Entre 1960 et 2000, une évolution marquante s'est opérée dans la manière dont les médias dépeignent la criminalité, les criminels et la loi. D'un côté, les personnages héroïques de l'Old West, comme les Marshall qui affrontaient les hors-la-loi dans des duels mémorables, ont longtemps fasciné le public. Cependant, au fil des décennies, cette image du justicier a laissé place à des héros plus ambigus et souvent violents. Dans les années 1960, des films comme Bonnie and Clyde ont encouragé une identification avec les hors-la-loi, des personnages qui étaient à la fois criminels et charismatiques. Cette représentation des criminels, bien que déviante, était en quelque sorte séduisante.
Mais à partir des années 1970, avec des films comme The French Connection et Dirty Harry, une nouvelle tendance émerge. L’image du criminel devient beaucoup plus sombre. Les héros de l’époque ne sont plus des voleurs séduisants ou des bandits au grand cœur comme Bonnie et Clyde, mais des psychopathes, des violeurs, des trafiquants de drogue. Le regard des films sur la criminalité se modifie radicalement : il s'agit désormais de peindre un portrait des criminels comme étant irrémédiablement maléfiques, bien loin des hors-la-loi sympathiques d’antan. Ce changement de perspective commence à “autreiser” le criminel, le représentant comme une menace qu’il est impossible de comprendre ou d’accepter.
Cette transformation est également alimentée par une culture médiatique qui, dès lors, aligne les messages sociaux sur la peur, une peur qui est systématiquement alimentée par la représentation de la violence, de la délinquance et des groupes perçus comme étrangers ou menaçant le statu quo. Les médias ont alors largement contribué à cette dynamique. Les années 1980 et 1990 ont vu une amplification de cette peur à travers la télévision et le cinéma. La répétition incessante d’images inquiétantes — du crime organisé, des terroristes ou encore des immigrés considérés comme des dangers — crée un climat d’angoisse constante, où la société semble être toujours en péril.
Ce phénomène trouve un écho dans la politique américaine des dernières décennies. Le discours politique s’est progressivement nourri de cette peur générée par les médias. Les discours de politiciens comme George H. W. Bush en 1988, qui mettait l'accent sur la criminalité noire, ou de Donald Trump dans les années 2010, qui a fait de l’immigration un enjeu de sécurité nationale, sont des exemples de l’utilisation stratégique de la peur pour manipuler l’opinion publique. La peur devient un outil de mobilisation, un catalyseur pour l’adhésion à des politiques autoritaires.
Le politique de la peur, comme il est souvent appelé, se manifeste également dans la manière dont les gouvernements et les politiciens utilisent les images véhiculées par les médias pour justifier des mesures répressives. La promotion d’une vision du monde où chaque individu pourrait être une victime ou un agresseur potentiel modifie la perception de la réalité sociale et politique. En créant une atmosphère de menace constante, les politiques publiques, telles que l’expansion de la surveillance, des peines de prison sévères, ou encore la militarisation de la police, semblent être des réponses naturelles à cette peur collective.
Les médias, dans leur formatage incessant des narratifs sociaux, participent à ce climat de peur en diffusant des images dramatiques, violentes et souvent simplistes. Ces représentations, diffusées à travers des plateformes comme la télévision, les réseaux sociaux ou même le cinéma, façonnent la manière dont les citoyens perçoivent le monde qui les entoure. Les sujets de peur, tels que la criminalité, les drogues ou l’immigration, sont présentés de manière sensationnaliste et dramatisée, manipulant les émotions du public pour créer une adhésion à des idées souvent simplistes et divisives.
L’intensification de cette culture de la peur se reflète également dans l’émergence de nouvelles formes de médias et de technologies, qui permettent à chacun de consommer et de diffuser des informations. Internet et les réseaux sociaux ont joué un rôle majeur dans cette dynamique, amplifiant les récits de peur à une échelle mondiale. Les fausses informations, la désinformation et les récits amplifiés sont partagés à grande vitesse, façonnant les perceptions et exacerbant la peur collective. La consommation rapide de contenus visuels, souvent dénués de contexte ou de véracité, a modifié la manière dont les individus interagissent avec l'information.
Le discours de la peur, par son omniprésence et son efficacité, a des conséquences profondes sur la société. Il engendre une méfiance généralisée, une polarisation accrue des opinions et une restriction de la liberté civique. L’engagement civique est profondément affecté lorsqu’une partie de la population se sent constamment menacée, désinformée ou manipulée. Dans un tel environnement, l’action politique devient souvent dictée par des émotions primaires plutôt que par un raisonnement rationnel. De plus, la culture de la peur rend plus difficile l’émergence d’un débat politique véritablement constructif et pluraliste, car elle s’attaque à la rationalité au profit de réactions viscérales et émotionnelles.
Pour le public, il est essentiel de comprendre que la peur est non seulement un outil de manipulation, mais qu’elle peut aussi altérer la manière dont nous percevons les autres, notamment ceux qui sont perçus comme des « étrangers » ou des « menaces » dans le discours médiatique. Cette peur, lorsqu’elle est alimentée, peut conduire à des politiques qui affectent profondément la justice sociale, les droits civiques et les relations internationales. La culture de la peur, tout en étant un phénomène émotionnel puissant, représente un piège dans lequel la société peut s’enfermer, réduisant sa capacité à dialoguer et à résoudre les problèmes de manière cohérente et rationnelle.
Comment les formats médiatiques façonnent l'accès et le contrôle de l'information à l'ère numérique
L'accès à l'information et la manière dont elle est présentée ont toujours été régis par des logiques de contrôle et de régulation. Depuis les premières formes de communication écrite jusqu'à l'ère numérique actuelle, la capacité à manipuler les canaux médiatiques a toujours été synonyme de pouvoir. La transformation des formats médiatiques, en particulier dans les médias numériques, a redéfini la manière dont l'information est diffusée et comment elle est reçue par le public. La logique médiatique, ou la manière dont les médias choisissent, organisent et présentent les informations, est devenue un outil central de ce pouvoir.
L'une des premières étapes pour comprendre l'évolution des médias modernes est de saisir l'importance de leur format. À travers l'histoire, les sociétés ont cherché à contrôler l'accès aux informations par divers moyens : régulation de la langue, contrôle de l'écriture, et, plus récemment, manipulation des formats médiatiques. Le cas emblématique de l'ancien président américain Donald Trump illustre parfaitement l'impact de cette dynamique. Sa capacité à utiliser Twitter et autres réseaux sociaux pour diffuser des messages simples, évocateurs et souvent polémiques lui a permis de capter l'attention d'un large public tout en respectant les critères des formats médiatiques modernes : immédiateté, répétition et forte polarisation.
Les formats médiatiques actuels sont loin de se limiter à la simple présentation d'une information ; ils sont devenus une manière de structurer l'expérience elle-même. Les médias numériques, avec leurs caractéristiques spécifiques (réactivité, interactivité, personnalisation) permettent à l'audience de participer activement à la création de sens. L'exemple de Trump en est une illustration parfaite : ses messages, souvent remplis d'assertions non vérifiées ou d'attaques personnelles, étaient exactement ce que les formats numériques valorisaient : courts, polémiques et centrés sur l'émotion. Cette capacité à capter l'attention par des moyens à la fois directs et dramatiques a permis à Trump de s'imposer non seulement comme une figure politique, mais comme une figure médiatique dominante.
Dans ce contexte, le rôle des journalistes et des sources d'information s'est profondément modifié. Autrefois acteurs principaux de la circulation de l'information, les journalistes sont désormais de plus en plus influencés par les mêmes logiques que leurs sources. Les formats médiatiques, plus que jamais, dictent non seulement le type d'informations qui seront diffusées, mais aussi comment elles seront présentées. Par exemple, dans le journalisme télévisé, l'accent est mis sur le visuel : les images de conflits, d'émotions, d'actions spectaculaires deviennent cruciales. Les informations sont sélectionnées non seulement pour leur pertinence, mais aussi pour leur potentiel à capter l'attention visuelle et émotionnelle de l'audience.
Cette évolution vers une communication formatée et formatrice a des conséquences importantes sur la manière dont les événements sont perçus et compris. Alors que l'accès à l'information s'est démocratisé avec l'Internet, cette multiplication des sources d'information a également introduit des barrières invisibles : celles du format. Loin d'être neutre, le format détermine souvent ce qui est jugé digne d'intérêt et comment il doit être interprété. Cette dynamique explique pourquoi certains événements, souvent superficiels ou même fallacieux, peuvent occuper une place centrale dans le débat public, tandis que des sujets plus profonds ou plus nuancés sont relégués au second plan.
Ce phénomène est également lié à l'essor des "post-journalistes" : des individus et des institutions qui, loin de suivre les règles traditionnelles du journalisme, jouent avec les formats médiatiques pour produire et diffuser leur propre version des événements. Les sources d'information sont désormais conscientes des critères des formats médiatiques et les utilisent à leur avantage. Les politiques, les entreprises, et même les figures publiques comme Trump sont devenus des experts dans l'art de manipuler ces formats pour obtenir l'attention et l'engagement de leur public.
Ainsi, la compréhension des logiques médiatiques actuelles est essentielle pour interpréter les événements contemporains. Ce n'est plus seulement le contenu d'un message qui compte, mais la manière dont il est emballé et livré. Les techniques et les stratégies de présentation sont devenues des instruments de pouvoir, souvent plus influents que l'information elle-même. Dans cette ère numérique, la question de l'accès à l'information ne se réduit pas à la simple possibilité de la recevoir, mais inclut également les choix faits quant à la manière dont elle est structurée, mise en scène, et consumée par un public de plus en plus actif et engagé.
Comment les réseaux sociaux et la peur ont façonné la politique américaine : l'ère Trump
Les médias sociaux ont joué un rôle déterminant dans la montée en puissance de Donald Trump, notamment en facilitant la polarisation de l’opinion publique. Un des phénomènes les plus marquants fut la politisation des fusillades de masse, qui ont été rapidement instrumentalisées par les partisans de Trump pour renforcer les divisions politiques et sociales. De la même manière, la pandémie de COVID-19 a été perçue comme une occasion de manipuler l’opinion publique et de semer le doute sur la réalité des faits. En 2020, l’ancien président Trump a publiquement affirmé que l’élection présidentielle lui avait été "volée", une déclaration que ses partisans ont largement adoptée. Un grand nombre d’Américains et plusieurs membres du Congrès ont ainsi cru à la fausse information selon laquelle Trump avait remporté l’élection.
Une autre forme de déni se manifesta lors de la crise sanitaire : des milliers d'Américains ont refusé de croire que le COVID-19 représentait une menace réelle. Nombreux sont ceux qui ont considéré que le virus était une fausse alerte, voire une conspiration, et ont refusé les mesures sanitaires comme le port du masque et la vaccination. Les témoignages des soignants, comme celui d’une infirmière du Dakota du Sud, révèlent l’intensité de la frustration vécue face à des patients mourants qui continuaient de nier leur état de santé. Cette situation, bien que tragique, est loin d’être isolée. Elle s'est répétée à l’infini dans les hôpitaux, où des centaines de milliers de personnes, majoritairement des partisans anti-vaccins de Trump, ont perdu la vie.
Le refus de la réalité que de nombreux Américains ont adopté est en grande partie le résultat d’un discours public alimenté par Trump lui-même, qui minimisait la gravité du virus et insistait sur le fait que les démocrates "politisaient" la pandémie. Cette rhétorique, d’une grande puissance émotionnelle, a conduit à des comportements imprudents, dont les conséquences sont incalculables, tant en termes de vies humaines que de souffrance sociale et économique. De manière ironique, l’exemple de Trump lui-même, qui se moquait publiquement du port du masque en dépit de sa propre infection par le virus, a contribué à la polarisation croissante du pays.
Les médias traditionnels, notamment la télévision, ont amplifié cette dynamique en cherchant à capter l’attention du public par des images dramatiques, sensationnalistes et parfois purement conflictuelles. L’orientation vers le visuel et le dramatique s’est intensifiée avec l’explosion des plateformes de réseaux sociaux telles que Facebook, YouTube et Instagram, qui ont permis de diffuser à grande échelle des vidéos et des informations souvent partielles ou erronées. De plus, les algorithmes utilisés par ces plateformes ont encouragé la création de contenus à la fois intrigants et polémiques, visant avant tout à séduire un public qui cherche à nourrir ses propres préjugés. Cette logique de l’émotion et de l’impulsion immédiate, souvent déconnectée de toute réflexion approfondie, s’est infiltrée dans les habitudes de consommation de l’information, modifiant la façon dont les citoyens américains perçoivent la réalité politique et sociale.
Dans ce contexte, la "politique de la peur" est devenue un outil central de la gouvernance de Trump. Des propos sur les immigrés, la criminalité et la menace d’une invasion étrangère ont été utilisés pour attiser les peurs irrationnelles d’une partie de l’électorat. En dénonçant, par exemple, les immigrants mexicains comme des "violeurs, meurtriers, dealers de drogue", Trump a trouvé un terrain fertile pour mobiliser des soutiens issus des classes populaires, en quête de boucs émissaires. Ce langage de peur, répété en boucle sur les réseaux sociaux et dans les discours politiques, a généré une "bulle" où la réalité objective était progressivement remplacée par des perceptions influencées par la peur.
Les partisans de Trump, souvent ressentant un profond sentiment de négligence et d’angoisse face aux changements sociétaux, ont adhéré à des croyances extrêmes telles que la "grande substitution", une théorie du complot selon laquelle les droits des Blancs seraient submergés par ceux des minorités. Ces idées, propagées par des chaînes comme QAnon, ont été renforcées par les images et les récits anxiogènes relayés par les médias et les réseaux sociaux. Les partisans de Trump se sont ainsi retrouvés dans une position de "victimes" d’un système qu’ils percevaient comme corrompu, et cette victimisation est devenue un moteur de leur mobilisation.
Les effets de cette polarisation sont visibles à tous les niveaux de la société américaine. Non seulement ils ont renforcé les tensions raciales et sociales, mais ils ont aussi conduit à une méfiance généralisée à l’égard des institutions publiques. Les accusations de fraude électorale, qui ont été nourries par Trump après la défaite de 2020, ont alimenté la violence et l’attaque du Capitole par ses partisans. Ce climat de méfiance a déstabilisé les bases mêmes de la démocratie américaine, avec des conséquences qui ne se limitent pas à l’élection de 2020, mais qui influencent encore la politique du pays.
La politique de la peur et la manipulation des émotions par les réseaux sociaux ne sont cependant pas l’apanage des États-Unis. Cette dynamique est en train de se répandre à travers l’Occident, avec des répercussions visibles dans de nombreux pays européens. La logique de polarisation, d’aliénation et de peur semble devenir un mode de gouvernance global, favorisé par l’évolution des technologies de communication et la fragmentation de l’espace médiatique.
Il est important de noter que cette politique de peur, bien que puissamment efficace à court terme, comporte des risques pour la stabilité sociale et politique à long terme. Elle peut miner la cohésion sociale, créer des fractures profondes au sein de la société et rendre plus difficile la résolution des problèmes collectifs. Il est essentiel pour les citoyens de développer un esprit critique face aux informations diffusées, de comprendre les mécanismes de manipulation qui sous-tendent certaines narratives, et de s’interroger sur l’impact de leurs propres comportements en ligne et hors ligne.
Comment la logique des médias façonne la perception sociale et politique dans l'ère numérique
La réduction des risques liés à la désinformation et à la manipulation médiatique passe par une approche consciente et critique, un savoir accru en matière de culture médiatique, ainsi qu’une meilleure prise de conscience des évolutions sociales et des implications des ajustements uniformes dans les politiques de sécurité. Le point de départ est d’étendre la compréhension du rôle de la logique médiatique dans la vie sociale et de montrer comment les nouvelles technologies de l’information ont modifié la conscience citoyenne, les campagnes politiques et la manipulation propagandiste. En effet, comme le souligne le Chapitre 6, les intérêts commerciaux et les formats numériques sont à l’origine des manipulations qui ont contribué à l'attrait de Donald Trump. Cette dynamique devient d’autant plus complexe dans notre époque des réseaux sociaux, instantanés, personnels et visuels, où chaque message semble conçu pour capter immédiatement l’attention.
Les grandes plateformes sociales doivent être tenues responsables de l'exploitation des technologies algorithmiques pour promouvoir des messages manipulateurs et insidieux. L’éducation et la sensibilisation à la vérification des faits, de même que des formats systématiques de fact-checking, constituent des outils essentiels dans la lutte contre la désinformation et la propagande. La désinformation peut uniquement se maintenir dans des environnements où les utilisateurs manquent de pensée critique, orientés vers l’acceptation de messages brefs et émotionnellement saisissants.
Un autre pas essentiel vers la résistance à la manipulation médiatique réside dans la formation des journalistes, leur éthique et leur responsabilité. Avec la croissance exponentielle des "fake news" propagées par des acteurs malveillants – dont des propagandistes russes – les journalistes et les prestataires de services numériques doivent devenir plus critiques, plus audacieux, et refuser de relater des mensonges flagrants, ou du moins, qualifier ces allégations erronées. La couverture des événements devrait s’étendre, donnant plus de temps et de place aux rapports afin d’offrir le contexte nécessaire à la compréhension de leur signification et pour contrer la simplicité dévastatrice des mèmes propagandistes. Ce processus inclut une réflexion journalistique sur la couverture et les narratifs des événements passés, lorsque la clarté se fait au fil du temps. Il devient nécessaire de reconnaître ses erreurs et de les corriger publiquement.
Il est impératif d’enseigner aux étudiants des connaissances historiques précises, ainsi que les pratiques et menaces à la démocratie, particulièrement celles qui affectent les droits de vote. Il est également essentiel de comprendre que dans notre société, peu de choses significatives se produisent sans l’influence de la culture populaire. C'est dans ce domaine que se situent des stéréotypes nuisibles, souvent formulés de manière simpliste sous forme d'assertions sur le contrôle social accru, prétendant nous protéger des dangers. Les mots que nous employons n'ont jamais eu autant d'importance, particulièrement dans un contexte où les politiciens de la peur cherchent à obtenir un plus grand contrôle en attaquant les garanties de la liberté individuelle et de la dignité humaine.
La civilité publique est un autre fondement indispensable à la protection des libertés individuelles. Les tyrans et les fous ne sont pas seuls responsables de leur chaos ; le défi réside dans l’empêchement des foules et des électeurs de les suivre. L’élection de Donald Trump ne peut pas être imputée uniquement à sa personne : 63 millions d'Américains l’ont élu en 2015 et 74 millions en 2020. Il est donc crucial de comprendre comment des individus apparemment décents ont pu approuver des discours racistes, bigots, discriminants, qui rejetaient également des découvertes scientifiques fondamentales sur des phénomènes comme le réchauffement climatique. Peu à peu, ces individus ont été convaincus de douter des résultats électoraux et ont soutenu les efforts de leurs représentants congressionnels pour restreindre les droits de vote à l'avenir.
Enfin, il est essentiel d’informer nos enfants, nos étudiants, et nos citoyens sur une gamme étendue de compétences en matière de culture médiatique. La nature, le processus et l'impact de la logique médiatique, ainsi que ses dérivés conceptuels comme la médiatisation, la médiacité, et l’hypermédia, doivent être au cœur des efforts d'éducation, de politique et d'information publique. Il est crucial d’enseigner aux jeunes générations à reconnaître les implications du contrôle social et des mauvaises décisions. Les chercheurs, indépendamment de leur discipline, doivent également s’intéresser aux formes subtiles de propagande, de déviance et de résistance. La base de ce raisonnement moral doit reposer sur la citoyenneté et les droits civils, ainsi que sur la responsabilité individuelle.
Ce que nous vivons aujourd’hui n’est pas uniquement le résultat de la manipulation externe, mais aussi de notre complicité tacite avec des systèmes qui exploitent nos émotions et nos croyances. Nous devons donc rester vigilants, et surtout, ne pas devenir ce que nous cherchons à contrecarrer.

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