Les applications industrielles et environnementales des minéraux récupérés à partir des eaux acides issues des mines (AMD) constituent une avenue prometteuse, économiquement viable, pour traiter la pollution générée par les activités minières tout en récupérant des ressources précieuses. L’industrie, qui consomme d’énormes volumes d’eau de diverses qualités, pourrait en effet tirer profit de l’utilisation des eaux traitées issues des AMD. Dans de nombreux processus industriels, notamment pour le refroidissement, l’utilisation d’une eau de haute qualité est souvent superflue. Par conséquent, l’utilisation d’eaux traitées provenant des AMD pourrait réduire de manière significative les coûts liés à la consommation d’eau potable tout en répondant à des besoins industriels de moindre qualité.
Les systèmes de récupération des minéraux à partir des AMD ne se limitent pas à une simple réduction des coûts : ils peuvent également améliorer la durabilité des processus industriels. En effet, avec la pression croissante exercée sur l’industrie pour limiter l’usage d’eau potable et réduire les déchets, cette approche s’intègre parfaitement dans la tendance mondiale vers une industrie plus durable. L’utilisation d’eaux traitées des AMD permettrait de compenser les coûts élevés liés à l’utilisation d’eau et offrirait une source d’eau alternative moins chère. Cela représente une double opportunité : remédier à la pollution environnementale tout en fournissant une ressource utile à l’industrie.
En matière de réhabilitation environnementale, plusieurs études montrent que la récupération des minéraux à partir des eaux acides peut apporter des avantages significatifs. Cette approche permet de traiter les sources d’eaux contaminées tout en récupérant des minéraux utiles. Le processus de neutralisation à deux étapes, optimisé pour la sélectivité, permet de produire de l’eau répondant aux normes de qualité de l’eau potable tout en éliminant une grande partie des contaminants. Les minéraux récupérés, notamment les oxydes de fer, peuvent être utilisés comme agents de traitement pour les systèmes aquatiques pollués, éliminant ainsi des métaux lourds comme le plomb, le cadmium ou l’arsenic. Ces oxydes de fer, grâce à leur grande surface et réactivité, montrent également un grand potentiel pour l’adsorption de divers polluants organiques, comme les colorants industriels.
L’un des plus grands défis liés aux AMD est la pollution qu’ils engendrent lorsqu’ils s’infiltrent dans l’environnement. Souvent, la seule solution consiste à détourner ces eaux polluées pour éviter qu'elles ne contaminent les nappes phréatiques ou d’autres sources d’eau. Toutefois, cette approche est généralement coûteuse et rarement pleinement efficace. Une méthode plus durable consisterait à traiter les eaux directement sur site, réduisant ainsi le besoin de détourner et d’isoler les AMD. Une fois neutralisées, ces eaux peuvent non seulement être récupérées mais également transformées en une ressource utile, contribuant ainsi à la protection de l’environnement tout en valorisant les minéraux extraits.
L’aspect économique de la récupération des minéraux à partir des AMD est particulièrement important. Des études ont estimé que la récupération des produits de fer et d’aluminium pourrait générer des milliards de rands, soulignant le potentiel considérable de cette industrie. Pour des pays comme l’Afrique du Sud, où l’industrie minière est essentielle à l’économie, la récupération des minéraux pourrait non seulement améliorer la gestion des eaux usées, mais aussi offrir une source de revenus substantielle. En outre, la mise en place d’éco-taxes pourrait inciter les entreprises minières à investir davantage dans la récupération des minéraux et à adopter des pratiques plus durables, en augmentant le coût relatif du traitement des AMD comparé à la récupération des métaux.
La valorisation des oxydes de fer extraits des AMD, notamment sous forme de nanoparticules, ouvre des perspectives intéressantes. Ces nanoparticules, en raison de leur grande surface spécifique et de leur réactivité, sont particulièrement efficaces pour l'adsorption de métaux lourds et d'autres polluants organiques. Leur utilisation dans le traitement des eaux usées, la catalyse et la réhabilitation environnementale pourrait ainsi se généraliser, apportant une solution écologique et économique aux défis liés à la pollution par les métaux lourds.
Enfin, il est crucial de comprendre que l’exploitation des AMD à des fins industrielles et environnementales doit être réalisée dans un cadre réglementaire strict. Bien que les bénéfices économiques et environnementaux soient évidents, la mise en place de ces technologies de manière responsable est indispensable pour éviter de nouvelles formes de pollution et garantir que les bénéfices ne soient pas éclipsés par de nouveaux risques.
Comment traiter l'eau saumâtre issue des installations de traitement par osmose inverse (RO) et améliorer la gestion des boues salines ?
Le traitement de l'eau saumâtre, en particulier celle issue des processus d'osmose inverse (RO), représente un défi majeur dans la gestion des ressources en eau, principalement en raison de la salinité élevée des saumures produites. La saumure générée par ces installations a un impact environnemental négatif dû à sa concentration en sels, ce qui nécessite des solutions efficaces pour sa gestion et son élimination. L'objectif ultime dans le traitement des eaux minières est d'atteindre la génération zéro de déchets, ce qui soulève l'importance de développer des technologies adaptées pour récupérer l'eau tout en minimisant les déchets.
Dans cette optique, la cristallisation par congélation a été explorée pour traiter la saumure riche en sulfate de sodium (Na₂SO₄), comme le suggèrent les travaux de Ramothole et al. (2020). Cette technique vise non seulement à récupérer de l'eau potable, mais aussi à récupérer le Na₂SO₄·10H₂O, une forme cristalline de sulfate de sodium qui peut avoir des applications industrielles. Le processus commence par le refroidissement de la saumure à sa température de congélation à l'aide d'un refroidisseur. Au début, de la glace pure est formée, tandis que le Na₂SO₄ reste dissous dans l'eau jusqu'à ce que la concentration dépasse son niveau de saturation, provoquant ainsi la cristallisation de Na₂SO₄·10H₂O.
Une étude sur ce procédé a montré que l'augmentation de la récupération d'eau à partir de zéro jusqu'à 80 % engendrait des variations intéressantes dans les propriétés des cristaux formés et dans la qualité de l'eau récupérée. Lorsque l'on observait la pureté de la glace, le taux de solides dissous totaux (TDS) augmentait progressivement de 2 000 mg/L à 3 000 mg/L, ce qui suggère que la cristallisation n'élimine pas complètement les sels dissous. Cependant, ces cristaux de glace peuvent être fondus pour produire de l'eau, bien que la qualité de cette eau, notamment sa concentration en sels, limite parfois sa réutilisation sans traitement supplémentaire. Dans ces cas, l'eau fondue peut être recyclée dans l'installation RO pour être purifiée à nouveau.
En analysant les résultats de la cristallisation de la saumure, il a été observé que la concentration en TDS des échantillons de glace baissait au fil du temps, ce qui pourrait améliorer l'efficacité du processus. Néanmoins, la saumure restante continue d'augmenter légèrement en concentration, en particulier en Na₂SO₄, ce qui souligne l'importance de surveiller cette évolution afin d'éviter des niveaux de concentration trop élevés, difficiles à gérer. Des études comme celles de OLI Software permettent de prédire ces changements et d'optimiser ainsi le traitement en fonction des besoins spécifiques du processus de récupération d'eau.
En outre, une solution innovante pour améliorer la gestion des déchets et la valorisation de ces résidus a été proposée. Le Na₂SO₄·10H₂O cristallisé peut être transformé en produits à plus forte valeur ajoutée, tels que le carbonate de sodium (Na₂CO₃), qui est largement utilisé dans l'industrie du savon, du verre, et pour la neutralisation des eaux. Cependant, la conversion du Na₂SO₄ en Na₂CO₃ présente des défis techniques en raison de la température à laquelle le Na₂SO₄ fond, rendant difficile son traitement. Une approche intéressante a été avancée par Van Vuuren (2020), qui propose de réagir le Na₂SO₄ avec le sulfure de calcium (CaS) ou le bisulfure de calcium (Ca(HS)₂) pour faciliter cette transformation en Na₂CO₃. Ces réactions permettent de produire de nouveaux matériaux, comme le carbonate de calcium (CaCO₃), qui peut également avoir des applications industrielles.
Le développement de ces technologies ne se limite pas à une simple amélioration technique mais implique également une analyse de faisabilité économique. Un investissement dans de telles solutions doit être précédé par une étude détaillée des coûts d'exploitation, y compris ceux liés à la consommation d'énergie, à l'élimination des boues, et aux besoins en produits chimiques. Les études de faisabilité doivent également prendre en compte les avantages économiques liés à la récupération de produits secondaires, tels que les pigments provenant du fer, qui peuvent être commercialisés comme sous-produits et réduire les coûts globaux du projet.
Les simulations réalisées pour évaluer l'impact économique et opérationnel de différentes méthodes de traitement de l'eau ont révélé que l'optimisation de la récupération d'eau et la réduction des coûts énergétiques peuvent rendre ces technologies beaucoup plus attractives. La possibilité de vendre des sous-produits comme des pigments de fer (Fe(OH)₃) ou du Na₂CO₃ ouvre des perspectives intéressantes pour le financement et la rentabilité des projets de traitement d'eau saumâtre.
Il est essentiel de souligner que, bien que des solutions innovantes telles que la cristallisation par congélation et la transformation du Na₂SO₄ en produits à plus forte valeur ajoutée offrent un potentiel prometteur, elles doivent être intégrées dans une approche systémique qui inclut non seulement la gestion de l'eau mais aussi l'analyse approfondie des impacts économiques et environnementaux à long terme. De plus, la collaboration entre chercheurs, industriels et régulateurs est cruciale pour surmonter les défis techniques et garantir la durabilité des solutions proposées.
Les contaminants émergents et leurs effets sur la santé humaine et environnementale : Analyse des risques
Les antibiotiques non complètement absorbés et métabolisés par le corps sont excrétés dans les eaux usées hospitalières, augmentant ainsi la concentration de résidus d’antibiotiques dans l’environnement. Ce phénomène résulte de la consommation excessive et non régulée d’antibiotiques dans les établissements médicaux, créant une source préoccupante de gènes de résistance aux antibiotiques à l’échelle mondiale. Des études ont révélé que les déchets hospitaliers contiennent une quantité significative d'antibiotiques et de micro-organismes, ce qui a été documenté notamment par Carraro et al. L’un des exemples les plus préoccupants inclut la présence élevée d'antibiotiques comme la Ciprofloxacine, l'Érythromycine et l'Ofloxacine dans les eaux usées des hôpitaux, et des concentrations extrêmes d'antibiotiques allant jusqu'à 3 701 ng/L dans ces mêmes eaux. Ce phénomène s'est aggravé avec la pandémie de COVID-19, qui a entraîné une consommation accrue d’antibiotiques et des taux élevés de vaccination, contribuant à une libération massive de contaminants émergents dans différents compartiments de l’environnement.
Un autre aspect crucial dans la gestion des eaux usées est l’utilisation des fosses septiques, qui restent la méthode la plus courante pour le traitement des eaux usées dans les régions n’ayant pas accès aux réseaux d'assainissement public. Cependant, ces fosses ne sont pas aussi efficaces que les stations de traitement centralisées, en raison des conditions anaérobies et de défaillances fréquentes non détectées. Dans des pays comme la Chine, les États-Unis et dans d’autres régions, les fosses septiques constituent une source majeure de contamination des eaux souterraines et de surface. Environ 25 % des foyers aux États-Unis dépendent de ce système pour gérer leurs eaux usées domestiques, et ce processus libère des contaminants organiques tels que des produits pharmaceutiques, des hormones stéroïdes et des agents de blanchiment fluorescent dans les nappes phréatiques. Ces contaminants peuvent avoir des effets néfastes sur l'écosystème local, en fonction de la densité des fosses, de leur entretien, de leur construction inadéquate et de la géologie des sites d'installation.
L'impact de ces contaminants émergents (EC) sur la santé humaine et animale est particulièrement préoccupant. La consommation d'EDCs (Endocrine Disrupting Chemicals) perturbe les systèmes hormonaux des organismes, ce qui peut conduire à des effets secondaires graves comme des cancers, des troubles du développement, et une altération des capacités de reproduction. Par exemple, l’ATZ (Atrazine), un herbicide couramment utilisé, a été lié à une diminution de la motilité et du volume des spermatozoïdes, ainsi qu'à des malformations congénitales telles que des anomalies de croissance fœtale et des défauts du tube neural. De même, des médicaments comme le carbamazépine (CBZ), utilisé pour traiter l'épilepsie, ont montré qu’ils peuvent provoquer des anomalies cardiaques et urinaires chez les bébés nés de mères prenant ce médicament pendant la grossesse.
Les effets des contaminants émergents ne se limitent pas à l’homme. Ils ont aussi un impact marqué sur la faune aquatique. Le diclofénac (DCF), un analgésique et anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS), a été trouvé toxique pour les oiseaux et a des effets métaboliques sur les poissons. De même, des substances comme le naproxène (NAP), également un AINS, perturbent l'expression de l'ARNm et provoquent des effets sur la glande thyroïde et les systèmes rénaux et gastro-intestinaux des poissons. Des produits tels que la caféine (CAF), un stimulant psychoactif, ont des effets néfastes, non seulement sur la santé humaine (provoquant des troubles de l'anxiété et de l'humeur), mais aussi sur la reproduction et la croissance des espèces aquatiques et terrestres.
Les impacts de ces contaminants émergents se manifestent à différents niveaux. L'exposition continue à ces substances chimiques, qu’elles soient d'origine pharmaceutique, industrielle ou agricole, entraîne des modifications des écosystèmes, altère la biodiversité et compromet la santé publique. La présence de tels contaminants dans les eaux souterraines et de surface est particulièrement inquiétante, car ces ressources sont cruciales pour l'alimentation en eau potable. Des mesures de gestion adaptées doivent être mises en place pour limiter la diffusion de ces substances chimiques, notamment par le traitement efficace des eaux usées, le contrôle des rejets industriels et pharmaceutiques, ainsi que par l'adoption de pratiques agricoles plus durables.
Les autorités et les scientifiques doivent continuer de surveiller de près ces contaminants afin de mieux comprendre leurs effets à long terme sur l'environnement et la santé publique. Le manque de régulation sur l’utilisation des antibiotiques et des produits chimiques dans divers secteurs continue de poser des risques significatifs. De plus, il est impératif que les politiques publiques prennent en compte les effets potentiels de ces substances sur les écosystèmes aquatiques, terrestres et la santé humaine afin d’établir des normes de sécurité plus strictes pour la gestion des eaux usées et des produits chimiques dans l'environnement.
Comment les technologies personnalisées transforment la gestion des eaux usées et le traitement des contaminants émergents
Les contaminants émergents dans les environnements aquatiques représentent un défi majeur pour la gestion des eaux usées et la protection des écosystèmes aquatiques. Ces substances, qui incluent des médicaments, des produits cosmétiques et des produits chimiques industriels, se retrouvent fréquemment dans les systèmes aquatiques en raison des déversements provenant de sources urbaines et agricoles. L’un des aspects les plus préoccupants de ces contaminants est leur impact potentiel sur la santé des organismes aquatiques et, par extension, sur la santé humaine.
Les recherches récentes ont mis en évidence la présence de médicaments courants, comme le kétoprofène, le diclofénac, et l’aténolol, dans les systèmes aquatiques. Ces substances ont des effets biologiques complexes qui peuvent altérer les fonctions biochimiques et physiologiques des espèces aquatiques, comme le montre l’étude menée par Alkimin et ses collègues (2020). Ces médicaments peuvent modifier le métabolisme des espèces, perturber la reproduction et affecter les niveaux de population, créant ainsi des déséquilibres dans les écosystèmes aquatiques. Les conséquences écotoxicologiques de ces substances sont d’autant plus graves qu’elles sont difficiles à éliminer avec les méthodes de traitement des eaux usées conventionnelles.
Un autre défi majeur réside dans l’efficacité des techniques de traitement existantes face à la diversité et à la persistance de ces contaminants. Les technologies de traitement traditionnelles, comme l’adsorption sur charbon actif ou l’ultrafiltration, bien qu’efficaces pour éliminer une grande variété de polluants, présentent des limites en ce qui concerne les contaminants émergents. De nouvelles approches sont nécessaires, comme l’utilisation de matériaux dérivés de biomasse, tels que les charbons actifs dérivés de pelures d’orange, pour adsorber ces substances (Fernandez et al., 2015). Ces matériaux présentent l’avantage d’être durables et potentiellement plus efficaces pour capturer les contaminants organiques émergents.
En parallèle, des recherches sont en cours pour optimiser l’utilisation de technologies de dégradation avancées, telles que l’oxydation photocatalytique. Cette méthode, qui implique l’utilisation de catalyseurs fonctionnalisés, peut décomposer des contaminants comme les produits pharmaceutiques présents dans les eaux usées. L’utilisation de catalyseurs à base de carbone modifié a montré un potentiel important pour l’élimination des médicaments comme la primidone (Appa et al., 2019).
L’intégration de ces nouvelles technologies dans le traitement des eaux usées pourrait non seulement réduire la présence de contaminants émergents dans l’environnement, mais aussi améliorer la qualité de l’eau pour la consommation humaine. Cependant, ces solutions nécessitent un investissement dans la recherche et le développement de nouveaux matériaux et processus, ainsi que dans la mise en place de systèmes de surveillance pour évaluer leur efficacité et leur impact environnemental à long terme.
Outre les aspects techniques, il est important de souligner l’importance de la législation et des réglementations dans la gestion de ces contaminants. Actuellement, il existe des lacunes dans la réglementation des produits pharmaceutiques et des produits de soins personnels dans les eaux usées. Des études récentes, telles que celles menées par Parida et al. (2021), ont mis en lumière les risques associés à l'absence de cadre législatif strict pour limiter la libération de ces substances dans l'environnement. Une réglementation plus stricte pourrait encourager l’adoption de technologies plus efficaces et responsables.
Le rôle de la société civile et des consommateurs ne doit pas être négligé. Une prise de conscience accrue des impacts environnementaux des produits de consommation courante peut contribuer à une réduction de la pollution à la source. Les consommateurs peuvent jouer un rôle important en privilégiant les produits écologiques et en soutenant les initiatives visant à limiter l'usage de substances dangereuses dans les produits de consommation courante.
Il est donc essentiel de poursuivre les recherches sur les nouvelles technologies de traitement des eaux usées et d’adopter une approche intégrée qui inclut à la fois des solutions techniques, une réglementation stricte et un changement dans les comportements des consommateurs. Seule une action concertée à tous les niveaux permettra de réduire efficacement l'impact des contaminants émergents sur les écosystèmes aquatiques et sur la santé humaine.
Quels défis rencontrent les systèmes de traitement et de distribution de l'eau potable ?
Les processus complexes impliqués dans le traitement de l'eau, qu'ils soient physiques, chimiques ou biologiques, déterminent la qualité de l'eau qui parvient finalement au robinet du consommateur. Bien que les processus de traitement de l'eau potable, comme la post-chloration, éliminent une grande partie des contaminants, ils ne parviennent pas à détruire toute la biomasse présente dans l'eau brute. Les micro-organismes persistent encore en faibles concentrations dans l'eau finale, ce qui permet à ces derniers de consommer une partie du chlore résiduel, réduisant ainsi son efficacité. De nombreux facteurs influent sur la qualité finale de l'eau, tels que la croissance des biofilms, la nitrification, la lixiviation des substances provenant des matériaux du réseau, la corrosion interne des tuyaux, la formation de tartre sur les parois des conduits et la formation de sous-produits de désinfection qui continuent à consommer le chlore résiduel.
La formation de tartre sur les conduites d'eau potable est généralement causée par des dépôts de matières solides lors du traitement post-traitement, de la corrosion en amont et d'autres dépôts. Un débit d'eau faible, de faibles niveaux de chlore résiduel, la présence de nutriments dans l'eau, ainsi que la capacité des micro-organismes à former des biofilms dans l'eau en vrac, créent un environnement propice à l'établissement de ces biofilms sur les parois des tuyaux dans les systèmes de traitement et de distribution d'eau. La demande des consommateurs en matière d'eau finale détermine également la durée pendant laquelle l'eau peut rester stagnante dans le système de plomberie, ce qui entraîne un changement dans la composition microbienne, favorisant la régénération des micro-organismes.
Le système de distribution d'eau potable, qui transporte l'eau traitée des stations de traitement vers les consommateurs, se compose de tuyaux, de systèmes de pompage, de dispositifs de stockage d'eau et d'appareils installés pour éviter le reflux. La qualité de l'eau post-traitement dépend largement des caractéristiques du système de distribution et des conditions dans lesquelles il est exploité. La qualité de l'eau au robinet dépend donc en grande partie des tuyaux dans lesquels elle circule. En fonction des débits et d'autres facteurs, les substances biologiques établissent leur communauté dans le réseau de distribution, ce qui conduit à la formation de biofilms et à la régénération microbiologique. De plus, dans une certaine mesure, les micro-organismes se développent dans les biofilms car ils tirent ou acquièrent des nutriments à partir des biofilms et de l'eau en mouvement. Les micro-organismes attachés aux biofilms des conduites de distribution d'eau représentent un facteur de risque pour l'approvisionnement en eau potable.
Les biofilms dans les réseaux de distribution d'eau créent un environnement favorable pour diverses formes de vie, notamment des bactéries, des archées, des champignons et des protozoaires. La présence de bactéries dans ces biofilms produit des sous-produits solubles qui accélèrent la dégradation des désinfectants et contribuent à la formation de sous-produits de désinfection. La corrosion des tuyaux et les problèmes de goût et d'odeur dans le système de distribution sont souvent influencés par la présence de biofilms. Les bactéries s'attachent à la surface des particules en suspension de manière à empêcher l'atteinte des désinfectants. Lorsque des propriétés hydrauliques telles que la vitesse de circulation ou le retour en arrière du système sont perturbées, ces particules suspendues sont relâchées dans l'eau en vrac. Bien qu'une faible quantité de particules suspendues puisse exister dans le réseau de distribution en raison de leur élimination partielle lors du traitement de l'eau brute, des contaminants demeurent dans les réservoirs ou les tuyaux.
L'eau finale contient principalement de faibles concentrations de carbone organique, de nutriments inorganiques et de résidus de chlore. Les sous-produits de désinfection (DBP) se forment lorsque le chlore réagit avec les matières organiques et inorganiques durant le transport de l'eau dans le réseau de distribution. Les facteurs contribuant à la formation de ces sous-produits comprennent principalement le pH de l'eau, la température, le temps de contact et le type ainsi que la concentration de chlore. La dégradation du chlore dans le volume d'eau et sur les parois des tuyaux est un phénomène complexe qui varie selon le réseau de distribution. Ces processus sont influencés par l'âge du système, le type de tuyaux, la biomasse sur les parois, les propriétés hydrodynamiques et le flux de fluides dans le réseau. Il est essentiel de comprendre les facteurs qui contribuent à la dégradation du chlore dans un réseau affecté et de modéliser correctement la dégradation du chlore dans l'eau avant d'étudier les processus de dégradation sur les parois.
Les désinfectants et oxydants utilisés dans le traitement de l'eau sont cruciaux pour détruire les pathogènes nuisibles aux consommateurs. Parmi les techniques de désinfection chimique, les oxydants chimiques jouent un rôle important en oxydant les matières organiques et inorganiques présentes dans l'eau. L'une des substances les plus couramment utilisées dans le traitement de l'eau est le gaz chloré, qui joue un rôle clé dans la désinfection primaire et secondaire de l'eau. Ce gaz, de couleur vert-jaune, est largement employé pour éliminer la majorité des micro-organismes pathogènes. La production de gaz chloré se fait par électrolyse d'une solution de saumure, produisant du chlore, de l'hydrogène et de l'hydroxyde de sodium. La chlorination est un procédé peu coûteux comparé à des méthodes telles que la désinfection par rayons ultraviolets (UV) ou par ozone, et les dosages de chlore peuvent être facilement contrôlés. Cependant, il est important de noter que l'inhalation de chlore gazeux à des concentrations comprises entre 3,5 et 5 mg/L peut être nuisible, voire fatale à des concentrations de 4 mg/L pendant une heure.
Le dioxyde de chlore (ClO2) est également utilisé comme désinfectant dans les réseaux d'eau potable pour inhiber la prolifération des micro-organismes et des bactéries. Il est également utilisé comme pré-oxydant pour éliminer des paramètres tels que le goût, l'odeur, la couleur, ainsi que des éléments comme le fer et le manganèse dans l'eau.
Il est essentiel de souligner que la compréhension des facteurs influençant la dégradation du chlore dans les réseaux de distribution et l'impact de ces processus sur la sécurité de l'eau potable sont fondamentaux pour garantir la qualité de l'eau à long terme. Les défis liés à la gestion des biofilms, à la prévention de la formation de sous-produits de désinfection et à la maîtrise des conditions de distribution sont primordiaux pour maintenir une eau potable sûre et salubre pour la consommation humaine.
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