L'arthrose dans la région médio-pied et arrière-pied, souvent secondaire à des traumatismes ou des maladies inflammatoires systémiques, provoque une douleur significative et une incapacité fonctionnelle. Bien que le traitement conservateur soit généralement le premier choix, il n'est pas toujours efficace, rendant ainsi la chirurgie, en particulier l'arthrodèse, souvent la meilleure option dans de nombreux cas.
Les techniques d'arthrodèse, en particulier dans le cas de l'arthrose péritalaire, nécessitent une préparation minutieuse de l'articulation, ainsi qu'une sélection soigneuse des patients. Lors de l'arthrodèse de la colonne médiale et intermédiaire, une immobilisation rigide de la fixation interne et un protocole postopératoire strict comprenant l'absence de port de poids et l'immobilisation sont essentiels pour garantir le succès de l'intervention. L'arthrodèse du col tibial et du talonaviculaire, réalisée avec des plaques dorsomédiales et des vis interfragmentaires, est particulièrement populaire dans ces cas, notamment pour assurer une fixation solide. Cependant, elle n'est pas sans risques.
Les complications possibles de cette procédure incluent l'échec de la fusion, la douleur liée au matériel, les névromes, la métatarsalgie, les fractures de stress des métatarses, et l'arthrose des articulations adjacentes. L'incidence de la non-union varie de 2 % à 10 %, selon les études. Des facteurs comme le tabagisme et l'obésité sont associés à une incidence plus élevée de pseudoarthrose. En particulier, les patients ayant un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30 kg/m² connaissent des résultats cliniques moins favorables et davantage de complications postopératoires, comme l'ont noté Nemec et al. dans leurs travaux. Il est aussi observé que, bien que l'arthrodèse puisse réussir, une proportion significative de patients (environ 30 %) se plaint de douleurs dans les articulations adjacentes, ce qui peut rendre nécessaire l'utilisation de semelles orthopédiques pour soulager les symptômes.
Concernant l'arthrodèse de la colonne latérale (articulations tarsométatarsiennes latérales), celle-ci demeure un sujet de débat. La mobilité de ces articulations est cruciale pour l'adaptation du pied au sol, et la fusion de la colonne latérale a été associée à des douleurs chroniques latérales, des pseudoarthroses et des fractures de stress. Certains auteurs comme Raikin et Schon affirment que l'arthrodèse de cette région (cuboid - quatrième et cinquième métatarses) peut améliorer la douleur et la fonction, bien que la majorité des patients étudiés dans leur série aient présenté une déformation due à l'arthropathie de Charcot, compliquant ainsi l'évaluation de la fonction postopératoire, notamment en raison de la perte de la proprioception.
Des techniques alternatives telles que la résection de l'articulation latérale avec une interposition du tendon du péroné tertius ont été étudiées, et des matériaux synthétiques ont également été proposés pour maintenir la mobilité de la région. Cependant, de nombreux auteurs recommandent de différer autant que possible l'arthrodèse de la colonne latérale, soulignant que malgré des images radiographiques montrant des signes de dégénérescence articulaire, certains patients restent asymptomatiques ou souffrent uniquement de douleurs légères.
En plus des techniques chirurgicales et des complications associées, l'importance de la gestion postopératoire ne saurait être sous-estimée. Une rééducation appropriée et un suivi rigoureux sont nécessaires pour garantir une récupération fonctionnelle optimale. Les patients doivent comprendre que, même si l'arthrodèse peut offrir une solution à long terme pour la douleur et la fonctionnalité, elle ne supprime pas toujours totalement les symptômes et peut entraîner des effets secondaires dans d'autres zones du pied. La douleur résiduelle dans les articulations adjacentes est un problème fréquent et un facteur à prendre en compte dans la gestion postopératoire.
Enfin, bien que l'arthrodèse des colonnes médiale et intermédiaire soit couramment pratiquée, la fusion de la colonne latérale demeure un domaine controversé dans la pratique orthopédique, et les recommandations sur son utilisation varient considérablement. Dans certains cas, il peut être préférable de préserver la mobilité de cette zone tout en utilisant des traitements conservateurs pour limiter les effets délétères à long terme de la fusion.
Quels sont les enjeux et conditions pour une chirurgie mini-invasive du pied réussie ?
Le temps où les complications des interventions mini-invasives du pied compromettaient gravement les résultats est révolu. Ces techniques occupent désormais une place centrale dans notre arsenal thérapeutique, à condition de respecter des indications strictes. Il est primordial de comprendre que la chirurgie mini-invasive n’est pas une fin en soi, mais un outil complémentaire aux techniques ouvertes traditionnelles, réservé aux chirurgiens expérimentés dans les deux approches. La sélection rigoureuse des patients et des interventions adaptées reste un facteur déterminant pour éviter les complications et garantir des résultats optimaux.
L’apprentissage de ces techniques requiert une courbe d’expérience parfois longue et laborieuse. Le chirurgien doit s’adapter à la perte de la vision directe et tridimensionnelle du champ opératoire, et approfondir sa connaissance anatomique, non seulement des voies d’accès, mais aussi du trajet des instruments jusqu’au site de l’intervention. Cette maîtrise précise est indispensable pour éviter les lésions iatrogènes, fréquentes en l’absence de repères visuels directs.
La chirurgie mini-invasive du pied permet d’effectuer certaines interventions par des incisions très réduites, mais la réussite de cette approche repose sur quatre conditions essentielles. Premièrement, l’utilisation doit être limitée aux indications précises, ni plus ni moins. Deuxièmement, une connaissance exacte des rapports anatomiques est impérative afin d’éviter toute atteinte des structures sensibles environnantes. Troisièmement, les instruments spécifiques développés pour cette chirurgie doivent être utilisés correctement, sans recourir à des adaptations improvisées d’outils non dédiés, motorisés ou non. Enfin, la maîtrise de la technique nécessite une surveillance radiologique pendant toute la durée de l’intervention, non seulement pour vérifier le résultat final, mais surtout pour contrôler chaque étape du geste sous vision radiologique, compensant ainsi l’absence de vision directe.
Cette approche exigeante modifie profondément le paradigme chirurgical du pied, en offrant des résultats équivalents à la chirurgie ouverte en termes d’anatomie respectée, de complications maîtrisées et de précision technique, tout en réduisant l’agressivité des incisions. Les études multicentriques et les revues récentes confirment la fiabilité de ces techniques dans des indications bien choisies, notamment pour la correction du hallux valgus et les ostéotomies métatarsiennes.
Il est essentiel de garder à l’esprit que cette maîtrise technique ne peut se concevoir sans une formation rigoureuse, incluant l’étude approfondie de l’anatomie topographique spécifique du pied, la manipulation précise des instruments dédiés, et une parfaite coordination avec l’imagerie peropératoire. L’absence de ces compétences expose à des complications majeures, parfois irréversibles, qui peuvent compromettre la fonction du pied.
Au-delà des aspects techniques, le chirurgien doit aussi intégrer dans sa réflexion la nature même des pathologies traitées, leurs limites thérapeutiques, ainsi que la gestion des complications potentielles. La chirurgie mini-invasive n’est pas une panacée universelle mais un instrument chirurgical moderne, exigeant un discernement clinique et une discipline rigoureuse. Le respect scrupuleux des indications, la connaissance anatomique approfondie, l’utilisation appropriée des outils dédiés, et la surveillance radiologique constante sont les piliers incontournables qui conditionnent le succès de cette méthode.
Il est aussi crucial de comprendre que la mini-invasion ne doit jamais compromettre l’intégrité des structures nobles du pied ni la qualité du geste chirurgical. Cette approche ne diminue en rien la complexité de la chirurgie du pied, qui reste un domaine exigeant tant sur le plan technique qu’anatomique. La progression dans ces techniques doit se faire avec prudence et exigence, en considérant chaque étape comme un apprentissage indispensable vers la maîtrise complète.
Quelles sont les techniques chirurgicales pour l’allongement du tendon d’Achille ?
Les techniques chirurgicales utilisées pour l’allongement du tendon d’Achille varient en fonction de la localisation de l’incision et du degré d’intervention musculaire. Ces procédures visent à traiter des pathologies telles que les contractures musculaires post-poliomyélitiques, en permettant une meilleure dorsiflexion de la cheville et en réduisant la tension excessive sur le tendon d'Achille.
La technique de Baker (1956), par exemple, est une méthode classique qui consiste en une incision longitudinale médiane partant du bas du ventre du muscle gastrocnémien jusqu'à l'extrémité proximale du tendon d'Achille. Une incision en "U" inversé est pratiquée à travers l’aponeurose, suivie de prolongations horizontales latérales et médiales distales. Cela permet la division des fibres du muscle soléaire sous-jacent. La partie médiane de l'aponeurose, dite « langue », est disséquée du soléaire, de manière à ce qu’aucune fibre musculaire ne reste attachée à la portion distale de la structure allongée. En position dorsiflexion de la cheville, le tendon distal glisse et les coins de l’aponeurose se chevauchant sont maintenus en place par un point de suture chacun. Après avoir refermé la fascia profonde et les tissus sous-cutanés, la peau est suturée à l'aide de sutures intradermiques. L'approche de Baker souligne que, lors de l’allongement pour les contractures post-poliomyélitiques, les fibres du muscle soléaire ne doivent pas être disséquées de la langue distale, sauf si cela est nécessaire pour obtenir l’allongement souhaité.
Une variante de cette technique, la méthode modifiée "langue dans la rainure", développée par Fulp et McGlamry (1974), offre une alternative au procédé de Baker. Contrairement à l’incision en "U" inversé, cette technique utilise une incision en "U" non inversée, avec une réduction de la nécessité de suturer les fibres tendineuses se chevauchant. Certains auteurs préfèrent fermer le défaut situé distalement à l'extrémité de la langue.
Le Strayer (1950) propose une autre méthode, souvent utilisée pour la section du gastrocnémien. Elle consiste à séparer le gastrocnémien du soléaire, juste au-dessus de l’aponeurose gastrocnémienne-soléaire. Une incision longitudinale est réalisée juste en dessous de l’indentation visible du muscle gastrocnémien et du tendon d’Achille. Le choix de l’approche médiale ou latérale pour la dissection dépend des préférences du chirurgien, mais l’identification du nerf sural est cruciale pour éviter toute lésion nerveuse. Une fois la division terminée, et avec la cheville en position neutre, la fascia gastrocnémienne peut être suturée à la fascia du soléaire pour renforcer les muscles du mollet, bien que certains chirurgiens choisissent de ne pas effectuer cette ré-attachment.
Une variante de la procédure de Strayer est l'ajout d’une section de l’aponeurose du soléaire, souvent appelée « procédure modifiée de Strayer » ou « Strayer avec allongement de l’aponeurose du soléaire ». Cette modification permet un allongement supplémentaire du mollet, nécessaire dans de nombreux cas pour obtenir une dorsiflexion adéquate. L’endoscopie, en particulier avec une approche par deux portails, est une autre évolution de cette technique. Cette approche minimise les incisions et améliore la visualisation des structures internes. Cependant, elle comporte des risques de complications comme une dysesthésie latérale du pied, rapportée dans environ 15 % des cas.
La procédure de Baumann (1989) s’applique principalement aux patients souffrant de paralysie cérébrale. Elle implique une incision longitudinale médiale de 5 cm, réalisée à la jonction du tiers proximal et moyen du mollet. La dissection est effectuée avec soin pour séparer les muscles gastrocnémien et soléaire, en évitant d'endommager les vaisseaux et nerfs importants. En cas de dorsiflexion insuffisante, d'autres divisions de la fascia sont effectuées, généralement à une distance de 2 cm. L’intervention se termine par la fermeture en couches séparées et l'application d'une attelle en dorsiflexion maximale.
Outre les différentes techniques chirurgicales, il est primordial de prendre en compte les soins postopératoires. Après une chirurgie de longueur du tendon d'Achille, une immobilisation en attelle est nécessaire pour maintenir la cheville dans une position de légère dorsiflexion pendant plusieurs semaines. Des exercices de rééducation, comme des étirements du mollet et des exercices isométriques, sont essentiels pour restaurer la fonction musculaire et prévenir les récidives de déformation. Un suivi attentif est indispensable, car des complications telles que la récidive de la déformation peuvent survenir si les soins postopératoires sont insuffisants. Des soins appropriés, y compris l’utilisation d'attelles et de chaussures de soutien après l’opération, sont essentiels pour assurer la réussite du traitement et prévenir les complications telles que les cicatrices hypertrophiques ou l'infection superficielle.
Quel est l'impact de la coalition tarsienne et des traitements chirurgicaux pour la gestion des pieds plats pédiatriques ?
Les coalitions tarsiennes sont une cause fréquente de rigidité du pied postérieur, souvent détectée dans les pieds plats rigides chez l'enfant. La coalition talocalcanéenne médiale, par exemple, se manifeste par une fusion anormale des surfaces articulaires du talus et du calcanéus, provoquant une diminution de l'espace articulaire et une restriction du mouvement. La détection précoce de cette pathologie, notamment grâce à la tomodensitométrie (CT), permet de planifier un traitement chirurgical adéquat et d’éviter des complications futures. L'importance d'une tomodensitométrie bilatérale est évidente, car elle permet de comparer les deux pieds et de repérer toute pathologie contralatérale qui pourrait passer inaperçue. L’imagerie avancée aide également à visualiser l’extension de la coalition dans la facette postérieure, un facteur crucial pour le choix du traitement chirurgical.
Le traitement non chirurgical reste la première ligne de prise en charge, particulièrement pour les pieds plats flexibles. En l'absence de symptômes, une simple observation est souvent suffisante. Cependant, dans les cas où les symptômes sont présents, l’utilisation de semelles orthopédiques, qu'elles soient préfabriquées ou sur mesure, peut réduire la douleur et améliorer la fonction en inversant le pied arrière et en soulageant les tissus mous de la plante. Les résultats de l’efficacité des orthèses sont toutefois mitigés, comme le montre une revue Cochrane, selon laquelle il n’y a pas de preuve concluante de l’effet à long terme des orthèses sur la forme du pied ni sur la prévention de l’incapacité future. En revanche, des preuves limitées suggèrent que les orthèses peuvent soulager la douleur à court terme, surtout lorsque le patient présente une tendinite d’Achille courte, ce qui nécessite des étirements spécifiques du tendon pour diminuer la tension sur la région plantaire.
Dans le cas d’un pied plat rigide, les orthèses conventionnelles sont souvent inefficaces. L’ajout de matériaux à l’arche peut même aggraver les symptômes en exerçant une pression supplémentaire sur la tête du talus. Pour ces patients, un traitement de 4 à 6 semaines d'immobilisation avec une botte de marche ou un plâtre de jambe courte est recommandé. Pour ceux qui ne parviennent pas à trouver un soulagement avec ces options, l’orthèse de type UCBL, bien que rigide, peut offrir un soulagement à long terme, bien qu'elle soit parfois inconfortable.
Lorsque le traitement non chirurgical échoue, et que la douleur affecte de manière significative les activités quotidiennes du patient, la chirurgie devient une option à envisager. La chirurgie de pied plat flexible repose principalement sur des procédures de tissus mous et des ostéotomies qui permettent de réaligner le pied sans sacrifier sa mobilité. Parmi les techniques les plus courantes figurent l’ostéotomie de longueur calcanéenne (CLO) et l’ostéotomie de triple C (calcaneo-cuboid-cuneiforme). Ces interventions sont conçues pour corriger les déformations du pied sans compromettre sa capacité à absorber les chocs, ce qui est essentiel, notamment chez les enfants.
L’ostéotomie de longueur calcanéenne est souvent utilisée pour traiter l'angulation du pied et la déformation valgique du talus. Elle consiste à effectuer une découpe du calcanéus, permettant de redresser l'angle du pied tout en maintenant l'intégrité des autres articulations. La modification de Mosca de cette technique, en libérant les fascias plantaire latéral et l'aponévrose de l'abducteur du petit orteil, améliore les résultats en favorisant un meilleur alignement du pied. Quant à l’ostéotomie de triple C, elle combine plusieurs types d’ostéotomies pour traiter les déformations sévères. Cette approche permet de corriger à la fois le valgus du talon, l'alignement du talon et la dorsiflexion du talus, tout en rééquilibrant l’ensemble de la colonne latérale du pied.
L'une des difficultés majeures du traitement chirurgical des pieds plats pédiatriques réside dans le timing. Il est crucial que la chirurgie ne soit envisagée qu’après l’échec d'un traitement non chirurgical de six mois minimum. L’intervention précoce est souvent plus bénéfique, mais chaque cas doit être soigneusement évalué, en tenant compte de l’âge de l’enfant, de la gravité de la déformation et des symptômes associés.
Il est également essentiel de suivre un protocole postopératoire rigoureux pour garantir une réadaptation optimale. La mobilisation précoce est souvent bénéfique, mais elle doit être adaptée à l’état clinique de l’enfant. Un suivi à long terme est indispensable pour évaluer l’efficacité de la chirurgie et détecter toute complication tardive.
Outre les choix chirurgicaux, il est crucial de comprendre que chaque type de pied plat, qu’il soit flexible ou rigide, nécessite une approche personnalisée. La prise en charge doit toujours être modulée en fonction des besoins spécifiques du patient et de l’évolution de la déformation au fil du temps.
Quel est le rôle des rockers dans la mécanique de la marche et leur influence sur l'interaction entre les muscles et les forces au sol ?
L’analyse de la marche humaine implique une compréhension précise des interactions entre les forces de réaction du sol (FRS) et les segments corporels au cours du cycle de marche. Ces interactions sont modélisées à travers le concept des "rockers", une représentation dynamique des phases de contact du pied avec le sol. Chaque phase du rocker est gouvernée par un groupe musculaire spécifique, permettant de stabiliser la posture tout en assurant la progression du corps. Le terme "rocker" fait référence aux pivots successifs qui guident le mouvement du pied et de la jambe pendant la phase de soutien.
Le premier rocker, ou "rocker du talon", se produit dès le contact initial du pied avec le sol. Lors de cette phase, le pied descend lentement et le talon entre en contact avec le sol, permettant une transition progressive du poids corporel. Ce mouvement est principalement contrôlé par les muscles dorsiflexeurs de la cheville, notamment le tibial antérieur. Ces muscles travaillent de manière excentrique, ce qui leur permet de contrôler la descente du pied tout en freinant l’avancée du corps. En cas de défaillance de ces muscles, comme dans les cas de paralysie du tibial antérieur, la phase du premier rocker est altérée, entraînant une descente brusque du pied et une absence de contrôle sur le déroulement du mouvement, avec des conséquences potentielles comme un pied qui roule anormalement ou des troubles de l’alignement.
Le deuxième rocker, ou "rocker de la cheville", intervient lorsque le pied atteint une position plantigrade. À ce moment, la cheville se stabilise et permet à la jambe de continuer sa rotation vers l’avant. Ce mouvement est contrôlé principalement par le muscle soléaire, qui agit comme un frein contre l’avancée de la tibia. Le soléaire, par son action excentrique, joue un rôle essentiel dans la stabilité du corps tout en permettant la progression. De manière intéressante, ce mouvement induit également une extension du genou en raison de l’inertie générée par la rotation du corps, phénomène qui est au cœur de l’effet "flexion de la cheville et extension du genou". Ce mécanisme, bien que naturel dans la plupart des cas, peut se voir perturbé par des déformations comme le "recurvatum" du genou, conséquence d’une rigidité au niveau de la cheville.
Enfin, le troisième rocker, ou "rocker de l’avant-pied", représente la phase finale du cycle de soutien. Cette phase est caractérisée par la flexion de la cheville qui propulse le centre de masse du corps vers l’avant, permettant ainsi le décollage du pied. Le contrôle de ce rocker est assuré non seulement par le soléaire, mais aussi par le gastrocnémien, le principal muscle de la triceps sural. Il est responsable de la poussée nécessaire pour permettre à la jambe de se préparer à la phase de vol, lorsque le pied est libéré du contact avec le sol. À ce stade, le genou, déjà étendu, commence à se fléchir à nouveau pour préparer la prochaine étape du cycle de marche.
Au-delà de la simple mécanique, il est crucial de comprendre que ces rockers sont essentiels à la régulation des forces de réaction du sol, qui agissent sur le corps tout au long du cycle de marche. Chaque vecteur de force appliqué par le sol durant la phase de soutien se déplace progressivement du talon vers l’avant-pied, suivant une trajectoire qui, de manière figurée, ressemble aux ailes d’un papillon. Ce modèle permet de visualiser comment les forces au sol, tout en étant appliquées plus distalement au fur et à mesure du mouvement, suivent un chemin orienté vers le centre de masse du corps.
Le fonctionnement optimal des rockers repose sur la coordination musculaire et l’intégrité du système musculo-squelettique. Toute défaillance musculaire ou perturbation articulaire, comme celles observées dans des pathologies neurologiques ou des déformations du pied, peut entraîner une altération du cycle de marche et nuire à la fluidité du mouvement. L’évaluation précise de ces rockers permet ainsi non seulement d'analyser la marche normale, mais aussi de diagnostiquer des troubles du mouvement et d’adapter les traitements en conséquence.
Quelle est la véritable portée de l'impact des armes nucléaires sur l'environnement et la civilisation?
Comment l’intelligence artificielle remet-elle en cause nos compréhensions partagées et la valeur des œuvres protégées par la propriété intellectuelle ?
Поскольку текст очень большой, я не смогу корректно перевести и отформатировать его целиком в одном ответе без потери структуры и форматирования. Чтобы перевод получился точным, структурированным и полностью на французском, мне нужно обработать его поэтапно.
UDC 539.4:624.07 CALCUL D’UNE POULIE CIRCULAIRE AVEC FIXATIONS RIGIDES AUX EXTRÉMITÉS K.F. Shagivaleev¹, D.A. Surnin¹ Université d’État Technique de Saratov nommée d’après Y.A. Gagarine, Russie, Saratov [email protected], [email protected]
Application n° 1.362 à l'ordre ministériel du Ministère de l'Éducation et des Sciences de la Fédération de Russie du « 28 » avril 2017 n° 394
Caractéristiques du transport des marchandises industrielles dans les liaisons interurbaines

Deutsch
Francais
Nederlands
Svenska
Norsk
Dansk
Suomi
Espanol
Italiano
Portugues
Magyar
Polski
Cestina
Русский