Dans une station de mesure de gaz, la protection contre les surpressions et les températures excessives est essentielle pour garantir le bon fonctionnement des équipements et éviter des accidents potentiels. Un des éléments cruciaux est le réservoir de drainage fermé, qui sert à collecter les liquides résiduels après le processus de mesure et de traitement des gaz. Ce réservoir est souvent enterré sous terre, et son rôle principal est d'assurer l'évacuation de ces liquides sans danger pour l'environnement ou les équipements en aval.

La gestion de la pression dans ces réservoirs est primordiale. Si le réservoir est conçu pour supporter une pression maximale accumulée, et si le système de ventilation est adéquat et protégé contre toute obstruction, il est possible de se passer d'un dispositif de protection contre la surpression (PSH). Il est aussi recommandé de fournir une méthode pour garantir que l'entrée du réservoir ne soit pas obstruée, ce qui permettrait d'éviter la nécessité d'un dispositif de sécurité supplémentaire, tel qu'un dispositif de sécurité contre les fuites (PSL). De plus, des éléments comme des vannes de contrôle peuvent être installés pour réduire les risques de reflux de gaz ou de liquide, notamment lorsque ces derniers proviennent d'équipements en aval.

En ce qui concerne la protection contre les fuites ou les débordements, un capteur de niveau de liquide (LSH) peut être installé pour activer la pompe de drainage et éviter que le réservoir ne déborde. Ces capteurs sont placés à une distance suffisante sous le sommet du réservoir pour détecter un niveau de liquide trop élevé, sans que cela n'interfère avec le fonctionnement normal des équipements en amont. Par ailleurs, un capteur LSL permet de couper l'alimentation de la pompe en cas de cavitation, empêchant ainsi tout dommage supplémentaire. Si un élément chauffant est présent dans le réservoir, ce capteur devra également couper la source de chaleur pour éviter la surchauffe et la détérioration du matériel.

Le contrôle de la température joue également un rôle crucial dans la gestion des réservoirs de drainage. Si le réservoir est soumis à un processus nécessitant une chauffe, un capteur TSH (Température de Sécurité Haute) doit être installé pour couper l'alimentation en énergie en cas de surchauffe. Cependant, dans des systèmes où la source de chaleur ne présente pas de risques de surchauffe, l'installation de ce capteur peut être dispensée.

Enfin, le réservoir de drainage fermé doit être protégé contre le reflux, un phénomène où une grande quantité de liquide pourrait revenir en raison d'une fuite dans le système. L'installation de vannes de retenue (FSV) à chaque sortie de gaz et de liquide permet de contrôler ce risque. Toutefois, si la quantité de liquide susceptible de revenir est négligeable, ou si des dispositifs de contrôle de flux sont en place pour limiter ce phénomène, ces vannes peuvent être omises.

Il est essentiel de noter que la sécurité des installations de drainage fermées ne se limite pas à la protection contre les risques mécaniques ou thermiques. Un bon entretien des capteurs et des dispositifs de sécurité est indispensable pour garantir la fiabilité du système. De plus, la gestion des écoulements et des pressions internes doit être effectuée de manière à minimiser les risques d'accidents et à protéger les travailleurs et l'environnement. Cela inclut la mise en place de dispositifs de contrôle qui peuvent être testés sans interrompre le fonctionnement de la station, garantissant ainsi une continuité de service sans compromettre la sécurité.

Les dispositifs de sécurité doivent également être adaptés à chaque type d'équipement et à chaque situation spécifique. Par exemple, dans certains cas, une station de drainage peut ne pas nécessiter de protection contre la surpression ou la température si le design et les matériaux utilisés permettent de résister à ces conditions extrêmes sans compromettre le fonctionnement du système. D'autre part, des situations imprévues comme des fuites dans les pipelines ou une défaillance du système de ventilation peuvent rendre nécessaires des mesures supplémentaires pour assurer une protection complète. Ainsi, la sécurité des stations de mesure et de drainage repose sur une combinaison de surveillance continue, de maintenance régulière et d'adaptabilité aux conditions locales.

Quelles sont les exigences de protection de la pression dans les stations de transfert de pétrole?

Les stations de transfert de pétrole doivent répondre à des exigences de sécurité strictes pour protéger leurs équipements contre les risques liés à la pression, au niveau des liquides, aux fuites, et à la température. Ces systèmes de protection, tels que les capteurs PSH (arrêt de pression haute), PSL (arrêt de pression basse), et PSV (soupapes de sécurité de pression), sont essentiels pour garantir la sécurité du fonctionnement des installations. Ces dispositifs permettent de contrôler, de limiter ou d’interrompre le flux de fluides dans des situations anormales, réduisant ainsi les risques d’endommagement de l'équipement ou de dangers pour le personnel et l’environnement.

Dans le cas des manifolds, les capteurs PSH et PSL doivent être installés si les signaux de ces capteurs sont capables de couper toutes les sources d’entrée de pression dans le manifold. Toutefois, dans certaines circonstances, ces dispositifs peuvent être omis. Par exemple, un PSH n’est pas nécessaire si chaque source d’entrée est équipée d’un PSH et que la pression de consigne de ce capteur est inférieure à la pression de service maximale autorisée pour le manifold. De plus, si le manifold est protégé par un PSH en aval et que celui-ci ne peut être isolé, l’installation d’un PSH supplémentaire devient inutile.

Pour ce qui est des capteurs PSL, leur installation peut être évitée si chaque source d’entrée est déjà protégée par un PSL, et qu’il n’existe aucun dispositif de régulation entre le PSL et le manifold. De même, la présence d’un dispositif PSL de protection en aval du manifold permet de se passer d'un PSL spécifique pour ce dernier.

Quant à la soupape PSV, elle est inutile si la pression maximale autorisée pour le manifold est supérieure à la pression maximale de fermeture d’un puits connecté. De plus, si chaque source d’entrée possède un dispositif de protection contre la pression, et que la pression d'arrêt d’entrée est inférieure à la pression maximale autorisée, l’installation d’une soupape PSV devient superflue. En cas de défaillance du PSH, le PSV pourra aussi assurer la dépressurisation du système.

L’une des préoccupations majeures dans une station de transfert de pétrole est de prévenir les risques d’accidents liés à la pression, mais aussi à d’autres dangers comme la surpression, la dépression, les fuites ou les déversements. Pour cette raison, des dispositifs tels que les séparateurs de comptage jouent un rôle crucial. Ces dispositifs doivent être protégés contre les incidents tels que la surpression, la pression négative, les fuites de gaz ou les débordements. Lorsque ces équipements reçoivent du liquide des puits voisins, des capteurs de pression PSH, PSL et PSV doivent être utilisés pour assurer leur protection contre ces risques.

Un autre aspect de la sécurité concerne la protection contre la fuite et le débordement dans les séparateurs de comptage. Les capteurs LSH (niveau de sécurité haute) et LSL (niveau de sécurité basse) sont installés pour couper le flux entrant du séparateur en cas de débordement ou pour fermer la sortie liquide si un gaz non souhaité pénètre dans le séparateur. LSH doit être placé à une hauteur suffisante pour prévenir un arrêt accidentel avant qu’un débordement ne survienne, et l’LSL à une profondeur suffisante pour éviter que le gaz ne pénètre avant que la fonction d’arrêt soit activée. Si un élément chauffant est immergé, l’LSL doit également pouvoir couper l’alimentation en combustible pour éviter une surchauffe.

Si la station utilise des systèmes de chauffage pour ses séparateurs, des capteurs TSH (température haute sécurité) sont nécessaires. Ceux-ci permettent de couper la source de chaleur en cas de surchauffe du fluide. Cependant, si la source de chaleur ne présente pas de risque d’élévation excessive de température, l’installation d’un capteur TSH peut être omise.

Il est essentiel de souligner que l’emplacement des dispositifs de sécurité est tout aussi important que leur installation. Ces capteurs doivent être placés de manière stratégique, notamment à des points où la pression du gaz ou du liquide peut être efficacement surveillée. Cela permet une réponse rapide aux situations d’urgence, assurant ainsi la sécurité de l’ensemble du système. Il est également crucial que ces dispositifs puissent être isolés pour leur entretien sans perturber l’ensemble du processus, garantissant ainsi un fonctionnement continu et sécurisé des installations.

Il est également important de rappeler que les dispositifs de protection ne sont pas toujours nécessaires dans toutes les situations. Par exemple, dans certains cas, si l’équipement en aval du séparateur est capable de gérer la pression ou les déversements sans danger, l’installation de capteurs de pression ou de soupapes de sécurité peut être évitée. De même, lorsque les équipements sont conçus pour fonctionner à une pression atmosphérique ou avec un système de ventilation adéquat, la nécessité d’une protection supplémentaire peut être réduite.

En conclusion, la gestion des risques dans les stations de transfert de pétrole repose sur une série de dispositifs de sécurité adaptés à chaque situation spécifique. Ces dispositifs, bien que complexes, jouent un rôle clé dans la prévention des accidents et dans la garantie de l’intégrité des installations. Les choix d’installation et de configuration doivent être faits en fonction des caractéristiques du système, des sources d’entrée de pression et des risques potentiels associés à chaque équipement.

Comment déterminer la taille des soupapes de sécurité pour différents scénarios d'urgence dans une installation industrielle ?

La détermination de la taille des soupapes de sécurité (PSV, Pressure Safety Valve) est un processus crucial dans la conception de systèmes industriels sûrs. Lorsqu'un scénario d'urgence survient, tel qu'un blocage de sortie ou un incendie, il devient essentiel de déterminer rapidement la taille appropriée de la soupape de sécurité pour garantir l'intégrité de l'installation. Cette section aborde les étapes clés pour calculer la taille d'une soupape de sécurité en fonction de divers scénarios, en utilisant des outils tels que HYSYS et les normes de l'API (American Petroleum Institute) pour guider ce processus.

Lorsqu'un scénario d'urgence est ajouté dans un logiciel comme HYSYS, il est possible de définir différentes conditions de décharge de pression qui guideront le calcul de la taille de la soupape de sécurité. Par exemple, pour un scénario de blocage de sortie, où la vanne de contrôle de sortie du flux d'entrée ne fonctionne pas correctement, il est essentiel de déterminer quel débit de fluide doit être évacué par la soupape. Pour ce faire, l'utilisateur doit sélectionner un "flux de référence" qui correspond généralement au débit de fluide à travers la soupape de sécurité dans des conditions normales de fonctionnement, comme le flux de vapeur d'entrée dans une unité de séparation (Inlet Sep Vap). Le programme permet aussi de modifier ces valeurs de référence pour mieux correspondre aux réalités du processus et aux normes de sécurité.

Les conditions de décharge doivent être soigneusement ajustées. Pour un blocage de sortie, le débit est réglé en fonction du débit maximal que la soupape de sécurité devra supporter. Pour des scénarios d'incendie, un calcul plus complexe est nécessaire. En effet, dans ces situations, le logiciel applique souvent la méthode de l'API Std 521, qui est adaptée aux contenants gazeux, liquides ou multiphases. Ce calcul nécessite l'utilisation du flux d'entrée dans l'unité de séparation comme flux de référence, prenant en compte des modèles comme le modèle « Wetting (API) » ou semi-dynamique, selon les conditions de phase initiales. Il est impératif de valider les paramètres associés à ces calculs, tels que l'absence de drainage et de lutte contre l'incendie, et de s'assurer que la chaleur latente est correctement calculée pour estimer avec précision la taille de la soupape.

En cas d'incendie, les paramètres du réservoir doivent être correctement définis : dimensions du réservoir, niveau de liquide, et autres spécifications géométriques. Une fois ces paramètres introduits, le programme calcule la taille requise pour la soupape de sécurité afin de répondre à cette situation spécifique. Cependant, il est souvent constaté que pour certains scénarios, comme le blocage de sortie, une soupape de sécurité plus grande sera nécessaire que pour un incendie. Dès lors, pour garantir que l'installation sera protégée dans les deux cas, il est impératif de choisir une soupape qui puisse gérer le scénario le plus extrême. Cela peut parfois entraîner des effets indésirables, comme des vibrations ou des oscillations de la soupape, si elle est surdimensionnée pour certains scénarios.

Afin de résoudre ce problème, plusieurs soupapes de sécurité peuvent être utilisées en parallèle pour gérer différentes situations. Par exemple, une soupape plus grande pourrait être utilisée pour le blocage de sortie, tandis qu'une soupape plus petite pourrait suffire pour un incendie. Ce modèle à multiples soupapes permet une gestion plus efficace des débits de décharge, tout en évitant les inconvénients associés à une soupape surdimensionnée. Les calculs de dimensionnement prennent également en compte la possibilité de fluctuations de la pression de retour, ce qui nécessite un paramétrage précis pour garantir que les soupapes seront capables de gérer les conditions de pression variables.

Le calcul de la taille des conduites d'entrée et de sortie est également essentiel dans la conception d'un système de décharge. En effet, le dimensionnement de ces conduites doit être compatible avec le débit maximal que les soupapes de sécurité devront évacuer. Des outils comme HYSYS offrent la possibilité de vérifier la perte de pression dans les tuyaux et d'ajuster les tailles de conduites en conséquence. La documentation et les fiches techniques sont aussi des éléments importants pour garantir que le système respecte les normes de sécurité et de réglementation en vigueur.

Enfin, la création de documents de conception est indispensable pour se conformer aux exigences réglementaires. Dans HYSYS, cela peut être réalisé en générant des fiches de données pour toutes les soupapes de sécurité et dispositifs de rupture, permettant ainsi de conserver une trace détaillée du processus de conception, et d’assurer la conformité avec les spécifications de sécurité.

Un aspect souvent sous-estimé, mais crucial, est la validation des données entrées et des résultats obtenus. Dans l’industrie, il n’existe pas de consensus absolu sur certaines méthodes de calcul du débit de décharge pour des situations d’urgence particulières. Par conséquent, il est toujours conseillé de vérifier les entrées du programme pour s’assurer qu’elles respectent les standards de conception et les spécifications de sécurité. Cette vigilance garantit que les systèmes de sécurité mis en place seront non seulement efficaces mais aussi sûrs en toutes circonstances.

Comment Concevoir et Calculer les Soupapes de Décompression (BDV) dans un Système de Sécurité Industrielle?

La simulation de l’eau comme soluble dans la phase d’hydrocarbures n'est généralement pas recommandée, car l'intégration de l’eau dans la phase liquide ou gazeuse des hydrocarbures peut entraîner des problèmes de flashage. Si aucune option n'est spécifiée, l’eau sera complètement exclue du système, ce qui permet d’obtenir une prédiction de température plus conservatrice dans le système. Dans ce contexte, la présence d'eau est ignorée, ce qui garantit une approche plus sûre pour la simulation. Une fois cette étape accomplie, il devient nécessaire de spécifier les conditions d'arrêt du calcul de la soupape de décompression.

Le système BLOWDOWN permet de résoudre des problèmes dans des plages temporelles spécifiques et d’afficher les résultats tout en signalant les événements seconde par seconde. L'utilisateur peut contrôler le comportement du solveur. Pour ce faire, il faut accéder à l’onglet des "Contrôles d'exécution" et y définir l'intervalle de temps de simulation ainsi que les conditions d'arrêt. Dans le groupe "Conditions d'arrêt", on doit spécifier un temps de terminaison de 900 secondes et une pression de terminaison de 101,3 kPa. Le calcul sera interrompu dès que l'une de ces deux conditions est atteinte. Une fois cette configuration terminée, la simulation BLOWDOWN peut être lancée via l’onglet supérieur du logiciel ou directement dans le formulaire d’analyse de BLOWDOWN.

Après que la simulation de BLOWDOWN soit terminée, un message apparaîtra dans la barre d'état pour indiquer la fin du processus de calcul. Sur la page de résumé des résultats, l'utilisateur peut consulter l'intégralité du diagramme des résultats du système ainsi que les informations clés issues de la simulation. En outre, il est possible d'accéder à des résultats graphiques en sélectionnant "Plots" sous l’analyse de BLOWDOWN. À ce stade, l’utilisateur peut ajuster le diamètre de l’orifice de la soupape de décompression sur le diagramme de processus principal en fonction des résultats obtenus.

Il est crucial de s’assurer que la simulation se termine toujours à l'heure de terminaison, et non sous la condition de pression de terminaison. Pour ce faire, il faut ajuster les paramètres et vérifier l'option "Exécuter BLOWDOWN lors des modifications d’entrée". Ensuite, l'utilisateur peut ajouter un module d'ajustement sur le diagramme de processus principal, définir le diamètre de l'orifice comme variable ajustée et la pression finale comme variable cible. Il est conseillé de spécifier la valeur cible de pression comme étant 50% de la pression de conception, en prenant comme référence une pression de 1825,015 kPa (250 psi).

Lors de la configuration des paramètres de tolérance, il est recommandé de définir cette tolérance entre 1 et 10% de la pression finale requise, soit 27,6 kPa (4 psi), avec un pas de 2,54 mm (0,1 in). Le calcul de convergence du module d’ajustement peut alors être lancé. Ce processus permet de s'assurer que l’ajustement du diamètre de l’orifice de la soupape est effectué de manière optimale en fonction des conditions de pression de fin de simulation.

Lors de la conception et du calcul des soupapes de décompression (BDV), il est essentiel de considérer non seulement les aspects techniques liés à la simulation, mais aussi les normes et les règlements en vigueur qui gouvernent ces systèmes. Les méthodes de conception peuvent varier considérablement selon les entreprises, et il est essentiel que chaque projet respecte les exigences locales en matière de sécurité et d’environnement. L’intégration de ces aspects dans la simulation de la soupape permet d’assurer non seulement l'efficacité des opérations mais aussi la sécurité des installations et des opérateurs.

Lors de la simulation, il est également important de vérifier que le système reste conforme aux exigences d’utilisation en situation normale et en cas d’urgence. En outre, la conception de la soupape doit tenir compte de l’impact environnemental, notamment en ce qui concerne les émissions et le traitement des gaz de décompression. Il est également nécessaire de s'assurer que les équipements de sécurité fonctionnent de manière fiable pour éviter des risques accrus de défaillance du système, qui pourraient nuire à la sécurité du site et des personnes qui y travaillent.

Comment concevoir un système de ventilation et de torche pour les installations industrielles ?

La conception d’un système de ventilation et de torche dans les installations industrielles doit prendre en compte plusieurs facteurs techniques et sécuritaires, garantissant à la fois une évacuation efficace des gaz excédentaires et une protection optimale des équipements et du personnel. Chaque étape du processus nécessite une attention particulière à la configuration des équipements, aux matériaux utilisés et aux scénarios d’accidents potentiels.

Lors de la détermination de la taille des tuyaux principaux du système de ventilation et des tuyaux de branchement, il est crucial de considérer les vibrations causées par la vitesse supersonique, les vibrations dues au flux de gaz, ainsi que la pression arrière admissible d’une source de ventilation. Ces éléments affectent directement le choix des matériaux et la taille des composants du système. En outre, il est essentiel de tenir compte de la pression de conception du système de ventilation et de torche, ainsi que de la forme de la vanne de sécurité, qui influencera la performance et la sécurité globale de l’installation.

Le choix des matériaux pour la tuyauterie du système de ventilation doit également répondre à des exigences strictes. Il convient d’évaluer les températures maximales et minimales des sources de ventilation ainsi que la résistance aux milieux corrosifs. Ces critères garantissent non seulement la durabilité des équipements mais aussi leur capacité à supporter les conditions extrêmes rencontrées dans ces installations.

Une fois les paramètres de conception de base établis, il est nécessaire de revoir et de confirmer les exigences du système de ventilation et de torche en les intégrant dans le cadre du Système d'Arrêt d'Urgence (ESD). Le système ESD joue un rôle clé en assurant la sécurité des opérations en cas de défaillance ou d’accident. Il doit être conçu de manière à répondre aux conditions d’urgence, permettant l’évacuation rapide des gaz tout en minimisant les risques d’explosion ou de propagation de la chaleur. Cela inclut la gestion des différents niveaux de fermeture du système, où la vanne de sécurité peut être déclenchée pour soulager la pression excédentaire sans compromettre l’intégrité de l’installation.

Une autre étape fondamentale est l’analyse des zones de feu, un aspect crucial dans les installations traitant des produits inflammables comme les hydrocarbures. Les zones de feu doivent être délimitées en fonction des risques de feu, d’explosion ou de diffusion de gaz toxiques. L’évaluation des dangers se fait généralement à l’aide d’études QRA (Quantitative Risk Assessment), HAZID (Hazard Identification) et HAZOP (Hazard and Operability Study), qui permettent de mieux comprendre les scénarios crédibles de feu et leurs conséquences. Ces études servent également à déterminer l’emplacement optimal des dispositifs de protection et des dispositifs de contrôle des risques.

La division des zones de feu doit prendre en compte plusieurs paramètres, tels que la nature des matériaux utilisés, les équipements présents, la hauteur du bâtiment, ainsi que la capacité de lutte contre les incendies. Les zones de feu ne doivent pas se chevaucher, sauf dans des cas bien définis où aucun équipement n’est installé dans la zone de chevauchement. Une fois délimitées, ces zones doivent être isolées les unes des autres, par exemple par des barrières contre les flammes, des murs de protection, ou des systèmes de drainage spéciaux pour éviter l’inflammation des liquides.

Les systèmes de décharge de fluides doivent être conçus pour séparer les différents types de fluides en fonction de leur état thermique et de leur composition. Il existe plusieurs types de décharges : les gaz chauds (avec ou sans eau), les gaz froids, les mélanges de gaz chauds et froids sans eau, et enfin les systèmes de décharge de liquides. Chaque type de fluide nécessite une gestion spécifique pour éviter des problèmes comme le gel de l’eau dans les tuyaux ou l’ébullition explosive des fluides volatils. Les conduites principales doivent être dimensionnées de manière à permettre l’évacuation sécurisée de ces fluides tout en prévenant les risques d’obstruction ou de défaillance.

La gestion de la pression dans le système de ventilation et de torche est également un point sensible. En cas de pression excessive, il est important d’assurer une évacuation efficace, que ce soit par les vannes de décharge de sécurité ou par les soupapes de sécurité (PSV). Un système mal conçu peut entraîner des défaillances graves, affectant la sécurité de l’ensemble de l’installation.

Les considérations de sécurité et de prévention des incendies doivent être intégrées dès la phase de conception, car une mauvaise gestion des risques peut avoir des conséquences dramatiques. Les dispositifs de protection doivent être suffisamment fiables pour faire face aux scénarios d’accidents les plus extrêmes, tout en préservant la fonctionnalité des zones protégées. Une planification minutieuse des zones de feu et une séparation adéquate des flux de fluides sont des étapes essentielles pour garantir la sécurité opérationnelle.

Dans la conception des systèmes de ventilation et de torche, l'accent doit être mis sur la fiabilité, l'efficacité et la sécurité des installations. Les risques doivent être identifiés et atténués à chaque étape, en s’appuyant sur des études approfondies et des simulations des différents scénarios de défaillance. Ce processus exige une coordination étroite entre les ingénieurs en sécurité, les concepteurs d'équipements et les responsables opérationnels, afin de garantir que chaque composant du système contribue à la sécurité globale de l'installation.