La relation classique (1+X)m(1+X)n=(1+X)m+n(1 + X)^m (1 + X)^n = (1 + X)^{m+n} dans un anneau commutatif RR est au cœur de l’arithmétique des séries formelles de puissances. Ce résultat, appuyé par le théorème binomial, permet de dériver l'identité k=0m+n(m+nk)Xk=(k=0m(mk)Xk)(k=0n(nk)Xk),\sum_{k=0}^{m+n} \binom{m+n}{k} X^k = \left( \sum_{k=0}^m \binom{m}{k} X^k \right) \left( \sum_{k=0}^n \binom{n}{k} X^k \right), où les coefficients de même degré sont comparés pour obtenir l’identité combinatoire k=0m+n(j=0k(mj)(nkj))Xk=k=0m+n(m+nk)Xk.\sum_{k=0}^{m+n} \left( \sum_{j=0}^k \binom{m}{j} \binom{n}{k-j} \right) X^k = \sum_{k=0}^{m+n} \binom{m+n}{k} X^k. L’égalité des coefficients, ici cruciale, repose sur le fait que deux polynômes sont égaux si et seulement si tous leurs coefficients respectifs le sont.

Le degré d’un polynôme p=k=0mpkXkp = \sum_{k=0}^m p_k X^k sur un anneau RR, noté deg(p)\deg(p), est défini comme le plus grand entier kk tel que pk0p_k \ne 0. Par convention, le degré du polynôme nul est -\infty, avec les règles +k=-\infty + k = -\infty, max(k,)=k\max(k, -\infty) = k. Cette convention permet de maintenir la validité des identités algébriques comme deg(p+q)max(deg(p),deg(q))\deg(p + q) \le \max(\deg(p), \deg(q)) et deg(pq)deg(p)+deg(q)\deg(pq) \le \deg(p) + \deg(q), avec égalité si RR est un corps.

Les séries formelles de puissances dans R[[X]]R[[X]] doivent être comprises non comme des sommes convergentes mais comme des suites indexées par N\mathbb{N}, où XkX^k n’est qu’un symbole. Cette interprétation évite les ambiguïtés liées à la convergence, absente dans un cadre purement algébrique. Néanmoins, certaines manipulations restent possibles grâce à des lois algébriques étendues.

Lorsqu’un polynôme pR[X]p \in R[X] est vu comme une fonction xp(x)x \mapsto p(x), il s’agit d’un morphisme d’anneaux R[X]RRR[X] \to R^R, à condition que RR soit commutatif. Ce morphisme conserve les opérations d’addition et de multiplication. Toutefois, il n’est injectif que si RR est infini. Si RR est fini, R[X]R[X] étant non dénombrable alors que RRR^R est fini, l’injectivité échoue.

Une application fondamentale du calcul formel est l’évaluation efficace d’un polynôme p(x)p(x) par une méthode récursive : xn:=x,xk1:=pkxk+pk1,x_n := x,\quad x_{k-1} := p_k x_k + p_{k-1}, permettant de calculer p(x)p(x) en seulement nn multiplications et nn additions. Cette méthode dite de Horner surpasse la méthode directe qui nécessite 2n12n - 1 multiplications.

La division euclidienne des polynômes est valide dans tout corps KK. Pour deux polynômes p,qK[X]p, q \in K[X] avec q0q \ne 0, il existe une unique paire (s,r)(s, r) telle que p=sq+ravec deg(r)<deg(q).p = sq + r\quad\text{avec }\deg(r) < \deg(q). Cette preuve constructive repose sur une soustraction répétée du terme dominant, et s’interprète comme une généralisation directe de la division des entiers.

Une conséquence essentielle de cette propriété est le développement de tout polynôme autour d’un point aKa \in K. Il existe des coefficients uniques b0,,bnKb_0, \dots, b_n \in K tels que p=b0+b1(Xa)++bn(Xa)n.p = b_0 + b_1(X - a) + \dots + b_n(X - a)^n. Ce développement conduit immédiatement à la notion de facteur linéaire : si p(a)=0p(a) = 0, alors XaX - a divise pp, ce qui est un cas particulier du théorème fondamental de l’algèbre.

Ainsi, tout polynôme pK[X]p \in K[X] de degré m1m \ge 1 possède au plus mm racines dans KK. S’il en possède exactement nn, avec multiplicité m(j)m(j) pour chaque racine aja_j, alors p=qj=1n(Xaj)m(j),p = q \prod_{j=1}^n (X - a_j)^{m(j)},qq est sans racines dans KK, et m(j)m\sum m(j) \le m. Ce résultat structurel exprime la décomposition d’un polynôme en facteurs irréductibles, au moins dans le cas où KK est algébriquement clos.

Il est fondamental de noter que toutes ces constructions reposent sur l'absence de diviseurs de zéro dans l'anneau de base. Si RR est un corps, les résultats prennent leur forme la plus forte, notamment en assurant la factorisation unique et l'existence d'inverses multiplicatifs pour les coefficients non nuls. En revanche, si RR contient des diviseurs de zéro, comme dans certains anneaux finis ou anneaux non intègres, les résultats doivent être adaptés, souvent en perdant l’unicité des divisions ou la validité de certaines identités de degré.

Il est aussi essentiel de comprendre que l'approche des sér

Comment se définissent et se comportent les ouverts et fermés dans les sous-espaces topologiques ?

Soit XX un espace métrique ou plus généralement un espace topologique, et soit YXY \subseteq X un sous-ensemble muni de la topologie induite, appelée topologie relative ou sous-espaces topologique. La relation entre la notion d’ouvert (ou fermé) dans YY et celle dans XX est essentielle pour comprendre la structure interne des sous-espaces et leur interaction avec l’espace ambiant.

Premièrement, un ensemble MYM \subseteq Y est dit ouvert dans YY si et seulement s’il existe un ouvert OO dans XX tel que M=OYM = O \cap Y. Cette définition repose sur le fait que la topologie relative de YY est précisément l’ensemble des intersections des ouverts de XX avec YY. Par conséquent, un point xMx \in M est un point intérieur à MM dans YY si et seulement si il existe un rayon r>0r > 0 tel que la boule BY(x,r)=BX(x,r)YB_Y(x, r) = B_X(x, r) \cap Y soit contenue dans MM. Cette caractérisation souligne l’importance des boules ouvertes restreintes au sous-espace, qui fournissent la base pour la topologie induite.

La réciproque est également vraie : si MM est ouvert dans la topologie relative de YY, alors il existe un ouvert OXO \subseteq X tel que M=OYM = O \cap Y. Ce fait peut être démontré en construisant l’union des boules ouvertes dans XX correspondant aux voisinages dans YY, et en exploitant les propriétés des ouverts dans XX.

Un raisonnement analogue s’applique pour les ensembles fermés dans YY. Un sous-ensemble MYM \subseteq Y est fermé dans YY si et seulement s’il existe un fermé AXA \subseteq X tel que M=AYM = A \cap Y. En effet, la fermeture relative est la trace sur YY de la fermeture dans XX. La complémentaire d’un fermé relatif est un ouvert relatif, ce qui assure la cohérence des définitions.

Des exemples simples illustrent ces notions : dans le plan R2\mathbb{R}^2, la droite Y=R×{0}Y = \mathbb{R} \times \{0\} munie de la topologie induite, l’intervalle M=(0,1)×{0}M = (0,1) \times \{0\} est ouvert dans YY mais pas dans R2\mathbb{R}^2, car il s’agit d’une intersection avec un ouvert du sous-espace, mais pas avec un ouvert du plan entier. De même, dans R\mathbb{R}, l’intervalle (1,2](1,2] est ouvert dans Y=(0,2]Y = (0,2] mais pas dans R\mathbb{R}, et (0,1](0,1] est fermé dans YY mais pas dans R\mathbb{R}.

Au-delà des espaces métriques, ces définitions s’étendent naturellement aux espaces topologiques généraux. La notion d’intérieur, de frontière, de voisinage et de fermeture restent valides et cohérentes, bien que certaines propriétés classiques des espaces métriques ne soient plus garanties. Par exemple, dans un espace topologique arbitraire, il est possible qu’une suite convergente ait plusieurs limites, contrairement aux espaces de Hausdorff (espaces séparés) où la limite est unique.

La première axiomatique de dénombrabilité joue un rôle fondamental dans l’analyse des suites et de la continuité. Elle garantit l’existence d’une base de voisinages dénombrable autour de chaque point, ce qui permet de caractériser la convergence et la continuité au moyen de suites, un outil central en analyse. Dans les espaces satisfaisant cette propriété, la continuité séquentielle est équivalente à la continuité topologique classique.

Les espaces de Hausdorff, qui exigent que tout couple de points distincts admette des voisinages disjoints, assurent la fermeture des singletons et l’unicité des limites des suites convergentes. Tout espace métrique est un espace de Hausdorff, ce qui établit une hiérarchie claire entre les différentes classes d’espaces topologiques.

La continuité d’une fonction entre espaces topologiques peut être caractérisée par la préservation des ouverts et des fermés par l’image réciproque, indépendamment de la nature métrique ou non des espaces concernés. Ceci généralise la notion familière de continuité et permet une étude rigoureuse des fonctions dans un cadre très abstrait.

Enfin, les sous-espaces topologiques conservent naturellement les propriétés de séparation et de dénombrabilité de l’espace ambiant. La topologie relative garantit que la continuité et les propriétés topologiques des fonctions restreintes s’harmonisent parfaitement avec celles définies sur l’espace global.

Il est crucial de saisir que la topologie relative ne modifie pas la nature intrinsèque des notions fondamentales, mais restreint leur domaine d’application. Cela permet d’étudier des objets locaux ou partiels tout en conservant une cohérence avec la structure globale. L’étude approfondie de ces mécanismes prépare à aborder des notions plus complexes comme les espaces quotients, les espaces produit, ou encore la topologie uniforme.

La compréhension fine de l’ouverture, de la fermeture et de leurs interactions dans les sous-espaces topologiques est une pierre angulaire qui conditionne la maîtrise des concepts avancés en topologie générale. Cette connaissance permet d’éviter des erreurs fréquentes liées à l’interprétation des propriétés topologiques quand on passe d’un espace à un sous-espace, tout en offrant un cadre rigoureux pour analyser continuité, convergence et séparation.

Qu’est-ce qu’un espace compact et pourquoi cette notion est-elle cruciale en topologie ?

La compacité constitue une propriété centrale en topologie, notamment dans l’étude des espaces métriques, où elle se distingue par la subtilité de sa formulation et la profondeur de ses implications. Un sous-ensemble KXK \subset X, où (X,d)(X, d) est un espace métrique, est dit compact si, pour toute famille d’ouverts {Aα}αA\{A_\alpha\}_{\alpha \in A} recouvrant KK, il existe une sous-famille finie qui recouvre également KK. Autrement dit, chaque recouvrement ouvert admet un sous-recouvrement fini. Cette définition, bien qu’élégante, dissimule une richesse structurelle qui ne se révèle qu’au travers de ses conséquences analytiques.

Prenons une suite (xk)(x_k) convergeant vers un point aXa \in X. Le sous-ensemble K:={a}{xk;kN}K := \{a\} \cup \{x_k ; k \in \mathbb{N}\} est compact. En effet, tout recouvrement ouvert de KK contient un voisinage ouvert de aa et des ouverts contenant les xkx_k. La convergence de la suite permet d’extraire un rang NN tel que xkOαx_k \in O_\alpha pour k>Nk > N. Dès lors, l’union finie de ces ouverts, ajoutée à celui contenant aa, suffit à recouvrir KK.

Mais si le point-limite aa n’appartient pas à l’ensemble, la compacité s’effondre. Considérons A:={1/k;kN}RA := \{1/k ; k \in \mathbb{N}^*\} \subset \mathbb{R}, qui admet pour limite 00, exclue de AA. On peut construire un recouvrement ouvert de AA tel que chaque ouvert contienne exactement un élément de AA, rendant impossible l’existence d’un sous-recouvrement fini. La compacité échoue dès que le point d’accumulation est omis.

Plus frappant encore, l’ensemble N\mathbb{N} dans R\mathbb{R} n’est pas compact. Un recouvrement formé d’intervalles ouverts disjoints (k13,k+13)(k - \frac{1}{3}, k + \frac{1}{3}) ne possède pas de sous-recouvrement fini de N\mathbb{N}, puisqu’il faudrait au moins un ouvert pour chaque entier naturel.

Toutefois, dans tout espace métrique, tout ensemble compact est à la fois fermé et borné. La fermeture résulte de la propriété séparante des espaces métriques : pour tout point x0x_0 hors de KK, on construit des ouverts disjoints autour de x0x_0 et de chaque point de KK, finiment nombreux par compacité, ce qui permet de former un ouvert contenant x0x_0 disjoint de KK, prouvant que le complémentaire est ouvert. La bornitude découle du fait que la famille des boules ouvertes centrées en un point fixe recouvre tout l’espace : la compacité garantit un nombre fini de boules suffisantes pour contenir KK, donc un rayon commun majorant les distances à un centre donné.

Mais la réciproque est fausse : un ensemble fermé et borné n’est pas nécessairement compact dans un espace métrique arbitraire. C’est pourquoi la compacité admet une autre caractérisation, plus fine et plus utile dans de nombreux contextes : un sous-ensemble KXK \subset X est compact si et seulement si toute suite de points de KK admet un point d’accumulation dans KK. Cette propriété séquentielle de la compacité éclaire ses conséquences profondes, notamment dans l’analyse fonctionnelle.

Pour établir cette équivalence, il faut démontrer que toute suite dans KK possède un point d’adhérence. Supposons l’existence d’une suite sans point d’accumulation dans KK ; alors, pour chaque xKx \in K, un voisinage ouvert de xx ne contient qu’un nombre fini d’éléments de la suite. Ces ouverts forment un recouvrement de KK, et la compacité impose qu’un nombre fini d’entre eux suffisent à recouvrir l’ensemble. Il en découle que la suite elle-même ne peut contenir qu’un nombre fini d’éléments — contradiction.

La réciproque implique que tout ensemble séquentiellement compact est totalement borné. Supposons le contraire : alors il existe un rayon r>0r > 0 tel qu’aucune famille finie de boules de rayon rr ne recouvre KK. Une suite peut être construite par sélection successive de points hors de ces boules. Cette suite n’aura pas de point d’accumulation, contredisant l’hypothèse. Ainsi, la totalité de la borne est prouvée.

Cette équivalence entre compacité, fermeture, bornitude totale et accumulation des suites constitue un pilier fondamental de la topologie. Elle permet de transposer des propriétés locales des ouverts en propriétés globales des ensembles. En particulier, dans l’analyse des fonctions réelles continues, la compacité assure l’atteinte des extrema et la continuité uniforme.

Ce qu’il est crucial d’ajouter à cette présentation est la distinction entre la compacité et la compacité séquentielle, qui, bien qu’équivalentes dans les espaces métriques, divergent dans les espaces topologiques généraux. De même, la notion de compacité locale, qui concerne la compacité des voisinages de chaque point, constitue une extension naturelle importante. Enfin, les interactions entre compacité et continuité — notamment la propriété selon laquelle l’image continue d’un ensemble compact est compacte — perm

Qu’est-ce qu’une relation, une relation d’équivalence et un ordre partiel en théorie des ensembles ?

Une relation binaire sur un ensemble XX se définit simplement comme un sous-ensemble RX×XR \subseteq X \times X. Cette notion élémentaire permet de formaliser une multitude de concepts fondamentaux en mathématiques. Au lieu d’écrire (x,y)R(x,y) \in R, on note souvent xRyxRy ou xyx \sim y, ce qui rend la lecture plus fluide. Une relation RR est dite réflexive si pour tout xXx \in X, on a xRxxRx, autrement dit si la diagonale ΔX={(x,x):xX}\Delta_X = \{(x,x) : x \in X\} est incluse dans RR. La transitivité exige que lorsque xRyxRy et yRzyRz, alors xRzxRz. Enfin, une relation est symétrique si xRyxRy implique yRxyRx.

La restriction d’une relation RR à un sous-ensemble YXY \subseteq X se définit naturellement par l’intersection RY:=(Y×Y)RR_Y := (Y \times Y) \cap R, ce qui maintient les propriétés de la relation sur cet ensemble plus petit.

Une relation d’équivalence est une relation binaire qui est simultanément réflexive, transitive et symétrique. On la note généralement \sim. Cette relation partitionne XX en classes d’équivalence, où chaque classe [x]={yX:yx}[x] = \{ y \in X : y \sim x \} rassemble tous les éléments équivalents à xx. L’ensemble X/={[x]:xX}X/\sim = \{ [x] : x \in X \} forme une partition de XX en sous-ensembles disjoints dont l’union est XX.

Cette correspondance entre relations d’équivalence et partitions est fondamentale. Elle garantit que deux classes d’équivalence sont soit identiques soit disjointes, évitant tout chevauchement partiel. La fonction canonique p:XX/p : X \to X/\sim, qui associe à chaque élément sa classe d’équivalence, est une surjection naturelle et universelle, qui permet de "quotienter" l’ensemble XX selon la relation d’équivalence.

Différents exemples illustrent cette notion : les relations d’égalité stricte, la relation "avoir les mêmes parents" sur les habitants d’une ville, ou encore la relation induite par une fonction f:XYf : X \to Yxy    f(x)=f(y)x \sim y \iff f(x) = f(y). Dans ce dernier cas, les classes d’équivalence correspondent aux fibres de la fonction, et il existe une fonction induite f~:X/Y\tilde{f} : X/\sim \to Y qui factorise ff.

En contraste, une relation d’ordre partiel sur XX est une relation réflexive, transitive, mais anti-symétrique : si xyx \leq y et yxy \leq x, alors x=yx = y. L’ensemble XX muni d’un ordre partiel devient un ensemble partiellement ordonné. Si tout couple d’éléments est comparable (c’est-à-dire, pour tous x,yXx, y \in X, soit xyx \leq y soit yxy \leq x), alors l’ordre est total.

Dans un ensemble partiellement ordonné, des éléments peuvent être incomparables, ce qui complexifie l’analyse. Les notions de borne supérieure (supremum) et borne inférieure (infimum) sont essentielles : une borne supérieure d’un sous-ensemble AXA \subseteq X est un élément sXs \in X tel que asa \leq s pour tout aAa \in A, et si cet élément est minimal parmi les bornes supérieures, on parle alors de supremum. De même pour l’infimum, qui est la plus grande borne inférieure.

Il est important de noter que la borne supérieure ou inférieure d’un ensemble n’appartient pas nécessairement à cet ensemble. Par exemple, dans l’ensemble des nombres réels, un intervalle ouvert (0,1)(0,1) est borné, mais ni 0 ni 1 n’en font partie. Cela illustre que la structure de l’ensemble et la nature de la relation d’ordre jouent un rôle capital.

Les fonctions entre ensembles ordonnés peuvent préserver l’ordre : une fonction f:XYf : X \to Y est dite croissante si xyx \leq y implique f(x)f(y)f(x) \leq f(y). Cette propriété est cruciale dans de nombreux domaines, notamment l’analyse et la théorie des ordres, car elle garantit que la structure ordinale est conservée sous l’application.

Une opération sur un ensemble XX est une fonction :X×XX\circ : X \times X \to X. Un sous-ensemble AXA \subseteq X est dit stable (ou fermé) sous cette opération si AAAA \circ A \subseteq A. Cette fermeture est une condition fréquemment requise pour étudier les structures algébriques comme les groupes, anneaux ou espaces vectoriels.

Au-delà des définitions, il est essentiel de comprendre que ces concepts fournissent un cadre unificateur pour aborder des structures complexes dans de nombreux champs mathématiques. Une relation n’est pas simplement un ensemble de paires, mais un moyen d’organiser, classifier et analyser des objets en fonction de critères précis. La notion de relation d’équivalence facilite la construction de nouveaux ensembles "modulo" une relation, réduisant ainsi la complexité des problèmes. Les ordres partiels permettent quant à eux de modéliser des hiérarchies, des contraintes ou des notions de comparaison partielle.

Dans la pratique, il convient aussi de considérer comment ces relations interagissent avec d’autres structures, telles que les topologies, les opérations algébriques, ou les fonctions entre ensembles. L’étude des restrictions de relations, ainsi que des propriétés des fonctions induites, ouvre la voie à une compréhension plus fine et plus riche des systèmes mathématiques. Cette approche est indispensable pour progresser dans des domaines avancés comme la théorie des catégories, l’algèbre abstraite, ou l’analyse fonctionnelle.