Dans le domaine des systèmes embarqués et de l'Internet des Objets (IoT), la transmission de messages via des formats structurés, tels que le XML, constitue une technologie clé pour l'avenir. L'importance de comprendre les concepts et les normes associés à cette technologie est capitale, car elle soutient une large gamme d'applications où la communication entre dispositifs devient un élément central du fonctionnement global. Une des questions fondamentales dans la conception de ces systèmes est de savoir comment et quand les processus doivent échanger des messages, ainsi que la manière dont ces messages doivent être formatés, envoyés et reçus.
Lorsqu'un processus s'exécute sur la même plateforme informatique que celui auquel il souhaite transmettre des informations, la transmission des messages est relativement simple. Les messages sont alors envoyés par l’intermédiaire de files d'attente de données (queues), où chaque message est un ensemble de bytes. Un processus peut ajouter des bytes à une file d'attente, qui seront ensuite récupérés par un autre processus pour traitement. Ce modèle de communication est simplifié par l'utilisation de canaux de communication partagés, gérés soit par un système d’exploitation, soit directement via des mécanismes tels que les sémaphores. Ce dernier est particulièrement pertinent dans les systèmes embarqués où un système d’exploitation complet n’est pas toujours utilisé.
Là où les choses deviennent plus complexes, c’est lorsque les processus sont distribués sur des plateformes informatiques distinctes. Dans ce cas, un protocole de communication doit être utilisé pour transférer les messages entre les différents systèmes. Ces messages peuvent être intégrés dans des paquets plus larges, et, une fois reçus, les couches du protocole réseau se chargent de retirer les informations d'en-tête spécifiques à chaque couche pour que l'application puisse enfin traiter le contenu du message, appelé le "payload". L'un des aspects fondamentaux à déterminer dans cette configuration est la nécessité ou non d'une confirmation de réception de message. C'est là qu’intervient la distinction entre la communication synchrone et asynchrone.
Les messages synchrones, ou bloquants, sont ceux pour lesquels l'expéditeur doit attendre une réponse avant de pouvoir poursuivre ses autres tâches. Cela garantit une certaine synchronisation des actions entre les processus, mais peut également entraîner des périodes d'inactivité où un processus reste en attente d'une réponse. À l'inverse, les messages asynchrones, ou non bloquants, permettent à l'expéditeur de continuer à exécuter d'autres tâches sans attendre une réponse immédiate. Cette distinction a une incidence importante sur la conception des systèmes, car elle détermine non seulement la fluidité des processus, mais aussi leur efficacité.
Prenons un exemple concret : le contrôle d'un pont. Imaginons deux travées de pont qui doivent se synchroniser après le passage d'un bateau. La première travée, une fois arrivée à une certaine position, envoie un message à la seconde pour signaler qu'elle peut continuer son mouvement. Cette approche nécessite un échange de messages synchrones. En revanche, lorsqu’un système de contrôle envoie une commande pour abaisser une barrière de circulation, il n'est pas nécessaire de bloquer l'exécution de cette commande en attendant un retour de l’action accomplie. Un tel système peut fonctionner en mode asynchrone, où les messages sont envoyés sans attente d’une confirmation immédiate.
Il est aussi important de noter que dans certaines architectures réseau, comme celle de TCP/IP, un accusé de réception est intégré au niveau du protocole de communication, mais il s'agit d'un accusé qui confirme simplement la bonne réception des paquets sans fournir d’informations supplémentaires sur le traitement effectué par l’application elle-même. Cela distingue cet accusé du besoin d’une réponse explicite de la part de l'application destinataire, comme cela peut être nécessaire dans certains systèmes embarqués où un traitement spécifique doit être effectué après la réception du message.
Une autre considération critique dans la transmission de messages est le format des messages eux-mêmes. Les formats binaires, dits "bit-encodés", sont compacts et efficaces en termes d'utilisation de la bande passante et de la mémoire, mais leur débogage et leur lisibilité peuvent poser des défis. À l’opposé, les formats lisibles par l'homme, comme le XML, sont plus faciles à comprendre, mais peuvent nécessiter plus de ressources pour le traitement et le stockage des données. Le choix du format doit donc être aligné avec les exigences spécifiques du système embarqué, y compris la capacité de traitement, la bande passante disponible et les besoins en matière de lisibilité et de débogage.
Dans certains systèmes critiques, où la fiabilité des messages est essentielle, il peut être nécessaire de garantir que chaque message est bien reçu et traité avant de passer à l’étape suivante. Cela se retrouve souvent dans les applications médicales, où des informations telles que les données biométriques d'un patient doivent être envoyées de manière fiable et potentiellement synchronisée pour permettre une réaction rapide à toute anomalie.
La transmission de messages dans les systèmes embarqués ne se limite donc pas à la simple envoi et réception de données ; elle inclut également des décisions stratégiques sur la gestion des files d'attente, la synchronisation des processus et le choix des protocoles de communication. Chaque décision prise à cet égard aura un impact direct sur la performance, la fiabilité et l'efficacité du système global. La mise en œuvre de mécanismes appropriés de passage de messages est donc un élément central pour garantir que les systèmes embarqués et l'IoT fonctionnent de manière fluide et efficace, en répondant aux exigences des utilisateurs tout en minimisant les coûts et les risques associés à la gestion des données.
Comment les réseaux se sont développés et quelles sont les notions essentielles à connaître
Les réseaux, qu’ils soient électriques, électroniques ou informatiques, ont une histoire fascinante qui remonte au XIXe siècle. Le premier exemple marquant est l’invention du téléphone par Alexander Graham Bell en 1876, une innovation qui a transformé les communications humaines. En parallèle, Bell a également fait des avancées significatives dans les communications optiques. Mais c’est avec l’apparition des ordinateurs que les réseaux ont pris une nouvelle dimension. Avant l’Internet, des systèmes tels que le Semi-automatic Ground Environment (SAGE), développé dans les années 1950 par l’armée américaine en collaboration avec IBM, ont marqué les premiers pas de ce qui deviendrait les réseaux informatiques modernes. SAGE connectait des ordinateurs pour surveiller et contrôler les radars. À la même époque, d'autres innovations naissaient simultanément, comme le SABRE, un système de gestion des réservations aériennes qui a vu le jour en 1960 grâce à une rencontre fortuite entre un employé d'IBM et le président d'American Airlines.
Les années 1960 ont aussi vu l’apparition du concept de partage de temps, où plusieurs utilisateurs accédaient à un même ordinateur via des terminaux. Ce processus a ouvert la voie à la naissance d’ARPANET en 1969, un réseau militaire qui allait devenir la base de l'Internet tel que nous le connaissons aujourd’hui. En 1973, Robert Metcalfe, chez Xerox PARC, a publié un mémorandum formalisant le concept d'Ethernet, qui s’inspirait du réseau Aloha conçu à l’Université de Hawaï dans les années 1960. C’est aussi durant cette période que le premier réseau sans fil, ALOHANET, a été développé, marquant ainsi les prémices des réseaux sans fil modernes.
Les réseaux sans fil ont continué à se développer dans les années 1990 avec l’émergence des premiers protocoles comme Bluetooth et Zigbee, qui ont été rendus possibles par l’introduction de nouveaux standards tels que le 802.11 pour le Wi-Fi en 1997. Parallèlement, les systèmes embarqués et l’Internet des objets (IoT) ont créé de nouveaux besoins en matière de protocoles de faible consommation d’énergie, comme 6LoWPAN, pour permettre aux dispositifs à faible puissance de se connecter efficacement à l’Internet.
Le développement des réseaux a engendré une série de concepts techniques qui jouent un rôle clé dans la conception de systèmes embarqués, surtout lorsqu’il s'agit de la communication entre modules et avec d'autres objets dans un environnement IoT. La transmission de paquets, par exemple, est un élément fondamental. La notion de "utilisation" (ou taux d’occupation) se réfère au pourcentage de temps où un canal ou un dispositif est occupé à effectuer un travail utile. La "débit", quant à elle, indique le nombre de paquets envoyés à travers un canal pendant une période donnée. Le temps de réponse, ou "round-trip time", désigne le délai nécessaire pour qu'un émetteur reçoive une réponse du récepteur. Cela peut être un facteur crucial dans les réseaux où des délais courts sont nécessaires pour garantir un fonctionnement optimal.
Le délai dans un réseau fait référence au temps que prend un paquet pour traverser un canal ou un dispositif. Il existe aussi des distinctions importantes comme le "délai de bout en bout", qui est le temps total qu’un paquet met pour passer du point A (l’émetteur) au point B (le récepteur). Le "hop" désigne le passage d’un paquet à travers un lien unique (comme un routeur), tandis que le "goodput" représente la quantité de données utiles envoyées par seconde, excluant les paquets perdus ou dupliqués. Enfin, la latence est le temps minimum nécessaire pour qu'un paquet voyage du point d’émission au récepteur, sans inclure les délais dus à des facteurs autres que la vitesse du lien.
Il est essentiel de comprendre que plusieurs éléments peuvent impacter ces paramètres. Par exemple, dans une configuration de réseau local (LAN), le débit sera limité par le maillon le plus lent entre l’émetteur et le récepteur, souvent le lien entre le routeur et l’appareil final. De même, les données peuvent arriver dans un ordre différent à destination en raison de la diversité des chemins empruntés dans un réseau comme l’Internet. Ce phénomène entraîne ce qu’on appelle des "retards de propagation". Ce phénomène est d’autant plus visible dans les systèmes où les paquets traversent de multiples liens et n’atteignent pas toujours leur destination dans le même ordre.
La compréhension des notions de "channel utilization" et de "channel efficiency" est également fondamentale pour évaluer l'efficacité d'un réseau. Par exemple, dans un réseau à faible consommation comme le Bluetooth, le débit des données est limité par la vitesse de transmission du canal physique. Cependant, lorsque l’utilisation du canal est faible, le débit réel sera bien inférieur à la limite théorique de vitesse du canal.
L’optimisation de la latence et du débit devient un enjeu majeur dans la conception de réseaux, en particulier dans les systèmes en temps réel où ces paramètres influent directement sur les performances du système. L’architecte d’un réseau doit aussi prendre en compte l’impact des charges sur les dispositifs et les canaux, estimant des scénarios de pire cas pour garantir que les contraintes de temps réel seront respectées.
L’histoire des réseaux, de l’invention du téléphone aux protocoles sans fil modernes, montre l’évolution rapide de ces systèmes et leur capacité à s’adapter à de nouvelles technologies. Mais il est également important de souligner que cette évolution technologique a été et reste alimentée par une recherche constante sur l’amélioration de l'efficacité de la communication et la réduction des latences, en particulier dans les environnements d’Internet des objets et de systèmes embarqués. La réussite de ces systèmes dépend de la compréhension fine de ces concepts de base et de leur application dans des contextes variés et de plus en plus complexes.
Pourquoi l'Ethernet est-il un choix privilégié pour les systèmes embarqués ?
L’Ethernet, souvent perçu comme une solution classique et éprouvée pour la connectivité des réseaux informatiques, offre un potentiel indéniable pour les systèmes embarqués, en particulier pour ceux dédiés à des applications domestiques ou de bureau. La capacité d'Ethernet à gérer des distances relativement longues, allant jusqu’à 100 mètres pour des réseaux câblés ou 2 kilomètres via des réseaux en fibre optique, en fait une option intéressante. De plus, l’usage de répéteurs, d’adaptateurs sans fil, de routeurs et de ponts permet à l'Ethernet de couvrir des distances supérieures ou de fonctionner dans des applications où il n’est pas possible de câbler chaque appareil du système.
Dans ses premières versions, l’Ethernet fonctionnait sur un réseau linéaire utilisant un câble coaxial et une méthode de gestion des collisions appelée CSMA/CD (Carrier Sense Multiple Access with Collision Detection). Cependant, l'augmentation du nombre de périphériques connectés à ce réseau a entraîné des dégradations de performance dues aux collisions, ce qui a conduit à l'introduction des commutateurs. Ces dispositifs ont considérablement réduit, voire éliminé, les collisions, permettant ainsi une gestion plus fluide du trafic réseau.
Aujourd’hui, les connexions filaires utilisent principalement des câbles à paires torsadées et des connecteurs 8P8C (8 positions, 8 contacts), comme le connecteur RJ45, couramment utilisé dans les téléphones. Cette configuration permet la transmission en duplex intégral, avec des vitesses pouvant atteindre 400 Gbps, en fonction du médium de transmission, qu’il soit en cuivre ou en fibre optique, et de la distance. Les éléments de traitement haut de gamme, tels que les processeurs de la famille Luminary, intègrent des sections Ethernet qui implémentent à la fois les couches MAC et PHY d'Ethernet, rendant l'intégration d'Ethernet dans des systèmes embarqués plus accessible.
Les systèmes à faible coût, comprenant des ponts et des commutateurs, ont été conçus pour résoudre ou atténuer les problèmes de collision dans des configurations réseau plus complexes. Contrairement à un réseau de type bus, où chaque ordinateur est connecté à tous les autres, l’approche moderne consiste à connecter un ordinateur à un commutateur. Cette connexion est point à point et en duplex intégral, éliminant ainsi les collisions sur ce lien. Le commutateur répartit ensuite la connexion sur ses autres ports. Par exemple, si un commutateur dispose de huit ports, un port est utilisé pour la connexion à un ordinateur, tandis que les sept autres sont destinés à d’autres parties du réseau. En termes de domaine de collision, chaque port d’un commutateur est isolé, réduisant ainsi la probabilité de collisions.
Cela devient crucial, notamment pour les applications en temps réel, où les collisions peuvent altérer la performance du système. Il est courant d’ajouter suffisamment de commutateurs dans un réseau afin que chaque port soit dédié à un seul périphérique, qu’il s’agisse d’un ordinateur ou d’un autre commutateur. De cette manière, les collisions sont entièrement éliminées. En outre, les ports du commutateur sont souvent configurés pour connecter des appareils avec des vitesses de transmission différentes. Un port pourrait être réservé aux périphériques à faible vitesse, tandis qu’un autre serait utilisé pour des appareils à haute vitesse.
Les commutateurs offrent deux avantages distincts par rapport aux ponts. Le premier est la mémorisation des adresses des paquets qui leur sont envoyés. Lorsqu’un commutateur est allumé pour la première fois, il n’a aucune connaissance des adresses des périphériques et transmet donc les paquets reçus sur tous ses ports. Cependant, une fois qu’un commutateur reçoit un paquet, il mémorise l’adresse source et associe cette adresse au port sur lequel le paquet a été reçu. Par la suite, lorsqu’il reçoit un paquet destiné à cette adresse, il peut acheminer le paquet vers le port approprié. Cette fonctionnalité améliore considérablement l'efficacité du réseau et réduit le trafic inutile.
Le second avantage des commutateurs réside dans l’utilisation de la technique « store-and-forward ». Un commutateur utilisant cette méthode stocke un paquet dans son intégralité avant de le transmettre, ce qui permet de réaliser divers tests, tels que la vérification de la corruption ou de la taille minimale du paquet. En revanche, la méthode alternative, appelée « cut-through », permet de transférer le paquet dès que l’adresse de destination est reçue, ce qui réduit le délai, mais ne permet pas de détecter les paquets défectueux.
Les commutateurs plus sophistiqués peuvent également effectuer certaines fonctions au niveau des couches supérieures du modèle OSI. En comparaison, un routeur, tout en exécutant les opérations d’un commutateur, inclut des connexions à d'autres réseaux, notamment des réseaux étendus (WAN).
Les paquets Ethernet, ou trames, se divisent en deux formats, à savoir ceux au niveau MAC et ceux au niveau PHY. À l’intérieur de chaque trame MAC, on retrouve des adresses MAC, qui sont des identifiants uniques de 48 bits attribués à chaque périphérique réseau. Ces adresses sont intégrées dans les cartes réseau (NIC) et se situent au niveau de la couche de liaison de données dans le modèle OSI, tandis que l’adressage IPv4/IPv6 se situe au niveau de la couche réseau. La trame MAC elle-même est encapsulée dans une trame PHY, qui comprend des champs essentiels tels que le préambule, le délimiteur de début de trame, l'adresse MAC source et destination, ainsi que des informations de contrôle de redondance cyclique (CRC).
Bien qu'Ethernet soit une technologie fiable et largement utilisée pour la connectivité Internet, il est important de comprendre qu'il existe également des alternatives, comme le Wi-Fi, qui offrent des avantages dans certains contextes où les connexions filaires ne sont pas pratiques. Cependant, les réseaux sans fil comme le Wi-Fi doivent gérer leurs propres défis, notamment en matière de gestion des interférences et de bande passante limitée.
Il est essentiel pour les ingénieurs en systèmes embarqués, en particulier ceux qui travaillent sur des applications Internet des objets (IoT), de maîtriser non seulement les détails de la communication Ethernet, mais aussi les modèles de communication plus généraux du réseau, tels que les modèles OSI et TCP/IP. Ces connaissances permettent de concevoir des systèmes qui peuvent communiquer efficacement à travers Internet tout en tenant compte des spécifications techniques et des exigences de performance.
Modélisation du Pont et des Transitions d'État dans un Réseau de Petri
La modélisation du module du pont repose sur deux états principaux : l’état où le tablier du pont est abaissé (situation normale, permettant le passage des véhicules) et l’état où le tablier est levé (permettant le passage des bateaux). Ce modèle pourrait être étendu pour inclure deux états supplémentaires, à savoir le processus de levée ou d'abaissement du tablier, mais en raison de la complexité du graphique, une version simplifiée a été choisie pour cet exemple.
Lorsqu'un bateau arrive, le tablier doit se lever, mais ce processus ne peut commencer immédiatement. Avant que le tablier ne puisse commencer à se lever, plusieurs autres conditions doivent être remplies. En particulier, le passage du trafic terrestre doit d'abord être dégagé. Ce n’est qu’après cela que le tablier peut entamer sa montée. Une fois que le bateau a traversé, le tablier doit être abaissé avant que d'autres parties du pont ne reprennent leur fonctionnement normal, comme l'extinction de l'alarme, la levée des barrières et le retour des feux de circulation au vert.
Les feux de circulation commencent leur transition vers le jaune dès que le bateau est détecté. Cette transition active également un temporisateur. Lorsque celui-ci atteint sa limite, les feux passent au rouge. La reprise du feu vert peut être conditionnée soit par le passage du bateau de l'autre côté, soit par la levée des barrières, ou bien par les deux. Dans notre modèle, nous avons choisi de conditionner cette reprise uniquement à la levée des barrières. Cette décision peut, bien sûr, être réévaluée en fonction des spécifications et des besoins du système.
La compréhension des autres modules, tels que l'alarme, les barrières et le trafic sur le pont, ainsi que leurs interactions, est essentielle pour bien appréhender le fonctionnement du système. Il convient également de noter que certaines transitions peuvent se produire simultanément ou dans un ordre quelconque, en fonction des conditions du système à un instant donné. Ce modèle simple présente la séquence d’événements lorsque qu'un bateau traverse le pont.
Initialement, le pont est ouvert au trafic terrestre. Le feu est vert, l’alarme est éteinte, le trafic terrestre est autorisé à circuler, le tablier est abaissé, et la barrière est levée. À ce moment, aucune transition n’est activée. Dès que le bateau atteint le capteur, un signal apparaît dans P1, ce qui permet l’activation de la transition T1. Après son exécution, un signal est retiré de P1 et ajouté à P2 (indiquant que le bateau s’approche du pont), ainsi qu’à P18 et P19 pour notifier les autres modules.
Les transitions T4 et T8 sont ensuite activées et peuvent se produire simultanément ou dans un ordre spécifique. Lorsque T8 est exécutée, l'alarme se déclenche (signal dans P10). Lors de l’activation de T4, le feu devient jaune (P6), et un temporisateur se lance (P7). À ce moment, la transition T6 est la seule possible, et elle devra s'exécuter plusieurs fois avant de permettre la transition vers le feu rouge (T5), lorsque le temporisateur atteindra sa limite.
Les interactions entre les modules se poursuivent de manière fluide, avec des signaux envoyés au module de la barrière et au module de circulation sur le pont. Lorsque le trafic sur le pont est dégagé (détecté par un capteur dans P12), une autre transition s’enclenche (T10), permettant au tablier de se lever. Une fois le bateau passé, le tablier peut redescendre, et d’autres processus sont activés en conséquence, notamment la réactivation des feux verts et des barrières.
Il est important de souligner que le modèle de réseau de Petri utilisé ici ne précise pas l'ordre d’activation des transitions lorsque plusieurs sont possibles simultanément. Cela reflète une propriété importante des systèmes réels, où plusieurs événements peuvent se produire en parallèle, mais où l'activation simultanée de transitions dans différentes parties du système ne bloque le système que si elles partagent des places en commun. Dans des systèmes complexes, cela permet une plus grande flexibilité et une meilleure adaptabilité aux événements imprévus.
Le modèle de réseau de Petri présenté est une représentation formelle de ces transitions et interrelations. En modifiant ce modèle, il est possible d’expérimenter avec différents ordres de transition et différentes conditions de déclenchement, afin d’optimiser le système en fonction des besoins spécifiques d'une situation donnée. Par ailleurs, en situation réelle, des facteurs externes peuvent influencer l’ordre des transitions, comme des règles de priorité ou des exigences légales, qui échappent au champ de représentation des réseaux de Petri classiques.
Pour le lecteur, il est essentiel de comprendre que ce modèle, bien qu'efficace dans sa simplicité, n’est qu’une abstraction du monde réel. Les réseaux de Petri, en tant qu'outil de modélisation, permettent d’explorer diverses configurations et scénarios, mais leur efficacité dépend de la précision et de la pertinence des hypothèses qui les sous-tendent. Les simulations dans un environnement contrôlé peuvent permettre de tester et d’ajuster ces hypothèses avant d’implémenter un tel système dans un cadre réel.
L'archéologie de Gujarat et les découvertes qui ont façonné l'Inde préhistorique
Les Approches Thérapeutiques Innovantes dans le Traitement des Maladies Neurodégénératives : La Médecine Régénérative et les Médicaments Sénolytiques
Pourquoi la prise de parole en public demeure-t-elle une compétence essentielle aujourd’hui ?

Deutsch
Francais
Nederlands
Svenska
Norsk
Dansk
Suomi
Espanol
Italiano
Portugues
Magyar
Polski
Cestina
Русский