Pendant la présidence de Donald Trump, un narratif politique a été créé autour de la pandémie de COVID-19, qui a transformé une crise de santé publique en un enjeu politique majeur. Le président Trump, ses conseillers, la direction républicaine, ainsi que des partenaires médiatiques de droite comme Fox News et des figures médiatiques influentes telles que Rush Limbaugh, ont défini le COVID-19 comme une fausse alerte, une manœuvre politique orchestrée par les démocrates pour nuire à la réélection de Trump. Cette stratégie, une fois de plus, visait à détourner l'attention des enjeux réels de la pandémie, tout en renforçant l’illusion d'une bataille politique entre deux camps opposés. Fox News, fidèle soutien du président, a activement promu ses intérêts politiques et économiques en diminuant l'ampleur de la pandémie. En même temps, cette approche servait les intérêts économiques du réseau, dont les audiences étaient cruciales pour ses résultats financiers.

Il était évident que les médias de droite cherchaient à manipuler la perception du public. Tout comme dans le passé, où la peur des immigrés et des musulmans avait été alimentée, les médias favorables au président ont minimisé les préoccupations liées au virus et ont propagé des théories du complot. Des accusations ont été portées contre les démocrates, affirmant qu'ils utilisaient le virus pour semer la panique et déstabiliser l’économie. Trish Regan de Fox Business a même insinué que ses opposants tentaient de créer une hystérie de masse pour nuire à l’économie, et par conséquent à la campagne présidentielle de Trump. Rush Limbaugh a quant à lui évoqué une sorte de « terrorisme viral » dirigé contre le président.

Cependant, malgré ces tentatives de manipuler le discours public, la réalité des infections et des décès liés au virus est devenue impossible à ignorer. Face à cette évidence, la machine médiatique de Trump a continué de propager ses messages, souvent en contournant les canaux d’information traditionnels. Alors même que la gravité de la pandémie devenait apparente, le vice-président Mike Pence, en charge de la réponse fédérale à la crise, a cherché à rassurer une audience bien définie en organisant des briefings privés avec des influenceurs conservateurs. Cela permettait de diriger le message vers une audience plus favorable, tout en minimisant les critiques provenant des médias traditionnels. Cette stratégie visait à maintenir un contrôle sur l’image publique du président et à minimiser les messages alarmants relatifs à la pandémie.

L'une des particularités de cette période était l'absence de communication transparente sur les mesures à prendre face à l’épidémie. Plusieurs réunions concernant la gestion de la crise ont été classifiées, bien qu’aucune information liée à la sécurité nationale ne justifie cette décision. En conséquence, la désinformation s’est propagée rapidement, créant une confusion générale, alimentée par la peur et les rumeurs. Cela a conduit à un phénomène étrange de « panique d'achat », où les gens se sont précipités pour acheter des biens essentiels comme des produits alimentaires, de l'eau, et même des armes à feu, comme si une catastrophe imminente menaçait. Cette réaction, bien que non fondée sur des informations officielles, révèle la puissance de la peur médiatisée et de l'incertitude créée par un discours politique ambigu.

La confusion générée par la manipulation des faits et l'absence de données fiables a également créé une fracture politique, chaque groupe choisissant de croire ce qu'il voulait, selon ses affinités politiques et ses sources d'information. Les partisans de Trump, influencés par Fox News, ont continué de sous-estimer la gravité de la situation, arguant que les démocrates exagéraient la menace pour nuire au président. Ainsi, une partie de l’opinion publique a adopté une vision biaisée de la crise sanitaire, en fonction de leur affiliation politique, ce qui a exacerbé la division du pays. Cette dynamique a mis en évidence le phénomène du « boucle de rétroaction Fox-Trump » où le président, alimenté par ses émissions de télévision préférées, a utilisé les mêmes canaux pour faire avancer ses politiques et messages.

L'impact de cette campagne médiatique est bien visible dans les résultats de sondages. Les électeurs républicains, souvent exposés à des informations par l’intermédiaire de Fox News, étaient beaucoup moins inquiets de la pandémie que les démocrates. Les résultats des enquêtes de Gallup et Pew Research ont révélé que les républicains se montraient moins préoccupés par le virus, attribuant la crise à une exagération médiatique, ce qui témoigne du rôle déterminant de la médiatisation de la crise dans la manière dont elle a été perçue. Fox News, en particulier, a constitué la principale source d’information pour près de 40 % des électeurs de Trump, tandis que les électeurs démocrates avaient une vision plus nuancée, s'informant à partir de sources variées.

Un élément supplémentaire à considérer est l'impact d'une telle stratégie sur la perception de la vérité et de la science dans la société américaine. En refusant de s’appuyer sur les conseils d'experts en santé publique et en manipulant les faits, une large part de l’opinion publique a été incitée à douter des informations officielles. La tendance à discréditer les experts et à se fier à des sources d’information partisanes a non seulement fragilisé la réponse nationale à la pandémie, mais a également semé des graines de méfiance à long terme envers les autorités sanitaires et politiques. Cela a eu pour effet de complexifier la gestion de la crise, rendant plus difficile l’adoption de mesures nécessaires pour freiner la propagation du virus.

L'évolution de la réponse des États-Unis au terrorisme et son impact sur la politique de peur

Le défi qui se présente au leadership des États-Unis dans la guerre contre le terrorisme s'inscrit dans un processus plus vaste qui a profondément marqué la politique américaine, notamment à travers l’ascension de figures comme Donald Trump. Cette dynamique est d’abord influencée par les réponses médiatiques et publiques aux guerres passées, mais s’est intensifiée avec l’émergence du phénomène de la guerre contre le terrorisme, plus spécifiquement contre l'État islamique (ISIS) en Syrie. Lors de la campagne présidentielle de 2016, Donald Trump n’a pas hésité à accuser son adversaire Hillary Clinton de ne pas avoir utilisé de force militaire suffisamment forte contre l’ISIS, et plus encore, il a affirmé que c'était l’administration Obama qui avait "créé" ISIS, une accusation extrêmement radicale et sans fondement. Cette rhétorique de la peur et de l'attaque devient une caractéristique centrale de la politique de Trump, qui, au fil du temps, se construit autour du concept de "Gonzo Politics", où la politique se nourrit davantage de l’émotion collective que de la rationalité.

L’analyse de l’évolution des guerres modernes, en particulier après les attentats du 11 septembre 2001, révèle un schéma récurrent de couverture médiatique que l’on pourrait qualifier de "programmation de la guerre". Ce phénomène, observé par Altheide et Grimes en 2005, suit un processus systématique : l’anticipation de la guerre, la préparation de l'opinion publique, la couverture des aspects spécifiques du conflit, suivie de l’analyse post-guerre qui souvent dénonce la futilité des actions entreprises, mais qui, paradoxalement, alimente la préparation de la guerre suivante. En effet, ce cycle sans fin contribue à la normalisation de la guerre comme un élément inhérent à la politique américaine, créant ainsi un environnement propice à l'émergence de figures politiques comme Trump qui utilisent cette dynamique à leur avantage.

L’évolution de ce processus de "programmation de la guerre" vers une réponse plus centrée sur le terrorisme a marqué un tournant sous l’administration Obama. En 2009, Obama a hérité d'une situation complexe : les guerres en Irak et en Afghanistan étaient loin d’être terminées et la menace du terrorisme, incarnée par al-Qaeda, était toujours aussi pressante. Pourtant, dans le cadre de sa campagne présidentielle, Obama s'était engagé à mettre fin à ces guerres. Mais la réalité politique et géopolitique l’a rapidement rattrapé, et il a dû continuer la lutte contre le terrorisme tout en cherchant à éviter l’escalade de la violence. Cela a conduit Obama à une approche nuancée qui, tout en cherchant des solutions diplomatiques, n’a pas hésité à recourir à la force militaire lorsque cela était jugé nécessaire.

L’ironie de cette situation réside dans la réception de ces actions : en 2009, Obama a reçu le prix Nobel de la paix, une récompense paradoxale pour un président engagé dans des conflits militaires. Dans son discours de réception, Obama a reconnu que, bien que l’objectif de la paix soit louable, il n'était pas naïf : des conflits violents persistent et la guerre, bien que regrettable, peut parfois être nécessaire pour défendre des valeurs fondamentales. Cela représente une reconnaissance implicite des limites des stratégies pacifiques face à des menaces telles que le terrorisme, tout en ouvrant la voie à une acceptation plus large de l'idée que la guerre contre le terrorisme, même menée par les États-Unis, ne pourrait être éradiquée de sitôt.

Cependant, le climat politique qui a suivi la prise de pouvoir de Trump a marqué une rupture nette avec cette approche modérée et pragmatique d'Obama. Trump, dans ses discours, a directement instrumentalisé le climat de peur généré par la guerre contre le terrorisme pour alimenter sa propre ascension. L’attaque incessante contre Hillary Clinton, l’accusation de trahison, et la rhétorique de l'« ennemie à abattre », particulièrement visible lors de ses rassemblements où il dirigeait des chants comme "Lock her up" à l'encontre de sa rivale, ont montré à quel point la politique américaine était désormais imbibée de colère et de suspicion. La frontière entre une critique politique légitime et la diffamation haineuse est devenue floue, et cette polarisation extrême a renforcé l'atmosphère de guerre continue contre des "ennemis internes" tels que Clinton, alimentant encore plus les divisions au sein de la société américaine.

Il est important de comprendre que cette dynamique va bien au-delà de l’attaque simple de l'adversaire politique. La violence verbale et la diabolisation de l’opposant ont créé un environnement où la peur de l’autre devient une arme politique puissante. Cela dénote un changement profond dans la manière dont les États-Unis abordent le terrorisme, non plus seulement comme une menace extérieure, mais aussi comme une menace interne, où l’opposant politique peut être perçu comme un traître ou comme un allié potentiel des forces terroristes. Cette vision du monde, nourrie par la guerre contre le terrorisme, continue de se répercuter dans les discours politiques et médiatiques.

En outre, il est crucial de noter que, si la guerre contre le terrorisme a été une priorité évidente pour les États-Unis au cours des dernières décennies, cette priorité n’a pas toujours été accompagnée d’une réflexion stratégique sur les conséquences à long terme de cette guerre. Les invasions et les interventions militaires ont laissé des cicatrices profondes dans les sociétés des pays concernés, tout en renforçant l’idée que la violence est une réponse légitime aux crises internationales. Ce cycle de guerre et de médiatisation continue de nourrir une culture politique basée sur la peur, la suspicion et l’intolérance, et ce phénomène s’alimente lui-même, rendant difficile toute sortie de cette logique.

La violence armée et les pratiques sécuritaires dans les lieux de culte et les établissements scolaires : Répercussions sur la vie quotidienne des citoyens

Depuis 2017, une nouvelle dimension de peur a envahi la vie quotidienne des membres de certaines communautés religieuses : celle d’être attaqué. Bien que ces attaques soient relativement rares, la large diffusion des carnages de fusillades de masse a conduit de nombreux membres à prendre des mesures de protection, telles que s'armer ou embaucher des gardes professionnels pour surveiller les services religieux. Un exemple frappant est celui de l'Assemblée de Dieu d'Ava à Ava, Missouri : un groupe d'hommes – exclusivement masculins – qui se répartissent en équipes de trois chaque dimanche matin, suivant un emploi du temps envoyé par mail toutes les six semaines. Deux hommes se postent près de l’entrée principale de l’église, tout en agissant comme hôtes, serrant des mains en accueillant les membres. Un troisième se tient à l'avant de l'église, près du pasteur. Le mercredi soir, un volontaire armé est également présent pour superviser les groupes de prière des adultes et des adolescents. « Il y a cinquante ans, on disait qu'aucune arme ne devrait être autorisée dans une église, mais les temps ont changé », déclare Trampus Taylor, 49 ans, chef de la police de Sparta, Missouri, et fondateur de l’équipe de sécurité de l’Assemblée de Dieu d’Ava. « Les fusillades arrivent partout. » (Pflum, 2019)

Les armes dans les églises deviennent de plus en plus courantes. Le 29 décembre 2019, deux membres de l'église ont tué un agresseur qui avait tiré sur deux membres de l'église West Freeway Church of Christ à White Settlement, au Texas. Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a demandé à l'État de prier pour les victimes et leurs proches, ajoutant : « Les lieux de culte doivent être sacrés, et je suis reconnaissant envers les membres de l'église qui ont agi rapidement pour neutraliser le tireur et empêcher de nouvelles pertes de vies humaines » (McGee & Zaveri, 2019). L'augmentation de la violence contre les fidèles et les lieux de culte est évidente. Le même jour que la fusillade au Texas, un homme armé d’une machette a gravement blessé cinq personnes lors d’une célébration de Hanoukka à Monsey, New York. Cette attaque a fait suite à la profanation d’une synagogue de Beverly Hills à Los Angeles, ce qui a conduit une femme à exprimer ses craintes, expliquant comment cela affectait sa vie quotidienne : « Je ne vais pas envoyer mes jeunes enfants à la synagogue. Je les garde à la maison avec moi. » Natalie, qui a préféré ne dévoiler que son prénom, expliquait : « Ceux qui attaquent les Juifs en raison de leur foi veulent que les gens aient peur d'aller à la synagogue. À la fin de la journée, je dois protéger mes enfants et leur vie… C’est cela le but du terroriste : instiller la peur en permanence. » (La Ganga & King, 2019)

Ces ajustements concernant la présence d'individus armés au sein de leurs communautés religieuses sont relativement nouveaux, mais deviennent de plus en plus courants dans les écoles. La fusillade la plus tristement célèbre dans une école a eu lieu le 20 avril 1999 à la Columbine High School de Denver, Colorado, lorsque deux élèves, armés de multiples armes à feu, ont tué 12 élèves et un enseignant, en blessant 21 autres. En près de 20 ans, jusqu'en 2019, environ 236 000 élèves ont été confrontés à des fusillades scolaires, soit en tant que blessés, soit en tant qu'élèves traumatisés. Selon un chercheur étudiant cette tendance croissante : « Si l'on examine les fusillades de masse au fil du temps, deux choses sont alarmantes : ces attaques deviennent beaucoup plus fréquentes et elles sont de plus en plus meurtrières… Nos recherches couvrent plus de 50 ans, et pourtant 20 % des 164 cas dans notre base de données ont eu lieu au cours des cinq dernières années. Plus de la moitié des fusillades ont eu lieu depuis 2000 et 33 % depuis 2010. Les années les plus meurtrières ont été 2017 et 2018, et l'année en cours semble rivaliser avec elles, avec au moins 60 tués dans des fusillades de masse, dont 38 au cours des cinq dernières semaines. » (Densley & Peterson, 2019)

De nombreuses fusillades ont été qualifiées d’inspirées par le terrorisme. Cette augmentation a bouleversé deux aspects fondamentaux de la vie quotidienne. D'une part, de nombreux lieux publics, notamment les centres commerciaux, les théâtres et les stades sportifs, ont mis en place des procédures de sécurité de plus en plus strictes, ralentissant l’entrée des visiteurs. D’autre part, les citoyens sont devenus plus nerveux et prudents face à de nombreux lieux publics, soutenant souvent des efforts de surveillance et de contrôle, notamment ceux visant à restreindre la liberté des musulmans. Selon une enquête, entre 33 % et 61 % des répondants s'accordent à soutenir des politiques ciblant les musulmans en tant que groupe perçu comme menaçant. En particulier, environ 6 personnes sur 10 approuvent des politiques plus strictes en matière de sécurité aux frontières, et environ un tiers des sondés soutiennent des politiques discriminatoires, telles que l'interdiction de l'immigration en provenance de pays musulmans ou la soumission des musulmans à un contrôle plus approfondi que les autres groupes. Ces résultats permettent d’identifier deux conclusions : premièrement, une majorité d'Américains ne souhaite ni interdire ni discriminer les musulmans, mais exige des mesures de sécurité renforcées aux frontières pour empêcher les terroristes d'entrer. Deuxièmement, environ un tiers des Américains entretiennent des opinions anti-musulmanes et favorisent leur traitement différencié. (Haner et al., 2019)

Un autre effet majeur a été l’implémentation de fermetures d’écoles et de simulations d’attaques à mains armées, durant lesquelles les élèves doivent verrouiller les portes, se cacher dans des placards et, parfois, même riposter. Alice Meyer, une élève de 16 ans, se souvient d’une alerte qui a provoqué un confinement dans son école : « Nous étions dans le noir, cachés sous des bureaux. » Le cas de l’école High Tech High de North Bergen, New Jersey, où une menace fausse a provoqué une réaction de panique, illustre bien cette réalité. D’autres élèves ont exprimé leur crainte de devenir les prochaines victimes : « Je pensais que le nom de mon école serait le prochain dans les gros titres, que mes amis seraient parmi les morts et les blessés. Nous étions dans l’obscurité, cachés sous les bureaux, terrifiés par ce qui allait se passer. » (Virella & Sedgwick, 2018)

Certains élèves ont contesté cette routine quotidienne en arguant que l’accès aux armes à feu et les politiques en matière de contrôle des armes étaient la véritable cause des fusillades de masse dans les écoles. Nombre de ces étudiants, ayant survécu à l'attaque du 14 février 2018 à l’école Marjory Stoneman High de Parkland, en Floride, où 17 de leurs camarades ont été tués (et 17 blessés), ont organisé des manifestations à travers les États-Unis pour faire pression sur les politiciens afin qu’ils renforcent les lois sur le contrôle des armes à feu. Leur organisation, "Never Again MSD", a inspiré un soutien mondial parmi les étudiants (Kramer & Harlan, 2019). Paradoxalement, d’autres ont plaidé pour une sécurité renforcée dans les écoles, suggérant que les enseignants devraient être formés pour porter des armes et les stocker en classe.

Les réactions au terrorisme, qu'elles soient liées à des attaques réelles ou perçues, ont des effets beaucoup plus conséquents sur les expériences quotidiennes que les actes terroristes eux-mêmes. Non seulement la définition du terrorisme reste floue, mais pendant des décennies, les responsables américains n’ont pas considéré le terrorisme domestique comme une menace aussi importante que les attaques internationales. L'influence de la culture populaire, y compris dans les films et les divertissements populaires, a intensifié la peur et justifié un contrôle social accru. Les mêmes technologies de surveillance utilisées pour surveiller les utilisateurs numériques et les guider vers des produits et services sont également utilisées pour propager des messages et surveiller des citoyens considérés comme des « terroristes potentiels ». Le résultat est une peur qui s'est étendue à des pratiques et routines quotidiennes, renforcée par une propagande centrée sur la menace infime d'un terrorisme étranger, en particulier parmi les immigrants. Cette propagande augmente les budgets militaires tout en occultant les violences institutionnalisées et les politiques de négligence en matière de contrôle des armes à feu, qui favorisent les morts par balle.