Lorsque l'on travaille avec des grilles CSS, il est essentiel de prendre en compte l'affichage sur les petits écrans. L'un des défis majeurs consiste à adapter le layout de manière fluide et efficace, tout en préservant la cohérence du design. Bien que cette tâche puisse sembler complexe, il existe des solutions élégantes permettant d'appliquer des propriétés CSS personnalisées de manière compacte et compréhensible, notamment en combinant les requêtes de médias (media queries) et les propriétés CSS en ligne.

Prenons un exemple simple pour illustrer cela : imaginons un composant de type "carte" dans un parcours vidéo. Ce composant pourrait être composé de deux parties principales : une vidéo et une description textuelle. Nous voulons que ces deux parties s'adaptent dynamiquement à l'écran, avec la vidéo occupant une plus grande partie de l'espace que le texte. L'utilisation des propriétés CSS personnalisées permet de définir une taille variable pour chaque élément, tout en respectant la structure de la grille CSS. Voici un extrait de code pour mieux comprendre cette approche :

css
.tile {
background: var(--tilebackground, grey); padding: 15px 15px 15px; overflow: hidden; &.video { grid-column: span var(--videosize, 9); } &.text { grid-column: span var(--textsize, 3); } }

Dans cet exemple, les propriétés --videosize et --textsize contrôlent respectivement la largeur des colonnes attribuées à la vidéo et au texte. Ces valeurs peuvent être ajustées en fonction des besoins de l'utilisateur ou des spécifications du design. La grille elle-même est définie comme suit :

css
.container {
display: grid; grid-template-columns: repeat(12, 1fr); grid-template-rows: 1fr; grid-auto-flow: dense; padding: 15px 15px 15px; align-content: center; }

L'idée ici est de diviser l'espace en 12 colonnes égales, permettant ainsi une flexibilité dans la répartition des éléments de la grille. Ce système est particulièrement utile lorsque nous souhaitons adapter l'affichage à différentes tailles d'écran.

Pour ajouter une couche de personnalisation supplémentaire, il est possible d'intégrer un système de sélection de taille pour la vidéo et le texte via des curseurs. Ces sliders peuvent être intégrés dans un service de thème, permettant à l'utilisateur d'ajuster la taille des éléments en fonction de ses préférences personnelles. Les variables videosize et textsize peuvent alors être ajustées, par exemple, entre 3 et 7 pour la vidéo, et la différence sera allouée au texte (avec un maximum de 5 pour ce dernier). Voici un exemple d'implémentation de ce contrôle via un slider Material :

html
<mat-slider min="3" max="7" step="1" [(ngModel)]="videoSize"></mat-slider>

L'avantage de cette approche est qu'elle permet une personnalisation en temps réel de l'interface sans nécessiter de rechargement complet de la page. La gestion dynamique des tailles à l'aide de ces sliders améliore l'expérience utilisateur, tout en permettant une grande flexibilité dans la gestion du layout.

Mais, lorsque nous traitons de l'affichage sur de petits écrans, il est crucial d'adopter une solution fluide pour que l'interface reste lisible et fonctionnelle. C'est là que l'intégration des requêtes de médias entre en jeu. En utilisant des media queries, nous pouvons ajuster l'affichage en fonction de la largeur de l'écran. Par exemple, sur un écran plus petit, nous pourrions vouloir que la vidéo et le texte occupent chacun toute la largeur de l'écran, ce qui se fait avec la règle suivante :

css
.tile {
background: var(--tilebackground, grey); padding: 15px 15px 15px; overflow: hidden; @media screen and (min-width: 768px) { &.video { grid-column: span var(--videosize, 9); } &.text { grid-column: span var(--textsize, 3); } }
@media only screen and (max-width: 768px) {
grid-column: span 12; } }

Ici, lorsque la largeur de l'écran est inférieure à 768px, chaque "tile" occupe toute la largeur de la grille (12 colonnes), assurant ainsi une présentation fluide et lisible. Cela permet d'éviter que les éléments ne deviennent trop petits pour être lus confortablement, tout en maximisant l'utilisation de l'espace disponible.

L'un des principaux avantages de cette méthode est qu'elle permet de séparer les préoccupations liées à la structure de la grille et à la logique de l'application Angular. En déplaçant ces ajustements dans le CSS, nous permettons aux designers de travailler sur la mise en page sans avoir à comprendre le code Angular en détail. Cela ouvre également la possibilité d'intégrer des systèmes de tokens de design d'entreprise, où les thèmes et les paramètres visuels peuvent être mis à jour sans avoir à redéployer l'application.

Il est important de comprendre que, bien que cette approche semble relativement simple, elle peut présenter des défis lorsqu'elle est appliquée à des applications plus complexes, en particulier lorsqu'on manipule des composants externes avec des systèmes de mise en page propres, comme le lecteur YouTube. Bien que l'intégration complète du lecteur YouTube ne soit pas abordée dans ce chapitre, il convient de souligner qu'il est essentiel de gérer les interactions entre ces éléments externes et la grille CSS pour éviter tout conflit de mise en page.

Comment interagir avec les composants Angular en temps réel grâce aux outils de débogage

Dans le développement d’applications Angular, l'exploration des composants en temps réel est une tâche fréquemment rencontrée. Pour manipuler un composant actif, il est crucial de disposer d'une référence à une instance de ce composant. Cette référence permet de modifier les propriétés liées à l'interface utilisateur, de déclencher des gestionnaires d'événements, ou d’appeler d’autres méthodes directement à partir de l'instance du composant. Mais avant de pouvoir faire cela, il est nécessaire d’obtenir une référence valide à l'élément DOM ou à l’instance de directive attachée à ce composant.

L’une des méthodes les plus courantes pour obtenir cette référence est d’utiliser les outils de développement intégrés dans le navigateur, comme l'onglet "Elements". À partir de cet onglet, une fois qu'un élément DOM est sélectionné, les outils de développement stockent automatiquement une référence à cet élément dans la variable globale $0. À partir de là, il est possible de manipuler ce DOM en utilisant les API de requêtes ou de traversée comme document.querySelector ou d'autres fonctions similaires.

Prenons un exemple de composant générant un nombre aléatoire. Ce composant peut être modélisé de la manière suivante, en utilisant Angular et son composant MatButton de la bibliothèque Angular Material :

typescript
import { Component } from '@angular/core';
@Component({ selector: 'app-random-number', templateUrl: './random-number.component.html', styleUrls: ['./random-number.component.css'], }) export class RandomNumberComponent { generatedNumber?: number; onNumberGenerated(generatedNumber: number): void { this.generatedNumber = generatedNumber; } }

Dans son template, ce composant utilise le bouton de la bibliothèque Angular Material pour déclencher la génération de ce nombre aléatoire. Grâce à l’outil $0, il est possible de récupérer la référence à l’élément DOM et d’en extraire deux types d’instances de composants :

typescript
ng.getComponent($0); // -> MatButton ng.getOwningComponent($0); // -> RandomNumberComponent

Il existe une distinction subtile mais essentielle entre ces deux appels. ng.getComponent($0) renvoie une instance du composant attaché à l'élément DOM spécifié, ici le MatButton, tandis que ng.getOwningComponent($0) renvoie une instance du composant parent, ici RandomNumberComponent. En d’autres termes, ng.getComponent permet d’obtenir le composant lié à un élément DOM spécifique, tandis que ng.getOwningComponent permet d’obtenir le composant principal qui gère cet élément.

Imaginons maintenant que nous souhaitions modifier directement la valeur de generatedNumber pour afficher un nombre spécifique, comme 42. Une fois la référence du composant obtenue, nous pouvons simplement modifier la propriété directement via la console du navigateur :

typescript
const component = ng.getOwningComponent($0); component.generatedNumber = 42;

Cependant, une fois cette modification effectuée, nous constatons que l'interface utilisateur (DOM) ne se met pas à jour immédiatement. Cela est dû au fait qu'Angular, n'étant pas au courant de ce changement manuel, ne va pas mettre à jour l'affichage automatiquement. Pour y remédier, il est nécessaire d'informer Angular du changement de l'état et de forcer la mise à jour du DOM en appelant la fonction ng.applyChanges :

typescript
ng.applyChanges(component);

Après que le cycle de détection des changements soit terminé, le DOM sera mis à jour, reflétant ainsi la nouvelle valeur de generatedNumber.

Ces premières fonctions de débogage sont essentielles pour la manipulation et la gestion des composants Angular à runtime. Elles permettent d’avoir un contrôle complet sur les états du composant et d’interagir avec le DOM de manière flexible.

Mais au-delà de cette manipulation de base, il existe d'autres aspects intéressants, comme la gestion des événements. Par exemple, si un composant émet un événement personnalisé, il est possible d’inspecter et de déclencher ces événements de manière programmatique.

Prenons le cas d'une directive attachée à un élément dans le template du composant RandomNumberComponent. Cette directive génère un nombre aléatoire et émet un événement via un EventEmitter. L’écoute de cet événement se fait en utilisant l'API ng.getListeners de la manière suivante :

typescript
const [onButtonClick] = ng.getListeners($0); // onButtonClick -> Listener
onButtonClick.callback();

Cette fonction permet de récupérer le gestionnaire d'événements attaché à un élément DOM, ici un bouton. En invoquant onButtonClick.callback(), nous pouvons simuler un clic et ainsi mettre à jour l’état du composant de manière identique à une interaction utilisateur.

Il est également important de noter que les écouteurs d'événements enregistrés en dehors du cadre d’Angular sont également accessibles via cette même API. Par exemple, dans le cas d'un gestionnaire d'événements DOM natif, Angular n'étant pas informé des changements d'état, il faudra aussi appeler ng.applyChanges pour garantir que l'interface utilisateur soit mise à jour après l'exécution de l'événement.

En outre, lorsque nous manipulons des événements personnalisés au sein d’un composant Angular, ceux-ci sont enregistrés en tant qu’écouteurs avec le type "output". Un exemple de ceci peut être vu dans notre composant de génération de nombres aléatoires, où l’événement personnalisé numberGenerated est émis à chaque génération de nombre. Pour tester ce comportement en temps réel, il suffit de simuler un événement de génération en passant une valeur spécifique au gestionnaire d’événements et de forcer la mise à jour du DOM :

typescript
const [domListener, outputListener] = ng.getListeners($0); // domListener et outputListener outputListener.callback(7); // Émettre un nombre spécifique ng.applyChanges(component); // Mettre à jour le DOM

Ce genre de manipulation des événements et de la détection de changements en temps réel permet un contrôle approfondi sur l’état de l’application et aide à diagnostiquer des comportements inattendus pendant le développement.

Enfin, une bonne maîtrise de ces outils permet de réduire les risques d’erreurs liées aux modifications d’état manuelles et de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents qui régissent les cycles de détection de changement d’Angular. Il est essentiel pour les développeurs Angular de se familiariser avec ces API de débogage avancées, qui ouvrent la voie à une gestion plus souple et plus dynamique des composants et de leurs interactions.