Dans un marché financier sans arbitrage, le vendeur d’un produit dérivé européen à règlement unique, noté , peut construire une stratégie de super-couverture, c’est-à-dire une stratégie auto-financée dont le processus de valeur terminale satisfait presque sûrement. Le coût minimal d’une telle stratégie est noté . Toutefois, dans la pratique, ce coût peut être prohibitif, car il correspond à une élimination complète du risque — ce qui peut exiger de mobiliser la totalité des fonds générés par la vente du produit. Le gain potentiel disparaît alors avec le risque.
Face à cette situation, un compromis peut être envisagé : accepter une certaine probabilité d’échec, c’est-à-dire construire une stratégie qui ne garantit pas toujours le remboursement de , mais qui maximise la probabilité de succès, tout en respectant une contrainte budgétaire initiale stricte, . Cette problématique donne lieu à ce que l’on appelle la couverture au quantile.
La couverture au quantile consiste à identifier une stratégie admissible , auto-financée et dont le processus de valeur maximise la probabilité , sous la contrainte que et que pour tout . Le respect de la non-négativité est essentiel pour garantir l’admissibilité de la stratégie. En l’absence de cette contrainte, le problème devient mal posé, ouvrant la porte à des stratégies arbitraires non viables économiquement.
Le cadre conceptuel de cette optimisation s’apparente à un critère de Value at Risk (VaR), en ce sens qu’il ne considère que la probabilité de défaut sans s’intéresser à l’ampleur de la perte en cas de défaut. Ce biais, souvent critiqué, peut néanmoins être justifié dans les situations où le risque doit être minimisé coûte que coûte.
Dans un marché complet — où toute option peut être répliquée par une stratégie — le problème se simplifie. Le noyau de la méthode repose sur la construction d’un ensemble de succès , soit un événement maximisant sous la contrainte , où est l’espérance sous la mesure martingale équivalente unique . Le produit dérivé , une option de type "knock-out", est alors parfaitement réplicable, et la stratégie associée réalise le profil optimal.
La résolution effective du problème repose sur le lemme de Neyman–Pearson. On introduit une mesure définie par la densité , transformant la contrainte sur l’espérance en une contrainte de probabilité sous . L’ensemble optimal est alors donné par ( A^* = { d\mathbb{P}
Qu’est-ce qu’une mesure de risque comonotone et comment le Choquet intégral s’y rattache-t-il ?
Le Choquet intégral se présente comme un outil fondamental dans la théorie des mesures de risque, surtout lorsque ces mesures ne sont pas nécessairement linéaires mais conservent des propriétés de cohérence et de comonotonie. Pour une fonction mesurable sur un espace probabilisé , l’intégrale de Choquet par rapport à une capacité se définit par une décomposition intégrale sur les niveaux de perte ou de gain, impliquant la fonction de distribution .
Cette construction permet de généraliser la notion classique d’espérance quand la mesure sous-jacente n’est plus additive mais seulement monotone et normalisée, ce qui est crucial pour modéliser des phénomènes incertains où la probabilité additive classique échoue à saisir des comportements subjectifs ou ambigus.
La mesure de risque monétaire définie par est positivement homogène, ce qui signifie que le risque perçu croît proportionnellement avec l’échelle du risque initial. Cette propriété assure une compatibilité avec l’échelle des pertes ou profits, essentielle pour une interprétation financière robuste.
Le concept de fonction quantile associée à une capacité joue un rôle pivot dans cette théorie. Cette fonction inverse de la distribution cumulative généralisée permet de représenter l’intégrale de Choquet comme une intégrale classique sur l’intervalle des quantiles, ce qui révèle la structure interne du risque au travers de ses niveaux de quantiles pondérés par la capacité. Ceci généralise la définition classique de la quantile sous une probabilité, et s’adapte à des contextes non-additifs.
Dans le cas particulier où est une distorsion continue d’une mesure de probabilité , c’est-à-dire avec une fonction continue et monotone, l’intégrale de Choquet peut s’exprimer directement en fonction des quantiles ordinaires de sous . Cette connexion éclaire comment la distorsion modifie la pondération des événements, accentuant ou atténuant certaines pertes selon la fonction .
Les mesures de risque dites comonotones se caractérisent par une propriété clé : la mesure de risque de la somme de variables aléatoires comonotones est la somme des mesures de risque correspondantes. La comonotonie, formalisée par des conditions équivalentes, signifie essentiellement que deux variables évoluent dans le même ordre, sans se croiser dans leurs valeurs respectives. Cette propriété se traduit analytiquement par l’existence de fonctions croissantes et telles que et pour une variable , ce qui assure une décomposition unique et ordonnée des valeurs.
Cette propriété de comonotonie garantit également la positivité et la continuité lipschitzienne des fonctions de transformation, assurant une régularité analytique indispensable pour la manipulation des quantiles associés.
La dualité entre mesures comonotones et capacités monotones s’illustre par le théorème fondamental stipulant que toute mesure de risque monétaire comonotone s’écrit comme un intégral de Choquet, la capacité étant directement liée à l’évaluation du risque sur des événements indicateurs. Cette identification lie la théorie abstraite des capacités à la pratique financière par la quantification des risques extrêmes.
Les risques liés aux quantiles, comme la Value-at-Risk (VaR) et l’Average Value-at-Risk (AVaR), incarnent des exemples paradigmes de mesures comonotones, confirmant leur rôle central dans la gestion financière moderne.
Ainsi, l’approche par intégrale de Choquet, enrichie par la notion de comonotonie, offre un cadre robuste pour modéliser et analyser les risques non linéaires, respectant une cohérence naturelle face aux dépendances structurelles des variables aléatoires.
Il est fondamental pour le lecteur de comprendre que la capacité , en tant que fonction monotone mais non additive, incarne une vision subjective ou ambigüe du risque, différente de la probabilité classique. Cette distinction éclaire les choix méthodologiques dans la mesure des risques, surtout en présence d’informations partielles ou incertaines. De plus, la comonotonie garantit une cohérence des mesures de risque lorsqu’on considère des variables aléatoires liées par des dépendances fortes, condition essentielle dans les portefeuilles financiers où les corrélations ne peuvent être ignorées.
La structure fonctionnelle sous-jacente aux transformations croissantes et lipschitziennes révèle une régularité qui justifie l’usage de quantiles comme représentation canonique des risques dans ce cadre non linéaire. Cela assure que les techniques analytiques classiques restent applicables malgré la complexité de la modélisation.
Enfin, l’étude approfondie des propriétés des mesures de risque comonotones éclaire la distinction entre risque diversifiable et risque systématique, ainsi que l’importance des hypothèses de dépendance dans la construction des modèles de risque. Cette compréhension est indispensable pour une évaluation précise et pragmatique du risque dans les domaines économiques et financiers.
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