Lorsque les émotions et les pensées déstabilisantes, ou des circonstances de vie difficiles, prennent le dessus, il peut être difficile pour un client de se reconnecter avec ses valeurs fondamentales. L'énormité de ses problèmes peut souvent éclipser sa capacité à réfléchir sur ce qui est réellement important. C'est là qu'une approche stratégique, telle que l'exercice de la baguette magique, peut s'avérer utile. Cet exercice simple mais puissant consiste à poser la question : « Si vous aviez une baguette magique et que vous pouviez éliminer tous les obstacles, que voudriez-vous avoir de plus dans votre vie ? » Bien que la réponse immédiate soit souvent plus axée sur des moyens que sur des valeurs, il est important d'explorer plus en profondeur. Si, par exemple, un client répond : « Je veux juste être riche », une question comme « Et si vous étiez riche, que feriez-vous ? » peut aider à dévoiler des aspirations plus profondes.
Lorsque le client décrit son rêve de richesse, la question suivante pourrait être : « Et si vous aviez cela, qu’est-ce que cela vous apporterait d’encore plus important ? » Cette méthode de questionnement permet d'explorer, progressivement, ce qui est réellement essentiel pour lui, en creusant au-delà des réponses superficielles. L'objectif est d'amener le client à prendre conscience de ses valeurs profondes en le guidant à travers un processus de réflexion qui l’éloigne des distractions de la vie quotidienne et l’amène à une compréhension plus claire de ce qui le motive profondément.
Un autre outil efficace pour ce travail est l'exercice intitulé « Et si vous aviez cela, qu’est-ce que cela vous apporterait d’encore plus important ? ». Cet exercice, bien qu’il puisse sembler trivial au départ, permet d'atteindre un état méditatif, où les mots finissent par se faire rares et où une conscience plus profonde de soi-même émerge. Bien que cet exercice ait été conçu à l'origine comme un moyen de créer un état méditatif sans recours aux mots, son adaptation dans un cadre thérapeutique peut aider à révéler ce que le client considère comme véritablement significatif dans sa vie.
L’idée est de poser cette question de manière répétée, et de permettre à la personne de s’immerger dans l’exercice sans pression pour obtenir « les bonnes réponses ». Ce processus est une exploration. Le client peut répondre à la question initiale d’une manière qui semble déconnectée ou banale, mais avec chaque réponse successive, il arrive souvent à un stade où il identifie des concepts comme la liberté, la paix intérieure, ou l’amour, des valeurs fondamentales qu’il pourrait ne pas avoir pu verbaliser au départ. L'important n’est pas la rapidité avec laquelle il répond, mais la profondeur de la réflexion qui émerge.
Cela peut se faire à travers l’écriture dans un carnet ou un document électronique, un processus qui permet à la pensée de se clarifier au fil du temps. Un client pourrait trouver qu’en répétant l’exercice sur plusieurs jours, les réponses convergent vers une idée centrale de ce qui a de l’importance dans sa vie, révélant ainsi ses valeurs sous-jacentes.
Un autre outil très utile dans ce processus de découverte est l'exercice du « jour idéal ». Ce dernier vise à clarifier ce que le client souhaite véritablement en l'aidant à imaginer sa journée parfaite. L’idée n’est pas de suggérer que cela soit immédiatement réalisable, mais plutôt de libérer l’esprit des obstacles pratiques pour explorer les désirs profonds de l’individu. Ainsi, il pourrait être amené à réfléchir sur des questions aussi simples que : « Où aimeriez-vous vivre ? » ou « Que feriez-vous au réveil ? » Ces questions, lorsqu'elles sont posées de manière ouverte et sans jugement, permettent au client de décrire un quotidien idéalisé qui ne soit pas uniquement une réponse à des normes sociales ou à des attentes extérieures.
L'exercice est également un moyen de séparer les véritables désirs des réactions impulsives, souvent dictées par des conditions extérieures. Le processus est à la fois créatif et introspectif. Il est essentiel de permettre au client de se détacher de l’aspect pratique de ses réponses et de laisser émerger des détails spécifiques, comme par exemple : « Comment passeriez-vous du temps avec votre famille ? » ou « Que feriez-vous pour vous détendre ? »
Il n’est pas rare que certains clients, surtout ceux qui se trouvent dans un état d’anxiété chronique, répondent en se disant qu’ils ne tiennent à rien, qu’ils ne se préoccupent de rien. Ce genre de réponse peut être vu comme une manifestation de la lutte interne qu’ils vivent. Une bonne approche est alors d’observer ce qu'ils font réellement dans leur vie. Si un client dit qu'il n’a pas d'intérêt, il est utile de l’interroger sur ses actions passées. Par exemple : « Vous vous êtes levé ce matin. Pourquoi avez-vous fait cela ? » Si la réponse est que le client voulait éviter une aggravation de son anxiété, cela peut indiquer qu'il valorise la liberté personnelle et l'autonomie.
En poursuivant cette exploration à partir de ce qu'ils font dans leur vie quotidienne, même en apparence banale, on peut commencer à mettre en lumière les valeurs qui sous-tendent leur comportement. En discutant de ses actions concrètes, le client commence à prendre conscience que, bien qu’il puisse se sentir épuisé et sans but, il est motivé par des valeurs profondes qu'il ne reconnaissait peut-être pas auparavant. Il peut ainsi commencer à voir comment ces valeurs peuvent devenir les guides qui orientent sa vie future.
Les exercices de réflexion sur les valeurs ne se contentent pas de soulager l'anxiété immédiate. Ils permettent de mieux comprendre les motivations profondes du client, d'ouvrir la voie à des décisions plus alignées avec ses aspirations, et de lui offrir une boussole dans un monde souvent dominé par des préoccupations superficielles ou externes. En fin de compte, c'est ce travail de redécouverte des valeurs essentielles qui peut aider le client à se libérer du fardeau de l'anxiété et à se rapprocher de la vie qu'il aspire à vivre.
Comment accepter l'anxiété et la résistance sans se laisser dominer par elles ?
Lorsque l'on fait face à l'anxiété, notre esprit cherche naturellement à nous protéger, souvent par des mécanismes de distraction, de minimisation ou de fuite. Au lieu de considérer cela comme un obstacle, il peut être utile de reconnaître ce comportement comme un moyen de défense. Le premier pas vers la gestion de l'anxiété est donc d'accepter ces tentatives de protection sans les juger ni y résister, tout en maintenant son attention sur l'exercice en cours. Il est normal que votre esprit essaie de vous détourner de l'exercice, mais il est essentiel de revenir à votre attention sans colère ou frustration, simplement en observant ce qui se passe en vous.
Prenez un moment pour vous installer dans un endroit calme et confortable où vous ne serez pas dérangé. Au fur et à mesure que vous vous installez, soyez attentif à ce que fait votre esprit. Il va probablement essayer de vous distraire. Cela fait partie du processus naturel de défense, et c'est parfaitement normal. Notez où va votre attention, puis ramenez-la doucement à l'exercice. Imaginez que votre anxiété prenne une forme physique, flottant devant vous à une dizaine de pieds. Si elle avait une taille, quelle serait-elle ? Si elle avait une forme, à quoi ressemblerait-elle ? Quelle couleur aurait-elle ? À quelle vitesse se déplacerait-elle ? Quel en serait l'odeur ? Et quel poids porterait-elle ? Quelle serait sa force pour vous pousser à l'agir ?
Prenez quelques minutes pour observer cette représentation de votre anxiété. Ne soyez pas trop dur avec vous-même si cela est difficile ; faites de votre mieux. Puis, posez-vous ces questions : Quelle quantité de pouvoir, de temps et d'énergie avez-vous consacrées à cette anxiété ? Est-ce vraiment quelque chose qui peut vous détruire ? A-t-elle besoin que vous vous battiez sans cesse contre elle ? A-t-elle besoin de toute cette énergie pour être repoussée ?
Réfléchissez à cela. Est-il juste de sacrifier votre vie et vos valeurs à une telle émotion ? Si cela vous permettait de vivre une vie plus épanouie, seriez-vous prêt à accepter cette anxiété pour ce qu'elle est, même si vous ne l'aimez pas ? Pourrait-elle devenir, dans un certain sens, votre compagnon, à condition de vous permettre de faire d'autres choses plus importantes pour vous ? La question qui se pose est celle de l'acceptation : seriez-vous prêt à prendre cette anxiété en vous, à l'accueillir comme vous accueilleriez un vieil ami ou un enfant ? Même s'il est sale et malodorant, ou alors seriez-vous prêt à la réduire à une taille minuscule et à la ranger dans votre poche ? Pas comme une partie de vous, mais comme quelque chose que vous pouvez porter avec vous sans qu'elle ne vous contrôle.
Si vous répondez par l'affirmative à cette question, poursuivez encore quelques minutes avec cette anxiété, cet ancien compagnon familier. Si la réponse est négative, il se peut que vous éprouviez une résistance à accueillir cette anxiété. Dans ce cas, déplacez cette visualisation de l'anxiété sur le côté et concentrez-vous maintenant sur cette résistance. Si elle avait une taille, quelle serait-elle ? Quelle forme aurait-elle ? Quelle couleur ? Quelle vitesse ? Quelle odeur ? Quel poids ? Quelle puissance de résistance ressentiriez-vous face à elle ?
Comme pour l'anxiété, la résistance doit être observée pour ce qu'elle est. Est-elle vraiment un danger imminent ? A-t-elle la capacité de vous détruire si vous cessez de lutter contre elle ? Est-il nécessaire de lui accorder autant de temps et d'énergie pour essayer de la repousser ? Vaut-elle vraiment la peine de sacrifier votre vie et vos valeurs ? Si vous pouviez mener une vie plus épanouie en l'acceptant simplement, seriez-vous prêt à la considérer comme un compagnon indésirable mais nécessaire à votre épanouissement ?
Les résistances, comme l'anxiété, font partie de nous. Elles sont des tentatives de l'esprit pour nous protéger et nous éviter la souffrance, mais ce n’est pas parce qu’elles sont présentes qu’elles doivent gouverner notre vie. Elles peuvent devenir des alliées, même si elles ne sont pas désirées, si nous arrêtons de nous battre contre elles sans fin. Apprendre à vivre avec ces sensations inconfortables, les accepter comme une partie de nous, plutôt que de les fuir ou de les combattre, peut ouvrir la voie à une existence plus riche et plus pleine. Ce n'est pas une question de les éliminer, mais de changer notre relation avec elles.
Les années passées à ignorer ou repousser l’anxiété et la résistance laissent des traces profondes dans l’esprit. C’est un travail de longue haleine, qui nécessite de la patience et de la persévérance. L'essentiel dans ce processus est d’expérimenter différemment et de suspendre les attentes et jugements. Il n'y a pas de « bonne » manière de faire. Il s'agit de comprendre que, dans ce moment précis, vous avez le pouvoir de choisir votre réponse à l'anxiété et à la résistance, sans vous laisser submerger par elles.
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