Les nanostructures de type NWHD (nanowires à interface graduée) dans les super-réseaux IV-VI, ainsi que d'autres structures quantiques à faible dimension, présentent des comportements électroniques particulièrement complexes et intéressants. L’étude des fonctions de densité d’états (DOS) dans ces structures permet d'expliquer certains phénomènes fondamentaux en physique des semiconducteurs et en électronique quantique, notamment en ce qui concerne les courants d'émission de champ (FNFE) et l'effet de photoémission.

Dans les super-réseaux de type NWHD, les sous-bandes d'énergie, notées ESL2, dépendent à la fois de l'énergie de Fermi et des nombres quantiques de taille (nx, ny). La dispersion énergétique dans ces structures est modifiée par les interfaces et les effets quantiques, ce qui entraîne une dépendance particulière de la densité d'états en fonction de ces paramètres. Par exemple, l'énergie des sous-bandes peut être exprimée sous la forme :

ρ9(nx,ny,ESL2)=[φ(nx,ny)]ρ9(nx, ny, ESL2) = [φ(nx, ny)]

Cette équation décrit la variation de la densité d'états selon la position dans l'espace des tailles quantiques et l'énergie, où φ(nx,ny)φ(nx, ny) est le potentiel local. En considérant la relation entre la densité d’états et l’énergie, il est possible de déduire l’effet sur les propriétés électroniques globales du système, y compris la concentration d'électrons et le comportement des courants dans les nanostructures.

Le courant photoélectrique (IPHOTOI_{PHOTO}) est une application clé de cette compréhension. En fonction de l’énergie Fermi EFQWSLE_{FQWSL} et des niveaux de bande, la photoémission peut être modélisée comme suit :

IPHOTO=F0(η381)IPHOTO = F_0(η_{381})

η381η_{381} dépend de la différence entre l’énergie Fermi et l’énergie de la sous-bande ajustée par l'effet de photon. Ce modèle donne une relation directe entre l'intensité du courant émis et les paramètres du système, offrant ainsi une fenêtre importante pour étudier les propriétés de transport dans les nanostructures.

De plus, l'émission de champ (Field Emission, FE), souvent observée dans ces nanostructures, peut être formulée comme une fonction de transmission qui dépend à la fois des propriétés électroniques de la structure et des conditions externes, telles que les champs électriques appliqués. Cette transmission est donnée par :

t32=exp[θ32(nx,ny,V0)]t_{32} = exp[-θ_{32}(nx, ny, V_0)]

L'expression de θ32θ_{32} reflète la dépendance de la transmission à la variation du potentiel appliqué V0V_0, mettant en évidence l'influence du champ externe sur les processus d'émission d'électrons.

Lorsque l'on considère des structures plus complexes, comme les super-réseaux QWSLs (Quantum Well SuperLattices), où les effets quantiques sont plus marqués, le calcul de la fonction de densité d'états (DOS) devient encore plus intriqué. Par exemple, la fonction de densité d'états dans les super-réseaux IV-VI à interfaces graduées peut être exprimée par la relation :

N(E)=nx,nynδ(EE13,3)N(E) = \sum_{nx, ny} \sqrt{n} δ(E - E_{13,3})