Dans une récente conversation avec ma mère, alors que je lui parlais d’un projet de plaidoyer sur lequel je travaillais, je lui expliquais combien il m'importait de bien le mener à bien. Quelque chose dans mon ton ou mon attitude a ravivé en elle un souvenir. Elle s’est mise à rire en disant : « Maintenant, tu vois à quel point ça a été difficile de t’élever ? Tu avais toujours ta propre idée de la manière dont les choses devaient être faites ! » C’était amusant d’entendre cette volonté de fer revenir sous forme de souvenir, et je suis heureuse de pouvoir utiliser ce pouvoir pour améliorer la situation des autres.
Quand j’étais à l’université, je m’intéressais beaucoup aux sciences politiques, mais n’ayant ni famille ni amis dans ce domaine, je ne me voyais pas dans ce monde-là. En conséquence, je n’ai pas poursuivi cette voie. J’ai fini par m’orienter vers un domaine où je pouvais m’impliquer, où il y avait des proches dans le milieu, et où je me sentais à ma place : la psychologie scolaire. Certaines passions ne s’éteignent cependant jamais, et j’ai fini par obtenir mon doctorat en leadership éducatif avec une spécialisation en études de politiques. C’était le mariage parfait entre ma passion pour la santé mentale en milieu scolaire et le plaidoyer. C’est ainsi que mon passé m’a menée à ce que je suis aujourd’hui.
Il y a probablement des moments ou des expériences dans votre propre passé qui ont influencé vos décisions. La vie, les intérêts personnels et les influences extérieures façonnent le parcours de chacun. Ce parcours contient des événements marquants qui ont pu vous pousser à défendre une cause, qu’il s’agisse de vous défendre vous-même ou de défendre les autres. Avez-vous été victime de harcèlement pendant votre enfance ? Avez-vous vécu des expériences adverses durant votre jeunesse ? Y a-t-il eu un adulte ou un pair bienveillant qui s’est battu pour vous et a facilité votre chemin ? En explorant votre propre passé, il est important de comprendre comment ces expériences ont forgé votre engagement actuel.
Les caractéristiques personnelles jouent un rôle déterminant dans l’efficacité d’un plaidoyer. Certains traits peuvent devenir des atouts précieux dans ce processus. Cependant, il existe aussi des obstacles potentiels. Il est essentiel de réfléchir à ces obstacles et de voir comment les transformer en forces pour faire avancer vos idées.
Quant à la question fondamentale : qu’est-ce que cela signifie plaider ? En apparence, il semblait que j’entrais dans un domaine très agressif, un monde bien différent de celui que je connaissais en tant qu’éducatrice. Dans mes premières expériences, principalement issues des séries télévisées, les défenseurs semblaient parler avec une telle assurance qu’ils inspiraient une confiance immédiate dans leurs propositions. Cette assurance, cette conviction, seraient-elles jamais les miennes ? Aurais-je un jour le courage de remettre en question des propositions qui ne seraient pas dans l’intérêt des enfants ?
Au niveau le plus élémentaire, plaider signifie promouvoir ou soutenir une idée. Cela peut prendre plusieurs formes, selon le contexte, les personnes impliquées, l’envergure du problème et les ressources nécessaires. Un parent ou tuteur plaidant pour plus de services de conseil scolaire pour son enfant pourrait le faire différemment d’une association de conseillers scolaires plaidant au niveau de l’État pour le droit de pratiquer un service de counseling scolaire complet. Pourtant, ces deux démarches sont intimement liées et se soutiennent mutuellement. Par exemple, un parent qui plaide au niveau de l’école peut se tourner vers une association d’enseignants conseillers au niveau de l’État pour obtenir du soutien et des ressources. De même, l’association d’État pourrait demander à ce parent de raconter son histoire aux législateurs pour sensibiliser au manque de services dans les écoles.
Plusieurs autres occasions de collaboration existent entre ces actions de plaidoyer, qu’elles se concentrent sur la régulation au niveau de l’État ou sur la mise en œuvre d’un meilleur accès aux services de conseil scolaire. Ce qui est certain, c’est que les voix sont plus puissantes lorsqu’elles sont soutenues par un plus grand nombre de personnes ou de groupes. Les leaders du plaidoyer sont capables de travailler simultanément avec de nombreuses personnes et sur de nombreuses tâches, de penser stratégiquement et de garder à l’esprit leurs objectifs à long terme tout en restant concentrés sur l’objectif final.
Les défenseurs dans le domaine des politiques éducatives se divisent souvent en deux catégories : les lobbyistes et les experts en contenu. Les lobbyistes sont rémunérés par des groupes pour faire avancer des politiques spécifiques, tandis que les experts en contenu sont des spécialistes qui apportent leur savoir-faire pour défendre les meilleures pratiques. Dans le cadre de l’éducation scolaire, votre expertise aura souvent plus de poids qu’un lobbyiste. Ceux qui savent plaider tout en restant des experts du contenu réussiront à faire avancer leurs initiatives politiques.
Cependant, la capacité à défendre une cause n’est pas systématiquement enseignée dans les écoles de droit ou de santé publique. Pourtant, ces compétences sont cruciales. La plupart des personnes qui s’engagent dans un plaidoyer politique ne se lèvent pas un jour en se disant : « Je vais devenir un défenseur aujourd’hui ». Au quotidien, nous plaidons tous pour de nombreuses choses, parfois sans en avoir conscience : pour nos enfants, pour notre emploi du temps, pour une certaine indépendance dans nos pratiques professionnelles. Mais lorsque ces efforts se heurtent à des murs, quand nous réalisons que le problème est plus vaste et qu’il nous dépasse, c’est souvent là que l’on se tourne vers les instances qui peuvent aider à résoudre cette situation.
Pour ma part, mon entrée dans le domaine des politiques n’a pas été un plongeon lent dans une eau tiède. J’ai fait un plongeon en arrière, un saut périlleux dans le grand bain – les yeux bandés. Ce n’était pas une décision prise à la légère. Le motif était simple : j’étais convaincue que la politique de lecture de l’État était injuste. Elle était biaisée et nuisait gravement aux résultats en termes de bien-être à court et long terme des étudiants. Cette prise de conscience a été le début d’une aventure complexe, qui a duré trois ans, mais à la fin, nous avons réussi à éliminer la rétention obligatoire et à améliorer les conditions de santé et de bien-être des élèves.
Avant de me lancer dans cette aventure de plaidoyer, j’ai dû d’abord me voir comme une défenseuse capable de provoquer un changement de politique pour les élèves. Un changement qui, bien que difficile à obtenir, a été crucial pour améliorer les conditions d’apprentissage et de bien-être des enfants.
Comment surmonter les obstacles dans l'advocacy en matière de santé mentale scolaire ?
Dans de nombreux systèmes scolaires, l'accès à des services de santé mentale de qualité reste une préoccupation majeure. Les élèves, confrontés à des défis émotionnels et psychologiques, souffrent souvent du manque de professionnels capables de répondre à leurs besoins. Face à ce déficit, une solution possible consiste à créer des partenariats avec des programmes de formation locaux, en offrant des incitations financières telles que des primes de signature pour attirer des diplômés dans les districts scolaires.
Le principal avantage de cette stratégie est de permettre à un plus grand nombre d’élèves d'avoir accès à des services de santé mentale au sein même de l’école. Si actuellement seuls 50% des élèves bénéficient de l'accompagnement de professionnels de santé mentale, une telle initiative permettrait d’étendre cette couverture à 100%. Cependant, cela nécessite des financements conséquents, comme le montre l'exemple où l’on propose une prime de 10 000 $ pour chaque diplômé embauché. Si 17 nouveaux professionnels sont recrutés, le coût total s’élèverait à 170 000 $. Ce budget pourrait être couvert par différentes sources, telles que les remboursements Medicaid, des subventions, ou encore des fonds communautaires.
L'impact de ce type d'initiative dépasse la simple question de la disponibilité des fonds. Il s'agit également de surmonter la complexité de l’advocacy. Pour faire avancer un tel projet, il est essentiel de bien structurer son message. Cela implique de clarifier le problème (le manque de professionnels de santé mentale dans le district scolaire), d'identifier les bénéfices d'une telle initiative (un meilleur accès aux services pour les élèves) et de formuler une demande claire (proposer des primes de signature pour attirer des diplômés). Ce message doit ensuite être répété et diffusé auprès des décideurs, qui peuvent répondre de différentes manières : par un silence initial, une prise de contact ou un refus. Il est crucial de ne pas se décourager, car même un refus ne signifie pas la fin de l'initiative. En réalité, un "non" peut simplement signifier "pas maintenant" ou "pas dans cette forme", et il est souvent nécessaire de revoir la manière dont le message est présenté.
La construction d'une coalition est un autre élément clé de cette phase. Lorsque vous partagez votre initiative avec d’autres groupes ou individus, il est probable que vous trouviez des alliés prêts à soutenir votre cause. Ces coalitions permettent d’amplifier votre message en accédant à de nouveaux réseaux de communication, augmentant ainsi la portée de vos actions. En revanche, il est également possible que vous rencontriez des groupes opposés à votre proposition. Dans ce cas, l’objectif n’est pas nécessairement de les convaincre de rejoindre votre cause, mais plutôt de les amener à adopter une position plus neutre. Gagner ce type de soutien, même passif, peut considérablement faire avancer l’initiative.
L’étape suivante de l’advocacy implique de surveiller la progression de votre message et de continuer à l’adapter. Chaque réaction, chaque feedback, devient une pièce du puzzle qui permettra d’affiner la stratégie de communication. Cette approche flexible et réactive est essentielle pour maintenir l’élan nécessaire à la mise en œuvre des changements. L’essentiel est de rester déterminé et de toujours chercher à élargir l'impact de votre message. Cela nécessite un suivi constant, une analyse des réponses reçues, et une capacité à adapter le discours aux nouvelles données disponibles.
Lorsque vous vous lancez dans l’advocacy pour des changements systémiques, en particulier dans des domaines aussi cruciaux que la santé mentale scolaire, il est essentiel de comprendre que les réponses, qu'elles soient positives ou négatives, font partie intégrante du processus. La persévérance et la flexibilité sont des qualités indispensables pour surmonter les obstacles et garantir que des solutions durables puissent émerger.
Pourquoi les psychologues scolaires devraient exercer dans tous les domaines de pratique définis par la NASP et comment améliorer le soutien en santé mentale dans les écoles ?
Les psychologues scolaires jouent un rôle essentiel dans le soutien au bien-être des élèves. Cependant, bien que leur formation les prépare à bien plus que des évaluations pour l'éducation spécialisée, leur champ d’action est souvent limité à cette seule tâche, ce qui ne reflète pas l’étendue de leurs compétences. En effet, en plus des évaluations, les psychologues scolaires peuvent contribuer de manière significative à des initiatives essentielles telles que les systèmes d’intervention à plusieurs niveaux (MTSS), les pratiques restauratives, les services de conseil et la gestion des risques en santé mentale. Si les ratios et les charges de travail étaient adéquats, les psychologues scolaires pourraient apporter une expertise précieuse dans la gestion de la sécurité scolaire et de la santé mentale globale des élèves. Il est donc primordial que les psychologues scolaires soient autorisés à exercer dans tous les domaines de pratique définis par la National Association of School Psychologists (NASP), comme le stipule leur modèle de pratique de 2020.
Les conseillers scolaires, quant à eux, sont des professionnels de la santé mentale formés, mais leur rôle est souvent mal compris ou sous-estimé par les districts scolaires. En dépit de leur formation spécialisée, ces conseillers sont fréquemment affectés à des tâches qui ne correspondent pas à leur expertise, telles que la surveillance des élèves à l’heure du déjeuner ou dans les couloirs, la gestion disciplinaire ou la planification des horaires. Pourtant, leur temps serait mieux utilisé à mener des sessions de conseil, à travailler directement avec les élèves ou à participer à des activités visant le bien-être des étudiants. La mise en œuvre du modèle national de l’American School Counselor Association (ASCA) de 2012 permettrait d'assurer que ces conseillers se concentrent sur ce qu'ils font de mieux : soutenir la santé mentale et le bien-être des élèves.
Les travailleurs sociaux scolaires, en suivant les principes du National School Social Work Practice Model (2013), ont également un rôle crucial à jouer dans la promotion des services de santé mentale tant au sein de l'école que dans la communauté. Leur modèle repose sur des pratiques légales, éthiques et socialement justes, offrant une approche globale qui connecte les soutiens scolaires et communautaires. Les travailleurs sociaux scolaires assurent ainsi un service essentiel pour les élèves et leurs familles, en comblant le fossé entre les ressources de l'école et celles disponibles dans la communauté.
Cependant, la mise en œuvre efficace de ces pratiques nécessite des ressources humaines suffisantes. Il est essentiel de respecter les ratios recommandés au niveau national pour les divers postes liés à la santé mentale scolaire : 1 psychologue scolaire pour 500 élèves, 1 conseiller scolaire pour 250 élèves, 1 travailleur social scolaire pour 250 élèves et 1 infirmière scolaire pour 750 élèves. Cette répartition permettrait à chaque professionnel d’avoir suffisamment de temps pour remplir ses missions sans être submergé par une charge de travail excessive, assurant ainsi une prise en charge de qualité pour chaque élève.
Les infirmières scolaires, souvent négligées dans les débats sur la santé mentale scolaire, sont des membres essentiels de cette équipe. À mesure que les élèves grandissent, ils manifestent souvent des problèmes de santé mentale nécessitant des traitements médicamenteux. En étant en nombre suffisant et en ayant un temps dédié à la coordination avec les autres professionnels de santé, elles peuvent jouer un rôle clé dans la gestion des effets secondaires des médicaments et dans l’optimisation des performances scolaires des élèves.
Pour que ces initiatives aient un réel impact, elles doivent être soutenues par des politiques locales solides, des ressources adéquates et une coopération entre les divers acteurs de l’éducation et de la santé. Par exemple, il est crucial que les écoles adoptent un cadre MTSS pour la prestation de services de santé mentale, garantissent la sécurité des élèves et des éducateurs, et mettent en place des pratiques restauratives et informées par le trauma. Il est également nécessaire d’offrir des programmes de prévention du suicide, de créer des partenariats communautaires, et de soutenir les enseignants avec des ressources supplémentaires pour leur travail en matière de bien-être des élèves.
Enfin, une approche globale qui intègre les services de santé mentale au niveau de l’école, mais aussi dans la communauté, est nécessaire. La création de cliniques de santé scolaire, l’identification de ressources communautaires pour les familles, ainsi que l'établissement de programmes visant à renforcer la communauté scolaire, sont des mesures concrètes qui peuvent avoir un impact direct sur le bien-être des élèves. De plus, il est crucial de former les administrateurs scolaires à comprendre le rôle spécifique de chaque professionnel de la santé mentale scolaire, afin de garantir une utilisation efficace de ces ressources.
Ainsi, bien que des soutiens et services existent pour améliorer la santé mentale et le bien-être des élèves, leur efficacité dépend de la mise en place d’une structure adéquate et de l’allocation suffisante de ressources humaines et financières pour permettre à chaque professionnel de travailler dans les meilleures conditions possibles. Le respect des normes nationales en matière de ratios et la mise en œuvre rigoureuse des modèles de pratiques des psychologues, conseillers et travailleurs sociaux scolaires devraient être au cœur des priorités des districts scolaires, afin d’assurer une prise en charge complète et de qualité des élèves.
Comment les écoles peuvent-elles influencer efficacement les politiques et la mise en œuvre des services de santé mentale ?
Dans le domaine de l’éducation, la capacité des écoles à influencer les politiques locales et à assurer leur mise en œuvre est cruciale, notamment en matière de santé mentale des élèves. Pour qu’une démarche d’advocacy soit efficace, il est primordial d’aborder les représentants locaux avec courtoisie, en se présentant clairement, en remerciant pour leur engagement, puis en exposant concrètement la demande : le problème identifié, l’action attendue, le bénéfice pour les élèves et la solution envisageable, tout en prenant en compte les coûts éventuels. Ce contact initial, même s’il ne permet pas une action immédiate, ouvre une porte vers des échanges plus approfondis. Il est essentiel de recueillir un moyen de communication, comme un courriel, pour poursuivre le dialogue et proposer des rencontres impliquant d’autres membres du groupe ou de la communauté concernée.
Les opportunités de contact informel avec des responsables locaux sont parfois inattendues, comme le raconte une expérience vécue à Las Vegas, où une rencontre fortuite avec un membre du conseil scolaire a conduit à une série de discussions et, finalement, à une amélioration des conditions salariales des psychologues scolaires. Cet exemple illustre que chaque interaction, même spontanée, peut devenir un levier puissant pour l’advocacy.
La collaboration avec les agences municipales s’avère également stratégique. Ces institutions peuvent non seulement financer certaines initiatives, mais aussi offrir des services complémentaires à faible coût, voire gratuitement, au bénéfice des districts scolaires. Comprendre les relations entre gouvernement municipal et agence éducative locale enrichit considérablement la capacité d’action des défenseurs des élèves. Participer aux réunions du conseil municipal ou aux assemblées publiques constitue une première étape essentielle pour s’insérer dans le processus décisionnel et faire entendre sa voix.
Au niveau du district scolaire, l’advocacy est particulièrement pertinente car elle se situe près des besoins concrets des élèves. Les politiques y sont plus directement liées aux services offerts dans les écoles, avec moins d’intermédiaires entre la décision politique et son application sur le terrain. Cela permet aux acteurs locaux d’identifier plus facilement les leviers d’action pour améliorer les soutiens et services destinés aux élèves.
Le rôle des écoles dans l’élaboration des politiques est multifacette. Les chefs d’établissement, enseignants et professionnels de la santé mentale scolaire peuvent influencer directement les décisions qui concernent leur environnement. En s’appuyant sur le modèle du Boomerang Policy Making, ces experts du terrain peuvent contribuer à la conception, la modification ou même la remise en cause de politiques, en partageant leur expertise et leurs observations pratiques.
Les instances publiques permettent aux professionnels de témoigner lors d’audiences publiques, bien que généralement en tant qu’individus et non en représentants officiels, sauf délégation spécifique. Cette participation reste un moyen puissant de faire remonter les réalités du terrain auprès des décideurs.
Le témoignage et la narration jouent un rôle déterminant dans l’influence des législateurs. Raconter des histoires concrètes, illustrant l’impact des politiques sur la vie quotidienne des élèves et des enseignants, humanise les enjeux et crée une empathie nécessaire à l’adoption de changements. La construction de relations solides et la capacité à conjuguer fermeté et bienveillance dans les échanges sont des qualités essentielles pour les défenseurs au sein des écoles.
Par ailleurs, les parents et les membres de la communauté représentent une force d’advocacy non négligeable. Leur voix peut souvent porter là où les personnels scolaires hésitent, renforçant ainsi l’impact collectif des revendications. Une coalition large et cohérente amplifie la portée des messages et augmente la probabilité d’obtenir des résultats concrets.
Enfin, la mise en œuvre des politiques de santé mentale au sein des écoles doit être pensée à travers une approche systémique, comme le modèle des systèmes de soutien à plusieurs niveaux (MTSS). Ce cadre permet de contextualiser les interventions dans une perspective d’équité, assurant que les soutiens soient adaptés aux besoins spécifiques des élèves tout en s’inscrivant dans une stratégie globale. L’identification précise des rôles des différents professionnels (psychologues scolaires, conseillers, travailleurs sociaux) et la mise en place de stratégies de recrutement, de formation et de rétention adaptées sont essentielles pour garantir la pérennité et l’efficacité des services.
Au-delà de la simple mise en œuvre des politiques, il est fondamental pour les acteurs scolaires de comprendre que leur engagement s’inscrit dans un processus continu d’adaptation et d’amélioration. La capacité à dialoguer avec les diverses parties prenantes, à partager des données probantes et à raconter les expériences vécues contribue à une dynamique de changement durable. La prise en compte des réalités locales, la compréhension des interactions entre niveaux municipal, district et état, ainsi que la mobilisation collective sont les clés pour transformer les intentions politiques en actions concrètes au service du bien-être des élèves.

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