La réforme fiscale de Donald Trump en 2017 a été l'une des premières grandes réalisations législatives de son administration. Bien qu’elle ait été largement soutenue par les républicains, elle a suscité une forte opposition parmi les démocrates et, étonnamment, chez de nombreux Américains eux-mêmes. En dépit des promesses de campagne de Trump de réduire les inégalités fiscales et d’offrir une réduction des impôts au profit des travailleurs américains, le projet de loi a surtout bénéficié aux plus riches et aux grandes entreprises. En effet, l'un des points les plus controversés de cette réforme a été l'abandon de l'impôt minimum sur les sociétés, un impôt essentiel pour la redistribution de la richesse dans une société marquée par des disparités économiques croissantes.
Derrière cette réforme se cachait un débat sur la fameuse "carried interest deduction", un avantage fiscal permettant aux gestionnaires de fonds d'investissement de payer moins d'impôts sur leurs gains en capital. Bien que Trump ait promis à plusieurs reprises de supprimer cette échappatoire fiscale, y compris lors d'un discours à Détroit en août 2016, sa réforme a échoué à le faire, malgré la pression exercée par des figures comme Gary Cohn, ancien président de Goldman Sachs, et Steve Mnuchin, ancien directeur d'un fonds spéculatif. Leur influence a conduit à un compromis en faveur de la préservation de cet avantage, ce qui a immédiatement suscité la colère de nombreux observateurs, dont la chroniqueuse conservatrice Ann Coulter, qui a accusé Trump de ne pas avoir tenu ses promesses de campagne.
Il est intéressant de noter que, bien que Trump se soit plaint d’une augmentation possible de ses impôts personnels, sa posture semble être en contradiction avec ses déclarations à ses amis et donateurs lors de la signature de la loi fiscale. À ce moment-là, il leur a dit sans détour : "Vous venez tous de devenir beaucoup plus riches." Cela met en lumière l’essence de cette réforme, qui, malgré ses aspects populistes et ses promesses d’améliorer la vie des travailleurs américains, a surtout été perçue comme une mesure qui profitait avant tout aux plus fortunés.
L'une des répercussions les plus significatives de cette réforme a été l’abrogation de l’obligation d’achat d’une assurance santé, imposée par la loi sur la santé d'Obama, qui a été bien accueillie par de nombreux conservateurs. Cette mesure a réduit l’interférence de l’État dans le domaine de la santé, mais elle a également mis en lumière la contradiction inhérente à la politique de Trump en matière de santé, étant donné qu’il avait promis de créer un système de santé moins cher et plus efficace que l'Obamacare. En réalité, l’abrogation de cette obligation a davantage renforcé les inégalités en matière de santé, notamment parmi les populations les plus vulnérables.
Cependant, malgré cette nouvelle victoire législative, les sondages ont révélé que la majorité des Américains désapprouvaient la réforme. Seulement 32 % des Américains soutenaient la réduction des impôts, un chiffre bien inférieur à celui des réformes fiscales précédentes menées par Ronald Reagan ou George H. W. Bush, qui avaient suscité un soutien plus large parmi la population. Ce sentiment de mécontentement découle d’une conviction partagée que les bénéfices de cette réforme allaient principalement aux grandes entreprises et aux plus riches, au détriment des classes moyennes et populaires.
Le contexte de cette réforme est d’autant plus important qu’il montre que Trump, bien qu’ayant présenté son administration comme une rupture avec les pratiques politiques traditionnelles, a en réalité suivi une ligne directement issue de la politique républicaine classique, en particulier en ce qui concerne la réduction des impôts pour les entreprises et les plus riches. Comme Reagan ou les Bush avant lui, Trump a mis l’accent sur l’importance de stimuler l’économie par des réductions fiscales, tout en prenant soin de minimiser les effets de cette politique sur les déficits budgétaires, une préoccupation traditionnelle des républicains.
L'un des éléments clés de cette législation est l’ampleur des coupes fiscales accordées aux grandes entreprises, mais aussi l’accent mis sur la réduction des interventions gouvernementales dans le secteur de la santé. La suppression de la "carried interest deduction" aurait pu être une occasion de rendre la réforme plus équitable, mais la pression des lobbies et des donateurs républicains a conduit à un compromis qui a conduit à une réforme beaucoup plus favorable aux élites économiques qu’aux travailleurs.
Il est également pertinent de noter que l’approbation de ces réformes n’a pas été le fruit d’une initiative personnelle de Trump, mais plutôt le résultat d’une coopération étroite avec le leadership républicain au Congrès. Cela montre que, bien que Trump ait eu une forte présence médiatique et ait souvent été présenté comme l'architecte de sa propre politique, de nombreuses réalisations législatives sont le fruit de l'agenda républicain traditionnel, auquel Trump a souscrit sans créer une rupture avec le système politique en place.
Ce phénomène, qui voit les partis politiques fonctionner de manière plus partagée et polarisée, a aussi eu des conséquences sur la capacité de Trump à créer une véritable coalition de gouvernement. Bien qu’il ait maintenu le soutien de son propre parti, il n’a pas été capable de rassembler une coalition plus large autour de son projet politique, une situation qui se reflète dans la polarisation croissante de la politique américaine.
Enfin, la réforme fiscale de Trump n’est qu’un aspect de la manière dont il a exercé son pouvoir exécutif. En particulier, ses tentatives de réduire la taille de l'État administratif ont été une réponse aux critiques récurrentes de l’"état-providence" et de la bureaucratie inefficace. En suivant une approche "décostructiviste", influencée par des figures comme Steve Bannon, Trump a cherché à affaiblir l’État en réduisant la régulation et en limitant l’intervention fédérale dans la vie économique et sociale, dans l'espoir de stimuler l'initiative privée et la croissance économique. Toutefois, ces efforts ont souvent semblé contraires aux besoins des populations qui, paradoxalement, soutenaient son programme.
Le pouvoir présidentiel face au contrôle judiciaire : l’exemple de la politique migratoire de Donald Trump
Dès les premiers jours de sa présidence, Donald Trump s’est lancé dans une offensive spectaculaire contre les villes sanctuaires et les politiques migratoires de son prédécesseur. Pourtant, ces ambitions furent rapidement mises à mal par une série de revers judiciaires. Le décret exécutif 13768, destiné à couper les financements fédéraux aux juridictions refusant de coopérer avec les services d’immigration, a été systématiquement bloqué par les tribunaux. Le juge William H. Orrick, la Cour d’appel du 7e circuit et celle du 9e circuit ont tous jugé l’ordre inconstitutionnel, paralysant ainsi les efforts conjoints de Trump et de son ministre de la Justice Jeff Sessions. Malgré l’autorité exécutive, les villes sanctuaires demeuraient largement intactes.
Deux jours après cette première tentative, Trump signa le décret exécutif 13769, interdisant temporairement l’entrée aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans, y compris les résidents permanents légaux aux États-Unis. Ce décret, surnommé très vite le « Muslim travel ban », marquait une volonté politique brutale, fidèle aux promesses de campagne. Pourtant, sa rédaction bâclée, orchestrée par Stephen Miller sans consultation des agences compétentes, déclencha un chaos juridique, politique et médiatique. Des manifestations éclatèrent dans les aéroports, des recours judiciaires furent déposés immédiatement, et la procureure générale par intérim, Sally Yates, refusa de le défendre, ce qui lui valut son renvoi.
Une deuxième version du décret, EO 13780, fut publiée le 16 mars, avec quelques ajustements, mais elle fut à son tour suspendue. La troisième tentative, cette fois sous forme de proclamation présidentielle (9645), réduite et remaniée, connut le même sort initial, avant que la Cour suprême n’autorise son application temporaire en décembre, avant de valider finalement sa légalité au printemps 2018. Toutefois, la version validée était largement édulcorée, bien loin de l’interdiction initiale. Si cette victoire partielle est souvent citée comme preuve du caractère exceptionnel de la présidence Trump, elle illustre en réalité l’inverse : la résilience des contre-pouvoirs institutionnels, notamment judiciaires, qui ont obligé l’exécutif à réviser et affaiblir considérablement son ambition.
L’échec de Trump à mettre fin au programme DACA, destiné à protéger les "Dreamers", en est une autre illustration. Par décret du 5 septembre 2017, l’administration annonça la fin du programme pour mars 2018. Mais les recours judiciaires redonnèrent vie à l’initiative : les bénéficiaires purent renouveler leur statut, et un juge fédéral, John D. Bates, alla plus loin en exigeant la réouverture du programme pour de nouveaux inscrits, dénonçant la faiblesse juridique des arguments avancés par l’administration. DACA, contre toute attente, reste en vigueur.
Déçu par le système judiciaire, Trump tenta de faire avancer son agenda migratoire via le Congrès, notamment à travers le budget de 2018. Il rêvait de 50 milliards pour son mur frontalier, demanda 25, obtint 1,6 — à dépenser uniquement sur des projets déjà autorisés. Lors de la signature de la loi de finances, Trump, humilié, afficha son mécontentement et menaça de veto. Les commentateurs conservateurs, autrefois ses plus fervents soutiens, exprimèrent une profonde déception. Ann Coulter ironisa : « Félicitations, Président Schumer ! », suggérant qu’il s’était laissé dominer par le chef de la minorité démocrate au Sénat. Le ton dans les cercles trumpistes vira à l’hostilité, au désarroi et au sentiment de trahison.
Cherchant désespérément à sauver la face, Trump tenta de réaffecter des fonds militaires au projet du mur, invoquant la sécurité nationale. Une idée vite écartée. Il tenta alors de faire passer les maigres 1,6 milliard obtenus comme un acompte, publiant même des photos de clôtures en réparation, prétendument le « début de notre MUR de la frontière sud ». L’illusion fut vite dissipée : il ne s’agissait que d’un entretien de structures existantes.
Ces épisodes ne doivent pas être interprétés isolément, mais compris comme faisant partie d’un ensemble structurant la présidence Trump. Loin d’un pouvoir présidentiel absolu, l’expérience démontre à quel point les institutions américaines ont fonctionné comme garde-fous. Si Trump a tenté d’imposer une vision autoritaire et unilatérale de l’exécutif, son action fut constamment confrontée aux limites constitutionnelles : recours judiciaires, blocages institutionnels, résistance politique, et incompétence bureaucratique.
La Cour suprême, dans sa décision finale sur le travel ban, ne fit que suivre une longue tradition de déférence à l’égard du pouvoir exécutif en matière d’immigration. Mais cette déférence fut conditionnée par le respect des formes, de la cohérence juridique, et de la constitutionnalité. Ce qui montre que même dans une Amérique polarisée, les normes institutionnelles peuvent contraindre le pouvoir, même lorsqu’il émane d’un président aux penchants monarchiques.
Il est crucial de saisir que la politique migratoire sous Trump ne fut pas tant un enchaînement de victoires autoritaires, qu’un exercice douloureux de confrontation avec les institutions républicaines. Le président, convaincu de pouvoir traduire ses slogans en politique par simple décret, s’est heurté à la complexité d’un système fondé sur l’équilibre des pouvoirs. En fin de compte, les plus grandes réussites symboliques de son administration furent celles qu’il dut mutiler, adapter, et travestir pour les rendre juridiquement viables. Et ses échecs, eux, parlent d’une présidence plus ordinaire qu’il ne voulait le reconnaître.
Comment l’approche personnelle et chaotique de Trump a influencé son exercice du pouvoir
Donald Trump s’est distingué par une manière singulière et très personnalisée de gouverner, qui a profondément affecté la dynamique de la présidence américaine. Son style est marqué par une attention limitée aux détails, une compréhension partielle des enjeux complexes et une tendance à écouter principalement ce qui conforte ses préjugés, au détriment d’une analyse équilibrée. Ses interlocuteurs – qu’ils soient démocrates ou républicains – s’accordent à dire que Trump est non seulement peu informé, mais aussi difficile à informer. Son attention dispersée, sa propension à s’écarter du sujet, ainsi que son incapacité à suivre des arguments élaborés expliquent cette faiblesse.
Cette posture, bien que rare par son degré d’intensité, n’est pas totalement sans précédent. D’autres présidents comme George W. Bush, Ronald Reagan ou Richard Nixon avaient eux aussi tendance à se désengager des détails techniques. Cependant, alors que leurs équipes pouvaient compenser ces lacunes par une organisation rigoureuse, Trump a, au contraire, centralisé le pouvoir autour de lui, délaissant largement les structures et procédures qui permettent normalement au président de prendre des décisions éclairées.
La personnalisation extrême de la présidence s’exprime aussi par la sélection très spécifique des sources d’information. Trump s’appuie largement sur un cercle restreint de conseillers et sur des médias comme Fox News, qui adoptent un angle très idéologique, souvent biaisé et parfois même complotiste. Cette orientation limite la diversité des points de vue reçus, renforce ses convictions préexistantes et altère sa perception des faits. Par exemple, il interprète l’enquête Mueller non pas comme une procédure juridique méthodique, mais comme une attaque personnelle et une « chasse aux sorcières » orchestrée par des forces obscures, un récit qui correspond à la narration relayée par ses médias favoris.
Ce rapport à l’information influe directement sur son style de gouvernance, qui subordonne le processus de décision à une stratégie de communication très maîtrisée. La priorité donnée à l’image et à l’impact médiatique oriente des domaines aussi variés que les nominations ou la planification politique. Cette approche impose une gouvernance réactive, fondée sur l’instinct et les émotions, plutôt que sur une réflexion approfondie. Les décisions sont souvent prises sur le vif, en réponse immédiate à une actualité télévisée ou à un tweet, sans que les dossiers ne soient toujours examinés en profondeur.
Ce mode opératoire fragilise la présidence en créant un vide organisationnel que comblent les républicains traditionnels, qui exploitent le chaos pour faire avancer leurs propres agendas. De plus, Trump n’a pas mis en place un système efficace de soutien à sa prise de décision, ou a refusé d’en respecter le fonctionnement, ce qui a désorganisé la gestion quotidienne et affaibli sa capacité à promouvoir un programme clair. Cette situation a engendré des tensions internes, certains membres de son administration cherchant à saboter ses initiatives, renforçant un climat conflictuel au sein même de la Maison-Blanche.
La gestion des nominations illustre parfaitement cette problématique. Une présidence révolutionnaire, comme celle que Trump voulait incarner, nécessite des collaborateurs partageant ses idées et capables de les mettre en œuvre efficacement. Or, son désintérêt apparent pour la sélection rigoureuse des responsables, conjugué à une absence d’exigence idéologique claire, a contribué à une instabilité et à une faiblesse dans la gouvernance. La fidélité idéologique doit s’accompagner d’une expertise pointue, condition indispensable pour mener à bien les transformations souhaitées.
Enfin, il faut comprendre que le style de Trump, marqué par une réticence systématique aux processus formels et une volonté d’imposer ses propres priorités communicationnelles, compromet la capacité du gouvernement à fonctionner de manière cohérente. La présidence, qui pourrait être un moteur de changements structurés, devient un terrain d’affrontements internes et de décisions impulsives. La complexité de la gestion d’un État fédéral exige une capacité d’organisation et d’écoute que cette approche ne favorise pas. Le lecteur doit garder à l’esprit que l’exercice du pouvoir, surtout à ce niveau, nécessite un équilibre subtil entre autorité personnelle et respect des mécanismes institutionnels, condition sans laquelle la gouvernance devient chaotique et inefficace.
Le président Trump : Un phénomène ordinaire ou extraordinaire ?
Lorsque Donald Trump descendit l’escalier de Trump Tower le 16 juin 2015 pour annoncer sa candidature à la présidence des États-Unis, personne ne s’attendait vraiment à ce qu’il remporte la victoire. À ce moment-là, sa campagne était perçue par certains comme une curiosité, voire une blague. Un an plus tard, Trump parvenait à remporter l’investiture du Parti républicain, un exploit qui confondait les observateurs traditionnels de la politique. Puis, après une victoire inattendue contre Hillary Clinton, le monde entier se préparait à voir se déployer un président Trump. Les spéculations sur la manière dont un mandat Trump allait se dérouler se multiplièrent, certains cherchant à comprendre ce phénomène politique hors du commun.
La présidence de Trump, au regard de nombreux analystes, semblait marquée par des ruptures avec les normes politiques traditionnelles. Cependant, il convient de remettre en question cette vision. En réalité, bien que l’élection de Trump ait été une surprise, les éléments qui composent sa présidence, notamment sa personnalité, ses méthodes et son approche des affaires politiques, sont finalement loin d’être aussi extraordinaires qu’ils le paraissent.
L’un des arguments souvent avancés pour décrire la présidence de Trump comme exceptionnelle est sa position d’« outsider ». En 2016, il se présenta comme un homme de l'extérieur, un non-politicien venu de l’industrie privée, qu’il considérait comme un atout pour nettoyer le marais politique de Washington. Ce type de campagne n’est pourtant pas inédit dans l’histoire des États-Unis. Des candidats comme Jimmy Carter, Ronald Reagan ou encore Barack Obama ont également mis en avant leur éloignement des cercles politiques traditionnels, se présentant comme des agents du changement. Ce qui distingue Trump, c’est son discours virulent et son rejet radical de tout le système politique, qu’il jugeait corrompu et déconnecté des préoccupations du peuple américain.
Trump a utilisé son manque d’expérience politique comme un atout, se présentant comme un homme libre des contraintes partisanes, notamment en raison de sa richesse personnelle qui, selon lui, le protégeait des intérêts spéciaux et des lobbys. Cette posture d’indépendance semblait le distinguer de ses adversaires politiques. Cependant, cette image de l’outsider doit être relativisée. Comme le souligne l’analyse de ses politiques, l’approche de Trump en matière de gouvernance est loin d’être originale. Ses succès en politique intérieure, s’ils existent, relèvent souvent de choix conservateurs traditionnels et de compromis avec les factions républicaines. En réalité, sa présidence s'inscrit dans la continuité d’un projet politique républicain qui ne remet pas en question les grands équilibres établis.
Les arguments en faveur de l’extraordinaire nature de la présidence de Trump reposent souvent sur son caractère et son style de leadership. Toutefois, même ces éléments doivent être considérés sous un angle plus large. Si la personnalité de Trump et sa manière de communiquer ont effectivement bouleversé les codes de la politique américaine, cela ne signifie pas que sa présidence ait été véritablement hors du commun. En fait, ses stratégies médiatiques et publiques s'inscrivent dans des logiques de communication propres à d'autres présidents modernes, à l'instar de Ronald Reagan ou Bill Clinton, qui ont également maîtrisé l’art de l'image et du discours pour rallier les masses.
Le contraste entre Trump et ses prédécesseurs est également mis en lumière par ses choix en matière de politique étrangère. Dans ce domaine, les présidents américains jouissent généralement d’une plus grande marge de manœuvre, loin de l’emprise directe du Congrès. Pourtant, bien que Trump ait tenté de se présenter comme un président qui redéfinirait les relations internationales des États-Unis, ses actions sur la scène mondiale, notamment sa politique vis-à-vis de la Chine ou de l’Iran, s’inscrivent dans une continuité d’approches républicaines basées sur des intérêts économiques et de sécurité, bien loin d’une révolution idéologique. Le président a aussi mis en avant son engagement envers le nationalisme, à travers des décisions comme l'abandon de l'accord de Paris sur le climat et sa stratégie protectionniste, mais ces positions trouvent leurs racines dans une tradition conservatrice et isolationniste plus ancienne.
Il est également important de noter que la présidence de Trump ne peut être qualifiée d'extraordinaire en raison de ses résultats politiques. Le bilan de son mandat est marqué par une série d’échecs législatifs et de politiques non abouties, avec peu d’accomplissements en dehors de la réforme fiscale, qui reste un projet traditionnel du Parti républicain. Bien que Trump ait mis en œuvre certaines politiques qui se sont avérées populaires auprès de ses électeurs, ces politiques ne révèlent pas une transformation radicale du système politique américain, mais plutôt une adaptation des grandes lignes de l’agenda républicain à son propre style.
Au niveau intérieur comme à l’international, la présidence de Trump, malgré son style flamboyant et son discours populiste, n'a pas significativement déstabilisé les structures de pouvoir en place. En définitive, sa présidence s'inscrit dans un cadre politique beaucoup plus conventionnel que ce que la rhétorique autour de son mandat pourrait laisser penser. Contrairement à l’image d’un président révolutionnaire, Trump a finalement exercé son pouvoir de manière plutôt ordinaire, au sein des limites du système politique américain, avec un impact qui, au final, ne diffère guère de celui de ses prédécesseurs.
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