La théorie quantique, telle que développée au début du 20e siècle, a bouleversé la compréhension des phénomènes physiques, en particulier dans le domaine des vibrations du réseau cristallin. La citation de Max Planck, rédigée le 12 juin 1913, à l'intention d'Albert Einstein, illustre bien l'importance de cette époque pour la physique moderne : "Parmi les grands problèmes qui font la richesse de la physique moderne, il n'en est guère aucun auquel Einstein n'ait exprimé une opinion d'importance." Cette déclaration souligne non seulement la génie d'Einstein, mais aussi la nature audacieuse de ses idées, comme celle des quanta de lumière, qui, bien qu'initialement critiquée, a ouvert de nouvelles voies pour la physique théorique.

Einstein, dès 1906, a été le premier à proposer l'idée de quantification de l'énergie des vibrations dans le réseau cristallin. Il a postulé que les éléments à chaque site du réseau cristallin oscillent à une fréquence unique, qu'il a appelée la fréquence d'Einstein (νE = ωE/2π), et que l'énergie vibratoire est quantifiée en unités données par la relation E = hνE, où h est la constante de Planck. Ces quanta d'énergie vibratoire, appelés phonons, sont au cœur de cette approche révolutionnaire. Selon le modèle d'Einstein, l'énergie totale U du cristal due aux vibrations du réseau est exprimée par l'équation :

U=3NnωωU = 3N \langle nω \rangle \hbar \omega

Ici, N représente le nombre d'atomes dans le cristal, et 3N correspond aux degrés de liberté vibratoires. La probabilité qu'un état vibratoire avec la fréquence angulaire ω et l'énergie quantifiée ω\hbar \omega soit occupé est donnée par la distribution de Bose-Einstein, initialement formulée par Planck dans sa loi du rayonnement électromagnétique.

Cependant, ce modèle d'Einstein n'était qu'une première approche, basée sur l'hypothèse d'une seule fréquence pour toutes les vibrations du cristal. Peu après, Peter Debye a étendu cette théorie en introduisant un spectre de fréquences continues, allant de zéro jusqu'à une fréquence maximale caractéristique, la fréquence de Debye (ωD). Ce modèle plus général a permis d'expliquer la dépendance de l'énergie totale des vibrations du réseau en fonction de la température, ainsi que le comportement bien connu de la capacité thermique à faible température, qui suit une loi en T3T^3, en accord avec les observations expérimentales.

Le travail de Debye, en combinaison avec l'idée de quantification de l'énergie des vibrations par Planck et Einstein, a permis d'éliminer la loi classique de Dulong et Petit, qui prédisait une capacité thermique constante à haute température. Cette avancée a conduit à une adoption plus large de la théorie quantique. Par exemple, après la validation expérimentale des prédictions de Debye, Walther Nernst a été convaincu que la théorie quantique ne se limitait pas à une simple interpolation, mais qu'elle représentait une nouvelle physique fondamentale.

Nernst, tout au long des années 1910-1916, a mené des recherches sur la capacité thermique des solides à basse température, confirmant la validité de la théorie quantique. Il a également organisé la première grande conférence sur ce sujet, la célèbre Conférence Solvay de 1911, à Bruxelles, financée par l'industriel belge Ernest Solvay. C'est lors de cette conférence que les bases de la mécanique quantique moderne ont été posées, avec des discussions sur la nature quantifiée de la radiation et des quanta.

En 1924, le physicien indien Satyendra Nath Bose a dérivé la loi du rayonnement de Planck d'une manière nouvelle, en introduisant une approche statistique qui a trouvé une large application dans le cadre de la mécanique quantique. Einstein, en soutenant la publication des travaux de Bose, a ainsi contribué à la naissance des statistiques de Bose-Einstein, qui décrivent des particules élémentaires identiques et de moment angulaire nul ou entier, comme les phonons. Ces particules, appelées bosons, peuvent occuper un nombre arbitrairement grand d'états quantiques.

Le spectre d'énergie des phonons, en analogie avec celui des photons, est également décrit par la loi du rayonnement de Planck. Cependant, contrairement aux photons, le spectre des phonons est limité par une fréquence maximale, la fréquence de Debye (ωD), qui découle de la structure discrète du réseau cristallin. Ce fait distingue les phonons des quanta électromagnétiques, qui, eux, n'ont pas de telles restrictions de fréquence. Cette distinction permet de mieux comprendre la dynamique des vibrations dans les cristaux, et en particulier la relation entre la structure du cristal et la distribution des phonons à différentes températures.

Il est essentiel de comprendre que cette avancée en physique n’a pas seulement été une réussite théorique. Elle a ouvert de nouvelles perspectives expérimentales et a renforcé la confiance des chercheurs dans la validité de la théorie quantique. Le travail expérimental sur les cristaux et la capacité thermique à basse température a fourni des preuves solides qui ont permis de consolider les bases de la physique quantique.

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Comment la conduction thermique et les phonons influencent la physique des cristaux à basse température

Dans les cristaux, les phonons jouent un rôle crucial dans le transport de l'énergie thermique. Dans le cas des isolants électriques, ils sont la seule méthode responsable de la conductivité thermique. La contribution des phonons à la conductivité thermique d’un cristal est liée de manière intime à la capacité thermique spécifique du cristal, une relation qu'on peut exprimer de manière simple par la formule de la théorie cinétique :

κG=vC\kappa_G = v C \ell

vv représente la vitesse des phonons, CC est la capacité thermique spécifique, et \ell la longueur libre moyenne des phonons. Une approche modèle pour comprendre ce phénomène est de considérer les phonons comme un gaz en collision, où les collisions entre les particules dominent le transport thermique. Ainsi, le transport thermique assuré par les phonons devient un processus diffusif, dont la probabilité de collision augmente avec la température.

Cependant, un comportement atypique se produit à très basses températures : le nombre de phonons est réduit, ce qui rend les collisions de moins en moins significatives. C’est alors le nombre de phonons qui devient la principale variable influençant la conductivité thermique. Dans ce cas, la longueur libre moyenne des phonons se trouve limitée par les collisions avec les surfaces du cristal, et devient indépendante de la température. On observe alors que la capacité thermique CC suit une dépendance en T3T^3, et en conséquence, la conductivité thermique dépend de manière cubique de la température, selon la relation :

κGT3\kappa_G \sim T^3

À des températures plus élevées, un phénomène supplémentaire doit être pris en compte : le processus dit « umklapp » ou processus de retournement. Ce processus, proposé par Rudolf E. Peierls en 1929, est caractérisé par une transfert de moment entre les phonons, ce qui diminue l'efficacité du transport thermique. Le processus umklapp est décrit par l'équation :

K1+K2=K3±GK_1 + K_2 = K_3 \pm G

GG est un vecteur de la maille réciproque. Ces processus ont une contribution significative uniquement si K1+K212GK_1 + K_2 \geq 12 G, et à des températures élevées, la probabilité d’occurrence des processus umklapp augmente proportionnellement à la température, rendant ainsi la longueur libre moyenne des phonons inversement proportionnelle à la température :

T1\ell \sim T^{ -1}

Ce comportement mène à une dépendance de la conductivité thermique en température de type :

κGT1\kappa_G \sim T^{ -1}

Le résultat global est une courbe de dépendance de la conductivité thermique par rapport à la température, qui présente un maximum distinct, comme observé par exemple dans le saphir (Al2O3Al_2O_3) autour de 30 K.

Un autre aspect fondamental dans l’étude de la conductivité thermique des cristaux concerne les phonons balistiques. À des températures suffisamment basses, les collisions entre phonons deviennent rares, permettant à ces derniers de se propager librement sur de longues distances, de l'ordre du millimètre à plusieurs centimètres, à la vitesse du son. Ce phénomène, appelé propagation balistique des phonons, peut être observé expérimentalement en appliquant une impulsion thermique localement à la surface d'un cristal refroidi, puis en détectant le signal des phonons à l'autre extrémité du cristal après un temps de vol.

Ce phénomène est également affecté par l'anisotropie des propriétés élastiques du cristal, et l'énergie des phonons se propage de manière directionnelle au sein du cristal. Ce phénomène est appelé « mise au point des phonons » (phonon focusing) et peut être démontré en balayant latéralement la surface du cristal tout en maintenant le détecteur fixe à l'autre extrémité. Le résultat est une distribution d'intensité des phonons balistiques qui dépend fortement de la direction de propagation à l’intérieur du cristal, ce qui permet une cartographie de cette propagation, comme l’illustre la technique d'imagerie des phonons.

À température extrêmement basse, seule la « vibration du point zéro » des constituants du cristal persiste. Ce mouvement suit la relation d'incertitude de Heisenberg, qui stipule qu’un objet fixé dans l'espace doit toujours afficher une incertitude de son moment. Cette énergie résiduelle est appelée énergie de point zéro et est décrite par l'expression :

E0=12hνE_0 = \frac{1}{2} h \nu

ν\nu est la fréquence de l'oscillateur et hh la constante de Planck.

Enfin, ces concepts sont essentiels pour comprendre les propriétés thermiques des cristaux à faible température et les défis techniques liés à la gestion de la chaleur dans des matériaux à haute conductivité thermique, comme les couches minces de diamant. Le diamant, avec sa conductivité thermique exceptionnellement élevée, est au centre de recherches visant à exploiter cette propriété pour des applications technologiques, notamment pour le refroidissement de dispositifs électroniques.

Comment le champ magnétique influence les propriétés électroniques dans les matériaux à faible dimensionnalité ?

Les oscillations de de Haas–van Alphen sont devenues un outil expérimental fondamental pour étudier la structure de la surface de Fermi dans de nombreux matériaux à partir des années 1950 et 1960. Ces oscillations, observées lors de variations du champ magnétique, ont permis de découvrir des détails fascinants sur la structure de Fermi des matériaux, en particulier pour ceux capables de former des cristaux uniques et purs. Cela a permis de révéler des déviations significatives de la forme sphérique attendue de la surface de Fermi, notamment dans des métaux à plusieurs valences, où la surface de Fermi se compose souvent de plusieurs parties distinctes. Ces parties, reliées soit à des électrons, soit à des trous, ont été qualifiées de manière imagée, avec des termes comme « monstre », « cap », « lentille », « papillon », « aiguille » ou « cigare ». Un exemple précoce est l'étude des formes complexes de la surface de Fermi du cuivre, notamment la « ventre » et les « cous » découverts par Alfred Brian Pippard.

L'effet de de Haas–van Alphen n’est pas isolé à la structure de la surface de Fermi. Il existe des oscillations similaires dans d'autres propriétés physiques des matériaux influencées par les porteurs de charge mobiles. L'effet de Shubnikov–de Haas dans la conductivité électrique en est un exemple pertinent. Même dans les catalyseurs métalliques, des oscillations analogues peuvent être observées lors de la variation du champ magnétique, ce qui indique une origine commune dans la dynamique des électrons sous influence du champ.

En étudiant la densité d'états qui peuvent être occupées par les électrons en fonction de leur énergie, on observe des changements significatifs en présence d'un champ magnétique. Sans champ magnétique, dans un cas tridimensionnel, la densité des niveaux d'énergie augmente proportionnellement à la racine carrée de l'énergie des électrons. Toutefois, l'introduction d'un champ magnétique modifie cette distribution, car les niveaux d'énergie sont réorganisés en cylindres de Landau dans l'espace des vecteurs d'onde. Cela entraîne une superposition de pics aigus, séparés par une distance énergétique correspondant à l'énergie cyclotronique. En revanche, dans un cas bidimensionnel, l'absence de champ magnétique conduit à une densité d'états indépendante de l'énergie, une particularité qui donne lieu à des phénomènes physiques innovants tels que l'effet Hall quantique.

L'effet Hall quantique entier, observé dans un gaz d'électrons bidimensionnels soumis à un champ magnétique élevé, repose sur des principes similaires. Dans ce cas, les cylindres de Landau se transforment en cercles de Landau, chaque cercle représentant un niveau d'énergie quantifié dans le plan du cristal. La densité constante des états d'énergie disponibles pour les électrons dans ces systèmes entraîne une occupation régulière des niveaux d'énergie, créant ainsi une séquence d'oscillations nettes et régulières sur l'axe de l'énergie. Ce phénomène se manifeste sous forme de changements discrets dans les propriétés électriques du matériau chaque fois qu'un nouveau niveau de Landau est rempli par des électrons.

L’un des résultats les plus surprenants du Hall quantique est l’apparition d’une résistance de Hall quantifiée, qui dépend uniquement des constantes fondamentales h et e. Cela a été observé pour la première fois par Klaus von Klitzing en 1980, lors de ses expériences à l’Institut de Haute Magnétorésistance de Grenoble. Là, il a utilisé un transistor à effet de champ à base de silicium, un dispositif dans lequel les porteurs de charge sont confinés à une région bidimensionnelle près de la surface du semi-conducteur. Ce résultat a non seulement apporté une confirmation spectaculaire de la théorie quantique de l'effet Hall, mais a également ouvert la voie à de nombreuses recherches sur les matériaux bidimensionnels et leur comportement sous influence de champs magnétiques forts.

Ce phénomène de quantification de la résistance de Hall est un aspect clé des matériaux à faible dimensionnalité, où les électrons ne peuvent se déplacer que dans une ou deux dimensions. Ces matériaux offrent des perspectives inédites pour l'étude des propriétés quantiques de la matière, en particulier dans le cadre des expériences à haute magnétorésistance et des applications de plus en plus sophistiquées en électronique et en spintronique.

Pour bien comprendre ces phénomènes, il est crucial de saisir l'importance de la dimensionnalité réduite des matériaux. Dans les systèmes tridimensionnels, les porteurs de charge peuvent se déplacer librement dans toutes les directions de l'espace, ce qui produit des effets électriques relativement simples. Cependant, dans les matériaux à faible dimensionnalité, la restriction des mouvements des électrons induit des comportements quantiques inhabituels, révélant des effets comme l'effet Hall quantique et les oscillations de Shubnikov–de Haas. Ces comportements sont essentiels pour l’avancée de technologies telles que les transistors à haute vitesse, les dispositifs de mémoire quantique, et les capteurs de champ magnétique ultra-précis.

Comment le champ magnétique est-il expulsé d'un supraconducteur ?

Dans le cadre de l'équilibre thermodynamique, à température TT et champ magnétique H=HC(T)H = H_C(T), on a Gn(T,HC)=Gs(T,HC)G_n(T, H_C) = G_s(T, H_C), ce qui implique que la différence entre l'énergie de densité dans les états normal et supraconducteur à H=HCH = H_C est donnée par :

Gn(T,0)Gs(T,0)=H28πC(T)G_n(T, 0) - G_s(T, 0) = \frac{H^2}{8\pi} C(T)

Cette relation souligne l'importance fondamentale de l'effet Meissner dans le comportement des supraconducteurs. L'effet Meissner est un phénomène où les courants électriques générés à la surface d'un supraconducteur agissent pour expulser tout champ magnétique interne. Ces courants dits "de blindage" génèrent un champ magnétique opposé au champ extérieur, annulant ainsi ce dernier à l'intérieur du matériau. Ce processus repose sur le fait que les courants de blindage doivent se propager le long de la surface sans aucune résistance, ce qui garantit que l'état supraconducteur perdure dans la durée, tant qu'il est exposé à un champ magnétique. En l'absence de résistivité, ces courants persistent indéfiniment sans dissipation d'énergie, à la différence des matériaux conducteurs non supraconducteurs comme le cuivre. En effet, dans un conducteur classique soumis à un champ magnétique, les courants de blindage s'annihilent progressivement à cause des pertes électriques, ce qui laisse pénétrer le champ magnétique au fil du temps. La rapidité de cette désintégration des courants dépend directement de la conductivité électrique du matériau, devenant plus lente à mesure que la conductivité augmente.

Il devient évident que l'effet Meissner découle directement de l'existence de courants supraconducteurs de blindage. Toutefois, il ne faut pas conclure que la simple absence de résistance électrique dans un matériau implique l'existence de l'effet Meissner. Au contraire, l'effet Meissner est plus fondamental pour la supraconductivité que la disparition de la résistance électrique. Ce phénomène a été identifié par Max von Laue comme un tournant dans l'histoire de la supraconductivité, mettant en lumière un aspect plus essentiel que la simple absence de résistance.

Un autre aspect clé est que ces courants de blindage ne peuvent pas être d'une densité infinie. En effet, la densité des courants doit rester limitée à une valeur finie, ce qui entraîne la nécessité de maintenir une couche de supraconducteur d'une certaine épaisseur à proximité de la surface. Cette contrainte crée une pénétration du champ magnétique dans le supraconducteur, bien que celle-ci soit atténuée. L'épaisseur de cette couche est appelée la profondeur de pénétration magnétique et est notée λm\lambda_m. La densité jsj_s des courants de blindage peut ainsi être exprimée par :

js=HCλmj_s = \frac{H_C}{\lambda_m}

En 1935, les frères Fritz et Heinz London ont proposé une théorie phénoménologique pour expliquer cette profondeur de pénétration magnétique finie. Leur approche repose sur une équation des forces agissant sur un électron sans inclure de termes dissipatifs, donnée par :

vt=eE\frac{\partial v}{\partial t} = -e E

En introduisant la densité de courant supraconducteur js=ensvsj_s = -e n_s v_s, on obtient :

E=mμ0λ2jsE = \frac{m}{\mu_0 \lambda^2} j_s

Cela mène à la formulation de l'équation de Londres :

μ0λm2×js+B=0\mu_0 \lambda_m^2 \nabla \times j_s + B = 0

Cette équation, accompagnée des équations de Maxwell, caractérise les matériaux supraconducteurs et distingue leur comportement unique des autres matériaux. De l'expression obtenue, il ressort que le champ magnétique est expulsé de l'intérieur du supraconducteur de manière exponentielle, avec une longueur de pénétration déterminée par λm\lambda_m, ce qui limite l'ampleur de la zone protégée contre le champ magnétique à une couche de quelques nanomètres.

Le phénomène de l'effet Meissner peut ainsi être observé expérimentalement grâce à des courants circulaires créés dans des supraconducteurs en forme d'anneau. L'expérience consiste à induire un courant circulaire et à observer combien de temps ce courant peut maintenir un champ magnétique sans perte. En 1961, les chercheurs américains D. J. Quinn et W. B. Ittner ont mis en place une expérience utilisant un tube supraconducteur de plomb pour mesurer la décroissance du flux magnétique sur plusieurs heures. Les résultats obtenus ont permis de confirmer que la résistance électrique d'un supraconducteur tend effectivement vers zéro avec une grande précision, ce qui reste une caractéristique clé des matériaux supraconducteurs.

Le concept de profondeur de pénétration magnétique est crucial pour comprendre de nombreux comportements des supraconducteurs, notamment dans le cadre de matériaux dont la taille des grains supraconducteurs est proche de λm\lambda_m. Dans ce cas, l'effet Meissner est fortement réduit, car la fraction de volume magnétique protégée dans chaque grain devient plus petite. Cela joue un rôle important dans les propriétés collectives des supraconducteurs, et notamment dans leur capacité à maintenir un état supraconducteur à grande échelle.