L'éducation, sous l'effet de la pandémie mondiale de Covid-19, s'est trouvée plongée dans une crise profonde qui a mis en lumière des problématiques bien plus vastes que la simple question sanitaire. La crise sanitaire n'a pas seulement affecté la santé publique mais a aussi exposé les fractures sociales, raciales et économiques profondément ancrées dans nos sociétés. L'enseignement et la pédagogie, au cœur de cette turbulence, ont été redéfinis à travers le prisme de la politique, de la race et des injustices systémiques, révélant les implications de ces crises pour l'avenir de nos sociétés.
La pandémie, qui a frappé au début de l'année 2020, a exacerbé des dynamiques déjà présentes, notamment l'inégalité d'accès à l'éducation et la violence institutionnalisée contre les communautés racialisées. Le meurtre de George Floyd, le harcèlement constant des populations noires et latines par les forces de police, ainsi que la persistance du racisme systémique, ont illustré les tensions qui minent la cohésion sociale. Ce contexte a forcé une reconsidération de la pédagogie et de son rôle dans une société en crise. L'éducation, qui devrait être un vecteur d'émancipation et de réflexion critique, s'est vue transformée en un champ de bataille où les luttes politiques, économiques et sociales se sont intensifiées.
Dans le même temps, la montée de formes de gouvernance autoritaires et populistes, en particulier sous l'administration Trump, a accentué le risque de voir la pédagogie devenir un outil de soumission et de normalisation plutôt que d'émancipation. Les décisions politiques prises en réponse à la pandémie ont révélé une forme de militarisation de la vie sociale, où la réponse à la crise se trouvait souvent gouvernée par un langage de guerre et de contrôle plutôt que par une approche humaniste et solidaire. Cette militarisation se manifeste dans l'occupation de l'espace public par des troupes, le recours à des politiques de répression accrue, et la déshumanisation des populations les plus vulnérables.
La pédagogie de l'opprimé, telle que théorisée par Paulo Freire, trouve une résonance particulière en période de crise. Elle nous invite à réfléchir à la manière dont l'éducation peut être une forme de résistance face aux systèmes oppressifs. Ce n'est pas seulement une question d'enseigner des savoirs académiques, mais d'inculquer une conscience critique qui permet de voir au-delà de l’apparence des événements. Le système éducatif, dans cette perspective, doit servir de lieu d'interrogation sur les structures de pouvoir et d'injustice, en encourageant les étudiants à comprendre et à contester les mécanismes qui les maintiennent dans une position de subordination.
En cette période de pandémie, il est devenu évident que l'enseignement ne peut plus être appréhendé uniquement comme une institution neutre ou apolitique. Il devient un espace où la question du pouvoir, de la classe, de la race et de l'identité doit être constamment mise en discussion. Il est crucial de se demander comment l'éducation peut résister à l'effacement de la pensée critique et à la banalisation de l'injustice. Dans un monde où les valeurs démocratiques semblent constamment menacées par des régimes populistes et autoritaires, l'éducation doit être une pratique de déconstruction des narratifs dominants et une tentative de reconstruire un projet collectif fondé sur la justice sociale.
Les systèmes éducatifs ont souvent été des instruments au service de l'ordre établi, renforçant les hiérarchies raciales, économiques et de classe. Pourtant, ces institutions peuvent aussi devenir des lieux de transformation radicale. La pandémie, tout en exacerber les inégalités, offre également un point d'entrée pour reconfigurer le rôle de l'éducation dans la société. L'émergence de nouvelles formes de résistance sociale, particulièrement parmi les jeunes générations, montre que la lutte pour une éducation véritablement émancipatrice est plus que jamais d'actualité.
Il est essentiel, au-delà de cette crise immédiate, de penser à la manière dont l'éducation post-pandémie pourra être pensée pour éviter la reproduction de structures de domination. Les questions de race et de politique, au-delà de leur dimension théorique, doivent se traduire par des pratiques pédagogiques concrètes qui visent à outiller les élèves pour qu'ils deviennent des agents du changement. La crise de l'éducation pendant la pandémie nous invite ainsi à repenser les finalités de l'enseignement et à le reconfigurer comme un espace de radicalisation démocratique, où les questions de justice, de liberté et de dignité humaine sont au centre du processus éducatif.
Les dilemmes démocratiques dans une démocratie libérale : Entre promesses déçues et montée de l'autoritarisme
L’écart entre les idéaux de la démocratie libérale et la réalité des politiques néolibérales est devenu de plus en plus apparent, révélant un fossé profond entre les principes de liberté, égalité et fraternité, et l’action réelle des gouvernements en place. Dans un monde où les inégalités se creusent et où le pouvoir devient de plus en plus abstrait, détaché de la participation publique et de l’obligation de rendre des comptes, la démocratie semble avoir perdu une part essentielle de son essence. La promesse d'une vie meilleure pour tous, mise en avant par les défenseurs de la démocratie libérale, s'est effondrée face à la réalité d'un système où les privilèges des riches se sont étendus sans la moindre culpabilité, excluant une grande partie de la population. Une situation qui, pour beaucoup, a mis en lumière un échec : celui de la démocratie libérale à tenir ses promesses.
Il est devenu de plus en plus difficile de prétendre que la participation démocratique se limite simplement aux élections. Les luttes des classes populaires, déjà exploitées par un système néolibéral intransigeant, ont montré les limites d’un système qui impose aux travailleurs de se sacrifier davantage pour de moins en moins, tout en préservant les privilèges d'une élite. Cette dérive du système démocratique vers une forme d’autoritarisme a pris une ampleur inquiétante au cours des dernières décennies, surtout après la crise financière de 2008 et la pandémie de Covid-19.
La montée en puissance de Donald Trump, au travers de son discours populiste et autoritaire, a illustré de manière brutale cette dynamique. Son discours de haine et de division a exacerbé les tensions raciales et sociales, en particulier après la mort de George Floyd, un événement tragique qui a déclenché des manifestations massives contre les violences policières. Trump, au lieu d'apporter une réponse pacifique ou constructive, a choisi d’embrasser une rhétorique nationaliste et raciste, désignant les manifestants comme des "mobs" et les opposants comme des ennemis de l'État. En utilisant la violence verbale et la peur, il a transformé les contestations en un terrain de guerre idéologique où les ennemis étaient invisibles mais omniprésents : les immigrés, les réfugiés, et même les journalistes et les intellectuels.
Les réponses violentes à la violence policière et au racisme institutionnel, comme le souligne Cornell West, ne sont pas seulement la conséquence de l'injustice raciale, mais aussi de l’effondrement de la classe politique, de la classe professionnelle et de l'échec du système capitaliste prédateur à répondre aux besoins fondamentaux des citoyens. Dans cette optique, les révoltes populaires, loin de se limiter à des réactions émotionnelles ou sporadiques, s'inscrivent dans une contestation plus large d’un système qui a échoué à répondre aux aspirations légitimes des masses.
Les mouvements sociaux tels que "Occupy" ont été une tentative de rassembler les citoyens contre ce système. Cependant, comme l’observe Nancy Fraser, ces tentatives ont échoué à créer un mouvement de masse suffisamment cohérent et puissant pour défier efficacement les forces du néolibéralisme. La gauche, fragmentée et divisée, n’a pas réussi à unifier ses diverses composantes pour articuler une vision de changement qui puisse véritablement contester l’hégémonie du capitalisme néolibéral.
En effet, l’absence d’un mouvement social global unifié a facilité l’ascension de régimes autoritaires, comme celui de Trump, qui se sont appuyés sur des discours nationalistes et militaristes pour assoir leur pouvoir. Le néolibéralisme est devenu une machine de guerre, où les principes économiques et culturels du marché ont été associés à des politiques de répression violente. Les migrants, les réfugiés et les opposants politiques ont été réduits à des boucs émissaires, dépeints comme des menaces à l’identité nationale et à l’ordre social. Ce rejet de l’Autre, cette transformation de la politique en une guerre de survie, a été une caractéristique clé de la montée du néofascisme à travers le monde.
Cette dynamique, qui associe violence et politique, s’est manifestée non seulement dans la sphère publique et politique, mais aussi dans les structures sociales et économiques. Le système capitaliste néolibéral, en poursuivant des politiques de déréglementation et de privatisation des services publics, a provoqué une série de crises économiques et sociales, aggravant la précarité et l’insécurité. Ces politiques ont également exacerbé les inégalités raciales et économiques, transformant des millions de citoyens en sujets sans droits, vulnérables à la violence économique et politique.
Ainsi, ce processus a mené à l’émergence d’un phénomène inquiétant : la violence structurelle et systématique. Elle est omniprésente dans la société, qu'il s'agisse des violences policières, des fusillades de masse, ou des guerres culturelles menées par des médias de masse qui alimentent la haine et la division. La militarisation de la société, l'émergence de masculinités violentes et la prolifération des conflits armés à travers les frontières de la mondialisation capitaliste sont des éléments qui rendent cette violence non seulement endémique, mais aussi inextricable de l’organisation de l’État et du marché.
Le néolibéralisme, en tant que modèle économique et politique, a échoué de manière spectaculaire. Il a démantelé les institutions démocratiques, réduit les taxes des plus riches, déréglementé les entreprises et attaqué les programmes sociaux. Plus encore, il a permis l’émergence d’une forme de politique fascisante, dans laquelle la ligne de front entre ennemis extérieurs et intérieurs s'est effacée, et où la violence est devenue la norme, justifiée par la nécessité de défendre l’ordre économique et social.
Il est crucial de comprendre que, face à ce climat de division et de violence, la réponse à ces défis ne réside pas uniquement dans l’opposition à l’autoritarisme ou dans la critique du néolibéralisme. Il est nécessaire de reconstruire une vision de la démocratie qui dépasse la simple participation électorale et qui soit capable de réunir les différentes luttes sociales autour d’un projet commun. Les révoltes populaires, qu’elles soient contre le racisme ou contre les injustices économiques, doivent se transformer en mouvements mondiaux intersectionnels, capables de redéfinir les relations de pouvoir, de transformer les structures économiques et de promouvoir une vision plus inclusive et égalitaire de la société.
L'importance de l'éducation dans la résistance à l'autoritarisme : Une réflexion sur l'histoire et la démocratie à l'ère de Trump
L'ignorance historique et la perte de mémoire collective ont souvent servi de terreau pour les régimes autoritaires. L'idée que les événements historiques sont figés dans le temps et l'espace a longtemps nourri une fausse croyance selon laquelle le passé ne pouvait que se répéter dans les livres d'histoire. Pourtant, à une époque marquée par la guerre contre le terrorisme, une culture de la peur et la normalisation de l'incertitude, cette amnésie sociale est devenue un outil puissant pour démanteler la démocratie. Dans cette époque d'oubli, la société américaine semblait s'adonner à ce qu'elle aurait dû craindre et réprouver. Même avec la perspicacité que confère l'histoire, les comparaisons entre les anciennes formes de fascisme et le régime de brutalité, d'agression et de cruauté de Trump ont souvent été jugées excessivement extrêmes par de nombreux commentateurs libéraux. Mais il y a des coûts à cette prudence : ne pas apprendre les leçons du passé, ou pire encore, ignorer ce passé comme une ressource morale et un témoignage pour ceux qui ne peuvent plus parler. Le savoir sur la manière dont d'autres, comme ceux impliqués dans le mouvement anti-guerre des années 1960, ont réussi à lutter contre des démagogues élus comme Trump est crucial pour une stratégie politique visant à inverser une catastrophe mondiale imminente.
L'histoire d'un passé fasciste ne doit pas être racontée uniquement pour faire des comparaisons avec le présent, bien que ce ne soit pas un projet sans mérite. Elle doit aussi servir à imaginer une nouvelle politique dans laquelle de nouvelles connaissances, de nouvelles mémoires, de nouvelles actions naîtront. Comme l'affirme Hannah Arendt : « de nouvelles idées… de nouvelles connaissances… de nouveaux souvenirs, [et] de nouvelles actions… prendront leur point de départ » pour nourrir cette réflexion. Mais cela ne signifie pas que l'histoire soit une citadelle de vérité que l'on pourrait facilement exploiter. L'histoire peut être utilisée dans l'intérêt de la violence tout autant que pour l'émancipation. L'appropriation sélective de l'histoire par Trump a mené une guerre contre le passé, honorant plutôt que remettant en question la politique fasciste. D'autant plus qu'avec la montée de la politique fasciste, il devient urgent de cultiver des modes de recherche historique et de narration qui défient les distorsions du passé, transcendent les intérêts privés et permettent au public américain de relier ses préoccupations individuelles à des contextes historiques et politiques plus larges.
Comparer l'idéologie, les politiques et le langage de Trump à un passé fasciste offre la possibilité de comprendre ce qui est vieux et nouveau dans les périodes sombres qui se sont abattues sur les États-Unis. L'actualité des années 1930 est cruciale pour saisir comment les idées et pratiques fascistes naissent, s'adaptent aux nouvelles conditions et comment les peuples capitulent ou résistent face à elles.
Dans de nombreux pays, l'émergence de l'autoritarisme soulève la question du rôle de l'éducation, des enseignants et des étudiants dans une époque de tyrannie. Comment imaginer l'éducation et l'enseignement de l'histoire comme des éléments centraux d'une politique qui doit, en partie, créer un nouveau langage pour les étudiants, un langage essentiel pour raviver une imagination radicale, un espoir social et le courage de lutter collectivement ? Comment les institutions éducatives publiques et supérieures, ainsi que d'autres institutions culturelles, peuvent-elles aborder le nihilisme profond et incontrôlé, la désillusion qui ont accompagné la présidence de Trump ? Comment convaincre les éducateurs de ne pas abandonner la démocratie et de prendre au sérieux la nécessité de former des citoyens éclairés, capables de combattre la résurgence d'une politique fasciste ? Le fascisme se nourrit de surveillance, d'arrestations, d'écrasement de la dissidence, de mensonges, de boucs émissaires et de l'attaque de toute forme de vérité. Il constitue une forme moderne de machine dépolitisante, rendant l'individu et le collectif impuissants à exercer une citoyenneté robuste.
Lorsque le fascisme est fort, la démocratie n'est pas seulement faible ou assiégée, mais les institutions mêmes qui éduquent et informent le public commencent à disparaître. Comme l’a argumenté le réformateur éducatif John Dewey, « les conditions démocratiques ne se maintiennent pas d'elles-mêmes », elles ne peuvent survivre que dans un contexte culturel critique et formateur qui « produit les habitudes et les dispositions — en somme, une culture pour les soutenir ». Le professeur de science politique Melvin Rogers, rappelant l'avertissement de Dewey, souligne à juste titre que la plupart des critiques de Trump ont ignoré les idées cruciales de Dewey et la manière dont elles auraient pu être appliquées pour refuser la normalisation de la politique fasciste de Trump, ou se sont trop appuyées sur la fausse hypothèse que les freins et contrepoids du pays et ses institutions fondamentales nous protégeraient par défaut d'un fascisme imminent. Rogers va plus loin : « L’inquiétude de Dewey est aussi urgente aujourd’hui qu’elle l’était en 1939. Ceux qui croient que la force de nos institutions prévaudra manquent les efforts lents mais constants pour saper le tissu social qui les rend possibles – en nous habituant à la cruauté, en traitant les faits comme des fictions et en suspendant l’idée que nous sommes chacun dignes de respect, quelle que soit notre nationalité. »
Sous-jacentes aux politiques de l'administration Trump, se trouve une mise à l'épreuve de la culture morale des Américains — pour voir ce qu'ils peuvent supporter et ce qu'ils endureront. Lorsque Trump refuse de divulguer ses impôts, il met à l'épreuve notre désir de transparence. Lorsqu'il rejette les médias, il met à l'épreuve notre engagement envers la vérité. Lorsqu'il soutient la destruction d'institutions comme l'EPA, il met à l'épreuve notre dépendance à la recherche et aux faits. Dans leur ensemble, ses actions défient directement Dewey. Jusqu'à quel point le peuple américain est-il conscient des processus réels qui menacent nos institutions, au lieu de se laisser distraire par les distractions ?
La démocratie ne peut exister sans un public informé et engagé de manière critique. Les éducateurs, les artistes, les journalistes et les autres travailleurs culturels ont l'obligation cruciale de défendre l'éducation publique et supérieure comme un bien public, plutôt que de définir ces institutions par des valeurs et des modes de responsabilité dictés par l'élite financière et corporative. Cependant, il ne suffit pas de sensibiliser le public, en particulier les étudiants. Ces derniers doivent être inspirés et stimulés à s'attaquer aux grandes problématiques sociales, à apprendre à relier leurs préoccupations privées à des enjeux publics et à s'engager dans des formes de résistance qui soient à la fois locales et collectives, tout en reliant ces luttes à des questions plus globales.
La démocratie commence à échouer et la vie politique devient appauvrie en l'absence de ces sphères publiques vitales d'éducation publique et supérieure, où les valeurs civiques, les recherches publiques et l'engagement social permettent d'avoir une vision plus imaginative d'un avenir qui prenne sérieusement en compte les exigences de la justice, de l'équité et du courage civique. L'éducation est un outil analytique crucial pour rendre visibles les éléments d'une politique fasciste, tout en situant cette dernière dans une perspective historique afin de mieux comprendre ses dangers réels dans le présent.
Comment la gestion de la crise sanitaire par Donald Trump a fragilisé la santé publique
L'émergence de la pandémie de COVID-19 a mis en évidence les lacunes dans les systèmes de gouvernance et de santé publique à travers le monde, mais la gestion de cette crise par Donald Trump a particulièrement attiré l'attention, révélant des échecs dans la coordination, la réactivité et la prise de décision. Alors que de nombreux pays ont rapidement mis en place des mesures strictes pour limiter la propagation du virus, l'administration Trump a longtemps hésité à reconnaître la gravité de la situation, ce qui a aggravé les conséquences de la pandémie sur la population américaine.
Au début de l'année 2020, les signes de la pandémie étaient déjà évidents, mais Trump a minimisé la menace. La lenteur avec laquelle les États-Unis ont mis en place des tests de dépistage massifs et la confusion sur les stratégies de confinement ont été des facteurs clés de l'échec initial du pays à contenir le virus. De nombreux experts en santé publique, tels que le Dr Anthony Fauci, ont averti des dangers d'ignorer une telle menace, mais les conseils des autorités sanitaires ont été souvent ignorés ou contredits par le président. Le retard pris dans la réponse à la pandémie a ainsi coûté des mois précieux, permettant au virus de se propager davantage à l'intérieur du pays.
Ce manque de leadership a également été amplifié par une communication incohérente et parfois erronée. Trump, en tant que figure centrale de l'administration, a non seulement diffusé des informations contradictoires, mais il a également encouragé des comportements susceptibles d'aggraver la situation. La campagne de minimisation du risque a conduit à des décisions politiques qui ont ouvert la voie à des rassemblements massifs, comme les rassemblements de soutien à Trump, où les participants étaient invités à signer des décharges concernant leur exposition au virus. Ces rassemblements ont non seulement exacerbé la propagation du COVID-19, mais ils ont aussi montré un mépris flagrant pour la santé publique au profit de la politique et de l'image publique du président.
En parallèle, l'administration Trump a été critiquée pour son approche désorganisée du matériel médical, de la distribution de masques et des équipements de protection. Dans un contexte de pénurie mondiale, l'absence d'une stratégie nationale de distribution a entraîné une compétition féroce entre les États et a renforcé les inégalités dans l'accès aux ressources sanitaires.
Au niveau fédéral, les gouverneurs républicains ont souvent suivi l'exemple du président, minimisant la pandémie et retardant les mesures de confinement, ce qui a entraîné des vagues de contaminations à travers les États-Unis. Le refus d'adopter une approche scientifique et de suivre les recommandations des experts en santé publique a conduit à une spirale de confusion et de désinformation. Certains gouverneurs ont même ouvert prématurément leurs États, ce qui a accéléré la propagation du virus et mis davantage de vies en danger.
L'un des aspects les plus frappants de la gestion de la crise par Trump a été sa concentration sur l'économie plutôt que sur la santé publique. Dans ses déclarations et ses actions, il a souvent mis l'accent sur la nécessité de rouvrir les États et de relancer l'économie, sans prendre en compte les conséquences sanitaires. Cette approche a exacerbé la division politique et a polarisé davantage le débat public, avec un nombre important d'Américains qui, influencés par les messages du président, ont refusé de respecter les consignes sanitaires et de se faire vacciner.
Il est également important de noter que la gestion de la pandémie par Trump a souligné la faiblesse des institutions démocratiques face à une crise mondiale. Le manque de cohérence et de collaboration entre les différents niveaux de gouvernement, combiné à une politique de décentralisation de la réponse à la crise, a révélé les dangers d'un leadership autoritaire qui ne valorise pas l'expertise scientifique ni la transparence.
Enfin, le rôle de la politique dans la gestion de la pandémie a mis en lumière la manière dont la crise a été instrumentalisée. Alors que la situation sanitaire s'aggravait, Trump a cherché à manipuler la situation pour des gains politiques, utilisant la pandémie comme un outil pour galvaniser sa base électorale. Ce cynisme a non seulement nui à l'efficacité des mesures sanitaires, mais a aussi sapé la confiance du public dans les institutions et les autorités sanitaires.
Ce tableau de la gestion de la crise par Donald Trump souligne une vérité fondamentale : la manière dont un gouvernement réagit face à une pandémie peut déterminer non seulement l'ampleur de la catastrophe sanitaire, mais aussi la stabilité sociale et politique du pays. La crise du COVID-19 a révélé que la politique doit être subordonnée aux principes de santé publique, et qu'un leadership responsable et éclairé est essentiel pour garantir la sécurité et le bien-être de la population.

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