Les dispositifs alimentés par l'IA ont progressivement pris une place centrale dans la médiation de nos interactions sociales et politiques. Les avancées technologiques récentes ont fait apparaître des aspects de plus en plus nuancés et sophistiqués de la diversité, modifiant ainsi nos perceptions de l'identité et des relations humaines. Dans ce contexte, il devient impératif que l'éthique de l'IA prenne en compte la complexité de ces changements et développe des outils permettant de promouvoir la diversité et l'inclusion dans les développements contemporains de l'intelligence artificielle.

L'impact croissant des technologies de l'IA dans la réalité humaine a permis, par exemple, de renforcer à la fois la portée et l'ampleur des campagnes de désinformation et de diffusion de fausses informations. Si l'IA a permis de faciliter la propagation de telles informations, elle a aussi permis leur détection et suppression à un niveau relativement élevé d'exactitude. Cependant, la connexion présumée entre l'IA et la désinformation a amplifié le discours éthique entourant l'utilisation de l'IA. Les philosophes moraux et les éthiciens appliqués ont souvent recommandé l'adoption d'une approche déontologique, centrée sur des normes morales fixes, tandis que d'autres ont opté pour une approche conséquentialiste, évaluant les actions en fonction de leurs conséquences pour la société. Mais ces approches, souvent basées sur des règles explicites et des normes externes, s'avèrent insuffisantes face à la complexité des dilemmes moraux liés à l'IA. De ce point de vue, une réflexion éthique plus flexible et contextuelle semble nécessaire pour relever les défis imposés par les innovations technologiques.

Il devient donc pertinent d'explorer comment l'intégration de l'intersectionnalité dans l'éthique de l'IA peut permettre d'enrichir cette réflexion. L'intersectionnalité, un concept issu du féminisme, est devenue un cadre d'analyse essentiel pour aborder les inégalités sociales de manière globale. Cette notion trouve son origine dans la critique féministe des limitations de la théorie féministe traditionnelle, qui ne prenait pas suffisamment en compte les luttes des femmes issues des minorités raciales et sociales. Kimberlé Crenshaw, qui a introduit ce concept en 1989, a illustré comment les oppressions liées à la race et au genre se croisent et interagissent, créant une expérience unique et complexe de marginalisation.

L'intégration de l'intersectionnalité dans l'éthique de l'IA permet de prendre en compte non seulement les biais algorithmiques déjà présents dans les systèmes d'IA, mais aussi les multiples formes d'inégalités sociales, culturelles et économiques qui influencent l'expérience des individus. Une approche intersectionnelle de l'IA nous invite à examiner la manière dont les systèmes d'IA renforcent ou atténuent ces inégalités, notamment en ce qui concerne l'accès à l'information, la représentation des groupes minoritaires ou la participation dans les processus décisionnels. Il s'agit de dépasser l'idée selon laquelle l'IA pourrait être neutre ou objective, pour reconnaître que ces technologies reproduisent souvent des rapports de pouvoir, d'injustice et d'exclusion.

Une telle approche offre un éclairage nouveau sur les défis éthiques associés à l'IA. Par exemple, en analysant les données à travers le prisme de l'intersectionnalité, il devient possible de repérer les biais dans les algorithmes qui ne se contentent pas d'ignorer la diversité des expériences humaines, mais qui les renforcent parfois de manière systémique. Ainsi, un système d'IA conçu sans tenir compte de ces dynamiques pourrait, par exemple, marginaliser encore davantage les groupes déjà vulnérables, qu'il s'agisse des femmes de couleur, des personnes issues des classes populaires, ou des individus appartenant à des communautés migrantes.

L'intersectionnalité nous permet également de repenser l'éthique de l'IA dans une perspective de redistribution du pouvoir et de la justice sociale. Elle invite à considérer les inégalités non seulement comme des problèmes à corriger, mais comme des dynamiques complexes et interconnectées qui nécessitent une approche plus holistique. En ce sens, l'éthique de l'IA, nourrie de l'intersectionnalité, pourrait ouvrir la voie à des systèmes plus inclusifs, capables de reconnaître la pluralité des identités et des expériences, et de promouvoir des solutions technologiques qui respectent la dignité et les droits de tous.

Ce cadre d'analyse intersectionnel permet donc d'approfondir la réflexion éthique sur l'IA, en l'ancrant dans la réalité sociale et politique de notre époque. Plutôt que de chercher à appliquer des solutions universelles à des problèmes complexes, l'intersectionnalité nous invite à reconnaître que chaque situation est unique et qu'elle nécessite une réponse nuancée, fondée sur une compréhension approfondie des interactions entre les différentes dimensions de l'identité humaine. L'éthique de l'IA, enrichie par l'intersectionnalité, devient ainsi un outil puissant pour repenser la manière dont les technologies peuvent servir la justice sociale et contribuer à un avenir plus équitable pour tous.

Comment l'information et la désinformation façonnent notre perception de la réalité

Les faits eux-mêmes sont devenus fragiles. Il suffit de les énoncer pour qu'ils soient contestés, déformés ou ignorés, comme en témoigne l'exemple des mouvements anti-vaccination ou les débats économiques contemporains. Lorsqu'un ancien vice-ministre du mouvement populiste Cinq Étoiles en Italie fut confronté à des arguments d'experts économiques concernant les risques d'inflation et de dette croissante, sa réponse fut sans appel : « Ce sont vos paroles », annulant en une phrase des années de recherche et d'expérience sur un sujet hautement spécialisé. Ce phénomène n’est pas unique à l'Italie, mais constitue une caractéristique commune des mouvements populistes et souverainistes en Occident. Il s'agit d'un mécanisme psychologique et politique où, au lieu de s'appuyer sur des principes rationnels, il est plus important de faire croire aux électeurs une autre réalité, quitte à abandonner les bases même du rationnel et du possible. C'est cette méthode qui permet aux populistes de se jouer des faits, en s'installant dans une réalité alternative qui va au-delà de l'argumentation raisonnée.

Le problème de la désinformation n'est pas nouveau, et il n'est pas uniquement l'apanage des journalistes ou des politiciens. Durant la Guerre Froide, la lutte contre la propagande soviétique visait à faire tomber les murs de l'illusion communiste en exposant la réalité de la vie sous le régime. Aujourd'hui, nous faisons face à une situation similaire, mais avec des acteurs et des technologies bien différents. La guerre des fake news est devenue un enjeu mondial où les démocraties occidentales, y compris les institutions européennes, découvrent que leurs défenses immunitaires contre la manipulation de l’information sont plus faibles qu'elles ne l’imaginaient. Cette faiblesse impose une vaccination à long terme qui passe par l’éducation, la culture, et des réformes gouvernementales. Mais la rapidité avec laquelle les informations circulent oblige à une réponse immédiate, en particulier de la part des journalistes.

Le rôle des journalistes ne se limite pas à dénoncer et démentir les fausses informations, mais à exercer leur métier de manière à restaurer la confiance du public dans une information vérifiée et impartiale. Vérifier les sources, recouper les informations, utiliser davantage de données et moins d'adjectifs, c’est ce que les journalistes doivent privilégier. En Occident, une part importante des risques actuels provient d’une incapacité à reconnaître l'influence que peuvent exercer certains acteurs médiatiques russes, qu'ils soient officiels ou non. Les journalistes ne peuvent plus se contenter de relayer des informations, car leur travail consiste désormais à proposer une contre-narration solide, fondée sur des faits et sur une vision diversifiée des événements.

Les moyens juridiques pour stopper les interférences russes existent, mais ils ne suffisent pas. Ils doivent être accompagnés d’une vraie stratégie de communication basée sur des faits vérifiés. En effet, il ne s’agit pas seulement de démystifier les faux récits produits par la propagande, mais aussi de proposer des récits alternatifs, plus nuancés et plus proches de la réalité. Il est par exemple plus pertinent de parler des réformes sociales ou des défis du système de santé russe que de se concentrer sur les défilés militaires ou les nouveaux jouets de luxe du Kremlin. Ce changement d’orientation narrative pourrait permettre de briser l’illusion d’un régime invincible et stable.

Un autre aspect essentiel réside dans la gestion de la dissonance cognitive. Les médias doivent aider leur public à comprendre les limites de l'information qu'ils reçoivent. Le journalisme de qualité consiste à ne pas accepter aveuglément une information, même si elle provient de sources habituellement dignes de confiance. En ce sens, les journalistes doivent adopter une posture d'humilité et de vigilance constantes. Ils ne doivent pas se contenter de suivre les tendances, mais de se donner les moyens de vérifier, de recouper, et de faire preuve d’une éthique professionnelle exemplaire, afin d’aider leur public à naviguer dans un monde saturé d'informations souvent contradictoires.

La lutte contre la désinformation n’est pas seulement une bataille pour la vérité, mais un combat pour redonner à l’information sa crédibilité et sa valeur. Dans un monde où tout le monde peut produire et diffuser des contenus, la frontière entre faits et opinions s’estompe, et les journalistes se doivent d’être des gardiens vigilants de la vérité, afin de faire la distinction entre fakes, faits et opinions. Ce rôle de médiateur devient essentiel, non seulement pour démasquer les fausses informations, mais aussi pour reconstruire une vision partagée de la réalité.

L'utilisation de la guerre cybernétique par la Russie : une stratégie de puissance moderne

Les cyberattaques menées par la Russie dans les années récentes ont marqué une évolution stratégique notable dans la manière dont les grandes puissances exercent leur influence sur la scène mondiale. Ces actions, souvent difficiles à démêler de l’arrière-plan politique et militaire de la région, s'inscrivent dans un ensemble de moyens hybrides utilisés par la Russie pour sécuriser ses intérêts géopolitiques, en particulier dans l'espace post-soviétique.

L'un des premiers grands exemples de cette forme de guerre non conventionnelle remonte à avril 2007, lorsque l'Estonie, dans un acte symbolique mais controversé, déplaça le "Soldat de bronze de Tallinn", un monument soviétique dédié à la lutte contre les envahisseurs nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Cet acte, perçu par la Russie comme une provocation, a immédiatement entraîné une réaction violente dans le cyberespace. La Russie a mené une série de cyberattaques contre les réseaux publics et privés estoniens, parvenant à paralyser les services bancaires, les entreprises et les réseaux sociaux pendant deux semaines. L'attaque, qualifiée par de nombreux experts de l'une des plus sophistiquées de son époque, a permis à l'Estonie de se positionner comme un leader mondial en matière de cyberdéfense, tout en promouvant les normes internationales sur la sécurité dans le cyberespace.

Un an après cet incident, un événement similaire se produisit en Géorgie durant la crise sud-ossétienne. Les sites web du gouvernement géorgien furent piratés, et l’image du président Mikheil Saakashvili fut détournée pour le présenter comme un dictateur nazi, tandis que d'autres services publics étaient désactivés. Cette opération visait à semer la confusion et à empêcher la Géorgie de répondre efficacement à la manœuvre des troupes russes. Les cyberattaques ont ainsi montré une nouvelle dimension de la guerre moderne, où l'information et les infrastructures numériques deviennent des cibles de première importance. Cette approche s'inscrit dans un contexte plus large où la Russie, tout en étant souvent décrite comme ne menant des cyberattaques que de manière ponctuelle, les utilise systématiquement pour prévenir toute forme de riposte dans les anciennes républiques soviétiques.

La définition de la cyberattaque, selon des experts comme Nye, englobe des actions hostiles dans le cyberespace visant à provoquer des effets équivalents à des violences physiques majeures, ou à pénétrer des réseaux étrangers afin de les paralyser. Dans cette optique, la Russie a raffiné ses capacités offensives, avec des incidents notables tels que la propagation des malwares Stuxnet et Flame, qui, bien que lancés contre l'Iran, portaient la signature indirecte de firmes russes, notamment Kaspersky Labs. Ce dernier, devenu un acteur clé dans la cybersécurité mondiale, est également un outil de surveillance pour le FSB, le service de sécurité russe, qui exerce un contrôle étroit sur les utilisateurs de l'internet en Russie.

L’administration Poutine a su capitaliser sur ces nouvelles technologies, intégrant les cyberattaques dans sa "Doctrine de sécurité de l'information de la Russie", adoptée en 2016. Ce cadre stratégique définit la cybersécurité comme essentielle à la sécurité nationale, un principe qui ne fait que se renforcer avec les progrès technologiques. Le contrôle exercé sur les technologies de l'information et de la communication permet à la Russie de manipuler à la fois son discours intérieur et extérieur, en réprimant toute dissidence numérique tout en menant des campagnes d’influence à l’étranger.

À l’échelle internationale, la Russie est désormais reconnue comme l'un des acteurs les plus dangereux dans le cyberespace, rivalisant avec les États-Unis, la Chine, l'Iran, et d'autres puissances. Cependant, la question de savoir si la Russie a directement été impliquée dans les attaques contre l'Estonie ou la Géorgie demeure controversée, tant les liens entre les attaques et l'État russe peuvent être indirects. L'une des difficultés majeures dans l'analyse de ces incidents est de retracer précisément l'origine des cyberattaques, une tâche d'autant plus complexe avec l’utilisation d'acteurs privés ou semi-publics, comme le montre le rôle de Kaspersky Labs, qui détient des informations cruciales à l'échelle mondiale.

La guerre en ligne devient ainsi un moyen de pression de plus en plus raffiné, où l'objectif n'est pas nécessairement de détruire physiquement l'adversaire, mais de le déstabiliser à travers des moyens invisibles. Ce phénomène, bien que largement lié aux conflits post-soviétiques, trouve un écho dans la doctrine militaire russe, qui a redéfini les règles de la guerre moderne pour inclure la guerre de l'information et les moyens numériques comme instruments d'agression.

Un aspect fondamental à saisir est la manière dont cette nouvelle forme de guerre s'inscrit dans le cadre plus large de la "guerre hybride", qui combine cyberattaques, désinformation, pression économique et soutien à des acteurs locaux, créant un environnement de guerre prolongée où les lignes entre le temps de paix et de guerre sont floues. La guerre cybernétique devient alors un levier pour manipuler l’opinion publique, influencer les processus politiques et économiques tout en préservant une certaine distance et en évitant les conséquences directes d'un conflit armé classique.

Ainsi, les cyberattaques menées par la Russie ne sont pas seulement des événements isolés, mais une partie intégrante d'une stratégie globale visant à affirmer son influence, non seulement sur le plan régional, mais aussi dans les relations internationales. La compréhension de ce phénomène nécessite une prise en compte des nombreux facteurs interconnectés qui permettent à un État de mener une guerre numérique, tout en restant sous le radar des règles traditionnelles de la guerre et de la diplomatie.

L'application des principes de la liberté d'information à l'ère numérique : défis et contradictions

L'application des principes traditionnels du journalisme à la sphère numérique est un domaine en constante évolution, confronté à de nouveaux défis issus des médias sociaux et des plateformes en ligne. Dans le cadre de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), les principes de la liberté d'information, définis initialement pour les journalistes traditionnels, sont progressivement étendus aux nouvelles formes de communication, telles que les blogs, les sites web et les pages de réseaux sociaux, qui ont souvent une vocation similaire à celle de la presse. Le cas Delfi v. Estonie est emblématique de cette évolution, où la Cour a reconnu que les règles de l'information objective peuvent être adaptées aux différents types de médias, et par extension, aux activités journalistiques en ligne, notamment les posts sur des plateformes comme Facebook ou Twitter.

Cependant, l'extension de ces règles à l'Internet soulève des questions complexes. En effet, si la CEDH insiste sur le fait que ceux qui participent à des débats publics doivent agir de manière éthique et fournir une information fiable et précise, la réalité du contenu généré par les utilisateurs, en particulier les mèmes et publications sur les réseaux sociaux, complique cette application. De plus en plus de contenus circulent sans mention d'une source formelle ou du travail d'un journaliste, et certains de ces contenus sont manipulés ou diffèrent des standards journalistiques traditionnels.

Malgré cela, la CEDH semble étendre les obligations éthiques des journalistes à tous ceux qui diffusent de l'information dans l'espace public. En effet, la Cour affirme que la protection du droit à l'information oblige tous les acteurs du débat public à respecter les mêmes principes fondamentaux de bonne foi et de véracité des informations. Ce principe s'applique aussi bien aux journalistes qu'aux individus qui participent à des échanges d'informations, qu'ils soient professionnels ou non.

Une dimension importante de ce débat concerne la régulation des informations fausses ou manipulées, souvent désignées sous le terme de "fake news". La Cour européenne a, par exemple, validé la censure de fausses informations en période électorale, comme l’a montré l’affaire Brzeziński v. Pologne, où l'existence de fausses informations diffusées par un candidat a été jugée compatible avec l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme, qui protège la liberté d'expression. Toutefois, l'utilisation du terme "fake news" dans ce contexte politique nécessite une prudence particulière, car il pourrait mener à des confusions entre désinformation et opinions politiques, ce qui pourrait nuire à la liberté d'expression, en particulier dans le domaine des débats politiques.

Il est essentiel de comprendre que la lutte contre les fausses informations ne doit pas conduire à une restriction excessive de la liberté d'expression. La distinction entre les acteurs politiques, qui participent à des débats et des campagnes, et les journalistes, qui sont chargés de diffuser des informations vérifiées, doit être clairement préservée. L'extension des règles journalistiques à la sphère numérique et politique, tout en étant nécessaire, ne doit pas se faire au détriment de l'intégrité du débat public.

En parallèle, les mesures prises par l'Union européenne pour contraindre les plateformes en ligne à réguler elles-mêmes la diffusion de fausses informations soulèvent des questions sur la "privatisation de la censure". Par exemple, la loi allemande NetzDG impose aux plateformes de supprimer des contenus illégaux dans un délai de 24 heures après notification, sans contrôle préalable des autorités publiques. Bien que cette approche vise à accélérer la lutte contre les discours haineux et les fausses informations, elle a été critiquée pour son manque de contrôle judiciaire et pour les risques qu'elle pose à la liberté d'expression. De même, des initiatives législatives en Italie, comme le projet Gambaro, prévoient de donner aux plateformes une obligation générale de surveiller et de supprimer les fausses informations, sans intervention d'autorités publiques.

Cependant, la France adopte une approche différente. Sa législation, bien que similaire dans son objectif de lutter contre les fake news en période électorale, prévoit l'intervention d'un juge pour vérifier la nature des informations avant leur suppression, garantissant ainsi un équilibre entre lutte contre la désinformation et protection des droits fondamentaux des citoyens.

En définitive, l'enjeu majeur réside dans la régulation de l'espace numérique. Les efforts pour combattre les fausses informations et garantir la qualité de l'information en ligne ne doivent pas se transformer en un outil de censure excessive. La séparation claire entre la régulation des contenus politiques et des contenus journalistiques est primordiale. En outre, les régulations adoptées par les États ou par l'Union européenne doivent s'accompagner de mécanismes de contrôle indépendants pour éviter une privatisation de la censure et préserver un débat démocratique ouvert et transparent.