Les perceuses à roche hydrauliques et les brise-roches hydrauliques, intégrant des mécanismes hydrauliques d'impact comme éléments principaux de travail, constituent une nouvelle génération d'équipements de forage plus efficaces et éconergétiques. Depuis leur développement initial par des entreprises comme Atlas Copco (Suède) et Tamrock (Finlande), elles ont largement surpassé les perceuses et brise-roches pneumatiques, tant en termes de rapidité que de puissance de concassage. En effet, ces équipements offrent des vitesses de forage jusqu'à deux fois plus rapides et une capacité de concassage doublée, avec un rendement énergétique augmenté de 15 à 40 %–50 %. De plus, le niveau sonore des outils a été réduit de 10 à 15 dB, améliorant ainsi la productivité dans des secteurs tels que l’exploitation énergétique, la construction urbaine et l’ingénierie des tunnels.

Le marché chinois a pris du retard par rapport à d’autres pays, mais a fait d'énormes progrès à partir de la fin des années 1970, en combinant l'importation de technologies et le développement interne. Ce processus a permis de surmonter de nombreux défis techniques et expérimentaux. Grâce à des innovations significatives dans les mécanismes de travail et les méthodologies de conception, la Chine a réussi à développer une gamme d'équipements de forage hydrauliques, y compris des perceuses à roche et des marteaux hydrauliques qui sont désormais largement utilisés dans des projets énergétiques, d'urbanisme et de tunnels. Parmi ces innovations, la première perceuse à roche à grande énergie d'impact a été développée par l’Université Centrale du Sud, qui continue de jouer un rôle de leader dans la recherche et l’application des technologies de forage hydraulique.

Les mécanismes hydrauliques d'impact, introduits pour la première fois par la société Montabert en 1970, reposent sur l'utilisation d'un fluide haute pression pour entraîner un piston d'impact, générant ainsi un mouvement de va-et-vient qui permet de délivrer de l'énergie d'impact vers l’objet cible. Ce principe, qui semble simple en théorie, recouvre des mécanismes complexes permettant d’optimiser le cycle de travail pour atteindre une efficacité maximale. Dans les systèmes modernes, ce pistons d'impact doit non seulement réaliser un mouvement de frappe, mais aussi préparer la phase suivante en revenant à son point de départ avec une efficacité qui dépend de la gestion de la pression dans les chambres avant et arrière du mécanisme.

Les mécanismes hydrauliques d'impact peuvent être classés en plusieurs types, dont le plus couramment utilisé dans les applications industrielles est celui à "contrôle de chambre arrière", où une pression constante est maintenue dans la chambre avant et une pression alternée dans la chambre arrière. Cela permet au piston d'effectuer un mouvement réciproque qui alterne entre la phase de frappe et la phase de retour. Ce système présente l’avantage de réduire l'usure et de maximiser l'énergie délivrée par frappe.

D’autres configurations existent, telles que les mécanismes à « contrôle de double chambre », où les deux chambres alternent entre haute et basse pression. Ce type de mécanisme est particulièrement utile dans des applications nécessitant une plus grande régulation de la pression, ce qui permet d’adapter plus finement la performance de l'équipement en fonction des matériaux rencontrés.

Le fonctionnement de ces mécanismes repose sur un équilibre délicat entre les forces internes créées par le fluide hydraulique et les composants mécaniques du système, comme les soupapes et les accumulators de pression. Les phases du mouvement du piston peuvent être subdivisées en accélération de retour, décélération et enfin impact, chacune d’elles ayant des impacts directs sur l'efficacité et la durée de vie de l’équipement.

Il est donc essentiel de comprendre que la performance d'un mécanisme hydraulique d'impact ne dépend pas uniquement de la puissance brute du moteur hydraulique, mais aussi de la finesse du contrôle du fluide et de la gestion des pressions dans les différentes chambres. Chaque élément du mécanisme doit être parfaitement calibré pour garantir non seulement la sécurité de l’équipement, mais aussi l'optimisation de la force d'impact tout en minimisant la consommation d'énergie.

Les travaux sur ces mécanismes, bien que très avancés aujourd'hui, nécessitent une compréhension approfondie des propriétés des fluides, des matériaux utilisés dans les composants de ces équipements, ainsi que de l'importance des tests rigoureux pour assurer la fiabilité à long terme des perceuses et brise-roches hydrauliques.

Pour le lecteur, il est important de ne pas sous-estimer l'impact des innovations dans ce domaine sur l’efficacité énergétique et la réduction des nuisances sonores, ce qui représente des avancées majeures, non seulement dans le secteur industriel mais aussi pour l’environnement et la santé des travailleurs.

Comment gérer les phénomènes de cavitation et de surpression dans les mécanismes d'impact hydraulique ?

Dans l'étude des mécanismes d'impact hydraulique, il est essentiel de comprendre les phénomènes de cavitation et de surpression, qui peuvent nuire à l'efficacité et à la longévité des systèmes. Ces phénomènes sont particulièrement présents lors de l'impact du piston sur un objet cible, comme la tige de forage, entraînant des variations brusques de pression dans la chambre arrière et créant des vagues de pression susceptibles d'endommager les composants internes du système.

La cavitation, en particulier, survient lorsqu'il y a une pression inférieure à la pression de vapeur du fluide de travail, ce qui conduit à la formation de bulles de vapeur dans le liquide. Ces bulles, lorsqu'elles éclatent, génèrent des chocs et des vibrations qui peuvent entraîner une érosion du matériel et une perte d'efficacité dans le mécanisme. Il est donc crucial de concevoir les ports de contrôle avec une taille adéquate pour éviter que la cavitation ne se produise dans la chambre arrière du piston, notamment lors de la phase de fin de course de l'impact. La taille des ports de contrôle doit respecter la relation suivante : z2A15140uimz2 \geq A \cdot \frac{15140}{\sqrt{uim}} (mm), où uimuim est la vitesse d'impact du piston.