Dans le développement d'applications Android, il est essentiel de savoir gérer les données de manière efficace et sécurisée. Les préférences partagées et le stockage interne sont deux des options les plus courantes pour persister des informations dans une application. Nous allons explorer leur utilisation à travers des exemples pratiques.

Les Préférences Partagées

Les préférences partagées permettent de sauvegarder de petites quantités de données sous forme de paires clé-valeur. Cela peut inclure des informations telles que des paramètres utilisateur ou des préférences spécifiques à l'application. L'une des fonctionnalités les plus courantes est la persistance d'un nom d'utilisateur ou d'un paramètre de configuration, qui reste disponible même après la fermeture de l'application.

Voici un exemple de mise en œuvre pour sauvegarder et récupérer un nom d'utilisateur. Tout d'abord, dans le fichier ActivityMain.java, vous déclarez une constante pour la clé de votre préférence et une variable pour l'élément d'édition de texte :

java
private final String NAME = "NAME"; private EditText mEditTextName;

Ensuite, dans la méthode onCreate(), vous récupérez une référence à votre TextView et vous chargez le nom sauvegardé à partir des préférences partagées :

java
TextView textView = (TextView)findViewById(R.id.textView);
SharedPreferences sharedPreferences = getPreferences(MODE_PRIVATE); String name = sharedPreferences.getString(NAME, null); if (name == null) { textView.setText("Hello"); } else { textView.setText("Welcome back " + name + "!"); } mEditTextName = (EditText)findViewById(R.id.editTextName);

Pour enregistrer un nouveau nom, vous ajoutez une méthode saveName() qui utilise un éditeur de préférences :

java
public void saveName(View view) {
SharedPreferences.Editor editor = getPreferences(MODE_PRIVATE).edit(); editor.putString(NAME, mEditTextName.getText().toString()); editor.commit(); }

Une fois ces éléments mis en place, vous pouvez tester l'application sur un appareil ou un émulateur. Lors du lancement de l'application, le nom enregistré est récupéré et affiché. Si aucun nom n'a été sauvegardé, un message par défaut est affiché. Il est important de noter que l'appel à commit() est crucial pour que les modifications soient effectivement enregistrées.

Le Stockage Interne

Pour des données plus complexes ou volumineuses, comme des fichiers texte, le stockage interne est une option plus appropriée. Le stockage interne permet de lire et écrire des fichiers dans l'espace privé de l'application, ce qui garantit que ces fichiers ne sont pas accessibles par d'autres applications ou utilisateurs.

Prenons l'exemple suivant où nous écrivons et lisons un fichier texte à l'aide de FileOutputStream et FileInputStream. Nous commençons par déclarer un nom de fichier et une référence à un EditText :

java
private final String FILENAME = "testfile.txt"; EditText mEditText;

Dans la méthode onCreate(), nous initialisons l'élément EditText :

java
mEditText = (EditText)findViewById(R.id.editText);

Pour écrire dans le fichier, nous utilisons la méthode writeFile() :

java
public void writeFile(View view) { try { FileOutputStream fileOutputStream = openFileOutput(FILENAME, Context.MODE_PRIVATE); fileOutputStream.write(mEditText.getText().toString().getBytes()); fileOutputStream.close(); } catch (java.io.IOException e) { e.printStackTrace(); } }

Pour lire le fichier, la méthode readFile() est utilisée :

java
public void readFile(View view) {
StringBuilder stringBuilder = new StringBuilder(); try { InputStream inputStream = openFileInput(FILENAME); if (inputStream != null) {
InputStreamReader inputStreamReader = new InputStreamReader(inputStream);
BufferedReader bufferedReader = new BufferedReader(inputStreamReader); String newLine; while ((newLine = bufferedReader.readLine()) != null) { stringBuilder.append(newLine + "\n"); } inputStream.close(); } } catch (java.io.IOException e) { e.printStackTrace(); } mEditText.setText(stringBuilder); }

L'utilisation de openFileInput() et openFileOutput() permet de gérer les fichiers dans le répertoire privé de l'application. Cela garantit que les données sont uniquement accessibles par l'application elle-même. Les fichiers sont stockés dans un répertoire dédié, accessible via le chemin /data/data/com.example.appname/files/.

Le Cache et la Mémoire Volatile

En plus du stockage interne, Android offre la possibilité d'utiliser un dossier cache pour stocker temporairement des fichiers. Ce dossier est conçu pour des données que l'application peut se permettre de perdre si l'espace de stockage devient insuffisant. Par exemple, une application qui télécharge des articles d'actualités peut stocker temporairement ces articles dans le cache. Si l'espace disque est limité, le système peut supprimer ces fichiers sans nuire au bon fonctionnement de l'application.

Pour accéder au dossier cache, vous pouvez utiliser la méthode getCacheDir(). Cette méthode retourne un objet File qui vous permet de gérer les fichiers de cache.

Il est essentiel de comprendre que, bien que l'utilisation du cache puisse être bénéfique pour améliorer la performance de l'application, il faut également gérer correctement ces fichiers pour éviter de laisser des données inutiles. Le système Android peut effacer le cache à tout moment, donc l'application doit être capable de se remettre en état en cas de suppression des fichiers du cache.

Conclusion

En résumé, Android propose diverses méthodes pour gérer les données au sein de votre application, depuis les préférences partagées pour de petites quantités d'informations jusqu'au stockage interne pour des fichiers plus complexes. Le choix entre ces options dépend de la nature des données que vous souhaitez conserver et de la manière dont vous voulez que ces données soient accessibles.

Comment gérer les permissions en temps réel sur Android 6.0 et versions supérieures ?

La gestion des permissions en temps réel a été l'une des grandes évolutions d'Android 6.0 (API 23) et versions ultérieures. Bien que cela offre de nombreux avantages pour la sécurité et le contrôle des utilisateurs, cela peut également introduire des défis pour les développeurs, notamment lorsque du code précédemment fonctionnel se trouve soudainement obsolète. En effet, cette modification de la gestion des permissions peut interrompre l'exécution de certaines fonctionnalités de votre application si les demandes de permissions ne sont pas correctement gérées. Il est donc essentiel de bien comprendre ce mécanisme afin d'éviter les erreurs et d'assurer le bon fonctionnement de votre application sur les versions modernes d'Android.

La gestion des permissions en temps réel repose sur un processus en plusieurs étapes. D'abord, il est nécessaire de vérifier si l'application possède déjà les permissions requises pour certaines actions (par exemple, l'envoi de SMS). Si ces permissions n'ont pas été accordées, l'application doit déterminer si une explication doit être fournie à l'utilisateur, avant de lui demander explicitement d'approuver la permission via un dialogue de demande. Enfin, l'application doit être capable de réagir en fonction de la réponse de l'utilisateur.

Lors de la création d'un projet, vous devez d'abord ajouter les permissions nécessaires dans le fichier manifeste de l'application. Par exemple, pour l'envoi de SMS, la permission correspondante doit être déclarée. Ensuite, vous allez ajouter une interface utilisateur, généralement un bouton, pour déclencher la vérification des permissions. Dans l'activité principale (MainActivity), vous devez définir des constantes pour les codes de demande de permission, et ajouter des méthodes pour vérifier les permissions et afficher des explications si nécessaire.

Voici un exemple de code pour vérifier et demander des permissions à l'exécution :

  • checkPermission() vérifie si la permission a été accordée.

  • showExplanation() affiche une boîte de dialogue expliquant pourquoi la permission est nécessaire.

  • requestPermission() demande explicitement à l'utilisateur d'accorder la permission.

  • doSomething() est une méthode associée à un bouton, qui, en fonction de l'état de la permission, appelle l'une des méthodes précédentes.

  • onRequestPermissionsResult() gère la réponse de l'utilisateur après la demande de permission.

Le modèle de permissions en temps réel s'articule autour de l'utilisation des méthodes suivantes :

  1. ContextCompat.checkSelfPermission() pour vérifier si la permission est déjà accordée.

  2. ActivityCompat.requestPermissions() pour demander la permission.

  3. ActivityCompat.shouldShowRequestPermissionRationale() pour déterminer si une explication doit être fournie à l'utilisateur.

  4. onRequestPermissionsResult() pour traiter la réponse de l'utilisateur.

Il est important de souligner que, bien que vous demandiez des permissions à l'exécution, ces dernières doivent impérativement être spécifiées dans le fichier manifeste de l'application. Si une permission n'est pas déclarée, le système la rejettera automatiquement, même si l'application demande cette permission au moment de l'exécution.

Pour aller plus loin, vous pouvez également accorder ou révoquer des permissions via ADB, ce qui peut être utile lors des tests ou du débogage de l'application. Par exemple, pour accorder la permission d'envoyer des SMS à votre application, la commande suivante est utilisée :

bash
adb shell pm grant com.packtpub.androidcookbook.runtimepermissions android.permission.SEND_SMS

Bien que ce système offre un contrôle plus fin sur les permissions, il peut également introduire des complexités. En particulier, la gestion de la rétrocompatibilité pour les versions antérieures à Android 6.0 est un défi important. Il est crucial de bien tester l'application sur différents appareils et versions d'Android pour s'assurer que toutes les permissions sont correctement gérées, sans impacter l'expérience utilisateur.

Enfin, pour bien comprendre et maîtriser la gestion des permissions en temps réel, il est essentiel de garder à l'esprit les concepts de base relatifs à la sécurité et à la confidentialité. Les utilisateurs doivent toujours être informés de manière transparente sur les permissions qu'ils accordent, et les développeurs doivent éviter de demander des permissions inutiles ou intrusives qui pourraient nuire à la confiance des utilisateurs dans l'application.

Comment intégrer Firebase et Kinvey à votre application Android : Guide pratique

Dans le développement d'applications Android modernes, la gestion du backend peut s'avérer complexe et chronophage. Pour simplifier cette tâche, plusieurs services Backend as a Service (BaaS) se sont imposés comme des solutions populaires, dont Firebase et Kinvey. Ces services permettent de gérer facilement des fonctions essentielles telles que l'authentification des utilisateurs, le stockage de données en temps réel et l'intégration de notifications push. Nous allons explorer ces deux services, leurs particularités et la manière de les intégrer dans une application Android.

Firebase est un service mobile backend acquis par Google, qui offre une gamme de fonctionnalités adaptées aux applications modernes. Il inclut notamment une base de données en temps réel, des outils d'authentification (par e-mail, mot de passe, ou via des réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, GitHub et Google), ainsi que des solutions d'hébergement. Depuis son acquisition par Google, Firebase bénéficie d'une intégration de plus en plus poussée avec les solutions Google Cloud, permettant une plus grande flexibilité et évolutivité pour les développeurs.

Pour intégrer Firebase dans une application Android, commencez par créer un nouveau projet dans Android Studio. Choisissez les options par défaut pour "Phone & Tablet" et sélectionnez "Empty Activity". Une fois votre projet configuré, vous devrez inscrire votre application sur la plateforme Firebase pour obtenir un URL spécifique à votre base de données Firebase. Cette URL est essentielle pour l'intégration dans votre projet.

L'intégration de Firebase dans Android se fait en quelques étapes simples. Dans le fichier AndroidManifest.xml, il convient d'ajouter les permissions nécessaires. Ensuite, dans le fichier build.gradle (Module: app), vous devrez ajouter la dépendance pour Firebase avec la ligne suivante :

gradle
compile 'com.firebase:firebase-client-android:2.5.0+'

Après cela, ouvrez le fichier MainActivity.java et importez la bibliothèque Firebase :

java
import com.firebase.client.Firebase;

Dans la méthode onCreate(), vous initialisez Firebase avec le code suivant :

java
Firebase.setAndroidContext(this);
Firebase firebase = new Firebase("https://your-firebase-app.firebaseio.com/");

Avec cette configuration, votre application est prête à utiliser Firebase. Par exemple, pour enregistrer un utilisateur, vous pouvez utiliser le code suivant :

java
firebase.createUser("[email protected]", "correcthorsebatterystaple", new Firebase.ValueResultHandler<Map<String, Object>>() { @Override
public void onSuccess(Map<String, Object> result) {
Log.i(
"Firebase", "Utilisateur créé avec succès, UID : " + result.get("uid")); } @Override public void onError(FirebaseError firebaseError) { // Gestion des erreurs } });

Kinvey, un autre service BaaS, offre des fonctionnalités similaires mais avec une approche légèrement différente. Kinvey est l'un des pionniers dans l'offre de solutions backend pour les applications mobiles. Ses fonctionnalités incluent la gestion des utilisateurs, le stockage de données et de fichiers, les notifications push, ainsi que des services de géolocalisation et d'intégration avec les réseaux sociaux. Kinvey est particulièrement apprécié pour sa gestion des versions et du cycle de vie des applications.

Pour intégrer Kinvey dans une application Android, il est nécessaire de télécharger et d'extraire le SDK Kinvey. Une fois le SDK installé, vous devez ajouter les bibliothèques au dossier libs de votre projet. Ensuite, dans le fichier build.gradle (Module: app), vous devez déclarer les dépendances nécessaires pour Kinvey :

gradle
repositories { flatDir { dirs 'libs' } } dependencies { compile fileTree(dir: 'libs', include: ['*.jar']) compile(name:'kinvey-android-*', ext:'aar') }

Dans MainActivity.java, vous importez le client Kinvey :

java
import com.kinvey.android.Client;

Puis, vous initialisez le client avec les clés de votre application :

java
final Client mKinveyClient = new Client("your_app_key", "your_app_secret", getApplicationContext()).build();

Afin de vérifier que votre configuration fonctionne, vous pouvez utiliser la méthode suivante dans onCreate() ou sur un clic de bouton :

java
mKinveyClient.ping(new KinveyPingCallback() {
public void onFailure(Throwable t) { Log.d("KinveyPingCallback", "Échec du ping Kinvey", t); } public void onSuccess(Boolean b) { Log.d("KinveyPingCallback", "Ping Kinvey réussi"); } });

Ainsi, Kinvey offre un moyen efficace et flexible pour gérer les besoins backend des applications Android. Toutefois, contrairement à Firebase, il nécessite une gestion manuelle des bibliothèques dans le projet, ce qui peut compliquer légèrement l'intégration.

Les deux services offrent une solution robuste pour la gestion du backend des applications Android, mais le choix entre Firebase et Kinvey dépendra des spécificités de votre projet. Firebase se distingue par sa facilité d'intégration, sa base de données en temps réel et son évolution continue au sein de l'écosystème Google. Kinvey, quant à lui, se distingue par ses services supplémentaires et son approche plus flexible pour les développeurs cherchant un contrôle plus fin sur leur backend.

Il est essentiel de bien comprendre les limitations et les coûts associés à chaque service. Firebase offre une généreuse offre gratuite, mais certains services, comme les notifications push ou la base de données en temps réel, peuvent entraîner des coûts importants à mesure que votre application se développe. Kinvey propose une tarification basée sur l'utilisation, mais son offre gratuite est souvent plus restrictive, ce qui peut nécessiter une gestion plus prudente des ressources.

En outre, bien que les deux services offrent des solutions d'authentification, Firebase se distingue par sa forte intégration avec d'autres outils Google, ce qui peut être un avantage significatif si vous utilisez déjà d'autres services Google Cloud dans votre projet. Kinvey, avec ses outils orientés entreprise, peut offrir des fonctionnalités supplémentaires qui peuvent être cruciales pour des applications de grande envergure ou des solutions nécessitant une gestion complexe des données.