La perception des Américains du monde a évolué de manière significative au cours des dernières décennies, influencée en grande partie par les dynamiques politiques internes et les politiques étrangères adoptées par les différents gouvernements. Cette évolution des points de vue se reflète dans des enquêtes menées par des institutions telles que Gallup et le Pew Research Center, qui mesurent régulièrement l'opinion publique sur les relations internationales des États-Unis.
L'une des transformations les plus notables concerne la Chine. Selon un rapport du Pew Research Center, 60 % des Américains ont désormais une opinion défavorable de la Chine, un chiffre qui a considérablement augmenté par rapport à 2018, où il était de 47 %. Ce sentiment négatif à l'égard de la Chine n'a cessé de croître au cours des dernières années, atteignant des niveaux records, en grande partie à cause des tensions commerciales, des politiques économiques et des préoccupations liées à la sécurité nationale. Un quart des Américains considèrent la Chine comme la plus grande menace pour la sécurité des États-Unis, un doublement par rapport aux chiffres de 2007. Parallèlement, la Russie et la Corée du Nord sont perçues comme des menaces importantes, bien que la Chine devienne le principal acteur de ces préoccupations.
De même, les relations avec Cuba ont subi un revers important sous l'administration Trump. Alors que les années de présidence de Barack Obama avaient vu un assouplissement des restrictions et un rapprochement, Trump a inversé cette tendance en imposant de nouvelles sanctions économiques et en réaffirmant des positions hostiles. Ce revirement a conduit à un déclin de l'opinion favorable des Américains à l'égard de Cuba, tombant sous les 50 % en 2019, après avoir atteint 54 % en 2016. Cette évolution souligne l'impact direct de la politique intérieure américaine sur les perceptions internationales.
L'Iran, un autre acteur majeur du Moyen-Orient, incarne également cette dynamique. Depuis 1989, une large majorité d'Américains (environ 80 %) a toujours eu une opinion défavorable de l'Iran, une tendance qui s'est maintenue malgré les changements politiques à Washington. Le retrait des États-Unis de l'accord nucléaire avec l'Iran en 2018, sous la présidence de Trump, et les sanctions économiques qui ont suivi n'ont fait qu'exacerber cette vision négative. Les enquêtes menées sur l'opinion publique iranienne, cependant, montrent que les sanctions n'ont pas eu l'effet escompté, renforçant au contraire le sentiment anti-américain dans le pays.
Ces perceptions influencent directement la politique étrangère des États-Unis. L'attitude des Américains envers des pays spécifiques, comme l'Iran, la Chine ou Cuba, a des répercussions sur les décisions politiques prises au niveau fédéral. Par exemple, la montée en puissance de la rhétorique anti-chinoise et la guerre commerciale qui en découle ont non seulement affecté les relations diplomatiques mais ont également redéfini les priorités économiques des États-Unis. De même, l'approche dure envers Cuba et l'Iran a exacerbé les tensions diplomatiques et conduit à des politiques étrangères plus antagonistes.
Les implications de ces changements de perception sont profondes. La politique étrangère des États-Unis devient de plus en plus polarisée, notamment sur des questions comme l'immigration, le changement climatique et l'utilisation de la force militaire. Les Républicains, généralement plus favorables à l'usage de la force militaire et à une politique étrangère plus interventionniste, contrastent avec les Démocrates, qui tendent à adopter des positions plus modérées, notamment en ce qui concerne la guerre et les interventions militaires préventives. Cette division politique interne se reflète également dans la manière dont les Américains perçoivent les alliances internationales, avec un soutien plus marqué pour Israël du côté républicain et une plus grande empathie pour les Palestiniens du côté démocrate.
En outre, l'opinion publique américaine sur le monde a des conséquences importantes pour la position des États-Unis dans l'ordre mondial. Les attitudes envers des questions comme l'immigration et les réfugiés, ou encore le changement climatique, varient considérablement en fonction des tendances politiques internes. Par exemple, les républicains sont plus enclins à adopter une position restrictive sur l'immigration, en particulier en ce qui concerne les réfugiés en provenance du Sud global, tandis que les démocrates sont plus ouverts à l'idée d'accueillir les réfugiés et de prendre des mesures contre le changement climatique, comme la ratification de l'Accord de Paris.
Le rôle des États-Unis dans les affaires mondiales, notamment en matière de sécurité internationale et de commerce, est également façonné par ces perceptions. Les Américains, en particulier les républicains, soutiennent généralement l'idée d'une intervention militaire préemptive contre des nations comme la Corée du Nord, tandis que les démocrates sont plus réticents à recourir à la force. Ce fossé idéologique influence la politique internationale des États-Unis, qui se distingue par une approche plus interventionniste par rapport à d'autres nations.
En conclusion, il est évident que les perceptions des Américains à l’égard du monde, bien qu’elles soient ancrées dans des dynamiques historiques complexes, sont également marquées par des évolutions rapides sous l’influence des événements politiques internes, des administrations présidentielles et des crises internationales. Ce phénomène met en lumière l’interconnexion entre la politique intérieure et extérieure des États-Unis et les effets durables qu’elle peut avoir sur les relations internationales.
Comment la diplomatie publique des États-Unis a façonné les relations avec l'Égypte
Le rôle central de l'aide militaire et économique dans les relations entre l'Égypte et les États-Unis a été déterminant depuis les années 1970. Sous le régime de Sadate, l'Égypte a connu un tournant majeur avec la réorientation de sa politique extérieure et l'établissement d'un lien renforcé avec les États-Unis. Le remplacement du système politique à parti unique de Nasser par un pluralisme politique contrôlé a été une étape clé dans cette transition. Cette évolution a contribué à rapprocher l'Égypte de l'Occident, et en particulier des États-Unis, qui ont commencé à fournir une aide militaire substantielle. En 1979, cette aide atteint 900 millions de dollars, et elle a continué à croître, atteignant 1,3 milliard de dollars par an à la fin des années 1970. Cet investissement dans les forces armées égyptiennes n'était pas simplement une question de puissance militaire, mais aussi un moyen pour Sadate de garantir la stabilité de son régime, car la force militaire égyptienne était intimement liée à la légitimité de son pouvoir.
L'armée égyptienne, toujours l'une des plus puissantes de la région, a été un pilier fondamental de la politique de Sadate. L'objectif principal de ce soutien américain, tant militaire qu'économique, était de préserver l'influence des États-Unis en Égypte, tout en garantissant une relation solide avec d'autres régimes arabes pro-occidentaux. Cela a constitué une continuité sous la présidence de Hosni Moubarak, qui, bien qu'ayant pris le pouvoir après l'assassinat de Sadate en 1981, a poursuivi une politique étrangère similaire. L'alignement de Moubarak sur les objectifs de Sadate, notamment en matière de réformes économiques et militaires, a permis à l'Égypte de maintenir une position stratégique dans le monde arabe et au sein de la communauté internationale.
Cependant, cette stabilité apparente a été bouleversée en 2011, lorsque les manifestations massives sur la place Tahrir ont conduit à la chute de Moubarak après 30 ans de pouvoir. L'Administration Obama, au début, a espéré que le changement politique, qu'elle percevait comme une évolution vers un système plus démocratique, se produirait dans le cadre de la transition dirigée par Moubarak. Mais lorsque ce dernier a été renversé, la position des États-Unis s'est rapidement ajustée à la nouvelle réalité. Les États-Unis, qui avaient soutenu le régime de Moubarak pendant des décennies, ont applaudi la fin de son mandat tout en espérant une transition démocratique stable. Mais ce qu'ils n'avaient pas anticipé était la montée de la Fraternité musulmane, dont l'influence croissante a exacerbé les tensions internes du pays.
Les États-Unis se sont trouvés dans une position difficile lorsqu'en 2013, les protestations contre Mohamed Morsi ont conduit à son renversement par l'armée dirigée par Abdel Fattah al-Sissi. Le soutien américain à l'Égypte, principalement sous forme d'aide militaire, a été suspendu après ce renversement, marquant une rupture dans les relations entre les deux nations. Cependant, l'ère Trump a vu un redressement rapide de ces relations, le président al-Sissi étant le premier président égyptien à être reçu à la Maison Blanche depuis l'époque de Moubarak. Bien que les États-Unis aient exprimé des réserves sur la situation politique interne de l'Égypte, les deux pays ont cherché à rétablir une coopération étroite.
Un aspect clé de cette relation, au-delà des enjeux militaires et économiques, est la question de la diplomatie publique. Depuis la guerre froide, les États-Unis ont cherché à exercer une influence directe sur les opinions publiques étrangères par le biais de la diplomatie publique. Celle-ci consiste à influencer l’opinion publique d’autres pays pour promouvoir une vision positive de la politique américaine, souvent en complément des canaux diplomatiques formels. Les États-Unis ont utilisé divers moyens, notamment les médias, pour véhiculer leur message. Le lancement de "Voice of America" dans les années 1940 a été l’une des premières tentatives pour diffuser le point de vue américain à l'échelle mondiale. Au fil des décennies, cette stratégie a évolué, notamment après les attentats du 11 septembre 2001, lorsque des chaînes comme al-Hurra ont été mises en place pour améliorer l'image des États-Unis dans le monde arabe, mais sans un grand succès.
Les médias ont joué un rôle essentiel dans la diplomatie publique américaine, car ils ont permis de tordre l'opinion publique à travers des récits qui cherchaient à renforcer l'influence des États-Unis. Cependant, cette approche a souvent été perçue comme un outil de soft power, mais avec des résultats mitigés. Par exemple, malgré l'effort de diffuser une image positive des États-Unis, de nombreuses nations arabes sont restées sceptiques quant aux véritables intentions américaines. Le cas de l'Égypte illustre comment la perception du public peut changer rapidement en fonction des événements politiques internes et des réorientations stratégiques.
Ce phénomène est d'autant plus important à comprendre aujourd’hui, lorsque l’impact des nouvelles formes de communication (médias sociaux, blogs, etc.) a radicalement modifié la dynamique de la diplomatie publique. Les gouvernements ne contrôlent plus aussi facilement le discours public comme par le passé. Ce changement a permis aux citoyens, notamment en Égypte, de prendre une place centrale dans les décisions politiques, rendant la diplomatie publique encore plus cruciale pour les États-Unis dans leur quête d'influence.
Comment les médias nigérians représentent-ils les États-Unis et Donald Trump ?
L’analyse des contenus médiatiques nigérians sur les États-Unis et Donald Trump, menée sur une période de six mois entre mars et septembre 2019, révèle une représentation majoritairement négative et ambiguë. Cette étude, qui a examiné 550 matériaux journalistiques issus de six journaux grand public du Nigeria, couvre divers formats, notamment des articles d’actualité, des rapports, des éditoriaux et des opinions. La majorité des articles (74,5 %) concernait la politique mondiale des États-Unis, abordant des thèmes comme l’influence américaine à l’échelle internationale, la concurrence économique entre les États-Unis et la Chine en Afrique, la politique migratoire américaine, ou encore l’accord nucléaire iranien. Les relations bilatérales entre le Nigeria et les États-Unis représentaient près de 23 % des contenus, tandis que la politique étrangère nigériane était marginalement évoquée.
L’étude révèle que la tonalité adoptée à l’égard des États-Unis oscille majoritairement entre le négatif (42,3 %) et le neutre (39,1 %), tandis qu’à l’égard de Donald Trump, la représentation est encore plus critique, avec 39,1 % de contenu négatif et 27,1 % ambigu, laissant peu de place à une vision positive (respectivement 15,1 % pour les États-Unis et seulement 7,8 % pour Trump). Cette nuance souligne une perception plus controversée et plus conflictuelle du personnage politique que du pays lui-même. En outre, la distinction entre médias pro-gouvernementaux et anti-gouvernementaux n’a pas produit de différences significatives dans la direction des représentations, suggérant une convergence éditoriale, au-delà des clivages politiques, sur le traitement des sujets relatifs aux États-Unis et à Donald Trump.
Pour comprendre les mécanismes sous-jacents à cette représentation, l’étude a appliqué une analyse critique du discours en s’appuyant notamment sur les travaux de Norman Fairclough et Teun van Dijk. Fairclough souligne la nécessité d’aborder trois dimensions indissociables dans l’analyse des textes médiatiques : le contenu explicite (le texte lui-même), les pratiques discursives (les discours établis et mobilisés dans la production et la réception du texte) et les pratiques sociales (les structures sociales plus larges dans lesquelles ces communications s’insèrent). La notion de cohérence globale introduite par van Dijk permet de saisir les grands thèmes qui organisent le discours médiatique. Dans ce cadre, les médias nigérians semblent intégrer un discours néoconservateur, critique de la politique américaine, qui se manifeste à travers les choix thématiques et le ton des articles.
L’analyse qualitative des éditoriaux, particulièrement influents car écrits par des journalistes chevronnés et souvent publiés en prélude à des visites officielles, met en lumière des discours dominants qui oscillent entre la méfiance envers la politique américaine et une demande implicite de respect des intérêts nigérians. Ces textes s’inscrivent dans un contexte de tensions géopolitiques, notamment la rivalité entre les États-Unis et la Chine en Afrique, et abordent des sujets tels que la lutte contre le terrorisme, la gouvernance et les relations diplomatiques bilatérales. Ils traduisent un regard critique mais aussi une complexité dans la perception des dynamiques internationales, où la puissance américaine est à la fois redoutée et nécessaire.
Cette étude met en exergue l’importance de considérer les médias comme des acteurs sociaux qui non seulement reflètent mais construisent des représentations politiques. Comprendre la nature des discours médiatiques nigérians sur les États-Unis et Donald Trump exige donc de prendre en compte les contextes historiques, économiques et sociaux propres au Nigeria, ainsi que les stratégies discursives mobilisées pour donner sens à ces relations internationales. La faible polarisation entre médias pro- et anti-gouvernementaux dans la tonalité des articles souligne une certaine homogénéité dans la critique, révélatrice des attentes et préoccupations partagées par une large part de la société nigériane.
Au-delà de l’analyse factuelle, il est crucial de saisir que ces représentations participent à la formation de l’opinion publique et influencent les relations diplomatiques indirectement. Elles reflètent des perceptions enracinées dans des réalités complexes : la dépendance économique, les enjeux sécuritaires, les rivalités géopolitiques et les aspirations nationales. Le rôle des médias dans ce contexte est double : ils informent, mais ils orientent aussi la manière dont le public conçoit l’autre, ici l’« étranger » américain, et ses représentants politiques.
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Comment la Chine et le monde musulman façonnent un nouvel ordre mondial : Perspectives sur l'impact de l'initiative OBOR et la montée des puissances asiatiques
La dynamique mondiale contemporaine est de plus en plus marquée par un phénomène de réajustement des civilisations et des relations internationales, particulièrement entre la Chine et le monde musulman. Si l'on remonte à l’histoire, il est évident que les interactions entre la civilisation islamique et d'autres grands ensembles civilisationnels, comme la Chine, ont joué un rôle clé dans l'évolution des structures politiques et économiques de ces régions. Les récentes tendances géopolitiques, marquées par l'initiative chinoise OBOR (Belt and Road Initiative), révèlent une tentative claire de restaurer une forme de connectivité inter-civilisationnelle, rompant avec les frontières établies par les forces coloniales et leur héritage néocolonial.
Il est essentiel de comprendre que l’Amérique, en particulier sous l’administration Trump, a cherché à s'opposer à cette réorganisation mondiale en Asie, notamment en empêchant toute coopération fluide entre la Chine et les nations musulmanes. L’Afghanistan et le Baloutchistan, en particulier, ont été des terrains d’affrontements où les États-Unis ont entretenu des conflits pour empêcher l’unité régionale et l’avancée de l'OBOR. Ces interventions étaient motivées par le désir de maintenir une hégémonie, un statu quo qui bénéficie largement à l’Occident, et en particulier aux États-Unis. L’Indo-Pacifique, en devenant un point stratégique clé de l'initiative OBOR, représente un enjeu majeur pour la Chine, car elle doit traverser une large partie des terres islamiques de l’Est avant d’atteindre l’Ouest, l’Europe et l’Afrique.
Cependant, cet engagement de la Chine en Asie centrale et au Moyen-Orient ne relève pas seulement d’une stratégie économique. Il reflète une réalité politique bien plus profonde où les civilisations musulmanes, notamment à travers les interactions historiques avec les cultures chinoises, sont perçues non pas comme un obstacle, mais comme des partenaires essentiels dans la reconfiguration des relations internationales. L’initiative OBOR, par sa portée et ses implications, rétablit une norme historique de coopération inter-civilisationnelle qui avait été perturbée par les dynamiques coloniales.
L'approfondissement de cette coopération avec le monde musulman est d'autant plus pertinent que l'émergence de la Chine en tant que superpuissance mondiale ne dépend pas seulement de ses capacités économiques, mais aussi de la stabilité politique dans les régions traversées par l'OBOR. Le modèle chinois de gouvernance, souvent perçu par l’Occident comme autocratique, est en réalité un système flexible qui s’adapte aux besoins spécifiques du pays. Contrairement à l’obsession occidentale pour le modèle démocratique libéral, qui ne trouve souvent pas de terreau fertile en dehors des frontières de l’Occident, la Chine propose une alternative pragmatique qui privilégie la stabilité et le développement économique.
Cette approche pragmatique a également des répercussions au Pakistan, où la Chine soutient des réformes politiques et économiques en dehors du cadre du modèle démocratique occidental. En réponse, les États-Unis, qui exercent une forte influence en Asie du Sud, s'opposent fermement à toute tentative de réforme qui pourrait les éloigner de leur contrôle politique et militaire, surtout après les événements du 11 septembre 2001. Le soutien de Washington aux forces libérales et aux islamistes wahhabites au Pakistan démontre une volonté de maintenir une structure politique qui assure l'influence américaine, tout en empêchant une plus grande ouverture du pays aux initiatives chinoises.
De plus, le renforcement de la coopération entre la Chine et les puissances régionales, telles que la Russie et l'Iran, pose des défis géopolitiques majeurs pour les États-Unis et leurs alliés. Les investissements chinois dans l'infrastructure de l'Asie centrale et du Moyen-Orient, à travers des projets comme le CPEC (Corridor économique Chine-Pakistan), ont exacerbé les tensions, notamment en ce qui concerne les routes commerciales et les enjeux énergétiques. Le projet CPEC représente un enjeu stratégique majeur non seulement pour la Chine, mais aussi pour les pays en développement, en offrant une alternative viable aux infrastructures contrôlées par l'Occident.
Dans ce contexte, la posture géopolitique de la Chine sous la direction de Xi Jinping se distingue par sa constance et sa vision à long terme. Le renversement de la limite de mandats pour le président chinois, qui pourrait permettre à Xi Jinping de rester au pouvoir après 2023, est vu comme un ajustement logique et nécessaire à un moment où la Chine fait face à des défis internes et externes. Contrairement à l'Occident, où les transitions de pouvoir sont souvent perçues comme une rupture potentielle de la stabilité, la Chine s’engage dans un processus politique qui assure la continuité et l’efficacité dans la gestion de son développement national et de ses relations internationales.
Il est également crucial de noter que cette vision du leadership chinois repose sur une compréhension de la flexibilité politique. L’histoire de la Chine moderne, de la période maoïste à celle de Deng Xiaoping, et aujourd'hui sous Xi Jinping, témoigne d’une capacité d’adaptation et d'une remise en question continue des paradigmes politiques et économiques. Le modèle chinois n'est pas figé, et bien que l'Occident s'attache à la notion de démocratie libérale comme seul modèle viable, la Chine, tout comme la Russie, défend une approche pragmatique qui se soucie de l’efficacité et de la stabilité avant tout.
Les défis politiques et militaires auxquels la Chine fait face, en particulier face à la guerre commerciale et aux accusations de guerre biologique lancées par les États-Unis, montrent la complexité de la situation actuelle. Le maintien d'une continuité politique forte est essentiel pour la Chine, et il en va de même pour ses alliés, tels que la Russie, qui bénéficient de la stabilité politique sous la direction de Vladimir Poutine. Ce phénomène se vérifie également en Turquie sous la direction d’Erdogan, et dans d'autres pays de la région qui cherchent à préserver leur autonomie face à l'influence étrangère.
Il est donc important de comprendre que l'évolution des relations entre la Chine et le monde musulman, et plus largement l’Asie, représente bien plus qu'une simple quête de domination économique. C’est un processus complexe qui touche à la culture, à la politique et à l'histoire des civilisations, tout en redéfinissant les termes de la coopération inter-civilisationnelle à travers des initiatives comme OBOR. La Chine, en s’engageant dans cette voie, s’oppose non seulement aux puissances coloniales du passé, mais aussi à la domination américaine actuelle, tout en établissant un modèle alternatif de gouvernance et de coopération pour le monde multipolaire du XXIe siècle.
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