Il n'est généralement pas possible de trouver explicitement l'antidérivée d'une fonction dans tous les cas. Afin de calculer une intégrale en suivant le corollaire 4.14, il est nécessaire de fournir, par une méthode quelconque, l'antidérivée de . Évidemment, nous pouvons obtenir une base d'antidérivées en différentiant des fonctions connues, mais cette approche est limitée. En utilisant les résultats des chapitres IV et V, nous allons constituer une liste des antidérivées importantes, que nous donnerons à la suite des exemples 4.15. Dans les sections suivantes, nous verrons comment l'application de règles simples et de transformations permet d'obtenir une classe encore plus large d'antidérivées.
Il convient de souligner qu'il existe d'énormes tables répertoriant des milliers d'antidérivées (voir, par exemple, [Ape96], [GR81] ou [BBM86]). Plutôt que de résoudre laborieusement des intégrales sur papier, il est bien plus simple d'utiliser des logiciels tels que Maple ou Mathematica, qui permettent de réaliser une "intégration symbolique". Ces programmes connaissent de nombreuses antidérivées et peuvent résoudre un grand nombre d'intégrales en manipulant les intégrandes selon un ensemble de règles élémentaires.
Pour , on appelle l'intégrale indéfinie de sur l'intervalle de son antidérivée. Cette notation est dite symbolique, car elle omet l'intervalle (bien que le contexte devrait le rendre clair) et suggère que l'antidérivée est déterminée à une constante additive près, c'est-à-dire que représente la classe d'équivalence des antidérivées de , où deux antidérivées sont équivalentes si elles diffèrent uniquement par une constante. Lorsque l'on souhaite parler uniquement de cette classe d'équivalence, nous omettons la constante et écrivons simplement .
Les exemples suivants illustrent quelques intégrales indéfinies de base. Ici, et sont des nombres complexes et est une variable réelle dans . L'intervalle doit être inclus dans le domaine de définition de , mais peut autrement être arbitraire.
Les propriétés fondamentales de l'intégration sont nombreuses et variées. Par exemple, la règle des valeurs moyennes pour les intégrales stipule qu'il existe un point tel que
Dans ce cas, est une fonction continue sur , et il est supposé que sur cet intervalle. Le théorème du point moyen peut être appliqué pour des fonctions continues et fournit une façon de lier une moyenne d'une fonction sur un intervalle à sa valeur en un point particulier de cet intervalle. Ce résultat est particulièrement utile lorsqu'il s'agit de simplifier des calculs d'intégrales ou d'estimer des intégrales complexes à l'aide de valeurs spécifiques.
Il est également important de noter que, contrairement au théorème des valeurs moyennes pour les dérivées, le point n'a pas besoin de se trouver à l'intérieur de l'intervalle. Cela élargit la portée du théorème et offre plus de flexibilité dans son application.
Les intégrales indéfinies ont des propriétés particulières liées aux transformations. Par exemple, si est une fonction continue et est une fonction monotone sur , il existe un tel que
Cette propriété met en évidence le rôle clé de la fonction et de ses transformations dans le calcul d'intégrales complexes. En fait, il est possible d'exprimer une fonction en termes de ses antidérivées pour simplifier des expressions intégrales complexes.
En outre, les tables d'antidérivées ne sont pas seulement des outils de calcul pratiques, mais elles peuvent également être utilisées pour explorer plus en profondeur les propriétés des fonctions à travers leurs intégrales. En combinant ces ressources avec les logiciels d'intégration symbolique, il est possible de résoudre une grande variété de problèmes d'intégration dans différents domaines des mathématiques appliquées et théoriques.
Pour les lecteurs intéressés par la compréhension complète de ces concepts, il est important de saisir que le calcul intégral ne se limite pas à une simple application de formules ou de tables. La compréhension profonde des propriétés des fonctions et des règles d'intégration permet de mieux appréhender les liens entre la dérivation et l'intégration, et comment ces outils mathématiques se complètent pour résoudre des problèmes complexes.
Quel est le lien entre les équations différentielles et le mouvement d'une particule dans un champ conservatif ?
Soit et , la paire , où , est appelée un problème à conditions initiales pour l'équation (8.16) avec valeur initiale et instant initial . Dans ce cadre, pour chaque , il existe une solution maximale unique de l'équation (8.17)(t_0, x_0). L'intervalle maximal d'existence est ouvert. La démonstration repose sur la définition de la fonction donnée par :
Il s'agit d'une fonction appartenant à . En appliquant le théorème 8.16, on conclut qu'il existe une solution unique, non prolongée, de l'équation (8.5)(t_0, x_0). Il est facile de vérifier que la fonction est une solution de (8.17)(t_0, x_0). De plus, si est une solution de (8.17)(t_0, x_0), alors la fonction vectorielle résout le problème à conditions initiales (8.5)(t_0, x_0), où est défini par (8.18), ce qui montre que . Un argument analogue montre que ne peut être prolongé.
Passons maintenant à l'étude de l'équation du mouvement de Newton en une dimension. Supposons que soit un ouvert dans et que . Pour un certain , définissons :
Posons et . D'après l'exemple 6.14(a), l'équation différentielle
représente l'équation du mouvement de Newton pour une particule massive soumise à une force conservatrice . À partir de (a), on sait que cette équation est équivalente au système
et donc à une équation différentielle du premier ordre
où pour . La fonction , appelée l'énergie totale, est une première intégrale de (8.21), ce qui signifie que le mouvement de la particule conserve l'énergie. Autrement dit, chaque solution de (8.21) satisfait pour tous et .
Cela implique que chaque solution de (8.20) appartient à un ensemble de niveaux de l'énergie totale. L'existence de solutions dans cet ensemble de niveaux conduit à la notion de portrait de phase de l'équation (8.19). Ce portrait de phase possède plusieurs propriétés intéressantes :
(i) Les points critiques de sont exactement les points tels que . Cela signifie que les points stationnaires de (8.20) sont situés sur l'axe et correspondent aux points critiques du potentiel .
(ii) Chaque ensemble de niveaux est symétrique par rapport à l'axe des .
(iii) Si est une valeur régulière de , alors admet une représentation locale sous forme du graphe d'une fonction .
En particulier, si est un point régulier de et , alors l'ensemble de niveaux coupe l'axe des de façon orthogonale.
Les propriétés géométriques du portrait de phase fournissent un aperçu essentiel des dynamiques du système, en particulier pour étudier la stabilité des solutions et les comportements asymptotiques à long terme. Par exemple, la symétrie des ensembles de niveaux peut indiquer des oscillations ou des trajectoires périodiques, tandis que les points stationnaires représentent des configurations d'équilibre où la particule reste à l'arrêt ou se déplace de manière constante.
Quelle est la relation entre la courbure, la torsion et les propriétés des courbes dans l'espace tridimensionnel ?
Dans le cadre de la géométrie des courbes, les concepts de courbure et de torsion jouent un rôle fondamental dans la caractérisation de la forme d'une courbe dans l'espace. Ces deux mesures sont intimement liées aux propriétés locales de la courbe, offrant une description détaillée de son comportement, tant au voisinage de chaque point qu'à l'échelle globale de la courbe.
La courbure, notée , mesure la variation de l'orientation de la tangente à la courbe. Elle peut être interprétée comme l'inverse du rayon de courbure, c'est-à-dire la quantité qui indique dans quelle mesure la courbe se dévie de la trajectoire d'une droite locale. Dans le cas d'une courbe plane, la courbure est une constante le long de la courbe, et pour une courbe dans l'espace tridimensionnel, la courbure peut varier d'un point à l'autre, donnant ainsi une idée précise de la « raideur » ou de la « douceur » de la courbe en ces points.
La torsion, notée , quant à elle, mesure la variation de l'orientation du plan osculateur de la courbe. Ce plan, défini par la tangente et la normale à la courbe, change au fur et à mesure que l'on progresse le long de la courbe dans l'espace. La torsion est donc une mesure de la façon dont la courbe « se tord » en dehors du plan osculateur. Une torsion nulle signifie que la courbe reste plane, tandis qu'une torsion non nulle indique que la courbe se déplace en trois dimensions, « s'élevant » ou « s'enroulant » autour de certains axes.
La formule de Frenet, qui décrit l'évolution des vecteurs de base associés à une courbe, nous permet de relier directement ces deux grandeurs à la dynamique locale de la courbe. Plus précisément, pour une courbe paramétrée par l'arc de longueur, la courbure et la torsion sont reliées aux dérivées successives des vecteurs tangents, normaux et binormaux qui forment le repère de Frenet à chaque point de la courbe. Ces relations permettent non seulement de calculer la courbure et la torsion à partir de la paramétrisation de la courbe, mais aussi de comprendre comment ces grandeurs se changent le long de la courbe.
Lorsque nous étudions la courbure dans un espace tridimensionnel, il est important de noter que la courbure et la torsion ne sont pas indépendantes. La torsion, en particulier, joue un rôle crucial dans la détection des courbes non planaires. En effet, une courbe avec torsion nulle est nécessairement une courbe plane, tandis qu'une courbe dont la torsion est non nulle présente une certaine « spirale » ou une courbure dans l'espace, ce qui signifie qu'elle ne peut pas être représentée entièrement dans un seul plan.
L'osculation des cercles et leur relation avec la courbure apportent une perspective importante. Lorsqu'une courbe est suffisamment lisse, il est possible de définir, pour chaque point de la courbe, un cercle osculateur — un cercle qui touche la courbe au moins jusqu'au second ordre en ce point. Ce cercle a un rayon qui est l'inverse de la courbure en ce point, et sa position est déterminée par la direction normale à la courbe. Le concept de cercle osculateur est essentiel dans la compréhension de la géométrie locale des courbes, car il permet de localiser les points où la courbe change de manière significative.
Lorsqu'on examine les courbes dans un espace tridimensionnel, il convient également de se rappeler que la torsion n'est pas une propriété isolée, mais qu'elle dépend directement de la courbure et des variations de la direction normale. En fait, dans le cadre de la géométrie différentielle, la torsion et la courbure sont souvent considérées comme des invariants qui caractérisent les courbes dans un espace, de manière semblable à la façon dont les coordonnées polaires peuvent décrire une courbe dans un plan.
En outre, la notion de produit vectoriel, qui est introduite dans ce contexte, offre une manière de relier les directions de la courbe et de ses vecteurs normaux et binormaux. Ce produit permet de définir des relations géométriques entre les vecteurs tangents et normaux à la courbe, fournissant des informations essentielles sur la structure de la courbe dans l'espace tridimensionnel. L'orthogonalité du produit vectoriel assure que les vecteurs normaux et binormaux restent perpendiculaires à la courbe, ce qui est crucial pour la compréhension de la dynamique des courbes.
En résumé, la courbure et la torsion sont des outils puissants pour analyser et décrire les courbes dans l'espace tridimensionnel. Leur compréhension permet non seulement de caractériser la forme des courbes, mais aussi de déterminer des propriétés géométriques importantes telles que la planéité, la flexion et l'enroulement. Ces concepts sont essentiels pour une étude approfondie des courbes, qu'elles soient planes ou dans un espace tridimensionnel, et fournissent des clés pour comprendre les phénomènes géométriques complexes associés aux courbes et à leurs évolutions.
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