L'histoire de la propagation du bouddhisme en Asie est marquée par une série de dynamiques culturelles, sociales et politiques complexes. L'influence indienne sur la Chine a joué un rôle central, particulièrement à travers l'arrivée de moines indiens, mais elle n'a pas été limitée à cette seule direction. Dès le 5ème siècle, des événements comme l'inauguration de la sangha bhikshuni en Chine ont été marqués par des échanges avec l'Inde, mais aussi avec d'autres régions, comme le Sri Lanka. En 433, la nonne sri-lankaise Devasara est arrivée en Chine et, avec l'aide de ses collègues bhikshunis, a organisé la première cérémonie d'ordination en Chine, une cérémonie qui a aussi impliqué des moines d'Inde. Ce geste symbolisait l'expansion des réseaux asiatiques et le rôle crucial de l'Inde et du Sri Lanka dans cette dynamique.
Au fil du temps, la Chine a vu la construction de milliers de temples bouddhistes et de monastères. Sous les dynasties Sui et Tang, le bouddhisme a non seulement acquis une popularité parmi le peuple, mais a aussi bénéficié du patronage royal. Plusieurs écoles bouddhistes, ou tsungs, ont émergé, chacune spécialisée dans un aspect particulier de la doctrine bouddhiste, et des moines comme les nonnes pouvaient être associés à plusieurs de ces écoles. Bien que certaines doctrines aient des parallèles directs avec celles de l'Inde, le bouddhisme en Chine a aussi interagi avec la pensée chinoise pour produire une synthèse et une manifestation typiquement chinoises. L'école Ching-t'u (Terre Pure), par exemple, est rapidement devenue l'une des plus populaires en Chine.
L'Inde, en tant que berceau originel du bouddhisme, a toujours occupé une place de choix dans l'univers bouddhiste. Cependant, la Chine n'étant pas au centre de cet univers bouddhiste, elle a développé ce qu'on pourrait appeler un "complexe de frontière", une conscience de sa position périphérique dans le monde bouddhiste. Cet état de fait a contribué à une dynamique d'appropriation et d'adaptation du bouddhisme, dans laquelle les moines indiens ont joué un rôle crucial, mais aussi dans laquelle les moines chinois ont trouvé leur propre voie.
Les voyages des moines indiens, souvent originaires du Cachemire, ont renforcé les liens entre l'Inde et la Chine, mais aussi avec d'autres régions d'Asie. Des figures marquantes comme Kumarajiva, Paramartha, et Bodhidharma ont eu un impact considérable sur la transmission du bouddhisme. Kumarajiva, par exemple, est l'un des plus célèbres moines ayant voyagé de l'Inde vers la Chine. Né dans une région située entre l'Inde et la Chine, il a été amené en Chine après la conquête de son pays natal par les armées chinoises en 384. Là, il a supervisé une entreprise de traduction de textes bouddhistes qui a abouti à la traduction de centaines de sutras en chinois. Ces traductions, effectuées avec l'aide d'une équipe de moines et d'experts chinois, ont joué un rôle fondamental dans l'enrichissement du Tripitaka chinois.
La diffusion du bouddhisme ne s'est pas limitée à la Chine. Des influences bouddhistes ont pénétré en Asie du Sud-Est, notamment en Birmanie, au Cambodge, en Malaisie, et en Indonésie, où le bouddhisme et l'hindouisme se sont souvent mélangés, formant des syncrétismes locaux. Le Vietnam a été touché par le bouddhisme Mahayana et Shravakayana via l'Inde et la Chine dès le 3ème siècle, tandis que la Corée a vu l'impact du bouddhisme chinois dès le 6ème siècle.
Le bouddhisme a atteint le Japon en 538, lorsque l'empereur coréen a envoyé une ambassade avec une statue du Bouddha, des moines bouddhistes et des textes. Au fil des décennies, le bouddhisme a été adopté par l'élite japonaise et a rapidement été proclamé religion d'État sous le régent Shotoku, au 6ème siècle.
Outre les figures comme Kumarajiva, l'histoire de Bodhidharma est également fascinante. Bien que certaines sources fassent état de son origine iranienne, il est largement reconnu comme étant un moine indien qui a introduit le Zen en Chine. Il est célèbre pour avoir refusé d’accepter toute forme d’hommage ou de reconnaissance du pouvoir impérial, insistant sur l’idée que là où tout est vide, il ne pouvait y avoir de véritable "sainteté".
Le rôle de ces moines et des écoles bouddhistes dans la propagation du bouddhisme ne doit pas seulement être vu comme une simple transmission de doctrine. Il s'agissait aussi d'une adaptation locale de pratiques et de croyances, un phénomène qui a enrichi à la fois la pensée bouddhiste et les cultures d'accueil. La diversité des écoles bouddhistes qui ont émergé – comme le Chan (Zen), le T’ien-t’ai, ou le Ching-t’u – reflète la manière dont le bouddhisme a été réinterprété dans le contexte chinois, fusionnant les enseignements indiens avec les principes philosophiques locaux.
Cette interaction n’a pas seulement été intellectuelle ou religieuse; elle a aussi été profondément politique. En Chine, comme dans d'autres pays asiatiques, le bouddhisme a souvent été lié au pouvoir impérial, servant à renforcer l'autorité des régimes en place. Cela a permis une certaine stabilité, mais a également créé des tensions, notamment entre les différentes écoles et entre les monastères bouddhistes et les autorités locales.
Ainsi, la propagation du bouddhisme en Asie est une histoire de dialogues multiples entre cultures, religions et pouvoirs politiques. La Chine, bien qu’elle ait été influencée par l'Inde, a su développer une version du bouddhisme qui lui est propre, tout en intégrant des éléments étrangers. Il est essentiel de comprendre que le bouddhisme n'a pas seulement été un système religieux qui a voyagé à travers les frontières, mais un phénomène vivant qui a façonné et été façonné par chaque culture qu'il a rencontrée.
Quelle est l'évolution des droits fonciers dans l'Inde du Sud au Moyen Âge, et quels en étaient les enjeux sociaux et économiques ?
Les inscriptions des terres octroyées aux Brahmanes dans le sud de l'Inde remontent au IIIe-IVe siècle, et cette pratique est devenue particulièrement courante pendant la période médiévale précoce. Selon Karashima (1984 : xx–xxi), il existait une différence significative entre les villages brahmadeya et non-brahmadeya en ce qui concerne la structure foncière. Tandis que les premiers étaient caractérisés par une propriété individuelle, dans les villages non-brahmadeya, la gestion des terres était généralement communale. Toutefois, il existe aussi des preuves de la propriété individuelle dans ces villages non-brahmadeya. En somme, les tendances observées au cours de la période médiévale précoce incluent un renforcement des droits de propriété individuels et une augmentation des disparités dans la taille des exploitations agricoles.
Un exemple significatif de cette évolution est fourni par l'histoire du village de Kanakatte, situé dans le taluk d'Arsikere, dans le district de Hassan, au Karnataka. B. D. Chattopadhyaya a analysé 15 inscriptions provenant de ce village afin de reconstruire son histoire sur une période de cent ans. Les premières inscriptions mentionnent le village sous le nom de Kalikatti et datent de 890 EC. Elles sont liées au règne du roi Ganga Satyavakya Permanadi Rachamalla, et relatent la mort héroïque d'un samanta nommé Shri Muttara, qui, après sa bataille contre les Nolambas, se voit attribuer, posthumement, deux villages : Arakere et Kalikatti. Cette donation foncière semble avoir profité aux descendants de Muttara. Plus de deux siècles plus tard, sous le règne du roi Hoysala Vishnuvardhana (1108–42 EC), Kalikatti est mentionné comme un village majeur au sein d'une unité territoriale appelée « Magare 300 ». Un texte de 1130 EC décrit comment le mahasamanta Singarasa d'Arasikere obtient la gestion de Kalikatti, qu’il transforme en un centre religieux en y installant une divinité, Singeshvara, et en faisant des dons de terres pour l'entretien d'un temple de Shiva.
Les inscriptions de 1189, sous le règne du roi Hoysala Ballala II, décrivent Kalikatti comme un village florissant, avec de grands réservoirs, des palmiers areca, des rizières et de splendides temples. Elles évoquent également l'importance de l'infrastructure d'irrigation, qui contribua sans doute à l'augmentation de la productivité agricole. Le nom de certains réservoirs de la région, comme le réservoir de Hariyoja ou de Mangeya, montre que des communautés et des individus étaient responsables de ces structures. Cela révèle la dynamique sociale dans la gestion des ressources et la répartition des biens matériels dans la communauté villageoise.
En parallèle, les inscriptions de la période médiévale font état de différents types de droits fonciers. Les droits de possession étaient désignés par le terme kani, qui signifiait à la fois un droit de possession et des obligations associées à cette possession. Les termes karanmai et mitatchi faisaient référence à des droits sur les terres agricoles, le premier désignant le droit de cultiver, le second un droit de possession supérieur. Les dons de terres aux Brahmanes étaient souvent accompagnés d'une obligation de cultiver la terre ou de maintenir certains travaux agricoles. Un aspect marquant de cette époque est l'existence de fortes corporations rurales, comme l'ur, qui étaient les corps collectifs des villages de vellanvagai, composés des propriétaires terriens payant des impôts. Ces organisations géraient des questions liées à la vente de terres, aux dons et aux exonérations fiscales.
Les sabhas, assemblées des Brahmanes dans les villages brahmadeya, jouaient également un rôle important dans la gestion foncière. Leur fonction allait au-delà de la simple gestion des terres : elles s'occupaient également des activités religieuses et de la collecte des taxes. De plus, des inscriptions de la période Chola révèlent des liens étroits entre certaines sabhas et la cour royale. Ces assemblées pouvaient compter des milliers de membres, ce qui témoigne de l'importance croissante des communautés brahmaniques dans certains villages.
Un aspect particulièrement intéressant de l'histoire foncière du sud de l'Inde est la présence de conflits liés à la gestion des terres et des ressources. Par exemple, des inscriptions du XIIIe siècle rapportent des oppositions entre les cultivateurs et les Brahmanes concernant l'appropriation de terres et l'accès aux ressources en eau. Ces tensions entre les différentes communautés rurales soulignent les enjeux sociaux liés à la redistribution des terres et à la gestion de l'eau, une ressource particulièrement précieuse à cette époque. L'un des exemples les plus marquants est celui d'un conflit où des paysans furent tués en essayant d'empêcher des agents des Brahmanes de couper des palmiers dans leur village.
En outre, la transformation de certains villages en agraharas – des établissements spécifiquement dédiés aux Brahmanes – peut être perçue comme une réponse à ces tensions. Le changement de nom du village de Kalikatti en « Vijaya-Narasimhapura » au début du XIIIe siècle est un signe de cette transformation, ainsi que de l'évolution des structures sociales et économiques dans la région.
Les données des inscriptions montrent également une évolution des formes de propriété foncière, marquée par des dons, des ventes, et parfois des conflits ouverts, mais aussi par une restructuration des liens sociaux et des hiérarchies économiques. Cette transformation a contribué à une redistribution de la terre qui n'était pas simplement une question de possession, mais aussi de contrôle et de gestion des ressources collectives, particulièrement l'eau et les terres agricoles.
L'importance de comprendre ces processus réside dans la manière dont ils illustrent non seulement l'évolution du système foncier, mais aussi la transformation des structures sociales, politiques et économiques dans le sud de l'Inde médiévale. Les implications de ces changements sont profondes : elles affectent non seulement la répartition des terres et des ressources, mais aussi la manière dont les communautés rurales se sont organisées et ont interagi avec le pouvoir central et local.
La fusion culturelle et les évolutions architecturales en Inde médiévale : De l'Islam aux temples hindous
Sous le règne de Krishna II (878-915), un gouverneur fut nommé pour administrer Samyata-pattana (le port de Sanjan), une position qu’il occupa également sous Indra III. Ce gouverneur, par ses initiatives, établit une autorité sur la côte et mit en place des ferries gratuits sur deux rivières, tout en fondant une maison de distribution alimentaire où des repas étaient offerts gratuitement aux habitants de différentes régions. Un autre document inscrit, provenant de Chinchani et datant de l’époque du roi Shilahara Chittaraja, mentionne son vassal Chamundaraja, qui régna sur Samyana-pattana (Sanjan). Il enregistre la donation d’un moulin à huile à la mathika Kautuka de la déesse Bhagavati. Les personnes citées dans cette inscription, telles que Alliya, Mahara et Madhumata, des noms arabes sanskritisés, semblent avoir été des personnages de haut rang, impliqués dans l’administration du port.
Il est essentiel de rappeler que l'Islam, à la fois dans son passé et dans sa forme actuelle, ne constitue pas une religion homogène. L’histoire de l'Islam fut marquée par une multitude de débats théologiques et doctrinaux. Il existe une grande variété de croyances et de pratiques au sein des musulmans sunnites, chiites, soufis, et d’autres groupes. Les traditions islamiques précoloniales en Asie du Sud étaient profondément liées à des contextes culturels régionaux tout en restant connectées à l’univers islamique mondial. Marshall Hodgson, dans ses travaux, introduit le terme « Islamicate », en opposition à « Islamique », pour désigner des pratiques culturelles partagées non seulement par les musulmans mais aussi par les non-musulmans, et qui ne sont pas directement enracinées dans des sources scripturaires, telles que l'art ou la littérature Islamicate.
Quel que soit le terme utilisé, l'arrivée de l'Islam sur le sous-continent indien fait partie d’une histoire continue de pluralité et de confluence culturelle, élément fondamental de l’histoire indienne au fil des siècles.
L'architecture et la sculpture de la période médiévale furent marquées par des développements remarquables. Divers styles régionaux d'architecture et de sculpture émergèrent, notamment en Cachemire, au Rajasthan et en Odisha. Dans le sud de l'Inde, de grandes constructions furent réalisées grâce au patronage des Rashtrakutas, des premiers Chalukyas de l’Ouest, des Pallavas, des Hoysalas et des Cholas. Contrairement aux siècles précédents, où une grande partie des vestiges architecturaux étaient bouddhistes, la période médiévale voit une domination des temples hindous. Diverses œuvres architecturales furent rédigées sous le nom des Shilpashastras, qui décrivent les trois principaux styles architecturaux de temples : Nagara, Dravida et Vesara.
Le style Nagara est associé à la région entre l’Himalaya et les Vindhyas, tandis que le style Dravida correspond au territoire entre les rivières Krishna et Kaveri. Le style Vesara, souvent lié à la région entre les Vindhyas et la rivière Krishna, est un mélange des styles nord et sud. Ces styles doivent être étudiés sur la base des vestiges existants, et les temples construits dans ces styles varient selon les régions. Par exemple, le plan de base d'un temple Nagara est carré, avec des projections formant une structure cruciforme. Ce style se distingue par sa tour conique ou convexe, le shikhara, composé de plusieurs couches sculptées, surmontées d’un amalaka, une pierre à anneau dentelé. Ces éléments sont présents dès le 6e siècle dans des temples comme celui de Dashavatara à Deogarh et le temple en briques de Bhitargaon.
En revanche, le style Dravida se caractérise par un shikhara pyramidal, composé de plusieurs étages de plus en plus petits, couronnés d’une petite coupole, le stupika. Ce style fut plus tard enrichi de vastes portails appelés gopurams, typiques des temples du sud de l’Inde. Les temples construits dans ce style présentent des sanctuaires carrés, entourés d’une grande enceinte couverte. Les murs extérieurs sont divisés en niches par des pilastres.
Le style Vesara, souvent considéré comme un mélange des styles Nagara et Dravida, est difficile à définir, car il varie considérablement. Les temples construits dans le Deccan sous les Chalukyas de Kalyani et les Hoysalas sont des exemples typiques de ce style hybride. Cependant, la simplicité de le considérer comme une simple fusion d’éléments nordiques et sudistes ne rend pas justice à ses caractéristiques distinctes et ses variations.
Bien que l’architecture et la sculpture de l’Inde médiévale soient fascinantes, la région himalayenne, en particulier les régions centrales de l’Himachal Pradesh, de l'Uttarakhand et de l’Ouest du Népal, demeure largement sous-explorée du point de vue historique et artistique. Le paysage sacré de cette région, dont les éléments les plus notables sont les montagnes de l'Himalaya, le Gange et ses affluents, a joué un rôle clé dans les processus de sacralisation, marquant l’émergence de Jageshwar comme un centre majeur de pèlerinage.
À partir du 5e siècle, des vestiges de temples en briques, suivis par des temples en pierre dès le 7e siècle, apparaissent à Lakhamandal et Koteshwar. Ce développement s’inscrit dans un mouvement plus large de sacralisation de la région himalayenne, où des communautés diverses interagissaient avec celles des plaines au sud. Ce phénomène, qui impliquait patrons, architectes et sculpteurs, finit par rendre Jageshwar l’un des premiers grands centres de pèlerinage dans l’Himalaya central, contribuant à une riche tradition architecturale et religieuse.
Quel rôle joue l'art religieux dans la construction du statut social et politique à travers les siècles ?
L'art religieux, qu’il soit sculptural ou architectural, a toujours été perçu comme un moyen puissant de renforcer non seulement la dévotion spirituelle mais aussi d'affirmer une position sociale et politique. À travers les mécènes qui ont financé la création de telles œuvres, nous pouvons observer comment les dynasties et les élites cherchaient à accumuler des mérites spirituels tout en consolidant leur autorité politique. Il est particulièrement intéressant de noter que les informations que nous possédons sur ces mécènes sont bien plus nombreuses que celles concernant les artistes eux-mêmes. Cette différence de documentation montre déjà l’asymétrie qui existe souvent dans l’histoire de l’art, où les créateurs restent dans l’ombre alors que leurs commanditaires prennent une place centrale.
Les sculptures et monuments religieux peuvent aussi être porteurs de messages multiples, parfois subtils, parfois évidents, parfois politiques. L’art, comme la poésie, a souvent recours à des doubles sens, permettant ainsi d'ajouter une profondeur ou une ambiguïté à l'œuvre qui dépasse la simple représentation religieuse. Par exemple, l'art soutenu par les souverains pourrait contenir des allégories politiques, où les scènes divines sont utilisées pour justifier ou renforcer l’autorité du pouvoir en place. Cela se vérifie notamment dans des inscriptions qui accompagnent les sculptures. Ces inscriptions sont une véritable mine d’informations, non seulement sur la nature du mécénat religieux, mais aussi sur les processus sociaux et politiques qui gouvernaient la société à cette époque.
De plus, l’art religieux, notamment sous forme d’icônes portables, voyageait souvent sur de longues distances. Ce phénomène de migration des objets a permis une transmission de croyances religieuses qui, au fur et à mesure de leur déplacement, étaient transformées et adaptées aux nouvelles niches culturelles. Les sculptures ou petits artefacts qui traversaient ainsi les frontières géographiques étaient non seulement des objets de vénération, mais aussi des vecteurs d’échange culturel et spirituel.
Qu’il s’agisse d’une petite œuvre d’art, d’une sculpture monumentale ou d’un simple artefact, l’art de l’Inde ancienne et médiévale mérite d’être étudié non seulement en tant que produit esthétique, mais aussi comme une source historique précieuse. La manière dont les artistes intégraient des symboles culturels et religieux dans leur travail peut nous en apprendre beaucoup sur les pratiques religieuses et sociales de ces sociétés.
En analysant les sources primaires, telles que les textes, les vestiges archéologiques, les inscriptions, et même les monnaies, il devient évident que la compréhension de l’histoire ancienne et médiévale de l'Inde exige une mise en contexte soigneuse et une analyse approfondie. En effet, les sources disponibles pour les périodes les plus anciennes sont souvent fragmentaires et nécessitent d’être intégrées pour construire un récit plus complet. Toutefois, l’intégration de ces sources n’est pas toujours aisée, car les données textuelles et archéologiques possèdent des natures très différentes, ce qui rend leur cohérence parfois difficile à établir.
Les objets matériels, tout comme les textes écrits, offrent des aperçus partiels du passé. Ils ne capturent pas toute la complexité des expériences humaines. De nombreux aspects de la vie quotidienne, comme les pratiques orales, les émotions personnelles ou même les gestes intimes, échappent souvent à l’emprise de ces artefacts. C’est pourquoi l’historien doit faire preuve d’une analyse rigoureuse et objective, en scrutant minutieusement chaque source tout en étant conscient de ses limites. L’histoire n’est jamais un récit complet, et chaque nouvelle découverte, chaque nouveau questionnement, peut enrichir et affiner notre compréhension du passé.
Ainsi, à mesure que nous examinons les vestiges de ces sociétés anciennes, il est crucial de ne pas oublier que chaque œuvre d’art, chaque inscription, chaque sculpture, est avant tout un reflet des sociétés qui les ont produites. Leur signification varie selon les époques et les contextes, mais elles nous offrent néanmoins un moyen précieux d'explorer l'histoire culturelle, politique et sociale de l'Inde ancienne.
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