En 2016, la primaire du New Hampshire a joué un rôle clé dans la trajectoire politique de Donald Trump. Contrairement à d'autres concours primaires, où un échec peut être rédhibitoire, le New Hampshire a permis à Trump de redémarrer sa campagne après une défaite dans l'Iowa, et ce, dans un contexte particulier que peu de gens avaient anticipé. Pour comprendre cette dynamique, il faut d'abord se pencher sur les spécificités de l'État, de son électorat et de la nature de la campagne présidentielle de 2016.

Le New Hampshire se distingue par un électorat républicain moins orienté vers les valeurs conservatrices sociales que d'autres États, notamment l'Iowa. Là où l'Iowa est dominé par des activistes chrétiens évangéliques très impliqués, le New Hampshire se caractérise par une tradition plus libérale en matière de fiscalité et de droits civiques. L’État est historiquement peu religieux et ses habitants accordent moins d’importance aux questions comme l’interdiction de l’avortement ou l’annulation du mariage homosexuel. Cela a créé un terrain propice à des résultats surprenants. Par exemple, des figures comme John McCain en 2000 ou Bernie Sanders en 2016 ont marqué l’histoire de la primaire en remportant des victoires inattendues face à des rivaux mieux établis.

Donald Trump, de par son caractère atypique et ses positions souvent opposées à celles du Parti républicain traditionnel, était vu par beaucoup de dirigeants comme une figure irréaliste pour l’investiture. Pourtant, sa capacité à capter l’attention de l’électorat du New Hampshire a illustré comment un outsider pouvait renverser les attentes. Son style populiste, son rejet des élites et sa promesse de réformer le système ont résonné profondément chez les électeurs du New Hampshire, qui ne se sentaient pas représentés par les candidats plus modérés du Parti républicain.

Le scénario de 2016 n’était pas seulement celui d’une victoire de Trump, mais également de la défaite de ses rivaux, qui n'ont pas su capitaliser sur leur position dans le parti. Marco Rubio, par exemple, avait réussi à s’imposer comme une alternative principale après la défaite de Jeb Bush en Iowa. Toutefois, en échouant à se distinguer suffisamment dans la primaire du New Hampshire, il a permis à Trump de se maintenir à la tête du peloton. L’échec de Rubio fut aggravé par la présence d’autres candidats comme Ted Cruz, qui, malgré sa victoire en Iowa, n’a pas pu s'imposer dans l'environnement moins favorable du New Hampshire.

Le New Hampshire, en plus d’être un point d’entrée dans la campagne, a donc constitué un tournant stratégique pour Trump. Mais pour bien comprendre ce moment, il faut aussi regarder l’histoire des primaires de l'État. Celles-ci sont connues pour leurs surprises : de 1952, où Dwight D. Eisenhower a émergé grâce à un soutien inattendu, à 1968, lorsque Eugene McCarthy a défié Lyndon Johnson, le New Hampshire a toujours eu une réputation de tremplin pour les candidats outsiders. Cette caractéristique a permis à Trump de se démarquer, d’autant plus qu’il se trouvait dans une période où les primaires républicaines étaient marquées par une multitude de candidats, dont la plupart appartenaient à l'establishment du parti.

Le processus de nomination en 2016 a révélé la fragilité du système traditionnel du Parti républicain. Trump n'était pas seulement un phénomène médiatique : il représentait une rupture, une déstabilisation des structures bien établies par les responsables du parti. Son succès repose sur une compréhension de la frustration des électeurs républicains vis-à-vis des politiques traditionnelles, et de la promesse de briser le cycle habituel de la politique américaine, souvent perçu comme corrompu et déconnecté des préoccupations du peuple.

Les primaires du New Hampshire ont également révélé la faiblesse des mécanismes internes du parti républicain, qui n'ont pas pu faire barrage à un candidat aussi controversé que Trump. Contrairement à 1972, où George McGovern avait utilisé les nouvelles règles de nomination pour se faire élire contre l’establishment démocrate, Trump a navigué habilement dans un système affaibli par la fragmentation interne et l’absence de leadership clair. Le soutien du New Hampshire a servi de catalyseur, en offrant à Trump une validation qui a été indispensable pour sa campagne.

Le modèle des primaires du New Hampshire est un excellent exemple de la façon dont une élection peut échouer à suivre la logique attendue. Un État comme celui-ci, traditionnellement imprévisible, a permis à Trump de se maintenir en tête de la course, malgré la résistance de nombreux membres du Parti républicain. Le résultat de 2016 a démontré que, dans une époque marquée par la polarisation et le rejet des élites politiques, même un candidat marginal peut, avec le bon message et au bon moment, saisir une opportunité de manière décisive. Ce qui se produisit au New Hampshire en 2016 est un témoignage de la dynamique politique unique et imprévisible qui caractérise les primaires américaines.

Pourquoi Hillary Clinton a-t-elle gagné le New Hampshire en 2016 malgré la perte d'autres États clés ?

L’élection présidentielle de 2016 aux États-Unis a révélé des dynamiques surprenantes dans certains des États dits "battlegrounds" (états charnières), dont le New Hampshire. Si Hillary Clinton a remporté cet État tout en perdant des États cruciaux comme le Michigan, la Pennsylvanie et le Wisconsin, plusieurs facteurs peuvent expliquer cette victoire, dont les caractéristiques démographiques et éducatives distinctives du New Hampshire.

Le New Hampshire, traditionnellement un bastion républicain, avait amorcé un virage progressiste depuis les années 1990, à la suite de l’immigration d’électeurs, principalement en provenance du Massachusetts. Cette évolution démographique a modifié le paysage politique, créant une compétition plus acharnée entre les partis. Ainsi, Clinton a pu capitaliser sur des aspects particuliers du New Hampshire qui ont fait pencher la balance en sa faveur.

Les résultats des sondages de sortie des urnes ont montré que la victoire de Clinton dans le New Hampshire reposait sur deux éléments essentiels. Le premier est la composition de la population de l’État, qui possède un pourcentage relativement faible d’électeurs non blancs. Ces électeurs, qui ont voté en majorité pour Clinton, ont été déterminants dans sa victoire. Le deuxième facteur a été le niveau d'éducation de la population : comparativement à d'autres États, le New Hampshire présente des taux de diplômes postsecondaires plus élevés. Cette réalité a joué un rôle central, car l'électorat avec un diplôme universitaire ou supérieur a largement soutenu Clinton, un soutien qui, dans d’autres États, n’a pas eu un impact aussi décisif.

Il est également intéressant de noter que Clinton a remporté l’État malgré un nombre réduit d’apparitions en personne par rapport à son adversaire républicain, Donald Trump. Trump, qui a adopté une stratégie de campagne plus visible et agressive, notamment en multipliant ses déplacements, a capté une large part du soutien populaire ailleurs, mais cela ne s’est pas avéré suffisant pour surpasser la solidité du soutien éducatif et démographique de Clinton dans le New Hampshire.

L’histoire politique récente du New Hampshire offre un éclairage supplémentaire sur cette victoire. Autrefois une forteresse républicaine, l’État a vu sa politique se redéfinir au fil des années, principalement sous l'effet de l'immigration et de changements dans l’idéologie politique des deux partis. Le déclin du Républicanisme traditionnel au profit d’une droite plus conservatrice a permis aux démocrates de pénétrer plus efficacement le paysage politique local, avec notamment l’élection en 1996 de Jeanne Shaheen, la première gouverneure démocrate de l’État depuis 1982.

Clinton a, par ailleurs, bénéficié de l’élan de la campagne de 2008, année où Barack Obama avait remporté une primaire dans cet État. Ce précédent a marqué un tournant, et bien que des faiblesses aient émergé au fil de la campagne, notamment en raison de la rivalité interne au sein du parti démocrate, l’ancrage progressiste du New Hampshire a continué de jouer en sa faveur.

En revanche, Trump, qui a fait face à de nombreuses critiques internes au sein du Parti républicain, a également dû lutter contre la dynamique du New Hampshire, où l’électorat, plus éduqué, a pu plus facilement résister à ses discours populistes. Sa campagne, bien qu’efficace dans d'autres régions, n'a pas réussi à rassembler suffisamment d'électeurs dans cet État en particulier, où l’électorat bien éduqué tendait à se montrer plus sceptique à l’égard de son approche.

Pour bien comprendre la complexité du résultat du New Hampshire en 2016, il est important de souligner que l'État incarne un microcosme de la politique américaine. Son passé républicain, son bas taux d’électeurs non blancs et son niveau élevé d'éducation le rendent unique. Cela a permis à Clinton de s’y imposer sans avoir à mener une campagne aussi intensive que celle de Trump. Ce phénomène montre bien qu'une élection présidentielle ne se résume pas uniquement à la quantité d’apparitions ou à la taille des foules, mais aussi à des dynamiques plus profondes comme les caractéristiques démographiques et éducatives des électeurs.

Quelles sont les chances de Bill Weld face à Donald Trump dans la primaire républicaine de 2020 ?

La candidature de Bill Weld à la primaire républicaine de 2020 illustre un phénomène rare mais significatif au sein du Parti républicain : une contestation sérieuse de Donald Trump venant d'un ancien gouverneur de l'État du Massachusetts, un républicain modéré, et un homme qui n’a plus grand-chose à perdre. Weld, ancien gouverneur du Massachusetts, a initialement envisagé une campagne en 2019 après plusieurs années de recul par rapport à la politique électorale. Bien qu'il ait tenté sa chance comme vice-président sur le ticket du Parti libertarien en 2016, il a surtout pris position contre Donald Trump, allant jusqu’à inciter les électeurs républicains à choisir Hillary Clinton, mettant en avant ses qualifications et son caractère durant la campagne.

Dans un climat politique tendu, marqué par une polarisation extrême, la carrière de Weld a pris un virage marqué par ses positions critiques vis-à-vis de Trump. Au printemps 2019, après avoir lancé sa campagne à une réunion de "Politics & Eggs", il est devenu officiellement candidat en avril de la même année. Ce choix représentait une tentative, certes ambitieuse, mais de plus en plus nécessaire pour un certain nombre de républicains désenchantés par Trump. À ce moment, des figures républicaines comme le gouverneur Phil Scott du Vermont ont exprimé leur préférence pour Weld, pensant que ce dernier serait une alternative plus modérée et acceptable.

Weld, avec son expérience politique passée et son faible risque personnel (ayant quitté la scène politique de manière assez marquée), se positionnait comme un challenger sérieux, bien qu’il manquât de la notoriété immédiate et de la présence médiatique d’autres figures telles que John Kasich, Jeff Flake ou Larry Hogan. Cependant, ce qui différencie Weld des autres est son faible coût politique personnel, car il ne dépendait pas des élections futures ou des soutiens de l’appareil républicain. C’était donc un outsider qui jouait sur son indépendance relative, et sur son rôle de "républicain de la vieille école" dans une époque dominée par la figure de Trump.

Cependant, sa lutte contre Trump ne se résumait pas uniquement à une question de popularité ou de soutien au sein de la base républicaine. Weld se confrontait également à un enjeu stratégique : comment obtenir un soutien au sein d’un parti républicain qui, après plusieurs années de tensions internes, avait largement basculé sous l'influence de Trump. En effet, en raison de changements dans les règles de nomination des délégués dans des États comme le Massachusetts, où les délégués sont désormais attribués au candidat obtenant plus de 50% des voix, les chances de Weld de parvenir à une victoire concrète se réduisaient. Ces modifications des règles électorales visent à consolider la position de Trump et à rendre pratiquement impossible la victoire d'un challenger comme Weld dans une primaire républicaine. Ainsi, même une tentative infructueuse de contester Trump risquait d’affaiblir ses chances de réélection, en apportant des divisions au sein du Parti républicain et en attisant les tensions entre les partisans de Trump et ceux désireux de l'affronter.

Il est crucial de souligner que le défi majeur pour Weld et les autres critiques de Trump au sein du Parti républicain ne se limite pas à convaincre les électeurs primaires de la nécessité d'une alternative. Il s’agit également de persuader des figures politiques ayant encore des ambitions futures de s’opposer à Trump de manière ouverte, un acte politiquement risqué dans un parti où la loyauté envers le président sortant est devenue une condition sine qua non pour préserver sa carrière. Cette dimension des défis politiques de Weld montre que, au-delà des résultats électoraux, la confrontation à Trump met en lumière les tensions profondes au sein du Parti républicain, entre ceux qui croient que la survie du parti passe par un retour à des valeurs plus modérées et ceux qui se sentent liés par la nouvelle direction populiste imposée par Trump.

Weld, cependant, n’est pas seul dans cette aventure. La situation politique aux États-Unis en 2020 montre que, même parmi les républicains, une certaine dissidence se développe contre l’omnipotence de Trump, même si cette dissidence est le plus souvent incarnée par des figures politiques qui n’ont plus d’avenir électoral immédiat. Ainsi, bien que Weld et ses alliés puissent représenter un contrepoids à la domination de Trump, leur véritable pouvoir réside dans la capacité à mobiliser une base de plus en plus méfiante vis-à-vis de l’ancien président, notamment en cas de défaite électorale. Pourtant, il est probable que ces efforts resteront limités sans un large soutien au sein de la base républicaine, ce qui laisse à penser que la route pour une réelle contestation de Trump au sein de son propre camp reste semée d’embûches.

Pour les observateurs de la politique américaine, cette dynamique de contestation met en lumière une réalité souvent ignorée : la politique, même au sein des partis dominants, n’est pas une science exacte. Les stratégies électorales peuvent être redéfinies à chaque élection, et des figures telles que Weld, même si elles ne parviennent pas à gagner, peuvent jouer un rôle essentiel dans la redéfinition des lignes politiques. Il convient également de noter que, dans un contexte où la polarisation électorale atteint des sommets, la capacité d’un challenger à présenter une alternative crédible à Trump pourrait avoir un impact bien plus large que simplement l’issue des primaires républicaines.

Pourquoi tant de Démocrates se lancent-ils dans la course à la présidentielle en 2020 ?

L’ampleur du champ des primaires démocrates de 2020 laisse entrevoir une dynamique inhabituelle. En effet, contrairement aux précédentes élections, où les candidats se comptaient sur les doigts d’une main, un nombre important de démocrates ont manifesté leur volonté de briguer la présidence. À la veille des primaires, une question se pose : pourquoi un tel afflux de candidats, en particulier après une défaite cuisante en 2016 face à Donald Trump ? Une analyse comparative de l’environnement politique et des figures emblématiques qui se présentent en 2020 permet de mieux comprendre cette situation.

En 2008, bien que l’économie était en déclin et que la guerre en Irak divisait l’opinion publique, seulement six démocrates se sont lancés dans la course à la nomination présidentielle. Hillary Clinton et Barack Obama dominaient alors le paysage, tandis que d’autres figures du parti, comme Al Gore ou John Kerry, choisissaient de ne pas se présenter, bien qu’ils fussent encore des candidats potentiels crédibles. Ces décisions se fondaient, entre autres, sur une analyse pragmatique de l'état du jeu politique : face à une compétition féroce et un contexte électoral complexe, beaucoup ont jugé leur chance trop mince pour courir en 2008.

Cependant, en 2020, ce raisonnement semble avoir évolué. Peu de démocrates ont choisi de s’abstenir de se présenter, même ceux qui auraient pu avoir un impact significatif dans la course. En effet, de nombreux candidats ont décidé d’entrer dans la compétition, convaincus qu’ils avaient une réelle opportunité de gagner la nomination démocrate et, en fin de compte, d’affronter Donald Trump.

Cette tendance est d’autant plus frappante lorsqu’on considère les figures comme Joe Biden, Bernie Sanders ou Elizabeth Warren, trois candidats qui portent avec eux des interrogations laissées par l’élection de 2016. En 2016, Biden, alors vice-président, s’était désisté de la course, en grande partie à cause du deuil qu’il traversait suite à la perte de son fils Beau. Ce choix, bien que personnel, était aussi politique : Hillary Clinton semblait déjà avoir verrouillé le soutien des dirigeants du parti. Aujourd’hui, après la défaite de Clinton face à Trump, de nombreux démocrates se demandent si Biden, avec ses origines dans le cœur du pays, dans un État clé comme la Pennsylvanie, n’aurait pas pu mieux s’en sortir contre Trump. À 78 ans lors de l’investiture, Biden représente un défi de taille, mais il reste néanmoins un des principaux favoris dans les sondages, notamment en raison de son lien étroit avec l’administration Obama, une relation qui reste un atout majeur dans l’électorat démocrate.

En parallèle, Bernie Sanders, qui a frôlé la victoire face à Hillary Clinton en 2016, s’est imposé comme l’outsider par excellence. Son discours progressiste, axé sur des thèmes tels que la santé universelle ou la gratuité de l’enseignement supérieur, a séduit une grande partie de l’électorat de gauche. Cependant, en 2020, la donne a changé : Sanders n’est plus seul sur son terrain, et il doit désormais affronter une multitude de candidats qui défendent des positions tout aussi progressistes, sinon plus extrêmes. De plus, son image de "rebelle" se heurte à une réalité politique plus complexe où il est désormais perçu comme un des favoris, ce qui change la dynamique de sa campagne.

Elizabeth Warren, elle aussi, se présente comme une candidate de la gauche, mais avec un atout majeur : elle bénéficie de meilleures relations avec les leaders du parti que Sanders, ce qui pourrait lui permettre de capter une partie de l’électorat modéré et progressiste. Ancienne professeure de droit à Harvard, Warren s’est fait connaître en mettant en avant la question de l’inégalité économique et de la justice sociale. Son échec à se présenter en 2016 a poussé une partie de ses soutiens vers Bernie Sanders, mais elle revient en 2020 avec l’espoir de convaincre un électorat qui cherche une alternative plus structurée à Sanders tout en restant fidèle à des principes de justice économique.

Au-delà de ces figures emblématiques, d’autres candidats, souvent moins connus mais tout aussi déterminés, se lancent dans la course. Cory Booker, Kirsten Gillibrand, Kamala Harris et Amy Klobuchar sont autant de personnalités qui ont cherché à s’imposer sur la scène nationale, en surfant sur leurs succès respectifs dans leurs États ou en mettant en avant leurs programmes pour répondre aux préoccupations des électeurs démocrates. Ces figures, aux profils variés, peuvent représenter à la fois une continuité du leadership démocrate et une rupture avec le passé, selon la direction qu’elles souhaitent prendre.

La question qui se pose alors n’est pas tant de savoir qui va gagner la nomination démocrate, mais plutôt pourquoi tant de démocrates se sentent aujourd’hui obligés de se présenter, alors que, par le passé, certains se seraient contentés de soutenir des figures déjà établies. Plusieurs facteurs expliquent cette frénésie. D’une part, la défaite de 2016 a mis en évidence les failles de la stratégie démocrate et le besoin urgent de renouveler les propositions. D’autre part, la polarisation croissante de la politique américaine a créé un espace où les candidats de tous horizons, qu'ils soient modérés ou progressistes, peuvent espérer trouver une base électorale solide. Enfin, l’environnement politique mondial, avec les défis économiques, environnementaux et sociaux, pousse chaque candidat à se positionner comme celui qui saura proposer des solutions efficaces.

Ce contexte de compétition intense entre des candidats aux idées variées est également le reflet de la complexité du système politique américain. Le processus de nomination est loin d’être simple et, bien que le champ soit large, il reste très difficile de se faire une place parmi tant de prétendants. Mais la véritable question à poser aux électeurs demeure : quel projet de société les démocrates veulent-ils défendre face à un Donald Trump toujours aussi omniprésent ?