Les batteries à métal liquide (LMB) ont émergé comme une technologie prometteuse pour le stockage d'énergie stationnaire, offrant un potentiel significatif pour la transition énergétique grâce à leur capacité à stocker de grandes quantités d'énergie de manière plus économique que les technologies conventionnelles. Ces batteries se distinguent par leur conception unique, dans laquelle à la fois l’électrolyte et les électrodes sont sous forme liquide. Cela leur permet d'être plus flexibles et d'avoir une plus grande densité énergétique, ce qui est essentiel pour des applications à grande échelle, notamment pour le stockage d'énergie renouvelable intermittente.

Les batteries à métal liquide fonctionnent généralement avec des alliages de métaux liquides comme électrodes, souvent basés sur des éléments comme le lithium, le sodium ou des métaux moins courants comme le bismuth ou l'antimoine. Les électrodes liquides offrent l'avantage de pouvoir être rechargées plus facilement, en particulier si elles sont conçues pour autoréparer les défauts qui apparaissent au fil du temps, un défi majeur des technologies de batteries actuelles. Par exemple, des recherches ont montré que les batteries Li-Bi à base de lithium et de bismuth pouvaient conserver une stabilité et une capacité de stockage impressionnantes tout en étant auto-régénératrices.

L'un des principaux défis des LMB réside dans la gestion de la conductivité thermique et électrique à haute température, car ces batteries fonctionnent souvent à des températures plus élevées que les batteries traditionnelles à ions lithium. Par conséquent, la stabilité chimique et l'intégrité structurelle des matériaux utilisés dans la conception de ces batteries deviennent des facteurs déterminants pour leur durabilité. L'électrolyte, essentiel pour le bon fonctionnement de la batterie, doit aussi être conçu pour résister à des températures élevées sans se dégrader, tout en offrant une conductivité ionique optimale.

Le développement des matériaux pour les batteries à métal liquide inclut également la recherche sur les alliages métalliques, qui peuvent offrir des solutions auto-cicatrisantes. Par exemple, des alliages à base de gallium, d'indium et de lithium ont montré une grande capacité à réparer les fissures et les défauts générés pendant les cycles de charge-décharge. Ces matériaux, tout en étant extrêmement prometteurs, soulèvent également des préoccupations concernant leur coût de fabrication et leur impact environnemental. En effet, le recours à des éléments rares ou coûteux pourrait limiter l'adoption à grande échelle de cette technologie, sauf si des alternatives plus abordables et durables sont développées.

En parallèle, l'efficacité des collecteurs de courant est un autre facteur clé. Pour garantir la performance optimale des LMB, il est crucial que les collecteurs, souvent réalisés en matériaux comme le cuivre ou l'aluminium, soient capables de résister à la corrosion dans des environnements à haute température et avec des électrolytes liquides. Les récents travaux sur les collecteurs de courant stables pour les batteries Li-Sb–Sn montrent des progrès significatifs dans ce domaine, permettant de maximiser la durée de vie et la performance des batteries.

Enfin, les avancées en matière de conception des électrolytes et de gestion thermique sont des axes de recherche essentiels pour améliorer l'efficacité et la sécurité des LMB. Des électrolytes hybrides à base de sels fondus ou d’alliages métalliques sont en cours de développement pour mieux gérer la conductivité ionique à température élevée. Par exemple, l’utilisation d’électrolytes à base d’alumines ou de liquides ioniques a montré des résultats prometteurs pour les batteries Na-S et Na-Cl.

Il est aussi important de souligner que le coût initial de ces technologies reste un obstacle majeur pour leur déploiement commercial. Toutefois, si les coûts de fabrication peuvent être réduits et si les matériaux nécessaires peuvent être produits à une échelle industrielle plus large, les batteries à métal liquide pourraient devenir une solution clé pour le stockage d’énergie à grande échelle dans les décennies à venir. Cette solution pourrait offrir une alternative solide aux systèmes de batteries traditionnels, notamment pour le stockage à long terme de l'énergie renouvelable.

Pour que les batteries à métal liquide puissent vraiment réaliser leur potentiel, plusieurs défis doivent être surmontés, mais les progrès dans le domaine des matériaux et des technologies de gestion thermique et électrochimique sont encourageants. Ce domaine reste donc un terrain fertile pour les chercheurs et les ingénieurs, avec un impact potentiel majeur sur la manière dont l'énergie sera stockée et utilisée dans le futur.

Les batteries à base de métal liquide : un futur prometteur dans le domaine de l'énergie

Les batteries à base de métal liquide représentent une avancée significative dans le domaine des technologies de stockage d’énergie, répondant aux défis critiques posés par les batteries classiques au lithium. Alors que les batteries lithium-ion ont dominé le marché des dispositifs portables et des véhicules électriques, leur performance à long terme reste limitée par des problèmes persistants, notamment la croissance dendritique, l’expansion volumétrique et la dégradation continue de l’électrolyte. Ces problèmes affectent non seulement la durée de vie des batteries, mais également leur sécurité. En réponse à ces défis, les batteries à base de métal liquide (LMBs) sont apparues comme une solution potentielle, offrant des avantages significatifs en termes de durée de vie cyclique, de sécurité et de rentabilité.

Le principe fondamental des LMBs repose sur l’utilisation de métaux liquides comme électrodes, ce qui permet d’éviter les problèmes liés aux électrodes solides et aux dendrites. Ces batteries présentent une structure simplifiée par rapport aux batteries classiques, ce qui réduit leur coût de production et permet une plus grande scalabilité. Le métal liquide, typiquement le sodium, le potassium ou le gallium, sert d’électrode, tandis qu’une électrode d’oxyde est utilisée comme cathode. L’absence de croissance dendritique grâce à la fluidité du métal liquide assure une performance de cycle plus stable et une diminution significative des risques de court-circuit.

Un des principaux avantages des batteries à base de métal liquide réside dans leur capacité à maintenir une haute densité énergétique et une grande stabilité électrochimique au fil des cycles. Contrairement aux batteries traditionnelles, qui subissent des pertes de capacité au fur et à mesure des cycles de charge et de décharge, les LMBs offrent une meilleure rétention de capacité et une plus longue durée de vie. Ces batteries peuvent également fonctionner à des températures plus élevées que leurs homologues au lithium, ce qui ouvre la voie à des applications dans des environnements plus extrêmes, comme les systèmes énergétiques pour des véhicules électriques ou même pour des applications spatiales.

Les matériaux utilisés dans les batteries à base de métal liquide sont cruciaux pour leur performance globale. Les recherches actuelles se concentrent sur l’amélioration de la stabilité du métal liquide et la réduction de la dégradation des matériaux au fil des cycles. Par exemple, le gallium est un métal liquide prometteur qui pourrait remplacer le lithium dans certaines configurations. Il présente des avantages, tels que sa faible toxicité et sa capacité à rester liquide à température ambiante, mais il est encore nécessaire de surmonter des défis techniques tels que son coût et son efficacité à grande échelle.

Les progrès dans la synthèse et la fabrication de ces batteries sont également au centre des recherches actuelles. Les méthodes de production des électrodes et des électrolytes doivent être optimisées pour garantir la rentabilité et la performance des batteries. Les chercheurs explorent diverses approches, y compris la microfabrication de cellules de batterie et l’intégration de matériaux nanostructurés, qui peuvent améliorer la conductivité et la stabilité de l’ensemble du système.

Les applications potentielles des batteries à base de métal liquide sont vastes et variées. Dans l’industrie automobile, ces batteries pourraient remplacer les batteries lithium-ion dans les véhicules électriques, offrant des cycles de vie plus longs et une meilleure sécurité. Dans le secteur des énergies renouvelables, elles pourraient être utilisées pour le stockage à grande échelle de l’énergie solaire ou éolienne, permettant ainsi une gestion plus efficace de l’intermittence de ces sources d’énergie. De plus, en raison de leur robustesse et de leur capacité à fonctionner dans des conditions extrêmes, ces batteries pourraient être utilisées dans des applications spatiales ou militaires, où les conditions environnementales sont sévères et où la fiabilité des dispositifs de stockage d’énergie est primordiale.

Cependant, bien que les batteries à base de métal liquide offrent un potentiel considérable, des défis subsistent. Le coût des matériaux et la complexité de la fabrication de cellules de batterie efficaces restent des obstacles majeurs à leur adoption à grande échelle. De plus, la recherche doit encore résoudre plusieurs problèmes techniques concernant la stabilité thermique et l’échange d’ions à grande échelle.

Il est donc impératif de poursuivre les efforts de recherche pour améliorer la compréhension des phénomènes électrochimiques qui gouvernent les LMBs. Une meilleure compréhension des mécanismes de conduction ionique dans les métaux liquides et de l’interaction entre ces matériaux et les électrolytes pourrait conduire à de nouvelles découvertes et innovations dans le domaine des batteries à base de métal liquide.

En parallèle, il est important de souligner que bien que les LMBs semblent être une alternative prometteuse aux technologies actuelles, elles ne seront probablement pas une solution unique. L’avenir du stockage d’énergie réside probablement dans une combinaison de différentes technologies, où les batteries à base de métal liquide compléteront d’autres systèmes de stockage, plutôt que de les remplacer entièrement.

Ainsi, les batteries à base de métal liquide ne représentent pas seulement une évolution technique, mais un changement de paradigme dans la manière dont nous concevons et utilisons les systèmes de stockage d’énergie. L’intégration de ces batteries dans des applications industrielles et de consommation nécessitera des avancées continues dans la recherche des matériaux, des techniques de fabrication, et des stratégies de gestion de la chaleur et de l’électrochimie. Pour les chercheurs et les ingénieurs, cette technologie représente un champ d’exploration passionnant et riche en potentiel, où chaque progrès pourrait transformer la manière dont nous alimentons nos appareils et nos infrastructures.

Quels sont les défis et les solutions dans la conception des batteries à métaux liquides à base de chalcogénures ?

Les batteries à métaux liquides (LMBs) représentent une alternative prometteuse pour le stockage d'énergie, notamment pour les applications à grande échelle, grâce à leurs caractéristiques uniques telles que des points de fusion élevés, une électro-négativité appropriée, une grande capacité volumétrique spécifique, et une conductivité électrique supérieure. Cependant, leur utilisation est limitée par plusieurs défis techniques qui nécessitent des recherches et des innovations pour en exploiter pleinement le potentiel.

Une des principales difficultés réside dans la stabilité cyclique du tellure (Te), un élément souvent utilisé dans la composition des LMBs. Bien que le tellure offre de bons résultats électrochimiques, il souffre d'une instabilité due à la dégradation chimique et électrochimique pendant les cycles de charge et de décharge. Afin de surmonter cette limitation, plusieurs études ont été menées pour améliorer les performances électrochimiques des matériaux à base de Te. Par exemple, une étude menée par Yan et al. a proposé une électrode positive constituée d’un alliage de Te et d’antimoine (Sb). Cette approche a permis d'augmenter la densité d'énergie des systèmes traditionnels de LMBs. Le système de batterie Li||Sb-Te conçu par les chercheurs présente une excellente performance cyclique, une haute tension de décharge (1,02 V), et une densité énergétique impressionnante de 459 Wh kg−1.

Une autre stratégie innovante pour améliorer les performances des LMBs est la formation opérando de Li2Te avec une structure à canaux multiples à la surface de l’électrode positive, proposée par Zhou et ses collaborateurs. Ce design permet un meilleur transport des ions pendant les cycles de charge et de décharge, ce qui se traduit par une meilleure capacité de taux. Le système Li||Sb-Bi-Te5, conçu à l’aide de cette approche, présente une performance de taux supérieure, avec une rétention de capacité de 84,4 % et une densité énergétique de 143 Wh kg−1.

Une difficulté supplémentaire concerne la solubilité élevée du tellure dans les sels fondus utilisés comme électrolytes dans les LMBs. Cette solubilité peut poser des problèmes importants en termes de stabilité à long terme du système. Pour y remédier, Li et al. ont proposé l’alliage du tellure avec l’étain (Sn), ce qui permet de réduire la solubilité du tellure dans les sels fondus tout en améliorant considérablement la conductivité électronique. Le système Li||Te-Sn conçu dans le cadre de cette étude présente la plus haute tension de décharge enregistrée pour un LMB, à savoir 1,6 V, ainsi qu’une densité énergétique de 495 Wh kg−1.

Malgré ces avancées, les batteries à métaux liquides, y compris celles à base de chalcogénures, font face à plusieurs défis majeurs. Le principal d’entre eux est la température de fonctionnement élevée nécessaire pour maintenir l'état liquide des métaux et des électrolytes fondus. Ces températures, souvent supérieures à 300 °C, entraînent des complications au niveau de la conception des systèmes et augmentent les pertes énergétiques dues à des problèmes de gestion thermique. De plus, la stabilité thermique des matériaux et leur corrosion à ces températures élevées représentent des obstacles importants.

Une autre limitation des LMBs réside dans la faible tension de sortie de ces batteries par rapport aux batteries lithium-ion conventionnelles. Cette tension relativement faible limite la densité d'énergie et l'efficacité globale des LMBs, ce qui les rend moins compétitives pour certaines applications nécessitant des tensions plus élevées.

Le dernier grand défi concerne la compatibilité des matériaux structurels avec les métaux liquides. Les métaux liquides peuvent réagir avec de nombreux matériaux, ce qui entraîne leur corrosion et leur dégradation au fil du temps. Cela impose la sélection minutieuse de matériaux capables de résister à l'environnement corrosif des LMBs tout en maintenant l'intégrité et la performance du système.

Pour surmonter ces défis et exploiter pleinement le potentiel des batteries à métaux liquides à base de chalcogénures, des recherches supplémentaires sont nécessaires. Il est impératif de poursuivre l'optimisation des matériaux, des électrodes et des systèmes d'assemblage. Une attention particulière doit être accordée à la gestion thermique et à la recherche de nouveaux matériaux plus résistants à la corrosion. De plus, des approches d'upscaling, notamment en ce qui concerne la fabrication des électrodes et l'assemblage des systèmes, doivent être explorées afin de faciliter l'application industrielle de cette technologie.

Pourquoi les batteries à haute température (HT-LMB) sont-elles prometteuses pour le stockage d'énergie à grande échelle ?

Les batteries à haute température (HT-LMB), en particulier celles à base de lithium, de sodium et de magnésium, représentent une avenue prometteuse pour les applications de stockage d'énergie à grande échelle (GSES). Ces batteries reposent sur des électrolytes fondus, qui permettent une conductivité élevée et une faible résistance ohmique. La capacité à maintenir des interfaces liquide-liquide entre les électrodes et les électrolytes est cruciale pour assurer une haute performance. Toutefois, cette technologie soulève plusieurs défis liés aux températures élevées nécessaires pour son fonctionnement, ainsi qu'à la réactivité chimique et à la gestion thermique qu’elle implique.

Les batteries à base de lithium (HT-LMB) sont parmi les plus prometteuses grâce à la petite taille du lithium, qui lui confère une conductivité et une solubilité relativement faibles dans les électrolytes fondus. L'un des systèmes notables dans ce domaine est le système Li||Te, où le tellure (Te) est utilisé comme électrode positive. Ce système présente une tension à circuit ouvert élevée de 1,75 V et un excellent rendement cyclique, mais son fonctionnement à 480 °C soulève des préoccupations concernant la sécurité et la conductivité. Pour améliorer ces performances, des alliages de tellure avec du plomb (Sn) ont été utilisés, ce qui a permis d’obtenir des cellules Li||Te-Sn avec une densité énergétique de 495 Wh/kg. Un autre système de lithium, le Li||Bi, utilise le bismuth comme électrode positive. Bien que le bismuth présente des propriétés intéressantes, des problèmes de formation de produits solides à la décharge et de forte polarisation demeurent. Toutefois, des innovations récentes, comme les cellules auto-régénérantes Li||Bi et les électrodes alliées Bi-Ga, promettent de résoudre certains de ces problèmes en réduisant la température de fonctionnement et en améliorant les performances.

Le sodium, avec son faible coût et sa grande abondance, est également envisagé comme alternative au lithium dans les batteries à haute température. Les batteries à base de sodium (Na||Sn) ont montré leur potentiel, bien que leur fonctionnement initial à 700 °C ait révélé des taux de décharge élevés, principalement en raison de la solubilité du sodium dans les sels fondus. Les progrès récents dans la composition des électrolytes et la réduction des températures de fonctionnement ont permis d'obtenir des systèmes plus efficaces. Par exemple, l’utilisation de sels fondus ternaires à base de NaI, LiI et KI a permis de faire fonctionner les cellules à sodium à une température inférieure à 350 °C, avec une conductivité Na+ suffisante. Ces avancées permettent d’envisager des batteries à sodium plus compétitives pour des applications telles que le stockage d'énergie à grande échelle.

Les batteries à base de magnésium représentent une autre alternative prometteuse, offrant une capacité gravimétrique supérieure à celle du lithium, tout en étant abondantes sur Terre. Le magnésium, avec son point de fusion de 650 °C, offre l'avantage de libérer deux électrons par atome, ce qui lui permet d'avoir une capacité plus élevée. Le faible taux de solubilité du magnésium dans les électrolytes fondus assure des taux d'auto-décharge faibles et une efficacité coulombique élevée. Cependant, la température de fonctionnement élevée et la capacité limitée des batteries à magnésium constituent encore des obstacles majeurs pour leur adoption à grande échelle. Des efforts sont en cours pour réduire cette température de fonctionnement, notamment en utilisant des alliages eutectiques de calcium et de magnésium.

Il est essentiel de comprendre pourquoi ces batteries nécessitent des températures élevées. Le principal avantage de fonctionner à des températures supérieures à leur point de fusion est la formation d’interfaces liquide-liquide entre les électrodes et les électrolytes, ce qui permet un transport rapide des réactifs et des produits. Cela réduit les pertes ohmiques et optimise les performances des batteries, même à des courants élevés. Cependant, cette exigence de températures élevées représente un obstacle majeur à leur adoption généralisée. Ces températures dégradent les matériaux d'isolation, augmentent les besoins en gestion thermique et rendent les systèmes plus sensibles à des réactions chimiques indésirables, telles que la solubilité des électrodes métalliques dans l’électrolyte fondu, ce qui peut entraîner des taux d'auto-décharge élevés et une dégradation irréversible des performances.

De plus, l’utilisation de composants entièrement liquides restreint la mobilité de la batterie et présente un risque de sécurité en cas de fuite de la phase liquide, pouvant entraîner une génération rapide de chaleur et un court-circuit interne. Cela augmente également les coûts en raison des besoins accrus en énergie externe et des exigences de scellement hermétique des cellules. Toutefois, réduire la température de fonctionnement peut affecter la cinétique des réactions et les performances globales des batteries. Mais une température plus basse permettrait d’utiliser des joints polymères plus résistants, de réduire les pertes thermiques et d'améliorer la résistance à la corrosion. Des stratégies, telles que l'ingénierie des électrodes par alliage et l’optimisation des électrolytes fondus multicomposants, sont en cours pour surmonter ces limitations.

Les stratégies d'alliage ont été explorées pour abaisser le point de fusion des matériaux utilisés dans les batteries, notamment pour les batteries à base de calcium. Des alliages comme Ca-Bi, Ca-Sb, Ca-Mg et Ca-Ge ont été étudiés, certains d’entre eux montrant une efficacité coulombique de 99 % à des températures inférieures à 550 °C. Toutefois, la réduction de la concentration de calcium dans ces alliages peut entraîner une perte de tension. Les alliages eutectiques, comme le Li-Bi, ont non seulement pour effet de réduire les points de fusion mais aussi de baisser les températures de fonctionnement des cathodes, bien que des problèmes tels que la polarisation et la formation de couches solides puissent freiner les cinétiques des réactions. Des alliages optimisés tels que Bi-Ga ont montré des performances améliorées, permettant de réduire la température de fonctionnement à 500 °C et d'améliorer le transfert de charge.

L'usage d’alliages de métaux liquides permet ainsi de surmonter plusieurs défis liés aux batteries à haute température. Les avancées technologiques dans ce domaine sont cruciales pour rendre ces batteries plus accessibles, moins coûteuses et adaptées à des applications industrielles à grande échelle, tout en permettant des gains substantiels en matière d’efficacité énergétique.