Les widgets jouent un rôle essentiel dans la création d'applications Android. Ils permettent de construire des interfaces utilisateur interactives et dynamiques. L'Android SDK propose une large gamme de widgets prêts à l'emploi, allant de simples éléments comme un TextView ou un Button, à des composants plus complexes tels que le Clock, le DatePicker, ou le Calendar. Ces widgets sont facilement accessibles via l'interface de développement d'Android Studio, et leur personnalisation peut se faire en quelques étapes.

Il est possible d'étendre les widgets fournis par défaut dans le SDK afin d'ajouter de nouvelles fonctionnalités ou d'adapter leur comportement aux besoins spécifiques de l'application. Cette flexibilité permet de créer des widgets sur mesure en étendant la classe de base View. De plus, l’apparence des widgets peut être modifiée grâce à des styles, qui sont ensuite intégrés dans des thèmes. Les thèmes offrent l'avantage de pouvoir modifier l'apparence de toute l'application de manière centralisée, sans avoir à ajuster chaque composant individuellement.

L'Android SDK inclut plusieurs thèmes intégrés, tels que le thème Holo (présent dans Android 3/4) et le thème Material (introduit avec Android 5). Bien que la version Android 6.0 n'ait pas apporté de nouveaux thèmes, l'utilisation de ces thèmes permet aux développeurs de maintenir une certaine uniformité visuelle dans leurs applications tout en respectant les lignes directrices de Google.

La personnalisation des widgets ne se limite pas à l'apparence visuelle. Lorsqu'un widget est inséré dans une mise en page, par exemple un bouton, il est d'abord déclaré dans un fichier de mise en page XML. Une fois le widget créé, il peut être lié à un événement de clic en ajoutant un onClickListener dans le code Java. Cela permet d'attacher des actions spécifiques à un widget, comme l'affichage d'un message pop-up à l'utilisateur lorsqu'un bouton est pressé.

Dans Android Studio, la création de l'interface utilisateur se fait principalement en XML, et c'est un processus très simple qui se base sur le glisser-déposer des widgets dans la fenêtre de conception. Une fois que le design est établi, on peut basculer entre l'interface de conception visuelle et le code XML pour ajuster les propriétés. Par exemple, en attribuant un identifiant unique à un widget via la directive android:id="@+id/button", on permet au code Java de référencer le widget et d'interagir avec lui. Les actions, telles que le clic sur un bouton, peuvent être gérées facilement avec une fonction d'écoute comme setOnClickListener, qui permet d'exécuter du code spécifique lorsqu'un événement survient.

Les éléments graphiques d'un widget peuvent également changer en fonction de son état. Par exemple, un bouton peut avoir un état « pressé », « sélectionné », ou « activé », et la couleur ou l'image d'arrière-plan du bouton peut varier en fonction de ces états. Android permet de définir ces comportements à l'aide de sélecteurs d'états (State Selectors), qui sont des fichiers XML décrivant quel graphique utiliser selon l'état du widget. Ces sélecteurs sont particulièrement utiles pour personnaliser le comportement visuel d'un widget selon qu'il est activé, sélectionné ou désactivé, et ainsi fournir une meilleure expérience utilisateur.

Pour illustrer ce mécanisme, prenons l'exemple d'un bouton ToggleButton dont l'arrière-plan change de couleur en fonction de son état. Pour ce faire, on commence par créer un fichier XML dans le dossier res/drawable qui définit les différentes couleurs pour chaque état possible du bouton (par exemple, une couleur pour l'état "activé" et une autre pour l'état "désactivé"). Ensuite, on associe ce fichier XML au bouton en utilisant l'attribut android:background dans la mise en page XML. Une fois l’application lancée, l'utilisateur verra le changement de couleur en fonction de l'interaction avec le bouton.

Il est également possible de lier des états personnalisés en utilisant d'autres propriétés comme state_pressed, state_focused, ou state_checked. Chaque condition peut être définie dans le fichier XML, et Android choisira le graphique approprié en fonction de l'état du widget. L'importance de bien comprendre le fonctionnement des sélecteurs d'états réside dans le fait qu’ils permettent de rendre l'interface utilisateur plus réactive et engageante. L’application devient ainsi plus intuitive et agréable à utiliser, car elle répond visuellement aux actions de l'utilisateur.

L'un des aspects cruciaux à comprendre lors de la personnalisation des widgets dans Android est l'intégration des ressources visuelles avec les états du widget. Si le fichier XML qui définit un sélecteur d'état est mal ordonné ou si les conditions sont mal définies, l'application pourrait ne pas afficher correctement l'état visuel du widget. Il est donc essentiel de vérifier que les ressources sont bien définies et que les priorités des états sont correctement gérées dans le fichier XML.

En résumé, la personnalisation des widgets dans Android, qu'il s'agisse de l'apparence ou du comportement, est une compétence fondamentale pour les développeurs. L'usage des fichiers XML pour les mises en page, ainsi que des sélecteurs d'états pour gérer l'aspect visuel des widgets, permet de créer des interfaces utilisateurs attrayantes et fonctionnelles. De plus, en personnalisant les thèmes et en utilisant des widgets personnalisés, il est possible de créer des applications qui se distinguent par leur ergonomie et leur style unique.

Comment utiliser Volley pour gérer les requêtes réseau dans une application Android

L’utilisation de Volley pour effectuer des requêtes réseau est devenue une pratique courante dans le développement d'applications Android. Dans cet article, nous abordons comment charger des images à partir d'une URL et les afficher dans une ImageView en utilisant Volley, tout en expliquant quelques concepts importants relatifs à son fonctionnement et à sa mise en œuvre optimale.

La méthode de base pour récupérer une image d'une URL et l'afficher dans une ImageView se fait en trois étapes essentielles : la création d'une requête, la gestion de la réponse et l'ajout de la requête à la file d'attente de Volley. Voici le code de base pour effectuer cette tâche :

java
public void sendRequest(View view) {
final ImageView imageView = (ImageView) findViewById(R.id.imageView);
RequestQueue queue = Volley.newRequestQueue(this);
String url = "http://www.android.com/static/img/logos-2x/android-wordmark-8EC047.png"; ImageRequest imageRequest = new ImageRequest(url, new Response.Listener<Bitmap>() { @Override
public void onResponse(Bitmap bitmap) {
imageView.setImageBitmap(bitmap); } },
0, 0, ImageView.ScaleType.CENTER, null, new Response.ErrorListener() { @Override
public void onErrorResponse(VolleyError error) {
error.printStackTrace(); } }); queue.add(imageRequest); }

Le principe est simple : vous créez une ImageRequest avec l'URL de l'image que vous souhaitez charger. Une fois l'image récupérée avec succès, elle est ensuite affichée dans l'ImageView. Cette méthode, bien que fonctionnelle, peut poser des problèmes, notamment lorsque l’orientation de l’appareil change, ce qui entraînera un rafraîchissement de l’activité et un clignotement de l’image.

La gestion des rotations de l’appareil

Ce phénomène est dû à la manière dont Android recrée les activités lors d’un changement d'orientation. En conséquence, l'application refait une requête à chaque fois que l’orientation change, ce qui peut perturber l'expérience utilisateur. Une manière de résoudre ce problème consiste à gérer correctement les orientations ou à utiliser un singleton pour Volley.

Il est recommandé de créer un singleton pour la gestion des requêtes réseau. Cela permet de maintenir une seule instance de la RequestQueue, ce qui améliore les performances et réduit la charge de la mémoire. En instanciant Volley en tant que singleton, vous vous assurez que les requêtes sont traitées de manière centralisée, et vous pouvez y accéder à tout moment depuis n’importe quelle partie de l’application. Le singleton peut être créé comme suit :

java
public class VolleySingleton { private static VolleySingleton mInstance; private RequestQueue mRequestQueue; private static Context mContext; private VolleySingleton(Context context) { mContext = context; mRequestQueue = getRequestQueue(); }
public static synchronized VolleySingleton getInstance(Context context) {
if (mInstance == null) { mInstance = new VolleySingleton(context); } return mInstance; } public RequestQueue getRequestQueue() { if (mRequestQueue == null) { mRequestQueue = Volley.newRequestQueue(mContext.getApplicationContext()); } return mRequestQueue; } public <T> void addToRequestQueue(Request<T> req) { getRequestQueue().add(req); } }

Avec ce singleton en place, il devient facile d'ajouter des requêtes à la file d'attente, comme dans l'exemple suivant :

java
VolleySingleton.getInstance(this).addToRequestQueue(imageRequest);

L'utilisation de NetworkImageView

Si vous travaillez régulièrement avec des images à partir d'Internet, Volley propose une alternative plus avancée avec NetworkImageView. Cette vue remplace la ImageView classique en offrant des fonctionnalités optimisées pour la gestion des requêtes d'images réseau, notamment le cache d'images. Le code suivant montre comment l'utiliser :

java
NetworkImageView networkImageView = (NetworkImageView) findViewById(R.id.networkImageView);
String url = "http://www.android.com/static/img/logos-2x/android-wordmark-8EC047.png";
RequestQueue queue = Volley.newRequestQueue(this);
ImageLoader imageLoader = new ImageLoader(queue, new ImageLoader.ImageCache() { private final LruCache<String, Bitmap> cache = new LruCache<>(20); @Override public Bitmap getBitmap(String url) { return cache.get(url); } @Override
public void putBitmap(String url, Bitmap bitmap) {
cache.put(url, bitmap); } }); networkImageView.setImageUrl(url, imageLoader);

Avec NetworkImageView, il n’est plus nécessaire de gérer manuellement le cache ou la récupération des images. Cette vue se charge de tout, ce qui simplifie grandement le code et permet une gestion plus efficace de la mémoire, particulièrement dans les applications qui requièrent un affichage d'images depuis le web de manière régulière.

L’importance de la gestion du cache

La gestion du cache dans Volley joue un rôle crucial, notamment lorsqu’il s’agit d’optimiser la performance des applications. L’utilisation de la classe LruCache permet de limiter la quantité d’images mises en cache en fonction de l'espace mémoire disponible. Vous pouvez ajuster la taille du cache en fonction des besoins spécifiques de votre application, ce qui peut avoir un impact direct sur l’efficacité du réseau et la fluidité de l’expérience utilisateur.

La gestion des erreurs réseau

Les erreurs de réseau sont inévitables dans toute application connectée à Internet. Volley permet de gérer ces erreurs de manière centralisée en utilisant un ErrorListener. Lorsque vous effectuez des requêtes, il est important d'implémenter des mécanismes de gestion des erreurs pour informer l’utilisateur de l’échec d’une requête, tout en évitant que l’application ne se bloque.

Les erreurs peuvent être des problèmes de connectivité, des erreurs de serveur ou des erreurs d’interprétation de la réponse. Pour garantir une bonne expérience utilisateur, il est conseillé de montrer des messages d’erreur clairs, et si possible, de mettre en place des mécanismes de réessai automatique ou de mise en cache des réponses lorsque la connexion est instable.

Conclusion

Volley est un outil puissant pour la gestion des requêtes réseau dans les applications Android. Sa simplicité d’utilisation et sa capacité à gérer différents types de requêtes (chaînes, JSON, images) en font une bibliothèque indispensable. Cependant, pour garantir des performances optimales, il est essentiel d’adopter certaines pratiques, comme la création d’un singleton pour la gestion des requêtes, l’utilisation d’un cache efficace et la gestion adéquate des erreurs. La classe NetworkImageView simplifie considérablement l’affichage des images, et son intégration avec le cache d’images fait d'elle une solution idéale pour des applications exigeantes.