Les transistors organiques à effet de champ (OFET) sont au cœur de la révolution des électroniques flexibles, qui a pour but de remplacer les dispositifs électroniques traditionnels par des alternatives plus légères, flexibles et à faible coût. Ces technologies, en particulier les OFETs, sont capables de détecter des paramètres corporels variés, comme la température corporelle, la fréquence cardiaque, la pression artérielle, ainsi que d'autres fluides corporels tels que le glucose et les ions essentiels (calcium, sodium, potassium, pH, etc.). Ces paramètres sont fondamentaux pour maintenir l'homéostasie, un processus vital par lequel l'organisme maintient des conditions stables à l'intérieur du corps. Cependant, lorsqu'un problème de santé survient, cette homéostasie devient difficile à maintenir, ce qui rend indispensable l’utilisation de dispositifs capables de détecter ces déséquilibres.
Les OFETs sont des capteurs qui peuvent détecter des variations dans l’homéostasie du corps humain. En plus de leur fonction de détection, ces transistors possèdent la capacité de stocker les données collectées, ce qui permet aux spécialistes de la santé d'obtenir des informations précieuses pour un diagnostic rapide et précis. En intégrant ces technologies dans des capteurs portables, on ouvre la voie à une nouvelle ère dans la surveillance de la santé en temps réel. Non seulement les OFETs offrent une avancée dans le domaine médical, mais leur capacité à collecter une grande quantité d'informations de santé humaine contribue également à l'amélioration des technologies médicales et au suivi de l’évolution des maladies.
Un autre domaine crucial dans lequel les OFETs sont appelés à jouer un rôle majeur est l'électronique durable. En effet, l'impact environnemental des déchets électroniques est devenu un problème majeur de notre époque, et il est impératif de concevoir des produits électroniques qui laissent une empreinte minimale sur la Terre à la fin de leur cycle de vie. L'électronique organique et flexible présente des avantages significatifs par rapport aux appareils électroniques conventionnels, car elle permet la fabrication de dispositifs sur des substrats non conventionnels tout en utilisant des matériaux biodégradables. Ce type d'électronique ne se contente pas de réduire les déchets, mais il ouvre également des perspectives pour la fabrication d'appareils électroniques qui sont non seulement fonctionnels mais également respectueux de l'environnement.
Des matériaux biocompatibles et biodégradables, tels que les protéines naturelles, ont récemment été utilisés pour fabriquer des OFETs de haute performance. Par exemple, la séricine, la gélatine et d'autres protéines extraites de sources naturelles comme la peau, les os ou le cartilage peuvent être utilisées dans la fabrication de ces transistors organiques. Ces matériaux offrent une alternative innovante aux matériaux conventionnels utilisés dans les transistors, et permettent de fabriquer des dispositifs à faible coût tout en maintenant des performances optimales. La gélatine, par exemple, est biocompatible, biodégradable et a la particularité de modifier ses propriétés électriques en réponse à l'humidité, ce qui la rend idéale pour des applications biomédicales et de surveillance de la santé en temps réel. Ce type de matériau, lorsqu'il est utilisé dans les capteurs, pourrait permettre de détecter des stimuli tels que la respiration humaine, tout en étant facilement biodégradable et donc moins nuisible à l'environnement.
Dans une perspective futuriste de l'électronique organique, il devient crucial de développer des dispositifs électroniques capables de contribuer à la réduction des déchets électroniques, tout en étant utilisés pour la surveillance de la santé. Pour cela, il est essentiel de s'appuyer sur des matériaux inspirés de la nature qui sont non seulement biocompatibles mais également capables d’être utilisés dans des processus de fabrication respectueux de l'environnement. Par exemple, le polylactide, un matériau dérivé des sucres des plantes, est non seulement biodégradable mais également approuvé par la Food and Drug Administration. Il est utilisé dans la fabrication de substrats flexibles ou de diélectriques pour les OFETs, tout en réduisant l'empreinte écologique des appareils électroniques. Le fibroïne de soie, également issu des vers à soie, est un autre exemple de matériau naturel utilisé dans la fabrication des OFETs. Sa haute constante diélectrique et sa robustesse en font un matériau idéal pour les transistors organiques flexibles.
Ainsi, l'intégration des matériaux biodégradables dans les OFETs et leur utilisation dans les capteurs portables pour la surveillance de la santé pourrait transformer la manière dont nous comprenons et suivons notre bien-être, tout en contribuant à la réduction de l'impact environnemental des technologies électroniques. Ces innovations technologiques ne sont pas simplement des réponses aux défis immédiats, mais également des réponses à la question plus large de l'harmonisation des besoins technologiques avec ceux de notre planète.
Comment les techniques de finition de surface améliorent la qualité des prothèses biomédicales ?
Les prothèses biomédicales, en particulier celles utilisées pour les articulations comme les genoux ou les hanches, nécessitent une finition de surface impeccable afin d’assurer leur biocompatibilité, leur durabilité et leur performance. L'amélioration de la qualité de la surface est donc un aspect crucial dans le développement des matériaux utilisés pour ces dispositifs, et plusieurs techniques sont disponibles pour optimiser cette qualité.
L'une des méthodes les plus prometteuses est la finition par faisceau d'électrons (LAEB, ou Low Energy Electron Beam). Cette technique consiste à irradiater la surface des alliages de titane avec un faisceau d'électrons de faible énergie, ce qui permet d'améliorer la brillance et la rugosité de la surface. Des expériences ont démontré qu’en augmentant la densité d’énergie du faisceau, il est possible d’obtenir une surface d’une grande qualité, avec une rugosité atteignant entre 10 et 1 µm, un résultat qui reste inaccessibile par d'autres méthodes traditionnelles. Cette technique offre aussi l’avantage d’être rapide, la finition étant effectuée en quelques minutes. Cependant, la rugosité ne peut être réduite au-dessous de 1 µm, ce qui constitue une limitation de la méthode. De plus, un inconvénient majeur est la formation d'une couche de recuit sur l'alliage de titane après irradiation, ce qui peut affecter ses propriétés mécaniques à long terme.
Une autre technique couramment utilisée est l’électropolissage. Ce processus électrochimique réduit les irrégularités de surface à l’échelle microscopique par dissolution anodique. Contrairement à d'autres méthodes de polissage mécaniques, l’électropolissage n’entraîne pas de stress mécanique, ce qui évite la formation de microfissures. Ce procédé est particulièrement adapté aux prothèses biologiques, car il améliore la résistance à la corrosion tout en assurant une surface lisse. L’avantage majeur de l’électropolissage est son automatisabilité, ce qui permet de traiter plusieurs prothèses simultanément. Cependant, l’utilisation de produits chimiques dans ce processus peut avoir des effets secondaires négatifs à long terme sur la surface traitée, comme des effets résiduels dus aux acides utilisés dans les électrolytes, tels que l'acide perchlorique et l’acide hydrofluorique, qui sont particulièrement corrosifs.
Une méthode plus avancée, l’électro-dressage en cours de processus (ELID), améliore encore davantage la qualité de la finition de surface des prothèses. Introduite par Ohmori et al., cette technique permet de maintenir la roue abrasive toujours propre et efficace en la réajustant électrochimiquement pendant le processus de meulage. L’ELID est particulièrement efficace sur les alliages de Co-Cr, qui sont utilisés pour les prothèses en raison de leur résistance à la corrosion et à l’usure. Ce procédé permet d’atteindre une rugosité de surface extrêmement fine, de l’ordre de 7 nm, ce qui est exceptionnel. L’un des plus grands défis de cette méthode réside dans la gestion de l’usure continue de la roue abrasive et dans le contrôle de sa forme tout au long du processus. Cependant, l'ELID a prouvé son efficacité pour garantir la sécurité à long terme des implants dans les tissus biologiques, ce qui est essentiel pour leur acceptation par le corps humain.
Il est crucial de noter que chaque technique de finition de surface possède ses avantages et ses inconvénients. Par exemple, bien que le LAEB offre une amélioration rapide de la qualité de surface, il ne permet pas des réductions de rugosité en dessous de 1 µm. De même, l’électropolissage et l’ELID, bien qu’efficaces, nécessitent une gestion soignée des produits chimiques et des paramètres du processus pour éviter des effets secondaires indésirables sur la surface traitée.
En fin de compte, la sélection de la méthode de finition de surface dépendra des exigences spécifiques du type de prothèse, de la biocompatibilité souhaitée, et des performances mécaniques requises. Les recherches continuent pour améliorer ces méthodes, notamment en réduisant leur coût et en augmentant leur efficacité. Les prothèses biomédicales, en tant que dispositifs à haut risque, doivent répondre à des normes strictes de sécurité, et la qualité de leur finition de surface reste un facteur déterminant pour leur succès clinique.
L'usure des composants fémoraux endommagés et les avancées en finition de surface pour les prothèses
L’usure des composants fémoraux dans les prothèses de hanche est un domaine d’étude crucial dans l'orthopédie moderne. Les recherches sur ce phénomène sont non seulement essentielles pour comprendre la dégradation des matériaux dans les prothèses, mais aussi pour développer des solutions innovantes qui prolongent leur durabilité et améliorent les résultats cliniques. Une attention particulière est portée aux matériaux tels que l'hydroxyapatite, qui est souvent utilisé dans les revêtements des implants fémoraux, afin de favoriser l'intégration osseuse tout en résistant à l'usure mécanique.
L’étude de l'usure des composants fémoraux récupérés a permis de démontrer que les prothèses subissent des dégradations principalement dues à des facteurs tribologiques, qui comprennent la friction, le contact et la lubrification. Les composants fémoraux peuvent subir des dommages notables à la suite de ces forces, particulièrement dans les systèmes cémentés, où l’usure peut compromettre la fixation de l'implant. Il est essentiel de noter que cette usure ne se limite pas à la surface, mais peut également affecter la structure sous-jacente du composant, entraînant une dégradation plus profonde qui peut nuire à la fonction de l'implant.
Dans le domaine de la recherche, l'analyse des performances tribologiques des systèmes à suspension magnéto-rhéologique (MR) a ouvert de nouvelles perspectives pour améliorer la finition des surfaces des implants. L’optimisation des procédés de finition est cruciale non seulement pour la performance immédiate des implants, mais aussi pour leur longévité dans des environnements biologiques complexes. Des techniques comme le Rotational-Magnetorheological Abrasive Flow Finishing (R-MRAFF) sont en train de transformer la manière dont les surfaces des prothèses sont finies. Ce processus utilise un fluide magnétorhéologique pour lisser les surfaces de manière extrêmement précise, atteignant des niveaux de finition nanométriques qui n’étaient pas possibles auparavant.
L’approche R-MRAFF permet d'améliorer la géométrie des surfaces internes des implants, en particulier dans des matériaux complexes tels que les alliages de cobalt-chrome utilisés pour les composants fémoraux. Cela peut réduire l’out-of-roundness et améliorer la performance tribologique en minimisant les risques d’usure prématurée. De plus, la possibilité de personnaliser la composition du fluide utilisé pour la finition permet d'adapter le processus à des besoins spécifiques, tels que la réduction de la friction ou l'amélioration de la biocompatibilité.
Les résultats obtenus grâce à ces techniques de finition avancées montrent une nette amélioration de la résistance à l’usure et de la durabilité des implants. Cependant, l’un des défis majeurs reste l’adaptation de ces procédés à la production de masse, tout en maintenant des standards de qualité stricts. Le développement de répliques inversées pour la finition nanométrique de surfaces complexes, telles que celles des implants de genou, est une autre avancée significative dans ce domaine.
Il est important de noter que les procédés de finition de surface ne doivent pas être perçus uniquement comme des techniques visant à améliorer l’esthétique ou la douceur de la surface, mais comme des méthodes essentielles pour optimiser la fonction mécanique et la longévité des implants. L’amélioration de la topographie des surfaces contribue directement à la réduction du stress mécanique et à la prévention des défaillances prématurées. L’intégration de ces technologies dans la production d’implants orthopédiques pourrait, à terme, transformer la prise en charge des patients ayant recours à des prothèses de hanche et de genou.
L'étude de ces procédés met également en lumière l'importance de la collaboration interdisciplinaire entre ingénieurs, chercheurs biomatériaux et cliniciens, afin de répondre efficacement aux défis complexes posés par les implants orthopédiques modernes. Le développement de matériaux et de techniques de fabrication plus avancés, combiné à une meilleure compréhension des processus tribologiques, est essentiel pour concevoir des implants qui non seulement répondent aux exigences fonctionnelles, mais aussi résistent efficacement à l'usure au fil du temps.
Comment surmonter l'interférence dans les réseaux sans fil biomédicaux pour assurer une surveillance continue et fiable des patients
Les réseaux de capteurs biomédicaux sans fil (WBANs) sont une avancée significative dans le domaine de la surveillance de la santé. Leur objectif principal est de permettre une surveillance continue à long terme de la santé des patients, sans perturber leurs activités quotidiennes. Cependant, ces réseaux sont confrontés à des défis, notamment les interférences qui peuvent compromettre la fiabilité et la performance du système. Les interférences, qu'elles soient inter-WBAN ou intra-WBAN, peuvent avoir un impact négatif sur le fonctionnement des capteurs, sur la transmission des données et, par conséquent, sur la qualité des soins prodigués.
Les interférences peuvent être classées en deux catégories principales : les interférences intra-WBAN, qui se produisent au sein d'un même réseau, et les interférences inter-WBAN, qui se produisent entre différents réseaux. Les interférences intra-WBAN sont généralement dues à la concurrence pour les mêmes ressources de fréquence entre les différents nœuds d'un réseau, tandis que les interférences inter-WBAN résultent de l'overlap des signaux provenant d'autres WBANs ou d'autres technologies sans fil opérant sur les mêmes bandes de fréquences. Ce phénomène, qu'on appelle "mutual interference", peut gravement dégrader la qualité du signal, entraînant une réduction du taux de livraison des paquets et un déclin de la vitesse de transmission des données.
De plus, l'utilisation de technologies sans fil telles que le Wi-Fi ou le Bluetooth, qui partagent les mêmes bandes de fréquence que les WBANs, peut amplifier ces interférences. Par exemple, le Bluetooth est souvent inadapté aux applications de surveillance de la santé en raison de sa faible portée et de sa consommation énergétique élevée. Le Wi-Fi, bien qu'il offre un meilleur taux de transmission de données et des fonctionnalités de sécurité renforcées, n'est pas exempt de problèmes liés à la gestion des interférences, car il peut interférer avec la communication des WBANs qui utilisent les mêmes fréquences radio.
L'un des enjeux majeurs dans le développement des WBANs est la gestion de la consommation énergétique. Les nœuds des WBANs, qui sont généralement alimentés par batterie, doivent être optimisés pour une faible consommation d'énergie afin de garantir leur fonctionnement sur le long terme. La consommation énergétique est divisée en trois phases : la détection, la communication et le traitement des données. Chaque phase peut être source de perte d'énergie et, par conséquent, doit être soigneusement gérée. Les solutions technologiques, telles que les approches à faible consommation d'énergie et les protocoles MAC (Medium Access Control), jouent un rôle crucial dans l'optimisation de la performance du réseau tout en minimisant les interférences.
Afin de surmonter ces problèmes, plusieurs stratégies de mitigation des interférences ont été proposées. Ces stratégies incluent l'espacement temporel et fréquentiel, la diversité des codes, ainsi que l'adaptation et la modification des normes de communication. L'une des approches les plus courantes consiste à utiliser des protocoles d'accès aléatoire, tels que le CSMA/CA (Carrier Sense Multiple Access with Collision Avoidance), qui peuvent réduire le nombre de collisions entre les nœuds du réseau. Une autre approche efficace consiste à réduire la puissance de transmission, ce qui peut aider à diminuer la probabilité d'interférences entre les nœuds tout en offrant une meilleure résistance aux interférences.
Le protocole "Collection Tree Protocol" (CTP) est un exemple de protocole qui a montré son efficacité dans la réduction des interférences dans les WBANs. Ce protocole améliore la fiabilité, la connectivité et la durée de vie de la batterie des nœuds tout en permettant une transmission fiable des données. Les expérimentations ont révélé que la puissance de transmission, la fréquence de transmission des données et la taille des paquets influencent les performances du réseau, en particulier dans des environnements où les interférences sont fortes.
Un aspect crucial de la conception des WBANs est la sélection des technologies sans fil appropriées. Les normes IEEE 802.15.6, qui sont spécifiquement conçues pour les réseaux de capteurs biomédicaux, sont considérées comme plus efficaces que les normes plus anciennes comme IEEE 802.15.4, bien qu'elles consomment plus d'énergie. Le choix de la norme influence directement la consommation d'énergie et la fiabilité des transmissions.
L'adoption de solutions hybrides, combinant différentes techniques de gestion des interférences et des approches de transmission à faible puissance, pourrait offrir un compromis entre la performance et l'efficacité énergétique. Cependant, il est important de noter qu'aucune solution unique n'a émergé comme étant dominante dans le domaine de la réduction des interférences. Par conséquent, une approche flexible et adaptative, qui tienne compte des spécificités du réseau et des conditions environnementales, est indispensable.
En outre, le développement des capteurs biologiques et des dispositifs de diagnostic à point de soins (POC) continue de progresser. L'intégration des nanotechnologies dans les immunosenseurs a révolutionné la rapidité, la portée de détection et la sensibilité des capteurs. Ces innovations permettent une détection plus précise et rapide des maladies, offrant ainsi de nouvelles opportunités pour la surveillance à distance des patients. Cependant, des défis demeurent, notamment la stabilité des réactifs utilisés dans ces dispositifs et la recherche de conditions de stockage optimales pour maintenir leur efficacité. La simplicité et la portabilité des dispositifs POC, avec l'intégration de réactifs pré-stérilisés, représentent également une avancée majeure pour simplifier l'utilisation et minimiser les risques de contamination.
L'application des WBANs dans le domaine de la télémédecine, en particulier depuis la pandémie de COVID-19, a permis de renforcer l'intégration des technologies sans fil pour une surveillance à distance et un rapport de santé personnalisé plus rapide. Ces dispositifs portables permettent aux patients de recevoir des résultats sans avoir à se déplacer vers les établissements médicaux, réduisant ainsi le temps et les coûts pour les patients et les cliniciens.
Dans un avenir proche, les progrès technologiques dans la gestion des interférences, l'amélioration des dispositifs POC et le développement de nouvelles solutions de communication sans fil offriront des possibilités encore plus vastes pour la surveillance continue de la santé, contribuant ainsi à alléger la pression sur les systèmes de santé et à améliorer la qualité des soins.
Comment les procédés de finition avancés améliorent la durée de vie des implants biomédicaux
Les implants biomédicaux, qu'ils soient destinés à des applications orthopédiques, dentaires, ou cardiovasculaires, jouent un rôle crucial dans la restauration de la fonctionnalité des organes et des tissus. Leur efficacité et leur durabilité dépendent grandement de la qualité de leur surface. C’est là qu’interviennent les procédés de finition, en particulier le nanofinishing, un processus de finition de précision capable d'améliorer la qualité de surface des implants à un niveau nanométrique, réduisant ainsi les risques d'usure et d'autres défaillances au fil du temps.
L'objectif principal du nanofinishing est d'améliorer l'intégrité de la surface des implants, en réduisant la friction, l'usure, et en augmentant leur résistance à la corrosion et à d'autres formes de dégradation. La surface d’un implant biomédical, qu’il s’agisse d'un joint articulaire, d'un stent ou d'un implant dentaire, est en contact constant avec d'autres surfaces ou fluides biologiques, ce qui génère une usure progressive. Si cette usure est trop importante, elle peut entraîner des complications, comme des déplacements articulaires ou une perte de fonctionnalité, rendant ainsi nécessaire une intervention chirurgicale pour le remplacement de l'implant. C’est pourquoi un traitement de surface de haute qualité est indispensable pour maximiser la longévité et l’efficacité des implants.
L'importance de la finition nanométrique
Les procédés traditionnels de finition, tels que le meulage et le lapage, bien qu’efficaces pour certaines applications, ne sont pas suffisants pour traiter des surfaces complexes ou atteindre la précision nécessaire pour les implants biomédicaux modernes. Ces méthodes sont souvent limitées par des géométries de outils rigides et un contrôle difficile des paramètres du processus. En revanche, le nanofinishing est spécifiquement conçu pour obtenir des finitions de surface avec des rugosités inférieures à 100 nanomètres, seuil requis par les normes internationales pour assurer le bon fonctionnement des implants à long terme.
Les implants, comme ceux utilisés pour les articulations de la hanche, du genou ou de l'épaule, sont constamment en mouvement et doivent résister à des forces mécaniques élevées. Cette exposition à des frictions répétées peut provoquer l’usure des surfaces, entraînant des micro-déformations qui compromettent leur performance. L’application du nanofinishing permet de réduire ces effets, offrant ainsi des surfaces plus lisses et plus résistantes à l’usure, et donc une durée de vie prolongée de l'implant.
Les défis du nanofinishing
Le nanofinishing des implants biomédicaux n'est cependant pas exempt de défis techniques. Les surfaces complexes des implants, souvent de forme irrégulière, nécessitent des outils et des procédés de finition particulièrement adaptés. Les procédés classiques tels que l’électroérosion (EDM), le sablage ou le polissage bonnet ne sont pas toujours appropriés pour les zones difficiles d’accès ou les surfaces très irrégulières des implants modernes. Ces procédés ne permettent pas un contrôle précis et homogène de la finition de la surface, ce qui est essentiel pour éviter les défauts et garantir la performance optimale des implants.
Le nanofinishing des implants nécessite donc des technologies avancées et souvent coûteuses, mais ces investissements sont justifiés par l'amélioration significative des performances des implants. L’une des méthodes de nanofinishing les plus prometteuses pour les applications biomédicales est l’utilisation de techniques de finition par laser ou de polymérisation par laser à deux photons, qui permettent une finition extrêmement fine et précise, même sur des surfaces complexes.
Applications et avantages du nanofinishing dans l'industrie biomédicale
Les avantages du nanofinishing sont multiples. Premièrement, il contribue à réduire le frottement et l’usure entre les composants en mouvement. Cela est particulièrement crucial dans les implants articulaires comme les prothèses de hanche ou de genou, où la friction entre les surfaces peut entraîner des défaillances prématurées. Deuxièmement, une finition de surface plus lisse réduit les risques de déplacement des implants, un problème fréquent dans les dispositifs médicaux qui sont en contact avec les os ou les tissus mous.
En outre, les implants nanofinis sont également plus résistants à la corrosion, un facteur essentiel lorsqu’il s’agit de matériaux en contact prolongé avec les fluides corporels. Ce type de finition améliore également la résistance bactérienne, un critère crucial pour éviter les infections post-opératoires.
Enfin, les propriétés optiques et électriques des implants biomédicaux peuvent également être améliorées grâce à des procédés de nanofinishing. Ces propriétés peuvent être cruciales pour certaines applications, comme les implants utilisés dans des dispositifs d’imagerie médicale ou des implants de stimulation nerveuse.
Vers une meilleure durabilité des implants
La durabilité des implants biomédicaux repose en grande partie sur leur surface de contact. Plus cette surface est lisse et résistante, plus l’implant est susceptible de rester fonctionnel plus longtemps. Le nanofinishing, bien qu'il puisse être plus coûteux que les méthodes traditionnelles, apporte une valeur ajoutée significative en termes de longévité des dispositifs médicaux.
Il est également important de souligner que le coût élevé de ces technologies ne doit pas être un obstacle à leur adoption généralisée dans l’industrie biomédicale. En effet, le coût d’un remplacement d’implant, qui peut être bien plus élevé que celui de la fabrication initiale, justifie amplement l'investissement dans des procédés de finition avancés, qui prolongent la durée de vie des implants et réduisent ainsi les interventions chirurgicales coûteuses et risquées.
Conclusion
Le nanofinishing représente donc une avancée technologique essentielle dans la fabrication des implants biomédicaux. Si la technologie n’est pas encore généralisée dans l’industrie en raison de son coût, elle constitue néanmoins un axe stratégique pour améliorer les performances et la durabilité des implants. Les efforts de recherche continue dans ce domaine, ainsi que le développement de nouveaux procédés de finition, devraient permettre à terme de rendre ces technologies plus accessibles et efficaces, contribuant ainsi à une meilleure qualité de vie pour les patients.
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