La désinformation, dans sa forme la plus élémentaire, fait référence à toute information erronée qui parvient à se diffuser à travers une société et à influencer l'opinion publique. Bien que le terme « désinformation » soit souvent confondu avec des idées politiques ou idéologiques, il est essentiel de comprendre que son impact s'étend bien au-delà de la sphère politique. Elle inclut des éléments tels que des rumeurs non vérifiées, des théories du complot, des canulars, et surtout des nouvelles fabriquées intentionnellement pour induire en erreur. La prolifération de ces informations fausses sur des plateformes de réseaux sociaux comme Twitter et Facebook est l'un des plus grands défis de notre époque.
Il est important de noter que la désinformation n'est pas un phénomène moderne, bien qu'elle ait pris une ampleur considérable avec l'essor des médias numériques. Ce phénomène peut revêtir plusieurs formes, allant de la satire purement humoristique à des articles destinés à tromper intentionnellement. Les rumeurs, quant à elles, représentent des informations qui n'ont pas encore été confirmées, tandis que les théories du complot restent, par définition, impossibles à vérifier. Ce sont ces types d'informations qui trouvent un terreau fertile sur les réseaux sociaux, où les utilisateurs, souvent mal informés, se voient propulsés dans un tourbillon de partages et de retweets.
La raison pour laquelle la désinformation se répand si rapidement et efficacement sur des plateformes comme Twitter réside dans la façon dont les informations sont perçues et partagées par les utilisateurs. Selon une étude menée sur les élections présidentielles américaines de 2016, les fausses informations se propagent plus rapidement et plus largement que les informations vérifiées, en grande partie parce qu'elles suscitent une réaction émotionnelle plus forte. Cette dynamique est renforcée par des biais cognitifs humains comme l'effet de disponibilité, où les informations les plus marquantes ou sensationnelles, même fausses, ont plus de chances d'être retenues et partagées. Ce phénomène est d’autant plus accentué lorsque des acteurs politiques ou médiatiques désignent les sources fiables comme "fausses nouvelles", ce qui crée une confusion généralisée parmi le public.
Il existe plusieurs méthodes pour vérifier la véracité des informations. L'une des approches manuelles consiste à faire appel à des experts en la matière pour examiner la véracité des informations. Cette méthode reste rigoureuse, mais elle est chronophage et ne peut couvrir que des échantillons limités. D’autre part, les approches informatiques, soutenues par des méthodes d’analyse de données massives, permettent d’identifier des schémas récurrents de désinformation et d'analyser comment ces informations se diffusent au sein des réseaux sociaux. Ces technologies, bien que prometteuses, comportent des limites, notamment en raison de l'incapacité à saisir les nuances humaines derrière la propagation de la désinformation.
La propagation de la désinformation sur les réseaux sociaux, en particulier sur Twitter, peut être mesurée par plusieurs indicateurs : la portée (combien de personnes sont impliquées dans la diffusion), la vitesse (combien de temps il faut pour qu'une information atteigne un large public), et l'étendue (jusqu'où l'information se propage et combien de divers acteurs en sont responsables). Ces mesures offrent un aperçu précieux de la manière dont une information se diffuse à travers un réseau social et permettent de mieux comprendre les facteurs qui influencent cette dynamique.
L'une des raisons principales pour lesquelles les gens répandent de l'information erronée est la croyance en sa véracité. Une étude de Rimal et Real (2005) a mis en évidence que les individus sont susceptibles de diffuser des informations qu'ils perçoivent comme appartenant à un consensus social, même si ces informations sont fausses. En d’autres termes, la tendance à partager des informations erronées découle souvent du désir de se conformer à des normes sociales perçues, que celles-ci soient vraies ou non. Ce phénomène est renforcé par des facteurs émotionnels et cognitifs, comme le biais de confirmation, où les gens préfèrent chercher et partager des informations qui confirment leurs croyances préexistantes.
Ce qui rend la situation encore plus complexe, c'est que les plateformes comme Twitter, Facebook et autres amplifient les effets de ce biais cognitif. En permettant une diffusion rapide et incontrôlée de l'information, ces réseaux participent à la prolifération de la désinformation, que ce soit de manière intentionnelle ou non. Les utilisateurs, parfois incapables de discerner la véracité d’une information, se retrouvent entraînés dans un cycle de diffusion où les fausses informations sont partagées massivement.
En conclusion, bien que les plateformes sociales offrent une opportunité de démocratiser l'accès à l'information, elles présentent aussi des défis considérables en matière de véracité des contenus. La prise de conscience des dangers de la désinformation, couplée à des efforts pour améliorer la vérification des informations, est essentielle pour réduire l'impact de ce phénomène. Les individus doivent être formés à reconnaître les signes de désinformation, et les gouvernements ainsi que les entreprises technologiques doivent prendre des mesures plus strictes pour limiter la propagation de contenus faux ou trompeurs.
Quelle est l'influence des articles rétractés sur la recherche scientifique et les réseaux sociaux ?
L'impact des articles rétractés sur la recherche scientifique ne se limite pas aux citations académiques. L'usage des articles rétractés dépasse souvent le cadre des citations traditionnelles et prend une forme plus large à travers des plateformes telles que Mendeley, Altmetric.com, et PlumX. Ces plateformes mesurent non seulement le nombre de citations, mais aussi la manière dont un article est consulté et discuté dans des espaces sociaux et médiatiques. Ce phénomène reflète l'importance des articles rétractés dans l'écosystème académique et public.
L'une des principales métriques utilisées pour comprendre cet impact est le nombre de lecteurs d'articles sur Mendeley, une plateforme hybride qui combine gestion de références et réseau social académique. Environ 91 % des articles rétractés dans notre base de données avaient un compte de lecteurs sur Mendeley, et une corrélation significative a été trouvée entre les lectures et les citations. Cette tendance est particulièrement marquée dans les domaines médicaux, où les chercheurs et étudiants utilisent fréquemment Mendeley pour partager et sauvegarder des articles. Les articles rétractés peuvent ainsi être largement lus, et ce même après leur rétraction officielle. Par exemple, deux articles publiés en 2013 dans Nature et rétractés suite à des falsifications ont généré des centaines de citations et de lecteurs post-rétraction.
Au-delà des lectures académiques, les rétractions suscitent également des réactions dans les médias sociaux, un aspect souvent négligé dans l'évaluation de l'impact scientifique. Des plateformes comme Altmetric.com et PlumX suivent les mentions d'articles sur des réseaux sociaux tels que Twitter, Facebook, et Wikipedia. Par exemple, l'article rétracté "Primary Prevention of Cardiovascular Disease with a Mediterranean Diet", publié dans le New England Journal of Medicine, a généré une large attention sur les médias sociaux après sa rétraction. Cet article, qui portait sur les bienfaits du régime méditerranéen pour la prévention des maladies cardiovasculaires, a été retiré en raison de défauts dans sa conception. Malgré cela, il a continué à être largement discuté et partagé, atteignant plus de 47 000 partages et commentaires sur Facebook, ainsi que plus de 1 600 tweets, ce qui témoigne de l'ampleur de la controverse publique.
L'impact des articles rétractés sur les réseaux sociaux varie en fonction des plateformes. Twitter semble être la plus dominante, avec plus de 7 000 mentions d'articles rétractés identifiées par Altmetric.com. Facebook suit en deuxième position, mais les articles rétractés sont également partagés sur des blogs, mentionnés dans des articles de presse, et même sur Wikipedia, ce qui contribue à une visibilité publique étendue. Les mentions sur ces plateformes ne sont pas simplement un phénomène passager ; elles influencent la perception publique de la recherche scientifique, même si l'article en question a été rétracté.
Les articles rétractés suscitent également des débats sur les limites de l'intégrité scientifique et sur les mécanismes de contrôle en place dans les processus de publication. Les rétractations, loin d’être une simple correction administrative, engendrent des discussions profondes sur les pratiques de recherche, la fiabilité des données scientifiques, et les responsabilités des auteurs et des éditeurs. Cela soulève la question de savoir dans quelle mesure le système de publication académique est préparé à gérer la fraude scientifique ou les erreurs sérieuses, et comment ces événements affectent la confiance du public dans la recherche.
Enfin, un aspect clé souvent négligé dans l’étude des rétractions est l’aspect social et médiatique de l’impact. L’ampleur des réactions en ligne montre que, même après la rétraction, un article peut continuer à exercer une influence importante. Les discussions sur les plateformes sociales, les mentions dans la presse, et même les analyses critiques sur des blogs contribuent à la visibilité continue de l’article, parfois bien au-delà de son statut académique officiel. Cette visibilité peut prolonger l'impact scientifique d'un article, modifiant la manière dont il est perçu par la communauté académique et le grand public.
L'impact des photos sur la perception de la vérité : Comment elles biaisent notre jugement et comment les utiliser pour combattre la désinformation
Les photos jouent un rôle essentiel dans notre vie quotidienne, que ce soit dans les médias sociaux, les informations ou même dans des contextes à enjeux élevés comme les tribunaux. Elles sont souvent utilisées pour attirer l'attention ou illustrer un message, mais elles ont un impact bien plus profond qu'il n'y paraît à première vue. En seulement quelques secondes d'exposition à une photo, aussi banale et liée à l'argument en question soit-elle, cette image peut influencer notre jugement de manière significative. Ce phénomène, connu sous le nom d'effet de vérité, montre comment une photo apparemment non probante peut modifier notre perception et renforcer la croyance en une affirmation, qu'elle soit vraie ou fausse.
L'effet de vérité, qui fait partie d'une littérature plus large sur la fluidité cognitive, nous révèle que les informations visuelles pertinentes, même lorsqu'elles ne sont pas directement liées au contenu, peuvent rendre le traitement des informations plus fluide, mais aussi biaisé. Il existe une illusion de vérité qui se forme simplement en raison de la familiarité avec un concept ou une image, une expérience qui modifie inconsciemment nos croyances. Nous croyons souvent que nous sommes capables de distinguer la vérité du mensonge, mais la réalité est que nos évaluations de la vérité sont souvent erronées, influencées par des biais que nous ne percevons pas.
Les recherches montrent que les photos non probantes, celles qui ne fournissent aucune information nouvelle ou supplémentaire, peuvent augmenter la probabilité que les gens croient une affirmation, même si elle est fausse. Ces images peuvent également rendre les informations plus agréables et crédibles, ce qui peut influencer l'acceptation de la désinformation sur des plateformes telles que les réseaux sociaux. Par exemple, une photo d'une personne sur une publication peut amener un utilisateur à croire que l'affirmation liée à cette personne est vraie, même si elle ne l'est pas.
Cependant, cette capacité des images à influencer notre jugement ne se limite pas à leur pouvoir de renforcer les idées fausses. Les photos ont aussi un rôle crucial à jouer dans la lutte contre la désinformation. De la même manière qu'elles biaisent nos jugements en faveur de fausses affirmations, elles peuvent être utilisées pour renforcer les faits et aider à la diffusion d'informations véridiques. En comprenant l'effet de vérité, il est possible de développer des stratégies pour utiliser les images de manière à corriger les biais et contrer la désinformation.
Les scientifiques, en particulier dans le domaine de la psychologie sociale, ont montré que la familiarité avec une image peut augmenter la croyance en une déclaration, qu'elle soit vraie ou fausse. L'effet de vérité est également lié à des recherches antérieures sur la mémoire des témoins oculaires, la détection des mensonges et la vérité, qui démontrent que notre capacité à évaluer la véracité d'une information est influencée par des biais cognitifs souvent inconscients. Ce phénomène se produit même lorsque nous croyons être parfaitement capables de distinguer les faits des mensonges. De plus, les images non probantes sont souvent plus efficaces à long terme : l'effet persiste même après un délai de plusieurs jours ou semaines, renforçant ainsi l'illusion de vérité.
Face à cette réalité, la science de la vérité ne doit pas se contenter d'explorer comment les photos biaisent notre jugement, mais aussi comment elles peuvent être utilisées comme un outil puissant pour promouvoir la vérité. Dans un monde où la désinformation se propage rapidement, les photos peuvent devenir un rempart contre les fausses informations, à condition d'être employées stratégiquement.
Ce phénomène met en lumière l'importance de développer une conscience critique vis-à-vis des informations que nous consommons quotidiennement. Non seulement il est essentiel de prendre en compte le contenu textuel, mais aussi de prêter attention aux images qui l'accompagnent. En fin de compte, chaque image peut modifier notre jugement de manière subtile mais significative. Ainsi, au-delà de leur fonction décorative ou illustrative, les photos ont le pouvoir de modeler notre perception de la vérité, de renforcer les stéréotypes ou, au contraire, de nous inciter à reconsidérer ce que nous croyons savoir.
Dans le contexte actuel, où la véracité des informations est souvent mise en question, il est primordial que les individus et les professionnels des médias prennent conscience de l'influence des photos sur la construction de la réalité. Plutôt que de se fier aveuglément à une image ou à une assertion, il convient de développer des outils critiques permettant de discerner ce qui est fondé sur des faits vérifiables et ce qui relève de la manipulation. En effet, l'un des défis majeurs de notre époque est de lutter contre la désinformation qui s'insinue dans nos vies à travers des images et des informations visuellement convaincantes, mais fausses.
Comment la culture influence notre perception et nos décisions : Les mécanismes sous-jacents de la cognition située
La culture, loin d'être simplement un ensemble de pratiques et de croyances partagées, joue un rôle fondamental dans la manière dont nous percevons le monde et prenons des décisions. Ce concept de "cognition située", défini par Daphna Oyserman et ses collègues, suggère que nos processus mentaux sont influencés par le contexte culturel dans lequel nous évoluons. Cette perspective remet en question l'idée d'une cognition universelle et met en lumière les différences profondes entre les individus en fonction de leurs contextes sociaux et culturels.
La psychologie cognitive nous montre que notre manière de traiter les informations, d'élaborer des jugements et de prendre des décisions est façonnée par les "mindsets" culturels, ces modes de pensée qui sont souvent inconscients mais qui orientent fortement nos perceptions. Les recherches sur la "fluidité culturelle" révèlent que les individus ayant une exposition continue à plusieurs cultures sont capables de naviguer entre différents systèmes de valeurs et d'interpréter les situations d'une manière plus flexible, tout en étant aussi vulnérables à certains biais cognitifs et à des erreurs de jugement.
Ce phénomène se manifeste particulièrement dans le domaine de la communication et de la persuasion. Par exemple, l'étude de Petty et Cacioppo sur le modèle de probabilité d'élaboration (1981) démontre que la persuasion est plus efficace lorsque les arguments sont perçus comme pertinents et alignés avec les valeurs culturelles de l'audience. Les individus dont le raisonnement est influencé par des normes culturelles particulières seront plus enclins à accepter ou rejeter des informations en fonction de leur compatibilité avec leur vision du monde.
L'influence de la culture ne se limite pas à la simple réception des informations ; elle impacte également la manière dont nous interagissons avec les autres. Les études sur les groupes sociaux et les mécanismes d'ingroup et outgroup montrent que nos liens sociaux sont déterminés par des facteurs identitaires qui sont eux-mêmes façonnés par des contextes culturels spécifiques. Par exemple, les personnes d'une même culture ou d'un même groupe social auront tendance à faire davantage confiance à leurs pairs, souvent au détriment des autres groupes, une dynamique qui peut être exploitée dans des contextes de manipulation de l'information, comme l'ont montré les effets du Cambridge Analytica (Kang & Frenkel, 2018).
La manière dont les informations sont traitées et les erreurs de jugement qui en résultent sont aussi liées à des processus cognitifs spécifiques. Les biais de représentativité, décrits par Kahneman et Frederick (2002), sont amplifiés dans des contextes culturels où les individus tendent à faire des généralisations basées sur des stéréotypes plutôt que sur une analyse approfondie des faits. De plus, la culture influence la façon dont nous nous projetons dans l'avenir, avec des conceptions du temps et des priorités différentes selon les cultures (Lewis & Oyserman, 2015).
Un autre aspect clé de cette dynamique est l'impact des réseaux sociaux et des nouvelles technologies. Les recherches sur l'effet de contagion émotionnelle à travers les réseaux sociaux (Kramer, Guillory, & Hancock, 2014) ont montré que des informations, parfois fausses ou manipulées, se propagent plus rapidement dans des environnements où les interactions sont largement influencées par des facteurs sociaux et émotionnels. Cela renforce l'importance de comprendre les mécanismes psychologiques qui sous-tendent la crédulité et la manière dont les gens acceptent des informations.
Enfin, il est crucial de souligner que la manière dont les individus naviguent dans ces contextes sociaux et culturels n'est pas simplement une question d'exposition à une culture ou de connaissance d'autres systèmes de valeurs. Elle touche également à la régulation de soi et à la motivation personnelle, comme l'ont démontré Oyserman et ses collègues dans leurs travaux sur la motivation basée sur l'identité (2019). L'identité joue un rôle majeur dans la détermination de nos actions et de nos priorités, influençant ainsi directement la manière dont nous interprétons les informations et les événements.
Au-delà de ces mécanismes cognitifs et sociaux, il est également essentiel de comprendre que la culture n'est pas un facteur isolé. Les individus sont influencés par un mélange complexe de forces externes et internes, qui vont bien au-delà des simples normes culturelles. La compréhension de ce processus complexe, dans lequel la culture et l'identité interagissent pour façonner notre comportement, peut fournir des clés importantes pour comprendre des phénomènes sociaux modernes, tels que les élections, les conflits politiques, ou même les comportements d'achat.
Comment intégrer les mouvements du corps supérieur et inférieur pour renforcer la ceinture abdominale ?
Comment créer l'illusion de profondeur dans une photographie : comprendre l'angle de vue et le rôle de l'objectif

Deutsch
Francais
Nederlands
Svenska
Norsk
Dansk
Suomi
Espanol
Italiano
Portugues
Magyar
Polski
Cestina
Русский