Les liens hyperboliques Brunniens, caractérisés par leur structure complexe, sont un sujet d'étude fascinant en géométrie hyperbolique et en topologie des 3-variétés. Ces liens possèdent des propriétés uniques en termes de volume, une mesure essentielle dans l'étude de leur géométrie et de leur topologie. Le théorème 21.3.4 décrit un encadrement supérieur pour le volume de ces liens, spécifiquement pour les liens hyperboliques Br(k1, ..., kn). Ce théorème établit que le volume du complémentaire de ce lien dans la sphère S3 est inférieur à une quantité qui dépend de n, le nombre de composants du lien, selon la formule suivante :

vol(S3B(k1,,kn))<16n(π4n)\text{vol}(S3 \setminus B(k1, \ldots, kn)) < 16n \cdot \left( \frac{\pi}{4n} \right)

Cette estimation, bien que dépendante de n, nous donne une idée des limitations sur le volume des liens hyperboliques Brunniens, et sert de base pour des calculs plus précis dans des cas particuliers.

Le volume des liens hyperboliques Brunniens avec n composants est également influencé par la manière dont ces liens peuvent être obtenus par des remplacements de Dehn sur des cuspides spécifiques d'un lien hyperbolique L′n. En utilisant la corollaire 21.2.3 et le théorème 21.3.3, on peut démontrer que ces transformations géométriques ne modifient pas de manière significative l'ordre de grandeur du volume. Ce résultat, bien qu'arithmétique, souligne la régularité et la prévisibilité du volume des liens Brunniens dans des conditions particulières.

Une extension de cette étude est donnée par le corollaire 21.3.5, qui définit un point limite pour les volumes des liens Brunniens hyperboliques à n composants :

βn=(16nπ4+π)\beta_n = \left( \frac{16n \cdot \pi}{4 + \pi} \right)

Ce résultat montre que, au fur et à mesure que le nombre de composants n augmente, le volume limite des liens Brunniens tend à une valeur précise, ce qui ouvre des perspectives intéressantes pour l'étude de ces objets en géométrie hyperbolique.

Les problèmes ouverts concernant les liens hyperboliques Brunniens sont nombreux et complexes. Le problème 21.3.1, par exemple, cherche à déterminer quel est le lien Brunnien hyperbolique à volume minimal pour un nombre donné de composants. Le lien classique des anneaux de Borromée, bien qu'ayant des propriétés arithmétiques, représente un exemple important à considérer dans cette discussion.

Le problème 21.3.2 interroge également sur la question des liens Brunniens arithmétiques, une caractéristique importante en géométrie hyperbolique, en raison de l'existence de structures qui peuvent être analysées à l'aide d'outils arithmétiques spécifiques. La classification des liens Brunniens arithmétiques pourrait offrir des résultats significatifs pour l'étude de la topologie des 3-variétés et des groupes de surface.

Un autre problème fascinant, formulé par Bai et Ma dans le problème 21.3.3, concerne le comportement asymptotique de la relation entre les nombres de liens Brunniens B(n) et de liens Brunniens hyperboliques Bh(n) ayant un nombre donné de croisements. Cette question, qui s'intéresse aux propriétés combinatoires et géométriques des liens Brunniens, a des implications profondes pour notre compréhension des liens dans les variétés hyperboliques et pour les méthodes de comptage dans la théorie des nœuds.

Les résultats théoriques mentionnés dans ces problèmes sont essentiels non seulement pour l'étude des liens Brunniens, mais aussi pour l'analyse plus générale des structures topologiques et géométriques des 3-variétés. La question de la minimalité du volume des liens Brunniens hyperboliques, en particulier, est d'une grande importance dans la géométrie de ces espaces, car elle touche directement à la notion de volume dans les espaces hyperboliques et à l'interprétation géométrique de la topologie des liens.

Enfin, bien que les liens Brunniens hyperboliques aient des caractéristiques communes, il est essentiel de noter que leur géométrie peut varier de manière significative en fonction de la manière dont les cuspides sont remplis. Les liens hyperboliques avec des propriétés spécifiques, telles que ceux obtenus par des constructions satellites, présentent une géométrie plus complexe, mais leurs volumes restent dans les bornes définies par les théorèmes précédents. Cette variabilité géométrique est un sujet riche pour la recherche en géométrie hyperbolique et en topologie des 3-variétés.

Comment comprendre la présentation finie de P(SL(2,Z)) à partir de la position générale ?

La présentation finie de P(SL(2,Z)) peut être dérivée de la position générale en utilisant des relations algébriques simples, ainsi que des relations spécifiques liées aux commutateurs et aux insertions. Avant d'explorer les détails de ces calculs, il est essentiel de connaître quelques faits algébriques de base, que nous utiliserons dans les sections suivantes, sans nécessiter d'explications supplémentaires. Dans ces relations, x, y, t sont des éléments du groupe et n ∈ Z>0.

Tout d'abord, notons que si (xy)n = 1, alors (yx)n = 1. Si x est d'ordre fini, les équivalences suivantes sont aussi vraies : [x, y] = 1, [x⁻¹, y] = 1, [x, y⁻¹] = 1, [x⁻¹, y⁻¹] = 1. Si t² = 1, alors (txty)n = 1 si et seulement si (xtyt)n = 1, et (xt)n = 1 si et seulement si (x⁻¹t)n = 1. Ces relations seront nécessaires pour analyser les transformations de groupe dans les sections suivantes.

Les relations pentagonales jouent un rôle crucial dans la compréhension de la présentation de P(SL(2,Z)). L'insertion du t dans les relations (βα)⁵ peut être simplifiée en utilisant le fait que t commute avec toute insertion t dans βαβ. Ces relations d'insertion ont permis de découvrir de nombreuses relations d'insertion qui simplifient les calculs ultérieurs. Il suffit de considérer des mots de la forme ŵ = βαβtt⁴αβtt³αβtt²αβtt¹αtt⁰ pour les calculs détaillés. En suivant le calcul de la loi des puissances, on peut établir que le changement de marquage sous ŵ est équivalent au marquage trivial si et seulement si t¹ = t² = t³ et t⁴ = t⁰ + t³.

Les solutions de cette relation conduisent à la relation (αβ)⁵ = 1, ainsi qu'à deux copies de (αβ)³ = t(αβt)³ et une copie familière de [t, βαβ] = 1. Les relations suivantes (αβ)³ = t(αβt)³ sont équivalentes à la relation (βtαt)⁵ = 1, qui figure dans le théorème principal. Ce type de relation est central pour comprendre comment les transformations dans P(SL(2,Z)) peuvent être construites et réduites.

Les relations de dégénérescence découlent également des insertions t, notamment lorsque le système linéaire suivant est satisfait : t¹ + t² = s¹ + s⁵, t³ + t⁴ = s² + s³, t³ + t⁵ = s¹ + s⁴. Le complément de cette relation, qui ajoute un modulo deux à chaque variable, préserve les solutions. Cela permet de réduire le nombre de solutions à 128, ce qui simplifie les relations à considérer. Il est essentiel de comprendre que cette réduction est utile pour obtenir un ensemble minimal de relations qui permettent de mieux comprendre la structure du groupe.

Dans le cadre des relations de commutateurs, les insertions pour les transformations de type βαβ et les lois de puissance pour α sont utilisées pour réduire la dimension des insertions t dans les premiers et deuxièmes commutateurs. En suivant les relations des commutateurs, on peut simplifier la présentation des transformations et établir des équations spécifiques qui doivent être satisfaites pour que la transformation soit équivalente au marquage trivial.

L'invariance des relations sous les transformations de groupe est un aspect fondamental de la théorie. Chaque transformation de groupe est liée à une série d'opérations élémentaires qui peuvent être décrites à l'aide de relations algébriques simples. Ces relations, bien que complexes dans leur forme, se réduisent à une série de conditions qui caractérisent l'action du groupe sur les tesselations et les faces.

Il est également essentiel de remarquer que la présentation finie de P(SL(2,Z)) repose sur l'action d'un nombre limité de générateurs, à savoir les flips α et β, qui induisent respectivement des relations α⁴ = 1 et β³ = 1 dans le groupe. Cela montre que le groupe P(SL(2,Z)) est engendré par des transformations simples mais puissantes, qui agissent de manière transitive sur les bords orientés des tesselations.

Ce processus de simplification et de réduction des relations est clé pour la compréhension de la présentation finie du groupe. Une fois les relations fondamentales établies, elles permettent de déduire des résultats plus complexes et de vérifier la cohérence interne du groupe. En conséquence, la présentation de P(SL(2,Z)) devient plus accessible et peut être utilisée pour des calculs de groupe plus avancés, tout en maintenant sa structure algébrique.

Il est également important de noter que ces relations algébriques sont largement utilisées dans la théorie des groupes de tesselations et des espaces orbifold, comme le montre la présentation du théorème principal. Ce théorème affirme que P(SL(2,Z)) est généré par les opérations α et β, ce qui permet de comprendre de manière plus approfondie la structure de ce groupe à partir de ses générateurs de base.

Comment la compactification des variétés de dimension 3 peut-elle être réalisée ?

Il est facile de constater qu'une variété MM à un seul infini est simplement connexe à l'infini si et seulement si π1(M)={1}\pi_1^\infty(M) = \{1\}. Supposons qu'une variété ouverte MM puisse être compactifiée en une variété avec une frontière M\overline{M}. Puisque chaque composant de frontière de M\overline{M} possède un voisinage de col, chaque extrémité ee de MM possède un système de voisinages dont la séquence projetive des groupes fondamentaux correspondants est stable.

Nous pouvons maintenant énoncer un résultat puissant de Husch et Price sur la compactification des 3-varités.

Théorème 7.4.1 (Husch-Price [22])
Soit MM une 3-varité ouverte orientable irréductible ayant un nombre fini d'extrémités e1,,ene_1, \dots, e_n. Supposons que pour chaque extrémité eje_j, le groupe fondamental π1(M)\pi_1(M) soit stable et finiment présenté. Alors, il existe une 3-varité compacte M\overline{M}, dont l'intérieur est homéomorphe à MM.

On remarque que l'hypothèse selon laquelle π1(M)\pi_1(M) est finiment présenté peut être assouplie à la condition qu'il soit seulement finiment généré, comme le montre le théorème de Scott [44], qui est apparu après le théorème de Husch et Price.

Esquisse de preuve

Puisque chaque extrémité doit correspondre à un composant de frontière, il suffit de considérer le cas où MM possède une seule extrémité ee. Soit U1U2UiUi+1U_1 \supset U_2 \supset \dots \supset U_i \supset U_{i+1} \supset \dots une base de voisinages ouverts de ee telle que la séquence correspondante soit stable. La stabilité et l'hypothèse selon laquelle πe1(M)\pi_e 1(M) est finiment présentée implique, en appliquant simplement le théorème de van Kampen, que π1(Ui,xi)\pi_1(U_i, x_i) est finiment présenté.

Nous modifions d'abord U1U_1 afin que FrU1\text{Fr}U_1 devienne connexe, en supprimant les voisinages réguliers des arcs dans U1U_1 reliant différents composants de la frontière, si nécessaire. Comme les arcs sont disjoints de UiU_i pour ii grand, en passant à une sous-séquence, on peut supposer que cette modification n'affecte pas U2,U3,U_2, U_3, \dots. De même, en passant à une sous-séquence, nous pouvons rendre toutes les frontières FrUi\text{Fr}U_i connexes sans changer la stabilité. Nous considérons maintenant la compression de FrUi\text{Fr}U_i de manière inductive pour i3i \geq 3, afin de la rendre incompressible à la fois dans Ui1UiU_{i-1} \setminus U_i et dans UiUi+1\overline{U_i} \setminus U_{i+1}, tout en la maintenant connectée.

Théorème 7.4.2 (Tucker [55])

Soit MM une 3-varité ouverte irréductible. Alors, MM est homéomorphe à l'intérieur d'une 3-varité compacte si et seulement si pour chaque sous-variété compacte 33-dimensionnelle CC de MM, le groupe fondamental de chaque composant de MCM \setminus C est finiment généré.

Théorème 7.4.3 (Scott [43])

Chaque 3-varité ouverte MM avec un groupe fondamental finiment généré contient une sous-variété compacte CC dont l'inclusion induit une équivalence d'homotopie. Chaque composant de MCM \setminus C contient exactement une extrémité.

Ce théorème montre que les variétés ouvertes 3-dimensionnelles dont le groupe fondamental est finiment généré ont une structure interne relativement simple, ce qui permet de prouver que toute variété ouverte peut être compacte et qu’elle présente une structure interne modifiable de manière contrôlable. L’important ici est de comprendre comment, dans le cadre des variétés à fondements géométriques, chaque modification ou compression de la frontière peut affecter la structure topologique de la variété tout en préservant certaines propriétés essentielles comme la finitude du groupe fondamental.

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Comment la théorie des auto-intersections se dévoile dans les immersions et les revêtements canoniques

Dans le cadre de la géométrie des immersions et des auto-intersections, les théorèmes et constructions proposés dans ce texte permettent de clarifier les dynamiques qui régissent les points d'auto-intersection d'une immersion ff. Il est nécessaire de prouver que cette immersion présente un nombre impair, et donc unique, de points d'auto-intersection. Pour ce faire, nous supposons d'abord que ff est un encastrement et cherchons à établir qu'une telle hypothèse mène à une contradiction.

Prenons une sous-variété tordue comme un produit du bande de Möbius et de DkD_k, notée V~\tilde{V}, un élément central dans l’étude des immersions tordues. L’immersion hh sur cette sous-variété doit respecter des conditions précises sur son faisceau normal ν\nu. Le calcul des auto-intersections se fait par des produits scalaires dans des groupes d’homologie, et la géométrie implique des lifts verticaux qui soulignent l’importance des lignes de Möbius et leur comportement sous immersion.

Une autre étape cruciale consiste à observer le comportement du revêtement canonique sur la courbe d’auto-intersection de hh. Ce revêtement, noté ll, joue un rôle primordial dans la démonstration de l'unicité de l'auto-intersection. Il faut comprendre que la classe de couverture canonique est distincte et peut parfois se comporter de manière inattendue sous certaines transformations, notamment dans des diagrammes impliquant des immersions à haute codimension.

Le théorème analyse également la façon dont les classes caractéristiques, qui représentent des homotopies invariantes sous immersion, interagissent avec les points d'auto-intersection. Dans le cas des immersions tordues, la caractéristique de ces courbes dépendent de l’orientation de la classe fondamentale, ce qui montre la stabilité de l’immersion sous certaines conditions. Par exemple, dans certains cas, une transformation sur la base S1S^1, qui génère une monodromie, peut conduire à une contradiction si le nombre d'auto-intersections n'est pas impair, ce qui est une conséquence directe de la continuité de la monodromie sur des immersions comme hh.

Les diagrammes immersifs montrés, tels que le diagramme Q2\mathbb{Q}^2, illustrent les différentes manipulations possibles de telles immersions et la façon dont les variétés se déforment sous l’effet des immersions et des compressions. L’idée générale qui se dégage de cette analyse est qu'un contrôle strict sur l’orientation et les projections sur des hyperplans horizontaux est nécessaire pour garantir la structure de l’immersion et la stabilité de ses auto-intersections.

Enfin, le lien entre les classes d’homologie et les cycles de la variété immergée montre que l'index des auto-intersections est nul dans certaines configurations géométriques. Ce résultat est fondamental car il met en évidence que certaines immersions, même si elles semblent avoir des auto-intersections à première vue, sont en réalité contrôlées de manière à garantir l'absence de telles intersections dans des conditions spécifiques.

L'ajout d'une approche plus approfondie sur le contrôle des projections sur des sous-variétés tordues permettrait de clarifier davantage les relations entre les cycles de classe fondamentale et la stabilité de l'immersion dans des contextes plus complexes. La définition précise des indices d'auto-intersection dans ce cadre enrichirait la compréhension du sujet en fournissant des outils plus fins pour analyser les propriétés des immersions tordues dans la théorie des variétés à codimension élevée.

Quelle est la différence entre la génération d'un groupe discret fini et la génération topologique d'un groupe profini ?

Un groupe discret est dit généré de manière finie si, pour un ensemble fini XGX \subset G, chaque élément gGg \in G peut être écrit comme un produit fini d'éléments de XX1X \cup X^{ -1}, où X1X^{ -1} désigne l'ensemble des inverses des éléments de XX. Cette définition, qui fait référence à la manière dont les éléments du groupe peuvent être obtenus par multiplication à partir d'un sous-ensemble fini, implique que tout groupe discret de type fini est une image épimorphique du groupe libre discret F(X)F(X) sur XX, ce qui en fait une structure relativement simple à analyser. Par ailleurs, un groupe généré par un nombre fini d'éléments est souvent qualifié de groupe fini présenté, ce qui signifie qu'il existe un ensemble fini de relations (appelées "relateurs") entre ces générateurs qui définissent l'ensemble complet du groupe.

Un exemple classique de groupe discrètement présenté est celui des groupes abéliens discrets, qui se décomposent en une somme directe de copies de Z\mathbb{Z} et de groupes cycliques d'ordre une puissance d'un nombre premier. Ce type de groupe peut être décrit comme ayant un nombre minimal de générateurs et des relations qui le caractérisent de manière précise.

Cependant, cette notion de génération finie ne s'applique pas de manière directe aux groupes profinis. Les groupes profinis, qui sont topologiques, ont une définition plus nuancée de la génération. En effet, un groupe profini est dit topologiquement généré de manière finie s'il existe un sous-ensemble dense et fini XGX \subset G, tel que l'ensemble des générateurs X\langle X \rangle couvre tout le groupe. Mais ce n’est pas tout : ces groupes profinis, qui peuvent être vus comme des limites projectives de groupes finis, possèdent des propriétés topologiques particulières qui les différencient des groupes discrets classiques. Un groupe profini est notamment caractérisé par des sous-groupes ouverts qui contiennent tous sauf un nombre fini d'éléments d'un ensemble donné de générateurs.

Une distinction importante entre les groupes discrets finis et les groupes profinis réside dans la notion de convergence topologique. Un ensemble XX est dit converger vers 1 dans un groupe profini si, pour chaque sous-groupe ouvert de GG, l'ensemble XX y est presque entièrement contenu. Cette idée de convergence à l'élément neutre de manière topologique est un aspect clé des groupes profinis, qui ne peut être observé dans le cadre des groupes discrets. Par exemple, dans le cas des groupes abéliens profinis, la structure de la somme directe de groupes cycliques se retrouve sous une forme modifiée, adaptée aux besoins de la topologie profinie.

Dans les groupes profinis, un autre concept important est celui de la limite projective. Les groupes profinis peuvent être vus comme des sous-groupes fermés du produit cartésien de groupes finis, ce qui permet une approche topologique plus riche. En particulier, la structure des groupes profinis peut être obtenue comme une limite projective d'un système inverse de groupes finis. Ce cadre permet de définir des groupes locaux compacts, qui, bien que non nécessairement compacts eux-mêmes, possèdent des propriétés topologiques intéressantes et étudiées dans la littérature moderne.

Un exemple typique d'un groupe profini est l’ensemble des entiers p-adiques Zp\mathbb{Z}_p. Ce groupe est une limite projective des groupes cycliques finis Z/pnZ\mathbb{Z}/p^n\mathbb{Z}, avec des homomorphismes de groupe adaptés, et présente ainsi une structure topologique riche. Ces entiers p-adiques sont non seulement profinis mais aussi abéliens, totalement déconnectés, et forment un exemple essentiel de groupe compact topologique. Ce groupe, comme les autres groupes profinis, est un exemple de structure qui peut être étudiée à travers la notion de limite projective dans le cadre des groupes finis, ce qui permet de mieux comprendre leur nature topologique.

Il est également important de noter que la notion de génération topologique est indissociable de la manière dont les groupes profinis se comportent sous les homomorphismes continus. Par exemple, dans un système inverse de groupes finis, un groupe profini peut être vu comme une limite projective de ces groupes, et sa structure est totalement décrite par les relations entre ces groupes finis dans le système inverse.

La distinction entre la génération finie dans un groupe discret et dans un groupe profini n'est pas seulement mathématique mais aussi philosophique : elle souligne la différence entre les structures algébriques discrètes et les structures continues, dans lesquelles la topologie joue un rôle crucial. Cette différence est essentielle pour comprendre les comportements des groupes profinis dans des contextes plus larges, notamment dans la théorie des nombres p-adiques et dans l’étude des groupes locaux compacts.