Lorsqu'une affirmation semble compatible avec ce que l'on sait déjà, elle a plus de chances d'être acceptée comme vraie. Cette compatibilité peut être évaluée de manière analytique, en confrontant l'information à ses propres connaissances, ce qui nécessite une motivation et un temps d’analyse (Petty & Cacioppo, 1986). Cependant, un indicateur plus immédiat de cette compatibilité provient des expériences métacognitives et des réponses affectives. En effet, lorsqu'une information est en contradiction avec les croyances existantes, les individus ont tendance à hésiter – ils prennent plus de temps pour la lire et ont des difficultés à la traiter (Taber & Lodge, 2006; Winkielman et al., 2012). De plus, cette incohérence génère une réponse affective négative, comme le montre la recherche sur la cohérence cognitive (Festinger, 1957; Gawronski & Strack, 2012). Ainsi, les expériences de traitement et les réponses affectives peuvent servir d'indicateurs (faillibles) de la cohérence d'une proposition avec d'autres croyances.
Une affirmation a également plus de chances d'être acceptée comme vraie lorsqu'elle s'intègre dans une histoire plus large qui donne une cohérence à ses éléments individuels, comme le montrent les recherches sur les modèles mentaux (pour une revue, voir Johnson-Laird, 2012) et les analyses des décisions de jurés (Pennington & Hastie, 1993). La cohérence peut être déterminée à travers une analyse systématique des relations entre différents morceaux d'informations déclaratives. Alternativement, elle peut être évaluée par l'attention portée à l'expérience de traitement : les histoires cohérentes sont plus faciles à traiter que celles avec des contradictions internes (Johnson-Laird, 2012), ce qui rend la facilité de traitement un indicateur (faillible) de la cohérence. En effet, les individus s’appuient sur leur expérience de fluidité pour évaluer comment les éléments « s’emboîtent » (Topolinski, 2012), comme observé dans les jugements de cohérence sémantique (Topolinski & Strack, 2008, 2009) et le raisonnement syllogistique (Morsanyi & Handley, 2012).
Une autre caractéristique qui favorise l’acceptation d’une affirmation comme vraie est sa provenance d'une source crédible et digne de confiance. Comme le montre des décennies de recherches sur la persuasion, l’évaluation de la crédibilité d’une source peut se baser sur des informations déclaratives concernant, par exemple, l’expertise, la formation, les réalisations ou l’affiliation institutionnelle du communicateur, ainsi que la présence ou l'absence d'intérêts conflictuels (pour des revues, voir Eagly & Chaiken, 1993; Petty & Cacioppo, 1986). Toutefois, les jugements de crédibilité peuvent aussi reposer sur des sentiments de familiarité. En effet, dans la vie quotidienne, les individus font davantage confiance aux personnes familières qu'aux inconnus (Luhmann, 1979), que ce soit dans des interactions personnelles ou dans le commerce en ligne (Gefen, 2000). La familiarité, issue de rencontres antérieures ou simplement de l'exposition répétée à des images d'un visage, est suffisante pour augmenter la perception d'honnêteté et de sincérité, ainsi que l'accord avec ce que la personne dit (Brown, Brown, & Zoccoli, 2002; Weisbuch & Mackie, 2009). De manière similaire, la simple répétition d’un nom peut rendre un nom inconnu plus familier, rendant ainsi son porteur « célèbre du jour au lendemain » (Jacoby, Woloshyn, & Kelley, 1989), ce qui peut aussi augmenter la perception de son expertise.
Les gens sont également plus enclins à accepter une affirmation comme vraie lorsqu’elle bénéficie d’un consensus social, c’est-à-dire que si beaucoup de personnes y croient, il y a probablement une part de vérité. Ce critère de consensus social (Festinger, 1954) est central dans de nombreux processus d'influence sociale et est parfois désigné sous le nom de principe de « preuve sociale » (Cialdini, 2009). Comme de nombreuses études l'ont montré, les gens sont plus confiants dans leurs croyances lorsque celles-ci sont partagées par d'autres (Newcomb, 1943; Visser & Mirabile, 2004), sont plus enclins à adhérer à un message si beaucoup d’autres l’ont fait également (Cialdini, 2009), et accordent plus de confiance à ce qu'ils se rappellent si d’autres partagent ces mêmes souvenirs (Harris & Hahn, 2009; Ross, Buehler, & Karr, 1998). A l’inverse, la perception de dissidence fragilise de manière fiable l’acceptation du message, ce qui fait que les rapports sur de véritables ou imaginaires controverses constituent une stratégie efficace pour influencer l'opinion publique (Lewandowsky, Ecker, Seifert, Schwarz, & Cook, 2012; Lewandowsky, Gignac, & Vaughan, 2013). Pour évaluer l’étendue du consensus, les gens peuvent consulter des sondages d’opinion publique ou interroger leurs amis. Sinon, ils peuvent simplement se baser sur la familiarité que leur inspire la croyance – après tout, une croyance populaire, partagée par beaucoup, devrait avoir été rencontrée plus fréquemment qu’une croyance impopulaire, partagée par peu. D’un point de vue empirique, l’information familière est plus facile à lire, à comprendre et à retenir que l’information non familière, ce qui rend la facilité de traitement un indicateur (faillible) de familiarité et de popularité.
Enfin, la confiance des individus dans une croyance augmente avec la quantité de preuves la soutenant. Ce soutien peut être évalué à travers une recherche externe, comme dans une revue de littérature scientifique, ou à travers le rappel d’informations pertinentes provenant de la mémoire; dans les deux cas, la confiance augmente avec la quantité d'informations de soutien. Alternativement, le soutien peut être évalué par la facilité avec laquelle des preuves peuvent être trouvées – plus il y a de preuves, plus il devrait être facile d’en trouver. Cette théorie informelle est au cœur de l’heuristique de disponibilité de Tversky et Kahneman (1973). Malheureusement, cette heuristique peut être trompeuse. Si la seule information soutenant une affirmation vient facilement à l'esprit parce qu'elle a été répétée à l’infini ou qu’elle est particulièrement vive et mémorable, on peut à tort conclure que le soutien est fort. De plus, l'attention portée à ce qui nous vient à l'esprit et la facilité avec laquelle cela se fait conduiront souvent à des conclusions différentes. D’une part, s’appuyer sur les arguments substantiels qui viennent à l’esprit augmente la confiance plus on en génère. D’autre part, s’appuyer sur la facilité de rappel génère moins de confiance plus on essaie de trouver des arguments, car trouver plusieurs arguments devient difficile, suggérant qu'il n'y en a probablement pas beaucoup (Haddock, Rothman, Reber, & Schwarz, 1999).
Quoi qu’il en soit, peu importe les critères de vérité auxquels les gens font appel, l’information facile à traiter bénéficie d’un avantage par rapport à l’information difficile à traiter : elle semble plus familière, plus compatible avec les croyances de l’individu, plus cohérente en interne, plus largement partagée, mieux soutenue et plus susceptible de provenir d’une source crédible. Ces inférences montrent que l'information familière, fréquemment rencontrée et cohérente avec les connaissances d’un individu est effectivement plus facile à traiter que celle qui ne l’est pas. Ainsi, la facilité de traitement offre des informations heuristiques utiles – mais faillibles – pour évaluer comment une affirmation répond à des critères majeurs de vérité.
Quelles sont les influences de la vérité perçue sur nos jugements et croyances ?
L'illusion de la vérité, un phénomène psychologique où la répétition d'une information, qu'elle soit vraie ou fausse, influe sur notre perception de sa véracité, est un sujet central dans les études sur les biais cognitifs. Ce phénomène repose sur une dynamique fascinante entre familiarité et confiance, dans laquelle une simple exposition répétée peut créer un sentiment d’authenticité, même sans preuves tangibles. Par exemple, des recherches ont montré que les gens sont plus enclins à croire une information simplement parce qu'ils l'ont déjà entendue plusieurs fois, indépendamment de sa véracité initiale. L'effet de vérité illusoire (illusiory truth effect) s’observe également dans les contextes où l’on rencontre des informations dans des formats répétitifs, comme les médias sociaux ou les informations visuelles, notamment les photos. Ces images, souvent perçues comme des preuves irréfutables, peuvent en réalité altérer nos souvenirs ou nos croyances.
Le lien entre la mémoire et la perception de la vérité est crucial. La facilité avec laquelle une information nous revient à l'esprit (fluidité de récupération) est fortement corrélée à notre confiance dans son exactitude. Cette fluidité, un facteur clé dans l'effet de vérité illusoire, explique pourquoi les gens ont tendance à juger plus fiables les informations qui leur semblent faciles à traiter, même si elles ne sont pas fondées. Par exemple, une personne peut juger une déclaration comme étant vraie simplement parce qu'elle est formulée de manière claire et mémorable, alors qu'une information plus complexe ou plus nuancée, bien que plus précise, peut être rejetée en raison de sa complexité cognitive.
Il existe des contextes spécifiques où ces effets sont amplifiés. Dans les situations où l’on perçoit des messages provenant de sources jugées crédibles, la répétition de ces messages renforce encore davantage leur impact. Par exemple, les médias, qu'ils soient traditionnels ou numériques, exploitent cette dynamique en diffusant des informations visuellement attrayantes ou en créant des récits familiers. Le simple fait de rencontrer une information sous une forme qui correspond à nos attentes cognitives peut donc créer une illusion de vérité, même si le contenu de l’information est faux ou manipulé.
Les photos et autres preuves visuelles jouent également un rôle important dans la création de cette illusion. Des études ont démontré que même des photos manipulées peuvent altérer notre perception d’événements ou de personnes, renforçant ainsi des croyances fausses ou partiellement correctes. L'effet de vérité associé à ces images peut se produire même en l'absence d'intention malveillante ; les images peuvent simplement "embellir" une situation ou une affirmation, la rendant plus convaincante.
Les biais cognitifs, tels que l'illusion de la vérité, ne se limitent pas à des informations triviales ou des faits isolés. Ils se manifestent également dans les domaines plus complexes, comme les jugements juridiques ou la prise de décision dans des situations de haute responsabilité. Par exemple, des études ont révélé que des témoignages photographiques peuvent parfois être perçus comme plus convaincants que des témoignages oraux, même lorsque la véracité de la photographie est mise en question. Cela souligne l’importance de la source de l’information et de la manière dont elle est présentée dans l'élaboration de nos croyances et jugements.
Les mécanismes de défense contre l'illusion de la vérité ne sont pas toujours évidents. Des recherches suggèrent que les avertissements sur la fausseté de certaines informations peuvent parfois exacerber les croyances erronées. Ce phénomène, connu sous le nom de "paradoxe de l'avertissement", indique que le simple fait de mettre en garde contre une information peut paradoxalement renforcer sa croyance, car l’avertissement attire l’attention sur l’information elle-même, créant ainsi une forme de familiarité accrue.
Les individus ayant une capacité de pensée analytique plus développée sont souvent moins susceptibles de tomber dans le piège de l'illusion de la vérité, mais cette protection n'est pas absolue. Le contexte, l'environnement dans lequel une information est reçue, ainsi que la charge cognitive à laquelle une personne est soumise, jouent tous un rôle déterminant dans la manière dont cette information est traitée et jugée.
Les stratégies permettant de minimiser l'impact de l'illusion de la vérité incluent la remise en question systématique des informations, la vérification des sources et la prise de conscience des biais cognitifs propres à chacun. De plus, il est crucial de développer une pensée critique vis-à-vis des images et des récits visuels, en prenant conscience de leur potentiel à manipuler notre perception.
Il est également fondamental de comprendre que l'illusion de la vérité n’est pas seulement un phénomène individuel, mais qu’elle peut avoir des répercussions sociales considérables. Dans le cadre de la diffusion de fausses informations ou de "fake news", ce biais peut jouer un rôle clé dans la propagation de croyances erronées à grande échelle. La manière dont les informations sont partagées et perçues dans les sociétés modernes, en particulier sur les plateformes numériques, rend cette dynamique encore plus pernicieuse.
Comment les biais cognitifs influencent notre jugement de la vérité dans un monde post-vérité
Les effets du biais de négativité sur les jugements de vérité sont de plus en plus étudiés dans le contexte de la propagation de fausses informations et de l'évolution des mécanismes cognitifs liés à la perception de la réalité. En particulier, il est bien établi que les informations négatives exercent une influence disproportionnée sur nos évaluations de la véracité d'une déclaration ou d'un événement. Ce phénomène, connu sous le nom de "biais de négativité", pousse les individus à juger plus rapidement et de manière plus certaine qu'une information négative est vraie, comparée à une information positive, malgré le manque de preuves solides ou de vérification. Ce biais peut être observé dans de nombreuses situations, notamment dans les médias, où les histoires négatives attirent l'attention, renforcent les croyances existantes et influencent les décisions quotidiennes.
Les travaux de chercheurs comme Jaffé et Greifeneder (2019) ont montré que les attentes des individus jouent un rôle essentiel dans l’interprétation de la vérité d’une information. Par exemple, si une personne s'attend à ce qu'une information soit négative, elle est plus susceptible de la juger comme étant vraie, même en l'absence de preuves ou lorsque des éléments de la narration sont spécifiquement formulés pour induire cette impression. La façon dont une information est encadrée—c’est-à-dire la manière dont elle est présentée au public—modifie également les jugements de vérité. Par exemple, un message politique peut être perçu différemment selon qu'il soit formulé positivement ou négativement, ce qui montre à quel point le cadre d’une information influence son interprétation par le public. Ce phénomène est lié à la théorie du "construal level", qui postule que la manière dont nous percevons une situation dépend de la distance psychologique que nous ressentons par rapport à celle-ci—qu’elle soit temporelle, spatiale ou sociale. Plus une situation semble distante, plus il est probable que nous l’interprétons de manière abstraite, ce qui peut affaiblir ou renforcer l'effet du biais de négativité.
Un autre aspect essentiel de cette dynamique est la répétition. Des recherches menées par Unkelbach et Rom (2017) ont démontré que la répétition d’informations fausses peut augmenter leur acceptation en tant que vérités. Ce phénomène est souvent exploité dans les stratégies de désinformation où une fausse information est répétée à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’elle soit perçue comme crédible, un processus que l’on retrouve fréquemment dans les campagnes de fake news. La mécanique de la formation des croyances, liée à la répétition et à la fréquence de l’exposition à des idées, peut mener à la création de croyances erronées qui se consolidant avec le temps, même si elles sont manifestement fausses.
Ce phénomène de "vérité perçue" est encore exacerbée dans l’ère numérique moderne, où l’accès rapide à une multitude de sources d’informations rend difficile la vérification des faits. La rapidité avec laquelle les informations circulent sur les réseaux sociaux permet aux nouvelles—qu'elles soient véridiques ou non—d'atteindre un large public avant qu'elles ne soient examinées ou corrigées. Cela montre l'importance des vérifications des faits et des institutions dédiées à la lutte contre la désinformation, comme les fact-checkers, qui, dans ce contexte, deviennent des armes puissantes dans la guerre de la "post-vérité" (Jackson, 2017). Toutefois, il est important de noter que même les fact-checkers ne sont pas exemptés de biais, et leur jugement peut être influencé par leurs propres attentes ou par le cadre dans lequel ils présentent l'information.
Par ailleurs, il ne faut pas sous-estimer l'impact des affectes émotionnels sur les jugements de vérité. La recherche montre que les individus réagissent plus fortement aux informations qui suscitent une émotion négative, qu'il s'agisse de peur, de colère ou de dégoût. Ces réponses affectives intensifient l'adhésion à des informations jugées négatives ou menaçantes, renforçant ainsi leur perception de vérité. Le rôle de la fluence perceptuelle—la facilité avec laquelle une information est traitée et comprise—affecte également nos jugements. Selon Reber et Greifeneder (2017), les informations qui nous sont plus familières ou qui sont perçues comme plus faciles à comprendre sont souvent jugées plus vraies, même si elles ne sont pas nécessairement exactes.
En somme, les biais cognitifs tels que le biais de négativité, la répétition et l'effet de fluence perceptuelle jouent un rôle central dans la manière dont nous juges de la vérité des informations. Dans un monde saturé d'informations, où les frontières entre la réalité et la fiction deviennent de plus en plus floues, comprendre ces mécanismes est essentiel pour développer une pensée critique. Le phénomène de "post-vérité", dans lequel les émotions et les croyances préexistantes prédominent sur les faits objectifs, souligne la nécessité de prendre du recul par rapport à nos intuitions et de remettre en question les informations qui nous sont présentées. Le processus de vérification, de réflexion et de confrontation de nos jugements cognitifs est donc crucial pour naviguer dans un monde où la vérité devient souvent une question de perception, plus que de réalité objective.
Quelle est l'influence des informations sur les fake news sur la perception des électeurs américains ?
Les fake news ont joué un rôle considérable dans le paysage médiatique et politique américain, notamment pendant la période précédant l'élection présidentielle de 2016. Plusieurs études ont tenté de mesurer non seulement la consommation de ces informations trompeuses, mais aussi leur impact sur les attitudes des citoyens envers les médias et la politique. Pour ce faire, différentes approches ont été utilisées, comme l'exposition à des informations de référence, qui sont destinées à sensibiliser les participants à l'ampleur du phénomène des fake news. Cette approche permet de mieux comprendre comment l'exposition à ces informations modifie la perception des individus quant à la quantité de fake news circulant à l'approche des élections et les effets que celles-ci pourraient avoir.
Dans le cadre d'une étude réalisée sur un échantillon d'Américains, les participants ont été répartis en quatre groupes distincts, chacun recevant un type d'information différent sur la diffusion des fake news pendant la période de l'élection présidentielle de 2016. Le premier groupe a été informé du nombre moyen de fake news vues par chaque citoyen américain, le second du pourcentage d'Américains ayant été exposés à ces fake news, le troisième a reçu les deux informations, et le quatrième, groupe témoin, n'a eu aucune information préalable.
Les résultats de cette étude ont révélé des différences intéressantes dans la manière dont les participants percevaient la consommation de fake news, ainsi que dans leurs attitudes face à ce phénomène. Par exemple, les participants exposés à la fois au nombre d'articles et au pourcentage d'Américains ayant consulté des fake news étaient plus enclins à croire que la consommation de ces informations avait augmenté depuis 2016. De plus, ces mêmes participants exprimaient une plus grande inquiétude concernant l'impact des fake news sur la société. En revanche, les informations relatives aux fake news n'ont pas eu d'effet significatif sur certaines croyances, telles que l'idée que ces informations avaient contribué à la victoire de Donald Trump, ni sur l'opinion des participants concernant les actions entreprises par Facebook pour limiter les fake news.
Ce phénomène peut être compris à travers l'activation de biais cognitifs et de préjugés politiques. Par exemple, parmi les électeurs de Trump, l'exposition simultanée aux deux types d'informations a significativement renforcé leur inquiétude quant aux fake news. Cela suggère que les individus tendent à percevoir ce phénomène à travers le prisme de leur identité politique et de leur appartenance à des groupes sociaux particuliers.
Les résultats de l'étude montrent également des différences notables dans la perception de la consommation des fake news selon des groupes démographiques spécifiques. Par exemple, les partisans de Trump et les personnes ayant un niveau d'éducation inférieur avaient tendance à percevoir une plus grande consommation de fake news par rapport aux autres groupes. Ce phénomène est révélateur de la manière dont les informations et les biais politiques peuvent influencer la manière dont les individus jugent l'ampleur d'un problème social.
En outre, il est crucial de noter que la perception de l'ampleur des fake news peut avoir des implications profondes sur les attitudes publiques et les politiques sociales. Par exemple, l'étude a observé une diminution du soutien aux initiatives de littératie médiatique financées par des fonds publics lorsque les participants ont été exposés à des informations sur le pourcentage d'Américains ayant consulté des fake news en 2016. Ce changement d'attitude pourrait indiquer une volonté de réduire l'engagement public avec des efforts d'éducation médiatique, perçus comme moins nécessaires par certains citoyens.
Dans ce contexte, comprendre l'impact de la diffusion des fake news sur l'opinion publique nécessite une approche plus nuancée qui prend en compte à la fois les facteurs démographiques, politiques et cognitifs. Il est essentiel de reconnaître que les informations présentées aux citoyens peuvent influencer non seulement leur perception de la réalité, mais aussi leur soutien aux politiques visant à contrer ce phénomène. Par ailleurs, la polarisation politique semble jouer un rôle central dans la manière dont les individus interprètent les informations liées aux fake news.
L’impact des fake news ne se limite pas seulement à leur propagation; il influence également les comportements politiques et sociaux, notamment en renforçant les divisions entre groupes idéologiques. Ce phénomène souligne l'importance d'une réflexion critique et d'une vigilance accrue face aux informations que nous consommons quotidiennement, particulièrement dans le contexte d’élections et de prises de décision politiques. Il devient donc primordial de développer une meilleure compréhension de ces dynamiques pour appréhender les mécanismes de manipulation de l'information à l’ère numérique. La sensibilisation à la question des fake news doit inclure une éducation aux médias et une réflexion sur les biais cognitifs, afin de permettre aux citoyens de mieux naviguer dans un environnement médiatique complexe et souvent trompeur.
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