Dans les nanofils supraconducteurs de largeur inférieure à la longueur de pénétration magnétique λ, on pourrait a priori s’attendre à l’absence de vortices. Cependant, la réalité expérimentale et théorique démontre que le phénomène est bien plus complexe. Les vortex apparaissent sous forme d’un réseau triangulaire de lignes de flux, caractérisé par un paramètre de maille a0(H)Φ0/Ha_0(H) \approx \sqrt{\Phi_0/H}, où Φ0\Phi_0 est le quantum de flux. L’entrée de ces vortex dans un fil mésoscopique dépend de la concordance entre la largeur du fil et la taille effective du vortex, cette dernière étant déterminée non par le cœur du vortex — de taille ξ\xi, où le paramètre d’ordre s’annule — mais par l’étendue des courants supraconducteurs qui l’entourent, d’ordre a0a_0.