionnelles (3D). Ces outils permettent de simuler non seulement le comportement des cristaux de glace, mais aussi d’étudier l’évolution de l'accumulation de glace dans différents contextes d’opération. Ces outils sont utilisés pour valider les hypothèses théoriques et pour affiner les modèles en vue d’une application industrielle, en permettant la simulation des conditions réelles de vol.

L'un des défis majeurs réside dans la validation des modèles numériques. En effet, les données expérimentales pour les conditions de givrage par cristaux de glace sont limitées, et les simulations doivent donc être confrontées à des résultats expérimentaux obtenus en soufflerie ou en vol pour valider leur précision. Des études préliminaires ont permis de valider certains modèles dans des conditions de givrage glaciaire et mixte, et de fournir des premières applications industrielles, comme l’étude de l’impact des cristaux de glace sur les entrées d’air et les ventilateurs des moteurs à réaction.

Il est essentiel de comprendre que ces simulations ne se limitent pas à une simple modélisation de l’accumulation de glace, mais incluent également des analyses détaillées de l’impact des cristaux sur les composants moteurs. Le but ultime est d'optimiser la conception des moteurs et des avions pour qu'ils soient capables de fonctionner dans des conditions de givrage par cristaux de glace sans compromettre la sécurité. Les résultats obtenus grâce à ces modélisations permettront à l’industrie aéronautique de mieux se préparer à ces conditions extrêmes, réduisant ainsi les risques liés à ce phénomène.

En somme, la modélisation du givrage par cristaux de glace représente un domaine complexe mais essentiel dans l’optimisation des performances des moteurs d’avion. Avec l’évolution des outils numériques, il devient possible de prédire et de prévenir efficacement les risques associés à ce phénomène, garantissant ainsi une plus grande sécurité pour les vols commerciaux dans des environnements à fort risque de givrage. Ces avancées, une fois validées et intégrées dans les processus de certification, permettront de réduire les coûts et d’améliorer la sécurité aérienne à long terme.

Comment l'Analyse Numérique des Conditions de Givrage des Rotors Rotorcraft Peut Révolutionner la Sécurité Aérienne

Le phénomène de givrage sur les rotors des aéronefs à voilure tournante, tel que les hélicoptères, reste une problématique critique dans le domaine de l'aéronautique, surtout lorsqu'il s'agit de garantir la sécurité en vol dans des conditions de givrage. L’étude et la simulation des conditions de givrage sur ces rotors ont évolué avec les progrès des outils de calcul et des méthodes de simulation en dynamique des fluides numériques (CFD). L'un des défis majeurs est de traiter l’interaction complexe entre les mouvements instationnaires du rotor et l'accumulation de glace, phénomène qui se produit lentement mais de manière continue pendant le vol.

Les recherches actuelles sur les méthodes de simulation du givrage des rotors s’appuient principalement sur des approches quasi-statiques et des codes dédiés qui adoptent une hypothèse de stabilité partielle des formes, afin de traiter l’effet du givrage qui dure plusieurs minutes. Cependant, ces méthodes ne prennent pas toujours en compte les caractéristiques fluidiques instationnaires complexes des flux autour du rotor. Les méthodes traditionnelles de calcul, qui ont été largement développées pour les aéronefs à voilure fixe, ont encore des limites quand il s'agit de gérer les spécificités des rotors en rotation, comme la variation rapide du flux de fluides et des charges aérodynamiques.

Les techniques de couplage entre les codes d'aérodynamique des rotors et les modèles de prédiction de formation de glace sont également au centre des recherches actuelles. Il est nécessaire de développer des méthodologies permettant de lier ces deux domaines pour mieux simuler les effets du givrage en temps réel et offrir une meilleure précision dans les prévisions. Ces couplages nécessitent de surmonter des problèmes tels que la création de maillages adaptés pour les géométries complexes des rotors, ainsi que la mise à jour des formes de givrage dans le cadre d’une simulation dynamique. Le passage à des simulations entièrement instationnaires, combiné avec des augmentations significatives de la puissance de calcul, semble être la voie pour une meilleure prédiction du givrage sur les rotors.

Cependant, la simulation numérique de ces phénomènes reste un domaine en développement. De nombreuses questions demeurent en suspens, en particulier la modélisation des effets de turbulence et des irrégularités de surface qui influencent l'accumulation de glace. En dépit des avancées réalisées, il n’est pas encore possible de définir de manière précise tous les processus physiques et aérodynamiques intervenant dans la formation de glace sur les rotors. C’est pourquoi une grande part de la validation des résultats de simulation repose encore sur des essais expérimentaux dans des tunnels à vent ou des conditions de vol simulées.

Un autre aspect important de ces recherches concerne la manière dont la glace affecte les caractéristiques aérodynamiques du rotor, telles que les charges, les moments de torsion, et les effets thermiques. L'accumulation de glace modifie non seulement la forme de l’aile du rotor, mais aussi les conditions thermiques à la surface de celui-ci. Par conséquent, il est crucial de comprendre comment ces changements peuvent influencer la performance de l’hélicoptère, ainsi que la dynamique du vol dans des conditions de givrage.

Les progrès réalisés dans la modélisation numérique ouvrent des perspectives intéressantes pour le développement de nouveaux modèles de calcul capables de simuler plus fidèlement ces phénomènes. L’avenir pourrait permettre une meilleure intégration de ces outils dans les processus industriels, y compris dans la conception des hélicoptères et dans leur certification pour les vols en conditions de givrage. Toutefois, la mise au point de ces outils nécessite des validations rigoureuses et un travail continu sur les méthodes de calcul, notamment pour prendre en compte les interactions fluides-structure, les changements de géométrie, et les effets thermiques complexes.

La recherche en givrage des rotors d’aéronefs à voilure tournante est donc loin d’être achevée, et chaque avancée scientifique permet de réduire les risques associés au vol en conditions de givrage. Au-delà des développements technologiques, ces études sont essentielles pour garantir une sécurité accrue en vol, notamment dans des conditions météorologiques difficiles. La convergence des progrès en calculs aérodynamiques, en simulation de givrage et en validation expérimentale pourrait permettre dans un futur proche de mieux anticiper et prévenir les risques liés au givrage des rotors.

Comment l'aérodynamique des formations de glace influence les performances des aéronefs : étude des effets du givrage rime, mixte et verglacé

Les morphologies principales des formations de glace en vol sont le givrage rime, mixte et verglacé (Lynch et Khodadoust, 2001), qui sont illustrées dans le tableau 2. Les durées de formation de glace sont calculées en fonction de l'étendue horizontale du nuage de givrage stratiforme de 17,4 milles marins (32,2 km) (Federal Aviation Administration, 2002). Les calculs de performance en termes de portance et de traînée ont été réalisés pour un nombre de Reynolds constant, Re = 1 × 10^6, afin de faciliter la comparaison des résultats.

L'influence sur la formation de glace a été observée à travers les formes de glace résultantes pour toutes les situations, comme illustré à la figure 7. La vitesse de l'air avait l'impact le plus faible sur les formes de glace rime. Une augmentation de la vitesse de l'air a conduit à une légère augmentation de l'épaisseur relative de la glace (c'est-à-dire l'extension maximale de la glace par rapport à la longueur de corde) et à une plus grande zone d'impaction des gouttelettes. La géométrie de la glace était typiquement celle d'un givrage rime bien profilé, et les géométries restaient similaires entre elles pour toutes les vitesses d'air. Les différences minimes observées étaient dues aux températures basses, le mécanisme de formation de la glace étant gouverné par la congélation instantanée des gouttelettes entrantes. L'augmentation des limites de glace était directement liée à l'augmentation des limites d'impact, qui résultaient des inerties plus élevées des gouttelettes et donc des rendements de collecte plus élevés. Cela a également conduit à une augmentation de l'épaisseur relative de la glace.

Pour les formes de glace mixtes, la vitesse de l'air avait un impact plus significatif. À la vitesse la plus basse, la géométrie de la glace était presque identique à celle du givrage rime, en raison du faible terme de chauffage aérodynamique, ce qui entraînait une augmentation substantielle de la fraction de congélation. Pour des vitesses d'air plus élevées, le chauffage aérodynamique augmentait, ce qui diminuait la fraction de congélation. En conséquence, les formes de glace mixtes devenaient plus complexes, ressemblant de plus en plus à du verglas. À une vitesse de 25 m/s, le "cornet de glace" montrait une forme distincte en V avec une épaisseur de glace importante. À des vitesses encore plus élevées, l'épaisseur de la glace diminuait, tandis que les limites de la glace augmentaient de manière significative. Ce phénomène était lié à une augmentation du chauffage aérodynamique, à une réduction de la fraction de congélation et, par conséquent, à une plus grande quantité d'eau de ruissellement. Cela conduisait à des limites de glace plus grandes et une réduction de l'épaisseur de la glace. À des vitesses élevées, les formes de glace mixte développaient des structures de cornes distinctes dont la taille augmentait avec la vitesse.

Les cas de verglas étaient particulièrement influencés par la vitesse de l'air. À la vitesse la plus basse, des niveaux relativement élevés de congélation instantanée se produisaient, entraînant une forme de glace bien profilée. Cependant, la similarité avec le givrage rime était moins marquée par rapport au cas de glace mixte à faible vitesse. À des vitesses plus élevées, la fraction de congélation diminuait considérablement en raison de l'augmentation du chauffage aérodynamique, ce qui donnait lieu à des formes de glace plus complexes et à une augmentation significative des limites de givrage. À la vitesse la plus élevée, le chauffage aérodynamique devenait tellement dominant que la température de la surface dépassait le point de congélation, empêchant la formation de glace. En conséquence, la surface était recouverte d'une couche d'eau sur toute sa longueur.

L'analyse de la masse totale de glace pour chaque simulation montre qu'une augmentation de la vitesse de l'air entraînait une accumulation plus importante de glace, en raison des inerties accrues des gouttelettes et de l'efficacité de collecte plus élevée. Lorsque le chauffage aérodynamique dépassait un seuil donné, le chauffage devenait tellement élevé qu'aucune formation de glace n'était possible. Cela ne se produisait que dans les cas de verglas à la vitesse la plus élevée. Il est également important de noter que les masses de glace rime étaient plus faibles comparativement aux autres cas en raison de la concentration plus faible d'eau liquide dans les nuages à des températures plus basses, comme le montre le tableau 2.

L'influence de la longueur de corde de l'aile était beaucoup plus consistante entre les trois cas météorologiques observés. Les effets observés dans tous les cas sont les suivants : premièrement, l'épaisseur relative de la glace a augmenté de manière significative pour les petites ailes. Deuxièmement, les limites relatives de la glace ont également augmenté de manière significative. Troisièmement, la géométrie de la forme de glace n'a pas été significativement affectée par les variations de la longueur de corde. Cela a indiqué que le régime de formation de la glace n'était pas affecté par la longueur de la corde. Cette évaluation qualitative a été confirmée par l'analyse de la masse absolue de glace, montrant que la masse de glace diminuait avec des longueurs de corde plus petites. Cela signifie que bien que l'épaisseur relative de la glace et la couverture relative de la glace sur les petites ailes aient augmenté, les masses absolues de glace ont diminué. En raison de la petite taille de l'aile, les forces de déflexion aérodynamiques sont réduites, ce qui entraîne une meilleure efficacité de collision des gouttelettes.

Enfin, l'impact du givrage sur les performances des aéronefs a été comparé entre l'aile propre avec transition libre et les trois cas de givrage (rime, mixte et verglacé). Les résultats montrent clairement l'impact négatif des accumulations de glace. Les angles de décrochage ont diminué de Δα = -2°, la portance maximale a diminué de Δcl,stall = -12 à -30%, la portance à zéro angle a diminué de Δcl,α = 0° = -5 à -8%, et la traînée à zéro angle a augmenté de Δcd,α = 0° = +110 à +170%, selon le type de glace. Le givrage mixte a montré les pénalités les plus élevées, tandis que le givrage rime a montré les pénalités les plus faibles. Une grande partie de l'augmentation de la traînée était liée à l'absence de flux laminaire sur les ailes givrés. L'impact de la variation de la vitesse de l'air et de la longueur de corde a montré que la variation de la vitesse de l'air sur les géométries de glace rime avait deux effets distincts. Dans la zone linéaire (α < 7°), une augmentation de la vitesse de l'air a conduit à des pénalités de performance plus élevées, c'est-à-dire une portance plus faible et une traînée plus élevée, ce qui est dû à l'augmentation de la surface de glace et de l'épaisseur de glace. Cela a augmenté la turbulance et la traînée tout en réduisant la portance.