Le couplage entre un anneau quantique (AQ) et une microrésonance quantique (MC) est déterminé par une constante de couplage GG, qui dépend de l’angle θ\theta entre le champ électrique latéral appliqué et la polarisation du mode microcavité. Lorsque cet angle varie, les pics d’émission se déplacent vers la fréquence propre ωMC\omega_{MC} de la microrésonance, phénomène attribuable à la réduction de la force de couplage. Cette variation offre un moyen supplémentaire de moduler la fréquence des satellites spectroscopiques dans le spectre d’émission du système AQ-MC, tout en permettant une mesure spectroscopique pure de la polarisation de la pompe.

Les spectres d’émission dans le régime de couplage fort présentent une structure multiplet, ajustable par la variation du flux magnétique traversant l’anneau quantique ainsi que par la modulation de la force et de la direction du champ électrique latéral appliqué. Ces propriétés confèrent à ce système une grande souplesse pour l’élaboration de modulateurs optiques réglables dans la gamme térahertz (THz). L’étude met également en évidence l’intérêt d’un AQ incorporé dans une microcavité comme plateforme expérimentale pour explorer les mécanismes de décohérence et pour étudier des interactions lumière-matière renforcées, essentielles pour de nouvelles investigations quantiques.

Les transitions considérées ici sont principalement des transitions inter-sous-bandes dans l’anneau quantique, mais une extension de l’analyse aux transitions inter-bandes semble envisageable, ouvrant la voie à un réglage des éléments matriciels et des énergies par des champs externes, avec une plus grande facilité que dans les systèmes plus classiques de points quantiques.

Dans un contexte plus fondamental, l’anneau quantique soumis à un flux magnétique, notamment lorsque celui-ci correspond à une moitié entière du quantum de flux magnétique, présente un phénomène d’oscillations fortes du moment dipolaire électrique et des règles de sélection optiques modifiées. Ce comportement est attribué au mélange induit par le champ électrique des états quantiques d’anneau ayant des moments angulaires différents. Cette propriété, confirmée même pour des anneaux de largeur finie, est une manifestation robuste liée à la dégénérescence des états avec moments angulaires voisins.

Les effets quantiques ainsi mis en lumière peuvent être observés expérimentalement, avec des exigences de basses températures pour la détection des oscillations du moment dipolaire, tandis que les oscillations dans les règles de sélection optiques sont accessibles à température ambiante. La fréquence des transitions optiques se situe dans la gamme THz, offrant des perspectives intéressantes pour la création d’émetteurs et de détecteurs THz basés sur des anneaux quantiques.

La gamme THz reste en effet un domaine technologique difficile à exploiter, malgré les progrès réalisés avec les lasers à cascade quantique THz, les lasers à électrons libres ou les lasers à microcavité polarisons THz. La richesse d’applications potentielles, notamment dans la spectroscopie moléculaire non invasive, la détection de substances explosives ou le diagnostic biomédical, souligne l’importance de développer des sources THz réglables et performantes.

Les anneaux quantiques d’Aharonov-Bohm apparaissent ainsi comme des candidats prometteurs grâce à la possibilité de contrôler totalement les propriétés de polarisation et les fréquences des transitions THz par des champs électriques et magnétiques externes. Cette capacité de modulation fine est impossible à obtenir dans des systèmes à base de points quantiques où les propriétés optiques sont figées lors de la croissance.

L’étude du système AQ-MC sous pompage incohérent continu met en évidence une modulation importante des spectres d’émission lorsque les transitions de l’anneau quantique sont en résonance ou non avec le mode de la microcavité. L’analyse se concentre sur la radiation microcavitaire polarisée linéairement, et révèle qu’en résonance, lorsque le flux magnétique est une moitié entière du quantum, le contrôle précis du spectre est réalisable par ajustement des champs externes.

Il est important de noter que les mécanismes étudiés reposent sur la manipulation des états quantiques par les champs externes, ce qui ouvre la voie à une ingénierie fine des interactions lumière-matière dans les systèmes quantiques. L’intégration des anneaux quantiques dans des microcavités permet d’explorer les régimes de couplage fort et d’exploiter ces phénomènes pour des dispositifs optoélectroniques avancés.

Par ailleurs, la généralisation de ces résultats à des champs électriques tournants, obtenue par une transformation appropriée du système de coordonnées, laisse entrevoir d’autres modalités de contrôle dynamique. L’introduction de deux portes électrostatiques latérales peut également induire les mêmes effets sans champ électromagnétique externe, ce qui souligne la flexibilité expérimentale du système.

L’essentiel à retenir est que le contrôle externe des propriétés optiques des anneaux quantiques par des champs magnétiques et électriques constitue une avancée majeure, offrant une palette d’outils puissants pour la modulation, la détection et l’émission dans la gamme THz, domaine clé pour des applications technologiques et scientifiques multiples.

Comment la cavité micro-résonnante modifie-t-elle l’émission des points quantiques ?

L’interaction entre un point quantique et une cavité micro-résonnante tridimensionnelle illustre un phénomène fondamental en électrodynamique quantique, où le confinement de la lumière modifie profondément les propriétés d’émission d’un système quantique. Lorsque le point quantique est placé dans une microcavité, le champ électromagnétique auquel il est soumis n’est plus celui du vide libre, mais un champ fortement modifié par les conditions de résonance et de confinement imposées par la cavité. Ce couplage modifie la densité d’états photoniques disponibles, induisant des effets tels que l’augmentation ou la réduction du taux d’émission spontanée, connus sous le nom d’effet Purcell.

L’effet Purcell, observé dans des micropiliers à fort contraste d’indice, démontre qu’en ajustant la qualité et le volume modal de la cavité, on peut contrôler l’émission spontanée d’un seul point quantique avec une précision remarquable. Cette manipulation offre un levier puissant pour la conception de sources uniques de photons, essentielles pour les technologies quantiques comme l’information quantique ou les communications sécurisées. Les cavités micro-disques ou nanocavités photoniques, notamment, permettent d’atteindre un régime de couplage fort où l’énergie s’échange de manière cohérente entre le photon et l’exciton dans le point quantique.

Cette interaction entre le point quantique et la cavité donne naissance à des phénomènes spectaculaires tels que la scission de Rabi dans le vide, marquant la signature d’un état hybride lumière-matière. Cette forte interaction est caractérisée par des modes couplés dont les fréquences dépendent de la force du couplage, donnant lieu à une double résonance observée dans les spectres optiques. Les expériences conduites dans des systèmes de micropiliers, microdisques ou cavités photoniques démontrent non seulement la faisabilité de ce couplage fort, mais aussi la possibilité de le contrôler électriquement ou optiquement, ouvrant la voie à des dispositifs quantiques intégrés.

Le contrôle électrique permet, par exemple, de moduler la fréquence d’émission du point quantique et d’ajuster son interaction avec le mode de la cavité, influençant ainsi la vitesse et la direction de l’émission photonique. Ces avancées expérimentales reposent sur une maîtrise fine des matériaux semi-conducteurs, des techniques de nanofabrication et des modèles théoriques sophistiqués issus de la mécanique quantique et de la théorie quantique des champs. Elles impliquent aussi la compréhension des mécanismes de décohérence, qui limitent la durée de vie des états cohérents exciton-photon, essentiels pour les applications pratiques.

Les systèmes microcavités-points quantiques représentent un exemple paradigmatiques où la lumière et la matière s’entrelacent dans un ballet quantique, offrant un terrain fertile pour l’exploration des frontières entre la physique classique et quantique. Leur étude demande d’appréhender la dynamique non linéaire des photons liés à un seul atome artificiel et de modéliser les effets statistiques inhérents aux fluctuations quantiques. Ainsi, l’approche théorique combine les méthodes statistiques, la théorie des champs quantiques en cavité et l’électrodynamique quantique, tandis que les expériences s’appuient sur une spectroscopie fine et la maîtrise des structures nanométriques.

Par ailleurs, au-delà de l’aspect fondamental, ces interactions permettent d’envisager des applications dans le domaine de la photonique quantique, notamment la réalisation de transistors optiques à l’échelle unique du photon, la génération de lumière non classique et l’étude des phénomènes de décohérence. Elles offrent aussi une perspective unique pour la manipulation cohérente d’états quantiques dans des systèmes condensés, ce qui est crucial pour le développement des technologies quantiques.

Il importe de comprendre que l’ingénierie des modes optiques dans les cavités joue un rôle déterminant dans la force du couplage, dépendant du facteur de qualité (Q) et du volume modal. Par conséquent, le design de ces microstructures doit être pensé avec précision pour optimiser l’interaction. De plus, les effets de champ électrique appliqué ou les modifications structurales telles que l’excentricité des anneaux quantiques peuvent induire des modifications subtiles mais cruciales dans les propriétés optiques et électroniques, modifiant ainsi la dynamique quantique du système.

Enfin, la maîtrise de ces systèmes nécessite une approche multidisciplinaire combinant physique fondamentale, science des matériaux et nanotechnologies avancées. Les implications sont larges, allant de la compréhension approfondie de la lumière-matière quantique à la conception d’éléments essentiels pour l’optique quantique intégrée, avec des applications possibles dans la communication, le calcul quantique et les capteurs ultrasensibles.

La génération de THz dans les anneaux polyyniques : L'impact du champ magnétique et de l'effet Stark

Les niveaux d'énergie d'un anneau polyynique composé de nn atomes, percé par un flux magnétique Φ\Phi, peuvent être exprimés par la relation ϵB(l)=s1(Tt)2+2π4tTcos2(l+F)\epsilon_B(l) = s_1(T - t)^2 + 2\pi 4tT \cos^2 (l + F), où l=1,2,,n/2l = 1, 2, \ldots, n/2 et s1s_1 peut prendre les valeurs 11 et 1-1. L’expression pour les fonctions propres associées, ψB(l,s)\psi_B(l,s), est donnée par une forme de somme exponentielle, avec des constantes qui dépendent du flux appliqué. Il devient évident que les dégénérescences dans les niveaux d'énergie peuvent être levées par l’application d’un champ magnétique.

Lorsqu'un faible champ magnétique est appliqué, c'est-à-dire pour F1F \ll 1, le gap δEBg\delta E_B^{g} qui se forme entre les niveaux HOMO et LUMO dans un anneau polyynique à dimères impairs est donné, en première approximation, par l'expression :

δEBg=16tTπsin2(2πnF),\delta E_B^{g} = 16tT\pi \sin^2 \left(\frac{2\pi}{n} F \right),

Δn\Delta_n représente le gap HOMO-LUMO de l'anneau en l'absence de champ appliqué. Cette formule montre que la structure énergétique dépend fortement du flux magnétique appliqué, ce qui peut induire un écart d’énergie suffisamment large entre les états HOMO et LUMO, rendant l'anneau polyynique sensible aux champs externes.

L'énergie des électrons dans un anneau polyynique est périodique en fonction du flux magnétique, et il existe des valeurs particulières de FF, notamment lorsque F=(2m+1)/2F = (2m+1)/2, qui rendent le spectre d'énergie similaire à celui d'un anneau à dimères impairs, dans lequel les états HOMO et LUMO sont doublement dégénérés. Cette dégénérescence peut être modifiée par un champ électrique ou magnétique, ce qui modifie les transitions optiques.

Un des résultats intéressants de cette étude concerne la génération de THz. En effet, la présence d'un gap optique HOMO-LUMO, couplée à l'existence de niveaux d'énergie espacés aux fréquences THz, rend les anneaux polyyniques à dimères impairs particulièrement adaptés à la génération de photons THz lorsqu'ils sont soumis à un champ électrique. Cela repose sur l'excitation optique de ces anneaux par une lumière polarisée linéairement. Un photon optique de haute énergie peut exciter un électron du niveau HOMO−1 au niveau LUMO+1. Ce processus permet à un électron de se détendre du niveau HOMO vers le niveau HOMO−1 par l’émission d’un photon THz, ce qui génère ainsi de la lumière dans cette gamme de fréquences. De plus, un photon THz supplémentaire peut être produit lorsque l’électron excité se détend du niveau LUMO+1 au niveau LUMO, ce qui offre une possibilité de contrôle et de modulation dans la génération de photons THz.

Les applications potentielles des cyclocarbonates dans le domaine des émetteurs THz sont particulièrement prometteuses. Les modèles théoriques décrivent des effets physiques nouveaux qui ouvrent la voie à des expériences sur les cyclocarbonates sous champs externes, en particulier dans le contexte des optoélectroniques THz. Le champ électrique appliqué induit un écart d’énergie entre les états dégénérés qui reste relativement insensible aux interactions électroniques, contrairement aux états de bord des chaînes de carbone finis où les corrélations électroniques jouent un rôle majeur dans la réorganisation des niveaux d'énergie.

Il est également important de souligner que dans les cyclocarbonates, contrairement aux chaînes de carbone finies, les niveaux impliqués dans les transitions THz montrent une densité de charge répartie de manière homogène sur toute la circonférence de l'anneau. Cela réduit l'impact des interactions électroniques par rapport aux états de bord des chaînes linéaires de carbone. Ainsi, les effets physiques discutés sont bien capturés par un modèle de liaison forte à électron unique, qui explique la robustesse des transitions THz dans ces systèmes.

Enfin, les récents progrès dans la synthèse des cyclocarbonates ouvrent de nouvelles avenues pour leur caractérisation et leur utilisation dans des dispositifs THz. Ces matériaux pourraient devenir des éléments actifs pour des amplificateurs et générateurs de radiations cohérentes dans la gamme THz, répondant à des besoins technologiques dans des domaines aussi variés que la détection, les communications sans fil, et les applications de l'imagerie médicale.

Quelle est l'approximation de l'ordre zéro dans le cadre de la géométrie différentielle appliquée aux structures courbes et leur influence sur les équations de Schrödinger ?

L'approximation de l'ordre zéro dans les systèmes physiques qui intègrent des structures courbes est cruciale pour simplifier et résoudre les équations différentielles complexes, comme celles rencontrées dans les problèmes de mécanique quantique. L'opérateur de Laplace, dans ce contexte, joue un rôle fondamental en décrivant les comportements de certaines fonctions d'onde. Le calcul exact de cet opérateur permet de dériver des expressions permettant d'analyser les perturbations et les contributions provenant de la courbure de l'espace.

Dans un cadre général, l'opérateur de Laplace peut être exprimé sous une forme qui prend en compte les dérivées partielles par rapport aux différentes coordonnées de l'espace, ainsi que les effets de la courbure définis par des termes comme κ1 et κ2. Ces termes sont essentiels pour l'étude des structures courbes, telles que les tori ou d'autres formes géométriques complexes. L'introduction de la fonction d'onde mise à l'échelle, comme dans l'expression √χ, permet de simplifier les calculs tout en gardant la précision nécessaire pour modéliser la physique du problème.

Le passage à une approximation de l'ordre zéro, où les termes de perturbation en ε sont négligés, permet de réduire considérablement la complexité du problème. Cette simplification se reflète dans l'apparition d'expressions pour l'opérateur de Laplace, où les dérivées par rapport aux coordonnées v et w (qui représentent généralement des directions perpendiculaires à la direction principale de la structure) sont dominantes. En négligeant les effets d'ordre supérieur, on obtient une forme simplifiée de l'équation de Schrödinger qui peut être plus facilement résolue dans le cadre de géométries spécifiques.

Par exemple, dans le cadre minimalement tournant (MR Frame), on observe que les termes de perturbation comme (vκ1 + wκ2) sont d'abord évalués à l'ordre zéro, ce qui permet de séparer les contributions provenant de la courbure de l'espace. En appliquant cette approximation, les équations se réduisent à des formes qui ressemblent à celles des problèmes de potentiel bien connus dans la mécanique quantique, telles que les équations de Helmholtz et de Schrödinger, adaptées aux géométries spécifiques de l'espace courbé.

Lorsque l'on considère des structures fermées, telles que des anneaux ou des torus, cette approche devient encore plus pertinente. Le cadre de référence minimalement tournant présente l'avantage de simplifier les calculs d'énergie, tout en permettant d'examiner les effets de la rotation et de la courbure sur les fonctions d'onde, notamment par le biais de la théorie de perturbation. En conséquence, les énergies peuvent être obtenues en résolvant les équations différentielles simplifiées, offrant ainsi un moyen efficace d'analyser des systèmes complexes dans des géométries non euclidiennes.

Lorsqu'on considère des structures ouvertes, comme les structures cylindriques ou les anneaux infinis, il est important de noter que les énergies propres ne dépendent pas des perturbations liées à la rotation. Cela signifie que, même en présence de rotations internes ou d'oscillations, les énergies associées aux modes vibratoires ou aux états propres restent invariantes, ce qui a des implications profondes pour la compréhension des systèmes dynamiques dans de telles géométries.

Enfin, pour les structures fermées, comme celles décrites dans le cadre des tori, les conditions aux bords périodiques introduisent un ensemble d'états propres qui sont périodiques dans le temps. Les changements d'angle de holonomie, comme θ0, permettent de relier les propriétés géométriques du cadre à la dynamique des particules ou des ondes qui y évoluent. Cela donne lieu à des relations intéressantes entre les états propres et les géométries de la structure, qui peuvent être explorées à l'aide de la perturbation et de la théorie des séries infinies.

Il est essentiel de noter que bien que la rotation du cadre par rapport au cadre minimalement tournant induise une phase dans les fonctions d'onde, cela ne modifie pas les énergies propres. Ce fait renforce l'idée que les systèmes étudiés dans de telles géométries sont profondément influencés par la courbure et la topologie de l'espace, plutôt que par des effets externes de rotation. L'analyse de ces effets géométriques via des méthodes comme la théorie de perturbation permet de dégager des résultats utiles pour la compréhension des phénomènes physiques dans ces environnements complexes.

Quelle est l'influence de la taille des QDs sur leurs propriétés optiques et leur fonction dans les applications quantiques?

L'étude de l'influence de la taille des points quantiques (QD) est cruciale pour comprendre leurs propriétés optiques et électroniques, notamment dans des matériaux semi-conducteurs comme le GaAs. Dans cette série d'échantillons, des couches de GaAs ont été déposées avec des épaisseurs de couches de remplissage variées, afin de contrôler directement la taille des QDs via des paramètres de processus de création de nanoholes identiques pour tous les échantillons. Cela permet de comprendre comment la taille des QDs influence leurs comportements optiques, notamment à travers l'effet de quantification de taille.

Dans les spectres de photoluminescence (PL) typiques des QDs GaAs en forme de V, on observe un décalage vers le bleu des pics d'exciton et de biexciton lorsque la taille des QDs diminue. Ce phénomène, bien connu sous le nom d'effet de quantification de taille, résulte de la quantification de l'énergie des niveaux électroniques dans des structures nanométriques. Cela est particulièrement évident lorsque l'on examine les énergies d'exciton mesurées comme fonction de la taille des QDs, où la relation entre la hauteur des QDs, hQDh_{QD}, et l'énergie d'exciton EXE_X peut être modélisée.

L'expérience montre que la durée de vie des états excitoniques dans ces QDs peut être déterminée en utilisant un laser pulsé à une fréquence de répétition de 10 MHz et une longueur de pulsation de 100 ps. Les mesures de l'intensité des pics de photoluminescence en fonction du temps sont ajustées par une décroissance biexponentielle, ce qui permet d'extraire les temps de vie des processus radiatifs et non radiatifs. Cette analyse fournit des informations essentielles sur les taux de recombinaison dans ces structures. Les résultats indiquent que, pour les QDs plus grands, la durée de vie radiative augmente, car la densité de probabilité des électrons et des trous se réduit, réduisant ainsi les chances de recombinaison radiative.

L'efficacité quantique et la force de l'oscillateur sont également déterminées à partir des ajustements biexponentiels. En dépit des changements dans la taille des QDs, l'efficacité quantique moyenne reste constante, tandis que la force de l'oscillateur diminue avec l'augmentation de la taille des QDs. Ce phénomène peut être attribué à la réduction de l'overlap des fonctions d'onde des électrons et des trous dans des QDs plus grands, ce qui affecte la probabilité d'émission photonique.

En outre, l'effet Stark quantique, un décalage des énergies d'exciton sous l'influence d'un champ électrique vertical, a été observé et modélisé à travers une diode Schottky intégrée aux QDs. Ce phénomène est particulièrement pertinent pour le contrôle optique des propriétés des QDs à travers des champs électriques externes. Les résultats expérimentaux concordent avec les simulations basées sur le modèle de la masse effective, permettant de déterminer la forme précise des QDs en fonction de leur taille et de leur réponse au champ électrique.

La création de résonateurs quantiques (QRs) dans les QDs GaAs en forme de V sous l'application d'un champ électrique vertical est un autre aspect fascinant de cette recherche. À des champs faibles, les densités de probabilité des électrons et des trous sont quasiment symétriques, mais à mesure que l'intensité du champ augmente, la densité de probabilité des trous se transforme en une forme de anneau, un processus qui peut être contrôlé en ajustant le champ appliqué. Ces résultats montrent que la forme des QDs peut être modulée pour créer des structures de résonance quantique, offrant des perspectives intéressantes pour des applications dans le domaine de la photonique quantique.

En somme, l'étude de la taille des QDs GaAs révèle une relation complexe entre la géométrie des points quantiques, les propriétés optiques, et la possibilité de manipulation par des champs électriques. La compréhension de ces effets est essentielle pour le développement de dispositifs quantiques avancés, où la taille et la forme des nanostructures dictent leur performance dans des applications telles que l'informatique quantique, les lasers à semi-conducteurs et les détecteurs sensibles à la lumière.