La condition dYdY0dY \wedge dY \ne 0, équivalente à Y[αYβ]0Y_{[\alpha} Y_{\beta]} \ne 0, signifie que le champ de vecteurs YY n’est pas hypersurface-orthogonal. Cette non-intégrabilité est un trait caractéristique des géométries stationnaires et axiales comme celle du trou noir de Kerr. On peut le vérifier par une substitution directe : en supposant que Y[αYβ]=0Y_{[\alpha} Y_{\beta]} = 0, on obtient que Yμ=AμYY_\mu = \mathcal{A} \partial_\mu Y pour une fonction scalaire A\mathcal{A}. En insérant cette forme dans une équation tensorielle comme (21.19), et en exploitant (21.18), on conclut que Z=0Z = 0, ce qui contredit la structure même du champ. Par conséquent, l’hypothèse initiale est fausse, et le caractère non intégrable du champ YY est confirmé.

Les fonctions Y,Yˉ,Z,ZˉY, \bar{Y}, Z, \bar{Z} satisfont toutes à l’équation (21.34), ce qui se déduit directement à partir des relations différentielles imposées. Par exemple, pour montrer que YY satisfait (21.34), il suffit d’utiliser kρρY=0=mρρYk^\rho \partial_\rho Y = 0 = m^\rho \partial_\rho Y, puis poser Z=YξYZ = Y \partial_\xi Y, ce qui permet, après quelques substitutions et simplifications, d’identifier les termes en P,YˉP_{,\bar{Y}}. L’argument pour Yˉ\bar{Y} découle alors par conjugaison complexe. Pour ZZ, la preuve repose sur le fait que les dérivées directionnelles selon Kα\mathcal{K}_\alpha et mαm_\alpha commutent, et que KρρY=0\mathcal{K}^\rho \partial_\rho Y = 0.

Les surfaces définies par r=constr = \text{const} dans les coordonnées de Boyer–Lindquist sont des ellipsoïdes de révolution confocaux, ce qui peut être vérifié en exprimant x,y,zx, y, z comme coordonnées cartésiennes. Leur symétrie axiale impose que les foyers des sections planes contenant l’axe de rotation résident sur un cercle, dont le rayon est aa, le paramètre de rotation. Le plus petit diamètre de ces ellipsoïdes est donné par 2r2r, propriété géométrique cohérente avec la structure du champ gravitationnel de Kerr.

Le passage de la métrique (21.52) à la forme simplifiée (21.57) par la transformation (21.56) illustre une méthode de simplification algébrique où l’on utilise l’identité 8m3r3=4m2r2Σ+a2sin2θΔr8m^3 r^3 = 4m^2 r^2 \Sigma + a^2 \sin^2\theta - \Delta_r. Cette substitution permet d’éliminer certains termes mixtes, notamment drdϕdr d\phi, grâce à des manipulations algébriques fines. Ces transformations sont essentielles pour obtenir une forme de la métrique adaptée à l’analyse des géodésiques et à la séparation des variables dans les équations du mouvement.

Le type de Petrov D de la métrique de Kerr peut être démontré directement, indépendamment de la coordonnée choisie. Ce type algébrique traduit la présence de deux directions principales dégénérées du tenseur de Weyl, un trait caractéristique des trous noirs en rotation.

L’étude du potentiel électromagnétique AαA_\alpha donné par (21.76) montre que le tenseur de champ FαβF_{\alpha\beta} possède uniquement deux composantes dans le tétraèdre (21.77), comme indiqué par (21.78). Cela se vérifie en calculant Fαβ=αAββAαF_{\alpha\beta} = \partial_\alpha A_\beta - \partial_\beta A_\alpha, puis en passant dans la base tétrale avec les vecteurs de (21.209). Les composantes non nulles du champ sont F0^1^=F0^1^F_{\hat{0}\hat{1}} = -F_{\hat{0}\hat{1}} et F2^3^=F2^3^F_{\hat{2}\hat{3}} = F_{\hat{2}\hat{3}}, tandis que les autres s’annulent, ce qui reflète la simplicité remarquable du champ électromagnétique dans ce cadre.

Les seules équations de Maxwell non trivialement satisfaites dans cette géométrie sont celles associées aux dérivées de gF0β-gF^{0\beta} et gF3β-gF^{3\beta}. En tenant compte que g=Z-g = Z, on démontre que les équations (21.89)–(21.90) sont équivalentes à celles de l’exercice précédent, après avoir exprimé les composantes du tenseur dans la base tétrale et utilisé les relations entre composantes tétrales et tensoriels : F01=(Zr/Z)F0^1^F^{01} = -(Z_r/Z) F_{\hat{0}\hat{1}}, F02=(Zμ/Z)F2^3^F^{02} = (Z_\mu/Z) F_{\hat{2}\hat{3}}, etc.

Si la condition (21.138) est satisfaite le long d’une géodésique, alors celle-ci reste confinée au plan équatorial. En effet, θ=π/2\theta = \pi/2 implique θ˙=0\dot{\theta} = 0, donc la fonction Θ(θ)\Theta(\theta) dans (21.131) doit être nulle. Deux solutions s’en dégagent : cosθ=0\cos\theta = 0, qui donne θ¨=0\ddot{\theta} = 0, donc un plan invariant ; et une solution alternative donnée par (21.210), qui n’est vérifiée qu’en un seul point de la trajectoire.

Il existe une plage de rayons (r1,r2)(r_1, r_2), pour laquelle le rapport Emin(r)/μ0>1E_{\min}(r)/\mu_0 > 1, à condition que a2<m2a^2 < m^2 et Lz|L_z| soit suffisamment grand. Cela découle de l’inégalité (21.211), qui montre qu’une énergie minimale supérieure à l’énergie au repos est possible dans une région donnée de l’espace-temps. La structure de cette inégalité implique une dépendance quadratique en rr, menant à des bornes analytiques définies par (21.213).

La fonction F(r)=Eminν/LzF(r) = E_{\min}^\nu / |L_z| admet un unique maximum dans l’intervalle r(r+,)r \in (r_+, \infty), sans minimum. La dérivée FF' diverge en r=r+r = r_+ et tend vers zéro depuis des valeurs négatives à l’infini, assurant l’existence d’un unique zéro. L’équation F=0F' = 0 mène à un polynôme de degré 5, dont les racines sont les mêmes que celles de H(r)H(r). En analysant le signe de H(r)H(r) à différents points, on montre que FF' ne s’annule qu’une seule fois, correspondant à un maximum de FF.

Les champs de vecteurs kαk^\alpha et α\ell^\alpha définis respectivement dans les coordonnées de Boyer–Lindquist et dans les coordonnées transformées ne sont pas formants de surfaces, ce qui peut être vérifié par le calcul du crochet de Lie : leur antisymétrisation n’est pas nulle, indiquant l’absence de feuilletage hypersurfacique invariant.

Il est important de comprendre que ces résultats ne sont pas de simples manipulations algébriques, mais qu’ils traduisent profondément les propriétés géométriques et physiques de la métrique de Kerr. La non-intégrabilité des champs de vecteurs, la nature des surfaces r=constr = \text{const}, ou encore le comportement des champs électromagnétiques dans cette géométrie, révèlent une complexité structurelle irréductible à une simple intuition n

La symétrie et les champs de Killing conformes dans les espaces de Riemann : Une exploration des transformations et de la géométrie des métriques sphériques

La métrique générale sphérique à quatre dimensions est une représentation fondamentale dans l'étude des espaces de Riemann, où les coordonnées t, r, ϑ, φ sont utilisées pour décrire les systèmes physiques symétriques. L'une des propriétés intéressantes de cette métrique est la structure de symétrie qui se dégage des équations qui régissent les relations entre les différentes fonctions qui la composent. En particulier, pour les valeurs spécifiques de α, β et γ, plusieurs identités peuvent être établies, illustrant la manière dont les différents termes de la métrique sont interconnectés.

Ainsi, la forme générale de la métrique sphérique est donnée par :

ds2=α(t,r)dt2+2β(t,r)dtdr+γ(t,r)dr2+δ(t,r)dθ2+sin2θdϕ2ds^2 = \alpha(t, r) dt^2 + 2\beta(t, r) dt dr + \gamma(t, r) dr^2 + \delta(t, r) d\theta^2 + \sin^2 \theta d\phi^2

Cette expression représente un espace-temps avec symétrie sphérique, où les fonctions α, β, γ et δ dépendent des coordonnées t et r. Il est essentiel de noter que cette métrique satisfait à une condition importante : les signes associés aux termes dθ2d\theta^2 et dϕ2d\phi^2 doivent être identiques. Cette restriction provient du fait que les 2-sphères forment des sous-espaces de l’espace de Riemann, et la cohérence des signatures dans ces sous-espaces est nécessaire pour maintenir la symétrie. Cette remarque met également en évidence l’importance de l’embedding des espaces de Riemann dans des espaces de dimensions supérieures, comme évoqué dans la section précédente du texte.

Une autre conséquence de cette structure de métrique est que, bien que la transformation des coordonnées t,rt, r en t,rt', r' puisse être arbitraire, les fonctions α, β et γ se combinent de manière à ne dépendre que de tt' et rr', tout en conservant certaines propriétés sous transformation. Par exemple, une transformation de coordonnées qui n’obéit pas nécessairement aux règles habituelles des transformations coordonnées, comme r=r+h(θ,ϕ)r = r' + h(\theta, \phi), peut toujours mener à une nouvelle métrique sphérique. Toutefois, cette nouvelle forme n’aura plus exactement la même structure que l’originale, bien que la symétrie sphérique soit préservée.

Cette situation met en évidence la flexibilité des coordonnées dans la modélisation des espaces de Riemann. Malgré des transformations complexes des coordonnées, telles que celles où rr dépend de θ\theta et ϕ\phi, l’espace conserve sa symétrie sphérique tant que la structure de la métrique n’est pas déformée de manière fondamentale. Cependant, l’interconnexion simple entre les coordonnées de la sphère, comme dans la formule de la métrique sphérique standard, disparaît après des transformations plus sophistiquées.

L’étude de la symétrie de ces espaces révèle également une relation subtile entre la métrique et la géométrie des hypersurfaces. Si les fonctions α,β,γα, β, γ et δδ sont indépendantes de rr, cela indique une situation particulière de symétrie, comme celle observée dans les espaces de type Kantowski-Sachs, où les hypersurfaces t=constantt = constant sont sans centre de symétrie. Ces espaces, bien que symétriques, ne possèdent pas de point central, à l’instar des cylindres ou des hyperboloïdes à une feuille, qui sont eux aussi symétriques mais dépourvus de centre de rotation.

De plus, il est possible d’élargir cette analyse en considérant des transformations conformes, qui préservent la forme générale de la métrique mais modifient les valeurs des termes qui la composent selon un facteur scalaire. Ces transformations sont décrites par les champs de Killing conformes, et l’étude de leur impact sur la métrique permet de mieux comprendre les symétries des espaces de Riemann. L’équation de Killing conforme, qui relie le champ de Killing kαk_\alpha et la métrique gαβg_{\alpha\beta}, est essentielle pour cette analyse. En particulier, elle permet de déterminer comment la métrique évolue sous l’effet de ces transformations et d’étudier la structure du groupe de symétrie associé.

La résolution de ces équations permet d’établir une base finie pour les symétries conformes, ce qui est possible uniquement pour des espaces de dimension supérieure à deux. Dans les espaces de dimension deux, en revanche, toutes les métriques sont conformément équivalentes, ce qui empêche l’existence d’une base finie pour les symétries.

L’étude des champs de Killing conformes offre donc un cadre puissant pour comprendre les transformations géométriques des espaces de Riemann et la manière dont ces transformations affectent la structure de la métrique, ouvrant la voie à des analyses plus profondes des propriétés symétriques des espaces-temps.

Enfin, bien que le cadre mathématique sous-jacent soit complexe, il est crucial pour le lecteur de saisir que les symétries des espaces de Riemann ne sont pas simplement des propriétés abstraites, mais ont des implications physiques profondes. Ces symétries sont liées à la manière dont la structure de l’espace-temps influence les trajectoires des particules et la propagation des champs dans un espace courbe. Par conséquent, comprendre ces symétries, ainsi que les transformations qui les préservent, est essentiel pour toute théorie physique qui repose sur des espaces de Riemann, y compris la relativité générale et la cosmologie théorique.

Comment les équations de mouvement et les champs gravitationnels se comportent dans les limites relativistes et newtoniennes ?

La Lagrangienne newtonienne, qui contient l’énergie cinétique de la particule, prend une forme qui peut être comparée à la relativité restreinte. La version relativiste de la Lagrangienne, dans le cadre de la relativité générale, se modifie afin de prendre en compte les effets des champs gravitationnels. Dans cette formulation, les termes g00, g0I et gIJ représentent respectivement les composants de la métrique qui décrivent la structure de l’espace-temps.

En relativité restreinte, l’énergie cinétique est exprimée comme faisant partie de l’énergie totale, c'est-à-dire mc2/1(v/c)2mc^2 / \sqrt{1 - (v/c)^2}. Cela donne un premier aperçu du comportement de la Lagrangienne dans un cadre relativiste, où la constante C1C_1 peut être interprétée comme αmc\alpha mc, où α\alpha est un coefficient sans dimension. Le terme C2C_2, quant à lui, représente l’énergie au repos et permet de compenser la composante énergétique dans C1LC_1 \mathcal{L}, de manière à ce que l'expression de l'énergie totale contienne uniquement l'énergie cinétique.