Le général John Kelly, malgré son expérience militaire et sa réputation, est rapidement confronté à des difficultés dès sa nomination au poste de chef de cabinet à la Maison Blanche en 2017. Bien qu'il ait accepté ce rôle dans l'espoir de ramener l'ordre au sein de l’administration Trump, il s'est vite rendu compte qu’il était face à une tâche monumentale. En tant qu’ancien général du Corps des Marines, Kelly pensait pouvoir remettre de l'ordre dans un environnement chaotique et dysfonctionnel. Cependant, sa mission s'avéra plus compliquée qu’il ne l’avait imaginé. Le problème principal ne résidait pas seulement dans les tensions internes et la compétition pour l'influence au sein de l'administration, mais aussi dans la résistance du président Trump à accepter toute forme de contrôle ou de discipline.
Le premier acte majeur de Kelly fut de renvoyer Anthony Scaramucci, un financier new-yorkais flamboyant, qui n’avait occupé le poste de directeur de la communication que pendant 11 jours. Scaramucci, célèbre pour son interview cinglante dans The New Yorker, où il avait attaqué la Maison Blanche, avait été introduit par Ivanka Trump et Jared Kushner dans le but de contrecarrer les efforts de Reince Priebus, alors chef de cabinet. Toutefois, la question centrale résidait dans la famille du président et son pouvoir de manipulation. Jared Kushner et Ivanka Trump avaient une influence considérable sur Donald Trump, se positionnant comme un centre rival de pouvoir au sein de l’aile ouest de la Maison Blanche. Leurs rôles influents compliquaient les efforts de Kelly pour instaurer une gestion plus ordonnée.
L’influence de la famille Trump, notamment celle de Kushner, qui était perçu par certains comme un futur secrétaire d'État, rendait difficile toute tentative de réforme ou de réorganisation. Kelly, tout en cherchant à contrôler l’accès à Trump et à établir une hiérarchie plus stricte, se heurta à une résistance de plus en plus forte, notamment de la part de Trump lui-même, qui paraissait apprécier les méthodes de son gendre. De plus, Kelly se rendit vite compte que sa position était fragilisée non seulement par l’opposition de la famille Trump mais aussi par une absence de soutien du président. Le manque de coopération et de respect pour l’autorité de Kelly lui valut une réputation d’échec dans la gestion de l’administration. Les tentatives de gestion des personnalités comme Steve Bannon, qui cherchait à conserver sa propre influence, ajoutaient à la complexité de sa mission. En 2018, il devenait évident que la fin de son mandat était proche.
Kelly n'était pas seul dans ce type de situation. H.R. McMaster, nommé conseiller à la sécurité nationale en remplacement de Michael Flynn, s'est également retrouvé dans une position difficile. Bien que McMaster soit un érudit militaire respecté, il ne semblait pas correspondre à l’environnement de la Maison Blanche. Son approche intellectuelle et son désir d'une gestion structurée entraient en conflit avec les attentes de Trump. Lors de ses premières réunions avec le président, McMaster s'aperçut que Trump, qui n’aimait pas les détails complexes et la pensée linéaire, ne répondait pas favorablement à ses briefings. Le président préférait des approches plus simples, souvent marquées par son impulsivité. McMaster, qui pensait pouvoir influencer Trump avec ses connaissances en politique étrangère, se heurta à une réalité où le président rejetait toute forme de réflexion critique.
Les tensions entre McMaster et Trump culminèrent après l'attaque chimique en Syrie, où McMaster tenta de convaincre Trump de la nécessité d'une réponse forte. Le président, cependant, sembla plus agacé par la complexité des détails que par l'attaque elle-même. McMaster, victime d’une humiliation constante et de différences irréconciliables sur des questions telles que la Russie, la Syrie et l’Iran, finit par démissionner en mars 2018.
Quant à James Mattis, le secrétaire à la Défense, sa nomination visait surtout à rassurer les cercles de la sécurité nationale plutôt qu’à tirer parti de son expertise militaire. Bien que Mattis ait été respecté en tant que commandant militaire, sa nomination fut avant tout un geste symbolique, renforçant l’apparence d’un gouvernement fort et discipliné. Cependant, la réalité du terrain à la Maison Blanche différait considérablement de l’image qu'il renvoyait. Trump, qui préférait des décisions rapides et non réfléchies, se heurta à la méthode rigide et réfléchie de Mattis. La relation entre les deux hommes se détériora, et Mattis démissionna en janvier 2019, épuisé par l’incapacité de travailler efficacement avec un président qui ignorait ses conseils.
Ce qui ressort de ces expériences est une profonde vérité : la gestion d'une administration sous un président comme Donald Trump ne s'apparente pas à celle d'un gouvernement traditionnel. Trump, qui privilégiait la spontanéité et la loyauté personnelle au détriment de l'expertise et de l'autorité structurelle, a créé un environnement où les tentatives de réforme ou de réorganisation se sont heurtées à une résistance implacable. Chaque membre de l’administration, qu'il soit militaire ou civil, a dû naviguer dans des eaux tumultueuses où la discipline et l'ordre étaient constamment mis à l'épreuve par l’irrégularité et l’imprévisibilité du président.
Les hauts fonctionnaires, bien qu'armés de leurs expériences et de leurs compétences, se sont retrouvés impuissants face à un président qui refusait de suivre les règles habituelles de gouvernance. Cette dynamique, où la fidélité à Trump prévalait sur la compétence ou l’expérience, a conduit à des tensions internes permanentes, créant un climat de frustration et de chaos qui a marqué la première partie de la présidence Trump.
Comment le Monde de Trump Déforme la Réalité : Une Plongée dans une Illusion Collectivement Acceptée
Sur la planète Trump, la perception de la réalité ne se laisse pas définir par des critères objectifs, mais par ce qu'un seul homme déclare comme étant vrai. Cette réalité alternative, aussi bizarre et éloignée des faits que puisse paraître la situation, trouve une forme de validation par le simple fait de l'énoncer avec conviction. Un exemple frappant de cette manière de redéfinir le monde est la réaction de Donald Trump face à la pandémie de coronavirus. Si pour le reste du monde, cette crise sanitaire mondiale représentait une menace grave et incontrôlable, pour Trump, elle n’était qu'une simple irritation, quelque chose qui allait disparaître « comme par miracle ». Son insistance à minimiser la gravité de la situation, en annonçant que le virus allait "disparaître" dès que les températures s’élèveraient, ou en prétendant que les États-Unis faisaient face à une augmentation des cas uniquement en raison de l’ampleur de leurs tests, montre comment il a utilisé son pouvoir pour manipuler la réalité et en imposer une vision qui lui convenait.
Dans cet univers parallèle qu’il a construit, où les faits sont fluides et malléables, Trump n’est pas simplement un dirigeant politique; il est une figure centrale d’un culte de la personnalité. Il n'est pas critiqué comme un homme politique habituel, il est adoré, et parfois même vénéré. Ses discours sont analysés, ses gestes décryptés, et ses déclarations interprétées comme des vérités absolues, même lorsqu’elles sont manifestement fausses. Ce qui est frappant dans cette construction de la réalité, c’est que l’adhésion des masses à ce récit se fait presque aveuglément. Les médias traditionnels, tels que le New York Times et le Washington Post, sont régulièrement invités à relater des faits qui, dans une autre réalité, seraient considérés comme des mensonges. La vérité elle-même semble se tordre sous la pression de la version officielle de Trump.
Le projet de faire figurer son visage sur le mont Rushmore, par exemple, n’est qu’une illustration de cette perception déformée. Sur la planète Trump, il n’est pas inconcevable que l’on envisage une telle entreprise, à l’instar des autres présidents historiques. Il ne s’agit pas simplement d’un caprice, mais bien d'une vision d’un monde où Trump se verrait comme l’égal des plus grands hommes de l’histoire des États-Unis. Là où l’Histoire montre la place de figures comme George Washington et Abraham Lincoln, Trump voit la sienne s'y inscrire naturellement. Ce n’est pas une simple folie; dans son monde, cela semble un objectif rationnel.
Ce phénomène de création d’une réalité alternative ne s’arrête pas à la simple déformation des faits. Il y a aussi la manière dont ces distorsions sont acceptées par une grande partie du public. La manipulation des faits et la diffusion des fausses informations créent une réalité où la vérité, comme le déclarait le psychologue Christian Hart, devient un phénomène à géométrie variable, dépendant de la volonté d’une seule personne. Trump a su exploiter cet aspect de la psychologie collective pour rendre ses mensonges plausibles, en imposant la croyance qu'il n’y a pas de réalité extérieure à sa propre vision.
Cela va au-delà de l’opinion personnelle et prend la forme d’une réalité collective, partagée par une grande partie de ses partisans. Cela va du nombre de personnes présentes lors de son inauguration, qui selon lui dépassait largement ce qui avait été rapporté par les médias, jusqu’à la notion que, sur sa planète, il avait "gagné" le vote populaire. Ainsi, chaque nouvelle déclaration de Trump, aussi absurde soit-elle, devenait un fait, simplement parce qu'il l’avait affirmée.
La question qui se pose est de savoir jusqu’à quel point cette distorsion de la réalité peut avoir des conséquences graves lorsqu'elle entre en collision avec des faits objectifs. Lorsque le président d'une nation mène la danse dans ce monde parallèle, il entraîne avec lui une large portion de la population, qui se voit dans l’obligation d’accepter ces faussetés. Par exemple, l’épisode du ralentissement des tests pour le COVID-19, où Trump a prétendu que l’augmentation des cas était due à l’intensification des tests, met en lumière un aspect dangereux de cette manipulation : l'ignorance, ou le refus de voir la vérité, devient un outil de gouvernance. À partir du moment où l’on cesse de rechercher des faits, on cesse de voir des problèmes. Une réalité fabriquée devient plus confortable à accepter que la réalité elle-même.
Cet état de choses atteint son paroxysme lorsque la déformation de la réalité devient une forme de pouvoir absolu. Si Trump peut faire croire à ses partisans que la pandémie n'est qu'une fiction, ou que son image doit figurer sur le mont Rushmore, il parvient à réécrire l’histoire et à modeler le présent selon ses propres besoins et désirs. Mais la plus grande victime de cette manipulation n’est pas seulement la vérité, c’est la société elle-même, qui se retrouve prise dans un tissu de mensonges et de délires qui influence les actions et les décisions politiques au plus haut niveau.
Pour le lecteur, il est important de comprendre que cette déformation n’est pas seulement l'œuvre d'un homme isolé. Elle résulte également de la construction d'un système où les croyances sont valorisées au détriment des faits, et où la soumission à une vision unique devient le gage d'une loyauté absolue. Il ne s’agit pas uniquement de savoir si Trump ment ou non, mais de saisir comment cette politique de la vérité alternative affecte le fonctionnement même de la démocratie. Ce phénomène est révélateur de l’érosion des bases de la gouvernance rationnelle et de l’importance de préserver des mécanismes de vérification des faits pour ne pas sombrer dans un univers parallèle où tout devient possible.
Comment l'image de Donald Trump incarne-t-elle l'archétype de l'« Américain détestable » ?
Donald Trump incarne un stéréotype qui est bien ancré dans la culture populaire, celui de l'« Américain détestable » ou de l'« Ugly American ». Ce personnage, largement détesté à l’échelle mondiale, n’est pas seulement défini par ses politiques nationalistes, protectionnistes et racistes, mais surtout par une personnalité qui suscite la répulsion. Il est perçu comme l’incarnation d’une certaine arrogance américaine, avec sa propension à se vanter de sa richesse, à afficher un matérialisme démesuré et à adopter une attitude dédaigneuse envers les autres.
Les caricatures de l’Américain typique ne manquent pas dans la culture populaire. Les célèbres bandes dessinées de Disney ont très tôt introduit des figures comme Oncle Picsou, l’avare obsédé par l’argent. L’image de cet oncle milliardaire, qui passe son temps à protéger ses trésors et à contrer ceux qui souhaiteraient lui voler sa fortune, a marqué plusieurs générations. En dépit de l’absurdité de la situation, ces personnages sont devenus des symboles de l’Amérique, dont la richesse est vue à la fois comme un signe de réussite et une source d'isolement.
Mais la représentation la plus acerbe de cet archétype se trouve dans la figure de Monsieur Burns, le propriétaire de la centrale nucléaire de Springfield dans la série animée Les Simpson. À la fois manipulateur et détestable, il incarne les pires aspects du capitalisme américain : un homme avide, sans scrupules, qui utilise sa richesse pour contrôler, acheter et détruire ses ennemis. Ce personnage est l’incarnation même de l’impérialisme économique, un capitaliste dénué de toute humanité, et qui se voit au-dessus des lois et de la morale. À ce titre, Donald Trump partage beaucoup avec ces figures fictives, en particulier lorsqu'il parle de sa richesse et de l’entitlement qu’elle lui confère.
L’idée que la richesse définit une personne se retrouve tout au long de la carrière de Trump. À plusieurs reprises, il a proclamé que sa fortune était un gage de compétence et de supériorité. Lors de sa campagne pour la présidence, il a affirmé que ses milliards de dollars étaient une preuve de la « pensée » dont le pays avait besoin pour se relever. Trump ne se contente pas de revendiquer sa richesse : il en fait une partie essentielle de son identité. Dans son livre Crippled America, il se définit lui-même comme l’archétype du succès américain, un homme dont la réussite est avant tout matérielle. L’image qu’il projette de lui-même n’est pas celle d’un intellectuel ou d’un humaniste, mais d’un homme d’affaires dont la richesse est la seule et unique mesure de sa grandeur. Les propriétés portant son nom, des gratte-ciel aux terrains de golf, semblent être des témoignages de son succès. Mais au-delà de la simple accumulation de biens, c’est l’obsession de l’image qui le définit.
L’un des éléments les plus frappants dans l’image que Trump cherche à projeter est son manque de subtilité. Alors que beaucoup de figures publiques essaient de cacher leur richesse derrière des façades plus « élégantes », Trump affiche ouvertement ses biens, avec une ostentation sans égale. Ses propriétés, ses avions, ses hôtels, tout porte son nom, comme si l’Amérique, dans son ensemble, était une extension de sa propre image. Loin d’être un simple produit de son époque, il devient un phénomène médiatique à part entière. Son nom sur des produits de luxe comme des cravates ou des steaks devient un symbole de la réussite américaine, avec cette définition particulière du succès basée sur l’accumulation de biens matériels.
Ce comportement n’est pas seulement perçu comme une marque de la culture américaine, mais aussi comme une forme de rejet de la délicatesse des autres cultures. En dehors des États-Unis, Trump est perçu comme un représentant typique de l’Américain bruyant et insensible, souvent isolé dans sa propre vision du monde. Les rencontres internationales, comme le sommet de l’OTAN, où Trump s’est distingué par ses propos provocateurs, ont renforcé cette image de l’Américain prétentieux, déconnecté des attentes diplomatiques et des nuances culturelles. Pour beaucoup de non-Américains, il n’est pas seulement un dirigeant controversé, mais l’incarnation d’une arrogance sans bornes.
L’élément fondamental à comprendre ici est que l’image de Trump, tant dans sa forme caricaturale que dans sa réalité politique, n’est pas simplement un aspect de sa personnalité. Elle est le reflet d’un système de valeurs profondément ancré dans une vision du succès qui dépasse l’individu. Ce succès ne repose pas sur la compétence, l’éthique ou le service public, mais sur la capacité à accumuler des biens et à afficher une richesse ostentatoire. Trump incarne une forme extrême du rêve américain, celui où la réussite personnelle est mesurée uniquement par l’accumulation de richesse et le pouvoir qu’elle procure.
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