L'idéologie fasciste, loin de se réduire à une simple réaction extrême contre des idéaux démocratiques ou socialistes, incarne un processus complexe qui mêle désespoir collectif, désir d'ordre et pulsions irrationnelles. Elle émerge souvent dans des périodes de grande incertitude, où les structures politiques et sociales traditionnelles sont perçues comme défaillantes. Dans ce contexte, elle devient une réponse à l'angoisse et à la confusion, en offrant une vision simplifiée du monde, marquée par des catégories de "nous" contre "eux" et la promesse d'un retour à un ordre perçu comme naturel et harmonieux. Ce retour à un passé mythifié devient une arme puissante pour manipuler les masses, leur offrant l'illusion de maîtrise sur des forces qu'elles jugent autrement incontrôlables.

Le fascisme, dans cette optique, n’est pas seulement une régression politique ou idéologique. Il est, dans une large mesure, une manifestation d'un désir profond de régénération par la violence. Cette violence n'est pas seulement physique, elle s'inscrit aussi dans les discours et les pratiques symboliques qui façonnent l'imaginaire collectif. Les leaders fascistes, en leur rôle de guide, exploitent cette pulsion de régénération à travers la promesse d'une purification radicale de la société. Mais cette purification ne passe pas seulement par l'élimination des "ennemis", elle s’accompagne d’une intensification de la dynamique de groupe, qui contribue à maintenir un état de mobilisation permanente.

L'émergence de cette idéologie repose sur un double mouvement : d’une part, l’affaiblissement de la rationalité individuelle au profit d’une soumission au groupe, et d’autre part, l’intensification des divisions au sein même de la société. Cette dernière est redéfinie par des lignes de fracture irréductibles entre "les purs" et "les autres", entre ceux qui incarnent l'identité et la culture nationale et ceux qui sont perçus comme une menace. L’ennemi devient ainsi une figure à la fois menaçante et déshumanisée, une construction qui rend possible des actions autrement impensables dans une société démocratique.

D’un point de vue plus psychologique, le fascisme nourrit également une pulsion de destruction de l'autre, voire de soi-même. Il répond à une quête de sens dans un monde perçu comme dénué de valeurs solides et stables. Dans ce contexte, la violence, loin d'être un simple moyen pour parvenir à un but, devient une fin en soi : un acte de purification, une manifestation de la force et de la pureté retrouvée. Ce désir de pureté se nourrit de l’idée que la seule façon d’instaurer l'ordre est de détruire tout ce qui est perçu comme impur ou déviant, que ce soit l'individu, la culture, ou l'ordre social établi.

Ainsi, le fascisme n'est pas seulement une réponse aux crises extérieures, mais aussi une réponse à des crises intérieures, un appel à la reconquête d’une identité perdue dans les turbulences d’un monde moderne en constante mutation. Les individus qui y adhèrent trouvent dans cet appel une sorte de refuge psychologique, un espace où leurs angoisses, leurs incertitudes et leurs frustrations peuvent se cristalliser en un ensemble cohérent. C’est cette promesse de clarté et d’ordre dans un monde chaotique qui permet au fascisme de se maintenir comme une force idéologique puissante, capable de mobiliser les masses.

Dans un monde globalisé, où les crises économiques et politiques se succèdent, cette dynamique n’a rien de révolu. Elle trouve aujourd’hui de nouvelles formes, comme en témoignent les phénomènes de populisme et de nationalisme autoritaire, souvent alimentés par les médias sociaux et la désinformation. Les mécanismes d’identification et de différenciation, au cœur de l’idéologie fasciste, sont plus vivants que jamais, et continuent d’alimenter les clivages sociaux, ethniques et culturels.

Ainsi, il devient crucial de comprendre que l’adhésion à de telles idéologies ne résulte pas seulement de la manipulation par un leader charismatique, mais aussi d'un processus plus profond de recherche de sens et d'ordre dans un monde perçu comme désorienté. Le fascisme se nourrit de cette quête, et trouve dans les peurs collectives et dans les échecs des structures politiques existantes un terreau fertile pour sa propagation. Ce n’est que par une analyse attentive des mécanismes psychologiques et sociaux en jeu que l’on pourra espérer résister à ses séductions.

Comment l'identité blanche et la politique économique ont façonné la montée du populisme en Amérique

L’évolution des tensions sociales et économiques aux États-Unis, notamment à partir des années 1970, a mis en lumière des fractures profondes au sein de la classe ouvrière blanche, marquées par un ressentiment croissant à l'égard des minorités et des changements sociaux. Ce phénomène, à la fois économique et culturel, s'est cristallisé autour de l'image de l'« Archie Bunker », un stéréotype populaire du travailleur blanc déclassé, incarcéré dans une vision racialisée du monde. Archie, personnage de la série télévisée All in the Family, incarne l'archétype du travailleur manuel dont les frustrations se tournent contre les avancées des minorités, tout en conservant une loyauté aveugle à un système qui l'abandonne.

Cette vision s'enracine dans la crise du capitalisme des années 1970, le déclin des syndicats et l'avènement du néolibéralisme. À mesure que le niveau de vie de la classe ouvrière blanche stagnait, une perception de concurrence déloyale émergeait, où la montée des droits des minorités était vue comme une menace aux privilèges économiques et sociaux de cette classe. Ce ressentiment a alimenté une forme de pensée à somme nulle, où chaque gain social obtenu par les minorités était perçu comme une perte pour les travailleurs blancs, un sentiment d'isolement renforcé par la disparition progressive des structures organisationnelles ouvrières traditionnelles.

Les années 1990 ont cristallisé cette dynamique à travers des concepts culturels durables, notamment l'idée de l'élite libérale déconnectée et la montée en puissance de la notion de « victimisation » des blancs face à un multiculturalisme envahissant. Les débats sur l'action affirmative ont été réappropriés par des nationalistes blancs, nourrissant le ressentiment d'une classe ouvrière blanche perçue comme écrasée par une société devenue trop tolérante envers la diversité ethnique et culturelle. Ce phénomène a eu un impact direct sur la politique, car le Parti républicain a réussi à se positionner comme le champion des « vrais travailleurs », un retournement rhétorique qui a transformé le parti en une tribune de la classe ouvrière blanche contre ce qui était perçu comme l'injustice sociale du multiculturalisme.

L’idée que les élites libérales étaient responsables des souffrances des travailleurs blancs a été renforcée par des figures politiques comme Ross Perot et des intellectuels comme David Brooks, qui ont cultivé une image du travailleur américain authentique, opprimé par un système économique mondialisé et dominé par des élites intellectuelles. La politique de Clinton dans les années 1990, notamment avec l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), a joué un rôle crucial en renforçant cette perception de déconnexion entre les valeurs traditionnelles des travailleurs blancs et les politiques économiques des démocrates.

L'ère de la présidence Bush a solidifié cette fracture avec l’alignement croissant de la politique conservatrice sur la classe ouvrière blanche. L’idée que la classe ouvrière était désormais une base solide du mouvement conservateur s'est affirmée dans l'imaginaire collectif, contribuant à la diffusion de la vision du républicanisme comme étant le véritable porte-voix des travailleurs.

La décennie suivante a été marquée par un renouveau du populisme, incarné par des figures comme Donald Trump, qui ont su exploiter les frustrations économiques et culturelles d’une classe ouvrière blanche laissée de côté par les institutions traditionnelles. Trump, en particulier, a su s’imposer comme le champion de ce qu’on appelle le populisme blanc, exploitant la peur de l’immigration, la montée des minorités et la « crise » de l’identité blanche pour galvaniser une base électorale prête à lui accorder son soutien. L’idée selon laquelle les électeurs blancs des régions industrielles, comme celles du Rust Belt, étaient les véritables perdants du système économique mondial a été un point focal de sa campagne.

L'ascension de Trump n’a pas seulement été une réponse à des inégalités économiques; elle a également été une réaction à une perception de perte d’identité, où la classe ouvrière blanche se sentait dépossédée non seulement de ses privilèges économiques, mais aussi de son identité culturelle face à un monde en mutation rapide. Le populisme blanc, tel qu’il a émergé dans le discours politique contemporain, s'inscrit ainsi dans une continuité historique qui puise ses racines dans les bouleversements économiques des années 1970, les politiques d'intégration des minorités et les luttes de pouvoir entre les élites politiques et les classes populaires.

L'important à comprendre ici est que l’ascension de ce populisme blanc n’est pas simplement le résultat d’une anxiété économique, mais aussi d’une crise identitaire profonde, où les transformations économiques sont perçues à travers le prisme de la race et de la culture. L'identité blanche, comme ciment politique, devient un facteur essentiel dans la mobilisation de ces électorats, souvent perçus comme délaissés par les autres courants politiques.

Les effets de ce phénomène se ressentent encore aujourd'hui, alors que les États-Unis continuent de naviguer entre les héritages d'un passé racialisé et les défis d'une société de plus en plus diverse. Au-delà des discours simplistes sur l’« anxiété économique », il est essentiel de reconnaître que les dynamiques de race et d’identité jouent un rôle crucial dans la manière dont les électeurs se positionnent politiquement et dans la façon dont les partis construisent leur base de soutien.

Pourquoi certains soutiennent Trump par "anxiété économique" et non par autoritarisme ou racisme ?

Lors d'un échange entre Chris Hayes et un membre du public sur la question de la gratuité de l'enseignement supérieur, il devient évident que la question de l'éducation et de ses coûts n'est souvent pas abordée sous les bons angles. Le membre du public, Moser, répond à Sanders en suggérant que la hausse des frais de scolarité, qu'elle estime avoir augmenté de 6000 %, est causée par le système de tenure des professeurs, et non par les réductions budgétaires de l'État, les hausses des salaires administratifs ou les effets de la privatisation du système universitaire. De plus, elle évoque le principe du "bootstrapism", l'idée que chacun doit réussir par ses propres moyens, indépendamment des inégalités structurelles. Moser rejette alors la notion de bien commun démocratique et considère que l'éducation universitaire ne devrait pas être un droit pour tous les jeunes, mais seulement un privilège pour les classes moyennes et supérieures.

Les partisans de Trump semblent avoir des vues similaires en matière de soins de santé, comme en témoignent une série d'interviews menées par The Intellectualist en 2016. L'un des partisans argue que les pauvres peuvent simplement aller aux urgences pour leurs maux de tête, et qu'ils abusent des prestations sociales. Un autre se plaint que les pauvres reçoivent des jouets et des vêtements gratuits à Noël, alors qu'eux-mêmes, en tant que "travailleurs pauvres", n'ont droit à rien de semblable. Ces opinions illustrent une perception profondément ancrée que les programmes sociaux bénéficient aux personnes qui ne méritent pas d'aide, souvent en raison de stéréotypes sur les bénéficiaires de l'aide sociale.

Cette méfiance vis-à-vis des programmes d'aide et des personnes issues de milieux plus défavorisés se renforce après la récession de 2008, lorsque les travailleurs blancs, souvent vivant près des plus pauvres, ont renforcé leur autocentrisme politique et psychologique. Comme l'indique Bouie (2014), ces travailleurs ne voient pas les petits avantages des programmes anti-pauvreté comme légitimes, estimant qu'ils payent des impôts sans en tirer les mêmes bénéfices que d'autres. En conséquence, des slogans comme "Make America Great Again" fonctionnent comme des messages culturels, qui cherchent à restaurer un ordre racial hiérarchique, plutôt que de résoudre des problèmes économiques réels. L'anxiété économique, dans ce contexte, devient une voie qui nourrit des idéologies racistes et sexistes, plutôt qu'un moteur de changement économique ou social.

Il est aussi crucial de comprendre que la nature de l’anxiété économique des partisans de Trump ne repose pas simplement sur des préoccupations économiques classiques, comme le chômage ou les inégalités de revenus. Beaucoup semblent préoccupés par le maintien de leur statut social et de leur position dans une hiérarchie raciale et sociale plus vaste. L'économie, dans cette optique, devient un outil de justification pour des sentiments de frustration et de peur face à un monde perçu comme de plus en plus diversifié et menacé. Ainsi, pour ces individus, il ne s'agit pas uniquement de gagner davantage ou d'avoir une meilleure qualité de vie, mais aussi de maintenir un certain ordre social, souvent au détriment de groupes qu'ils jugent "inférieurs" ou menaçant.

Un autre aspect fondamental à prendre en compte dans le soutien à Trump, en dehors de l’anxiété économique, est la montée de l'autoritarisme. Ce dernier n'est pas seulement lié à une politique économique, mais aussi à une idéologie plus vaste qui inclut le rejet de la gouvernance démocratique, des institutions scientifiques, et des médias traditionnels. Trump, en tant que figure autoritaire, incarne ce rejet de l’establishment, tout en servant de catalyseur à des idéologies plus radicales, y compris le suprémacisme blanc et le fascisme. Ces tendances sont visibles non seulement dans les discours de Trump, mais aussi dans le soutien populaire qu'il reçoit de groupes qui, bien qu’ils se disent partisans de la lutte contre la corruption, finissent par se rapprocher des idéologies suprémacistes et fascistes.

Des études récentes ont montré que les soutiens les plus ardents de Trump sont souvent ceux qui partagent une méfiance profonde envers les médias, les féministes, et les programmes sociaux, en particulier ceux perçus comme bénéfiques aux minorités ethniques ou raciales. Ces individus, souvent regroupés sous l’étiquette "Alt-right", tendent à déshumaniser ceux qu'ils considèrent comme "l'autre", allant jusqu’à associer des groupes comme Black Lives Matter ou des figures politiques comme Hillary Clinton à des images dégradantes de l’évolution humaine, représentant les personnes noires comme des primates. Ce phénomène de déshumanisation a des conséquences bien réelles, renforçant les divisions sociales et politiques au sein du pays.

Il ne faut pas non plus négliger la manière dont ces dynamiques s'entrelacent avec un sentiment général de victimisation. Les partisans de Trump qui s'identifient à des valeurs populistes, tout en réclamant un retour à un ordre social plus structuré, voient dans le système actuel une inversion des rôles traditionnels. Ils ressentent une perte de pouvoir et de contrôle face à une élite perçue comme déconnectée des réalités quotidiennes. Ce sentiment de victimisation nourrit une volonté de rétablir l'ancienne hiérarchie, renforçant ainsi la base de soutien des mouvements d'extrême droite.

Le phénomène de soutien à Trump, loin d'être un simple produit de l’anxiété économique, repose sur des fondations beaucoup plus complexes, nourries par des questions d’identité, de race, et d’autoritarisme. Comprendre cela est crucial pour appréhender non seulement les résultats électoraux de 2016, mais aussi l'évolution politique et sociale des États-Unis à cette époque.

Comment l'intersection de la religion, de la race et de la nation façonne la politique contemporaine : Une réflexion sur l'ère Trump

Au Moyen Âge, un document frauduleux, connu sous le nom de lettre de Publius Lentulus, a été créé. Cette lettre prétendait être un témoignage oculaire de Jésus durant sa vie et contenait une description vivante de son apparence physique supposée. Bien que ce document ait été reconnu comme une fraude par les premiers Américains, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, il a été transformé, sous l'influence de groupes suprémacistes blancs, en une "vérité établie", utilisée pour affirmer la blancheur de Jésus. Cela avait pour but de l'ériger en symbole des causes politiques de ces groupes. La lettre fut ainsi largement diffusée et approuvée par certains leaders religieux et artistes qui l'utilisaient comme référence pour décrire un Jésus blanc. Ce phénomène illustre comment une fausse information, bien qu'identifiée comme telle, peut être instrumentalisée à des fins idéologiques et maintenir une influence durable, même après avoir été démentie.

Dans un contexte plus récent, l'ère Trump a montré un parallèle frappant avec ces anciennes manipulations de la vérité. La campagne de disinformation sur l'immigration et la crise frontalière a servi à justifier des politiques violentes et des actions concrètes, comme la séparation des familles. Paradoxalement, malgré l'absence de preuves solides pour la crise à la frontière, ces récits ont trouvé une légitimité auprès d'une large partie de la population, notamment chez les évangéliques blancs. En effet, près de 70% de ces derniers approuvent la déclaration d'état d'urgence pour financer un mur à la frontière, alors que 75% soutiennent la répression fédérale contre les immigrés sans papiers.

Il est tentant de qualifier l'ère Trump de complètement sans précédent, mais les leçons de l'histoire nous rappellent que l'intersection de la religion, de la race et de la nation aux États-Unis a toujours été profondément marquée par des tensions idéologiques et des manipulations de la vérité. Ces intersections, particulièrement visibles dans le soutien des évangéliques blancs à Trump, révèlent des dynamiques complexes qui sont à la fois anciennes et contemporaines. Si l'on se penche sur l'utilisation de la religion dans cette dynamique, il est important de comprendre que la manière dont la religion, la race et la nation se co-constituent n'est pas simplement un jeu de catégories indépendantes mais un processus où chaque élément se nourrit et se redéfinit à travers les autres.

Les catégories de religion, de race et de nation ne doivent pas être vues comme des forces autonomes, mais comme des concepts interdépendants qui s'existent et prennent leur sens social et symbolique dans leur interaction mutuelle. Comme l'explique Goldschmidt, ces catégories ne sont pas seulement construites dans et à travers les autres, mais elles se transforment et se redéfinissent constamment en réponse aux événements sociaux et politiques. Cette approche nous oblige à revoir la place de la religion dans la société et son rôle majeur dans les structures sociales, souvent relégué à un simple arrière-plan alors qu'elle est un acteur central dans la formation des identités et des politiques.

Les médias, tant imprimés que numériques, jouent un rôle clé dans cette co-constitution des catégories. La manière dont les récits sont construits et diffusés – que ce soit à travers les discours de Donald Trump ou par le biais de figures religieuses comme Paula White, une des conseillères de Trump, qui a réfuté l'idée que Jésus ait pu être un réfugié ou un immigrant illégal – montre comment la religion peut être manipulée pour justifier des positions politiques. Ce discours manipule les croyances religieuses en les reliant directement aux préoccupations raciales et nationales, souvent au détriment d'une vision plus inclusive et nuancée de la société.

L’analyse de ces phénomènes met en lumière un enjeu fondamental : pour répondre efficacement aux injustices et aux menaces contre la démocratie, il est essentiel de considérer l'intersection de la religion, de la race et de la nation. Cela ne signifie pas simplement faire face à un discours trompeur ou à des politiques discriminatoires, mais aussi comprendre comment ces catégories se forment et se transforment ensemble, influençant les perceptions et les actions à un niveau profond et systémique.

L'implication de ce phénomène pour l'avenir est claire : il ne suffit pas de réagir aux événements en surface, mais de comprendre les forces sous-jacentes qui façonnent les croyances et les actions. La réponse aux injustices doit inclure une réévaluation des catégories de race, de religion et de nation, et leur rôle dans la structuration de l'opinion publique et des politiques. Cela nécessite un engagement plus large envers une vision de la société qui reconnaît la diversité et s'efforce de construire des ponts au lieu de creuser des fossés.