Pour tout entier naturel n5n \geq 5, on peut démontrer que 2n>n22^n > n^2 en utilisant la méthode de récurrence. La preuve commence par une base solide, ici n0=5n_0 = 5, où 25=322^5 = 32 est bien supérieur à 52=255^2 = 25. Ensuite, l'hypothèse de récurrence suppose que pour un certain n5n \geq 5, on a 2n>n22^n > n^2. Le pas de récurrence consiste à démontrer alors que 2n+1>(n+1)22^{n+1} > (n+1)^2.

En multipliant l'inégalité 2n>n22^n > n^2 par 2, on obtient 2n+1>2n2=n2+n22^{n+1} > 2 n^2 = n^2 + n^2. Puis, comme n5n \geq 5, on a n25n>2n+1n^2 \geq 5n > 2n + 1. En additionnant cette inégalité à n2n^2, on obtient 2n+1>n2+2n+1=(n+1)22^{n+1} > n^2 + 2n + 1 = (n+1)^2, ce qui achève la preuve. Cette démarche illustre comment la récurrence permet d’établir rigoureusement des inégalités ou propriétés valables pour tous les entiers à partir d’un seuil donné.

Une version plus générale de ce principe autorise, pour démontrer la propriété à n+1n+1, à supposer vraie non seulement la propriété en nn, mais pour tous les entiers entre n0n_0 et nn. Cette forme étendue de récurrence s’appuie sur le principe du bon ordre qui garantit l’existence d’un minimum dans tout sous-ensemble non vide des entiers naturels. En supposant qu’un contre-exemple minimal existe, on aboutit à une contradiction, montrant ainsi la validité universelle de la propriété.

L’induction s’avère aussi fondamentale pour prouver l’indépendance de la parenthésation dans les expressions formées par une opération associative sur un ensemble XX. Par exemple, pour une opération \ast associative, toute expression combinant plusieurs éléments de XX avec cette opération donne le même résultat, quel que soit le placement des parenthèses. Cette propriété est démontrée en utilisant une induction sur la longueur de l’expression, en distinguant les cas où l’expression est décomposée en deux sous-expressions plus petites.

La récurrence est aussi essentielle pour définir des fonctions récursives. Soit XX un ensemble non vide, aXa \in X, et pour chaque entier naturel nn, une fonction Vn:XnXV_n : X^n \to X. On peut alors garantir l’existence et l’unicité d’une fonction f:NXf : \mathbb{N} \to X telle que f(0)=af(0) = a et f(n+1)=Vn+1(f(0),,f(n))f(n+1) = V_{n+1}(f(0), \dots, f(n)). La démonstration combine une double induction : d’abord, l’unicité est assurée en montrant que deux fonctions vérifiant les mêmes conditions coïncident en tout point ; ensuite, l’existence est construite par une succession de fonctions fnf_n définies sur les premiers nn éléments, vérifiant les propriétés récursives, puis en étendant ces fonctions à l’ensemble N\mathbb{N}.

Cette définition récursive est illustrée par l’exemple d’une opération associative \ast sur XX et d’une suite (xk)kN(x_k)_{k \in \mathbb{N}} dans XX. La somme ou le produit d’une longueur nn est défini par une fonction f(n)f(n) qui satisfait f(0)=x0f(0) = x_0 et f(n+1)=f(n)xn+1f(n+1) = f(n) \ast x_{n+1}. Cette formalisation précise la signification des notations usuellement abrégées avec des points de suspension, en leur donnant un fondement rigoureux grâce à la récursivité.

Dans le cadre d’opérations associatives et commutatives, ces constructions se complètent par des propriétés algébriques importantes : la commutativité assure que l’ordre des termes n’affecte pas le résultat, et la distributivité lie addition et multiplication par des égalités fondamentales. Toutes ces propriétés peuvent être établies par récurrence.

Un exemple particulier est celui des puissances d’un élément aXa \in X muni d’une opération associative avec élément neutre ee. La puissance ana^n est définie récursivement par a0=ea^0 = e et an+1=anaa^{n+1} = a^n \ast a. Cette définition assure que les puissances sont bien définies pour tout nn et possèdent des propriétés classiques telles que a1=aa^1 = a, en=ee^n = e, anam=an+ma^n \ast a^m = a^{n+m} et (an)m=anm(a^n)^m = a^{nm}.

Au-delà de la simple formalisation, il est essentiel pour le lecteur de comprendre que ces méthodes incarnent le fondement rigoureux sur lequel repose une grande partie des mathématiques. La récurrence et les définitions récursives sont des outils puissants qui permettent de construire et d’étendre des structures complexes à partir de principes simples et clairs. Elles garantissent la cohérence et la généralité des constructions tout en offrant des moyens efficaces pour démontrer des propriétés universelles.

De plus, la précision apportée par ces techniques est cruciale lorsque les opérations ne sont pas nécessairement commutatives ou possèdent des structures algébriques particulières. L’attention portée aux conditions d’associativité, commutativité, existence d’un élément neutre, ou à la formulation rigoureuse des définitions, permet de maîtriser la complexité et d’éviter les ambiguïtés qui pourraient surgir dans des contextes plus abstraits.

Enfin, ces principes ne s’appliquent pas uniquement aux nombres naturels mais se retrouvent dans de nombreux domaines, y compris la théorie des ensembles, la logique mathématique, la théorie des groupes, et même l’informatique théorique, notamment dans la définition et la manipulation des structures récursives et des algorithmes.

Comment définir et comprendre la complétude de l'ensemble des nombres réels ?

Il est un fait fondamental que l’ensemble des nombres rationnels, noté Q\mathbb{Q}, ne suffit pas à résoudre certaines équations élémentaires, comme par exemple x2=2x^2 = 2. Aucune solution rationnelle ne satisfait cette équation, ce qui conduit naturellement à la nécessité d’étendre le champ des rationnels vers un ensemble plus riche. Cette extension doit non seulement contenir Q\mathbb{Q} comme sous-corps, mais aussi permettre la résolution de telles équations pour tout a>0a > 0, c’est-à-dire que l’équation x2=ax^2 = a admet une solution dans ce nouvel ensemble.

L’extension recherchée doit être un corps totalement ordonné muni d’une propriété essentielle appelée complétude ordinale. Cette complétude se traduit par l’axiome de complétude : tout sous-ensemble non vide et majoré possède une borne supérieure (un supremum). Plus formellement, un ensemble totalement ordonné XX est dit complet si toute partie non vide de XX bornée au-dessus admet un supremum, et de manière équivalente toute partie non vide bornée en dessous admet un infimum. Cette propriété garantit l’absence de « trous » dans l’ensemble, assurant ainsi une continuité parfaite de la droite des nombres.

Une illustration de cette incomplétude dans Q\mathbb{Q} est donnée par les deux ensembles A:={xQ:x>0,x2<2}A := \{ x \in \mathbb{Q} : x > 0, x^2 < 2 \} et B:={xQ:x>0,x2>2}B := \{ x \in \mathbb{Q} : x > 0, x^2 > 2 \}. Ces ensembles sont non vides, disjoints, et chaque élément de AA est strictement inférieur à chaque élément de BB. Or, il n’existe pas de nombre rationnel cc qui s’intercale entre AA et BB — autrement dit, pas de cc tel que acba \leq c \leq b pour tous aAa \in A, bBb \in B. Cela témoigne de l’absence d’un nombre « coupant » rationnel qui serait la racine carrée de 2, démontrant ainsi que Q\mathbb{Q} n’est pas complet.

La construction des nombres réels R\mathbb{R} à partir des rationnels s’appuie sur l’idée profonde des coupes de Dedekind. Une coupe de Dedekind est un découpage de Q\mathbb{Q} en deux parties AA et BB telles que tous les éléments de AA sont inférieurs ou égaux à tous ceux de BB, et où AA ne possède pas de plus grand élément. Chaque coupe correspond alors à un point réel, comblant précisément les « trous » de Q\mathbb{Q}. Ainsi, les réels sont définis comme l’ensemble des coupes de Dedekind, ordonné naturellement par inclusion inverse.

Cette construction garantit que R\mathbb{R} est un corps ordonné complet, contenant Q\mathbb{Q} comme sous-corps, et que tout ensemble borné dans R\mathbb{R} possède une borne supérieure et une borne inférieure. La relation d’ordre sur R\mathbb{R} s’étend celle sur Q\mathbb{Q}, et permet de voir les nombres réels comme des points continus sur une droite infinie sans lacunes.

Il est important de noter que la complétude de R\mathbb{R} ne se limite pas à une propriété abstraite d’ensemble : elle conditionne toute la structure de l’analyse mathématique moderne. Par exemple, les notions de limites, de continuité, et d’intégration reposent sur cette complétude. Sans elle, il serait impossible de définir rigoureusement des concepts essentiels, ni de garantir que des processus de convergence aboutissent à des résultats dans l’ensemble considéré.

En outre, l’ordre naturel sur R\mathbb{R} permet de distinguer clairement les nombres positifs, négatifs, et nuls, ce qui est crucial pour l’étude des fonctions, des séries et des intégrales. La vision géométrique des réels comme points sur une droite orientée, avec une densité sans fin, est profondément ancrée dans notre intuition mathématique mais trouve ici sa fo

Qu’est-ce qu’une suite convergente et comment définir la convergence dans un espace métrique ?

Une suite est une fonction dont le domaine est l’ensemble des entiers naturels, et dont l’image est un ensemble quelconque. Ainsi, une suite dans un ensemble XX est une application φ:NX\varphi : \mathbb{N} \to X, que l’on note souvent (xn)(x_n) avec xn=φ(n)x_n = \varphi(n). Dans le cas où XX est un corps K\mathbb{K} (par exemple R\mathbb{R} ou C\mathbb{C}), on parle de suites numériques, et l’espace des suites numériques est souvent noté s(K)s(\mathbb{K}).

Il est crucial de distinguer la suite en tant que fonction ordonnée des termes qu’elle prend. Par exemple, une suite constante (x,x,x,)(x, x, x, \ldots) possède une image constituée d’un seul élément, mais en tant que fonction, elle reste une infinité ordonnée de termes identiques. De plus, certaines propriétés peuvent être dites valides pour « presque tous » les termes d’une suite, ce qui signifie qu’elles s’appliquent à tous les termes à partir d’un certain rang, à l’exception d’un nombre fini de termes initiaux.

L’étude de la convergence des suites nécessite d’introduire la notion de distance. Dans un corps K\mathbb{K}, la valeur absolue fournit naturellement cette notion : la distance entre deux points xx et yy est xy|x - y|. Pour généraliser cette idée à des ensembles plus abstraits, on introduit la structure d’espace métrique.

Un espace métrique est un couple (X,d)(X, d), où d:X×XR+d : X \times X \to \mathbb{R}^+ est une fonction appelée métrique, satisfaisant trois axiomes fondamentaux : la distance est nulle si et seulement si les points coïncident, la distance est symétrique, et la distance satisfait l’inégalité triangulaire. Ces propriétés assurent que dd se comporte comme une véritable mesure de la « proximité » entre deux points.

Les boules ouvertes et fermées, définies par rapport à un point centre aa et un rayon r>0r > 0, jouent un rôle essentiel dans la topologie induite par la métrique. Elles servent à définir les voisinages d’un point, et ainsi permettent de formaliser la notion d’approximation ou de convergence.

La convergence d’une suite (xn)(x_n) vers un point aXa \in X se comprend intuitivement comme le fait que les termes xnx_n deviennent arbitrairement proches de aa à mesure que nn croît. Formellement, cela signifie que pour tout rayon ε>0\varepsilon > 0, il existe un rang mNm \in \mathbb{N} tel que pour tout nmn \geq m, xnx_n appartient à la boule ouverte B(a,ε)B(a, \varepsilon). Cette définition capture l’idée que la distance d(xn,a)d(x_n, a) tend vers zéro lorsque nn \to \infty.

L’étude des points d’accumulation, ou points adhérents, complète cette analyse. Un point aa est un point d’accumulation de la suite (xn)(x_n) si, pour tout voisinage UU de aa, il y a une infinité de termes xnx_n dans UU. Cela signifie que les termes de la suite reviennent indéfiniment s’approcher de aa, sans nécessairement converger vers ce point. On peut caractériser ce fait par le fait que, pour tout voisinage et tout rang mm, on trouve un terme xnx_n au-delà de mm qui appartient au voisinage.

Exemples classiques illustrent ces notions : la suite ((1)n)((-1)^n) a deux points d’accumulation, 11 et 1-1, sans convergence réelle. En revanche, une suite constante converge vers son unique point d’accumulation. Certains ensembles plus complexes comme Q\mathbb{Q} avec la bijection φ:NQ\varphi : \mathbb{N} \to \mathbb{Q} peuvent engendrer des suites dont l’ensemble des points d’accumulation est dense, voire coïncide avec tout R\mathbb{R}, montrant ainsi que les points d’accumulation sont une notion plus large que celle de convergence.

Le concept de distance revêt une importance capitale dans cette théorie : sans elle, il est impossible de formaliser ce qu’est la proximité entre éléments d’un ensemble quelconque, et donc d’évaluer la convergence. La généralisation des espaces métriques permet d’étendre la théorie de la convergence des suites bien au-delà des nombres réels ou complexes, jusqu’à des espaces vectoriels, des produits d’espaces métriques, ou même des espaces munis de la métrique discrète.

La propriété triangulaire garantit une forme d’optimalité dans la mesure des distances, et la propriété de symétrie et de séparation permet d’éviter les ambiguïtés sur la notion même de distance. L’extension à des sous-espaces métriques, ou à des produits d’espaces métriques, permet de manipuler des objets complexes tout en conservant une notion cohérente de convergence.

Il est fondamental, pour toute application concrète, de bien comprendre que la convergence dépend intrinsèquement de la métrique choisie : un même ensemble XX peut être muni de différentes métriques, menant à des notions distinctes de convergence. Ainsi, l’analyse ne peut jamais être dissociée de la structure métrique sous-jacente.

Enfin, la notion de voisinage, construite à partir des boules ouvertes, est centrale pour définir des concepts plus avancés comme la continuité, la compacité ou la complétude, qui sont les pierres angulaires de l’analyse moderne. Le lecteur doit garder à l’esprit que la convergence est avant tout une notion locale, décrite par le comportement des termes de la suite dans des voisinages arbitrairement petits autour d’un point donné.

Comment caractériser la convexité et quelles inégalités fondamentales en découlent ?

La convexité d’une fonction est caractérisée par la propriété que sa dérivée seconde est non négative sur un intervalle donné : f est convexe si et seulement si f''(x) ≥ 0 pour tout x dans cet intervalle. De plus, lorsque cette dérivée seconde est strictement positive, la fonction est strictement convexe. Cette distinction entre convexité et stricte convexité est cruciale car elle affecte la forme de la fonction et les propriétés analytiques qui en découlent.

Parmi les exemples classiques, la fonction exponentielle est strictement croissante et strictement convexe sur ℝ, tandis que le logarithme, défini sur (0, ∞), est strictement croissant mais strictement concave. Pour les fonctions puissances x ↦ x^α, le comportement dépend de l’exposant α : lorsque α > 1, la fonction est strictement croissante et strictement convexe, pour 0 < α < 1 elle est strictement croissante et strictement concave, et enfin, pour α < 0, elle est strictement décroissante et strictement convexe. Ces résultats s’obtiennent en analysant les signes de la dérivée première et seconde selon α.

L’étude des fonctions logarithme et exponentielle conduit à la démonstration élégante d’inégalités fondamentales en analyse, notamment l’inégalité de Young. Celle-ci repose sur la notion de conjugué de Hölder : pour p ∈ (1, ∞), son conjugué p′ est défini par la relation 1/p + 1/p′ = 1. L’inégalité de Young établit que, pour tout ξ, η ≥ 0, ξη ≤ ξ^p/p + η^{p′}/p′, ce qui s’appuie sur la concavité du logarithme et la croissance de l’exponentielle.

Cette inégalité permet ensuite de démontrer d’autres résultats fondamentaux, comme l’inégalité entre la moyenne géométrique et la moyenne arithmétique, étendue à n termes. Par induction, on montre que la racine n-ième du produit des x_j est toujours inférieure ou égale à la moyenne arithmétique des mêmes x_j, résultat central en théorie des inégalités.

L’inégalité de Hölder s’en déduit naturellement : pour des vecteurs x, y dans un espace normé, la somme des produits |x_j y_j| est majorée par le produit des normes p et p′ de x et y respectivement. Ce résultat généralise l’inégalité de Cauchy-Schwarz lorsque p = p′ = 2.

L’inégalité de Minkowski, quant à elle, est une conséquence de Hölder et assure que la norme |x + y|_p est toujours inférieure ou égale à |x|_p + |y|_p, établissant ainsi la validité de la norme p et confirmant que ces normes respectent l’inégalité triangulaire.

L’importance de ces inégalités est qu’elles définissent les normes sur des espaces vectoriels, ce qui est fondamental en analyse fonctionnelle et en théorie des espaces normés.

La notion de dérivée s’étend naturellement aux fonctions vectorielles. Le théorème des accroissements finis affirme que pour une fonction f différentiable de [a, b] dans ℝ, il existe un ξ ∈ (a, b) tel que f(b) − f(a) = f′(ξ)(b − a). Pour les fonctions à valeurs dans un espace vectoriel normé, ce résultat ne s’applique pas directement. Néanmoins, on obtient une version adaptée : la norme de la variation de f entre a et b est contrôlée par la borne supérieure des normes des dérivées sur (a, b) multipliée par (b − a). Cette généralisation montre que les fonctions à valeurs vectorielles différentiables et à dérivée bornée sont lipschitziennes.

Le théorème des accroissements finis sert aussi à établir des résultats comme le second théorème des accroissements finis, reliant les variations de deux fonctions différentiables dont la dérivée de la seconde ne s’annule pas sur l’intervalle. Ce résultat conduit à la règle de l’Hôpital, outil essentiel pour évaluer les limites indéterminées du type 0/0 ou ∞/∞.

Il est crucial pour le lecteur de comprendre que la convexité, les inégalités de Young, Hölder et Minkowski, ainsi que les théorèmes des accroissements finis, constituent des piliers qui structurent l’analyse moderne. Ils permettent non seulement d’appréhender la forme et le comportement des fonctions, mais aussi d’établir des bornes précises, indispensables en optimisation, probabilités, et théorie des espaces normés. De plus, la généralisation des théorèmes de la dérivation aux fonctions vectorielles montre l’importance d’une approche abstraite, adaptée à de multiples contextes mathématiques.

La maîtrise de ces concepts ouvre la voie à des développements plus avancés, tels que l’étude des espaces de Banach, des opérateurs linéaires, ou encore des méthodes variationnelles, où la compréhension fine des notions de convexité et de norme est indispensable.