L’administration Trump a adopté une approche médiatique de type "Gonzo", affirmant que d'autres diffusaient la peur, mais qu'il ne fallait pas se laisser trop inquiéter par le virus mortel du COVID-19 qui a provoqué une pandémie mondiale. En 2021, plus de 33 millions d’Américains étaient infectés, et plus de 600 000 en sont morts. Le président Trump a minimisé la gravité de la situation, la qualifiant de grippe saisonnière, et a rejeté l’idée d’un réel danger. Sa priorité semblait être de protéger l'économie florissante sur laquelle il comptait pour sa réélection en 2020. En dépit de la montée des infections et des décès, il a raillé les mesures de précaution, comme le port du masque, perçu comme une menace à son agenda politique et à l'image qu'il voulait entretenir.
En pleine pandémie, Donald Trump a utilisé la logique des médias numériques pour politiser la crise sanitaire. La gestion de la pandémie par son administration a révélé l'importance de l'attention médiatique dans le contexte de la politique américaine, une attention qui n’était pas dédiée à la gestion efficace de la crise sanitaire, mais plutôt à la domination de l’espace médiatique. En revigorant les conférences de presse quotidiennes de la Maison Blanche, Trump a non seulement assuré un spectacle permanent devant des millions de téléspectateurs, mais il a aussi lancé des messages rassurants pour ses partisans, dévalorisant ainsi les avertissements des experts. Cette stratégie, alimentée par des tweets incendiaires et des attaques contre les journalistes, a non seulement construit une image numérique de Trump comme une icône, mais aussi véhiculé une vision déformée de la pandémie, la minimisant au rang de simple alerte sanitaire.
À travers les médias sociaux, notamment Twitter, Trump a cultivé une relation directe avec ses partisans, leur offrant un discours qui résonnait avec leurs craintes et leur ressentiment contre les élites politiques. Ce processus, qualifié de "politique de l'attention", n’avait pas pour but de fournir une réponse rapide ou efficiente à la crise, mais plutôt de capter l'attention du plus grand nombre pour affirmer son contrôle sur le discours national. Cette technique a permis à Trump de distordre la perception publique de la pandémie, transformant une crise sanitaire mondiale en un sujet secondaire, relégué derrière la question économique, qui était selon lui prioritaire.
Le rôle des médias numériques, surtout les réseaux sociaux, a permis à Trump de promouvoir sa propre image et ses messages de manière exclusive, contournant les médias traditionnels. Alors que les canaux médiatiques classiques sont censés offrir des informations vérifiées et une diversité d’opinions, les médias numériques, en particulier les plateformes comme Twitter, ont permis à Trump de se forger une présence presque monopolistique sur la scène politique, où les faits se dissolvent souvent dans une rhétorique émotionnelle et une manipulation de l’information. L’idée selon laquelle "le virus allait disparaître" et que la pandémie n'était qu'un épisode passager a largement contribué à retarder une réponse coordonnée et efficace aux États-Unis, et selon certains calculs, a coûté la vie à des dizaines de milliers de citoyens.
La société médiatique, particulièrement à l'ère numérique, a redéfini les frontières de la vérité et du discours public. Grâce à des tactiques de manipulation de l'information, les politiciens comme Trump ont réussi à définir les crises sanitaires et politiques non pas en fonction des faits, mais selon leur propre narration, qui s'est avérée plus adaptée à leurs intérêts immédiats. L’usage des médias numériques permet de créer une réalité parallèle, où les perceptions collectives sont façonnées selon des logiques propres aux plateformes utilisées, comme l’ont démontré les événements de 2020.
Les conséquences de cette domination médiatique sont profondes. L’efficacité d’une réponse sanitaire n’est plus déterminée uniquement par des décisions politiques éclairées, mais aussi par la capacité des dirigeants à imposer leur définition de la réalité. En manipulant les émotions de ses partisans et en exploitant les médias numériques pour diffuser un discours simpliste et rassurant, Trump a non seulement minimisé la crise sanitaire, mais a également influencé la manière dont la société américaine a réagi face à elle. Cette dynamique a retardé l'adoption de politiques publiques fondées sur des données scientifiques et des recommandations sanitaires, augmentant ainsi le nombre de victimes.
Il est essentiel de comprendre que dans cette ère de "médias numériques", les crises mondiales, qu'elles soient sanitaires, économiques ou politiques, sont désormais vécues à travers un prisme de communication où les vérités sont contestées et réécrites en temps réel. La capacité d'un leader à manipuler cette réalité numérique peut avoir des effets dévastateurs sur la gestion de ces crises. Les médias numériques ne sont pas seulement des outils d’information ; ils sont des instruments de pouvoir, façonnant les perceptions collectives et les actions des individus et des institutions.
La politique de la peur : Le gouvernance de Gonzo et l'ascension de Donald Trump
La gouvernance de Donald Trump, surnommée parfois « Gonzo » en raison de son approche chaotique et imprévisible, s'inscrit dans un contexte historique de manipulation des émotions collectives à travers la peur, l'anxiété et la division. Contrairement à ses prédécesseurs, Trump n'a pas seulement eu recours aux canaux traditionnels des médias pour communiquer, mais a systématiquement utilisé les réseaux sociaux, en particulier Twitter, pour dominer les cycles d'information. Chaque message qu'il diffusait était souvent repris par les médias, et sa communication directe avec ses partisans renforçait son image d'outsider, opposé à l'establishment politique. Ce phénomène a été décrit comme une forme de manipulation de l'authenticité, où même des informations fausses, une fois énoncées par Trump, étaient perçues par ses partisans comme des preuves de sa sincérité et de son opposition au système en place.
Ce phénomène n'est pas uniquement un jeu de communication : c'est une stratégie délibérée. Le but était de dominer l'attention publique par le biais de conflits, de drames et d’événements spectaculaires. Un exemple en est l’attaque contre le Capitole le 6 janvier 2021, un événement dramatique qui a captivé l'imaginaire collectif, renforçant encore l'idée de Trump comme un leader luttant contre un système perçu comme corrompu. Cette dynamique entre la réalité politique et sa représentation dans les médias est essentielle pour comprendre l'impact profond de la gouvernance de Trump sur la société américaine et au-delà.
Le lien entre les médias, le terrorisme et le contrôle criminel à travers la politique de la peur est au cœur de l'approche de Trump. La peur, largement exploitée dans les médias populaires, est utilisée comme un outil de pouvoir. En créant une atmosphère de menace constante, Trump a pu manipuler l'opinion publique, suscitant une peur irrationnelle des immigrés, des minorités et de ceux considérés comme « l'autre ». Cette peur a été utilisée pour légitimer des actions autoritaires et des politiques discriminatoires, tout en affirmant un retour à un « ordre » qui semblait échapper à l'Amérique d’après 11 septembre.
La politique de la peur fonctionne en simplifiant les problèmes complexes en manichéismes clairs : d'un côté, il y a les « vrais Américains » et de l'autre, les menaces, souvent personnifiées par des groupes spécifiques comme les immigrés mexicains ou les musulmans. Trump a mis à profit ces peurs pour galvaniser ses partisans, les poussant à voir dans l'immigration illégale un fléau imminent et les terroristes un ennemi domestique. Cette stratégie de peur a aussi exacerbé les divisions internes, comme en témoigne la montée de groupes d'extrême droite et la radicalisation de certains secteurs de la population américaine.
Ce climat de peur a été alimenté par la propagation de récits médiatiques qui associaient systématiquement certaines communautés à la violence et à la criminalité, notamment à travers des images choc, telles que celles d'enfants séparés de leurs parents à la frontière mexicaine ou des témoignages de familles de victimes d'immigrants illégaux. Dans ce contexte, les médias ont souvent joué un rôle d'amplificateur des peurs, transformant des incidents isolés en des menaces existentielles pour la nation.
La peur, en tant qu'émotion dominante, ne se limite pas à provoquer la colère ou la révolte. Elle est intrinsèquement liée à la notion d'injustice et de rétribution, deux concepts qui sont au cœur de l'approche populiste de Trump. Les médias et la culture populaire ont longtemps alimenté une vision du monde où les élites politiques, économiques et médiatiques sont vues comme responsables des malheurs de la nation. Trump a habilement exploité cette perception en se présentant comme le seul capable de restaurer la « grandeur » de l’Amérique, en défendant une vision nationaliste et protectionniste qui séduisait de nombreux électeurs inquiets de l'évolution démographique et culturelle du pays.
Le phénomène Trump s'est également nourri d’une utilisation stratégique de la colère, de la peur et du mépris envers les institutions traditionnelles. Par exemple, les attaques incessantes contre la presse et les accusations de « fake news » ont renforcé la méfiance envers les médias, créant une réalité alternative dans laquelle seuls les messages venant directement de Trump étaient perçus comme authentiques. Cette stratégie de communication a non seulement permis de contourner les médias traditionnels, mais aussi de transformer la peur et la division en un moteur de mobilisation politique.
Dans cette logique, les émotions sont plus puissantes que les faits. La politique de la peur, nourrie par des décennies de manipulation médiatique et culturelle, a permis à Trump de bâtir une base de soutien fervente, qui ne se souciait que peu de la véracité des informations, mais qui était séduite par les émotions qu’elles suscitaient. La simplification des problèmes complexes et la transformation de questions politiques et sociales en enjeux existentiels ont été des instruments clés dans la victoire de Trump en 2016, et dans son maintien au pouvoir jusqu'à son impeachment.
Enfin, il est important de saisir que cette utilisation de la peur n'est pas une spécificité de l'ère Trump, mais fait partie d'un phénomène plus large qui dépasse les frontières américaines. Dans de nombreuses autres démocraties, des leaders politiques ont également utilisé les peurs collectives pour légitimer des politiques autoritaires et restreindre les libertés civiles. Ainsi, la montée des populismes et des nationalismes dans un monde globalisé, marqué par des menaces réelles et perçues, représente un défi pour les sociétés démocratiques, qui doivent trouver un équilibre entre sécurité et libertés individuelles.
La Politique de la Peur : Comment la Terreur et la Consommation Façonnent l'Identité Nationale et la Gouvernance
Les représentations médiatiques de la peur, du patriotisme, de la consommation et de la victimisation ont joué un rôle central dans la formation d’une identité nationale et de l’action collective aux États-Unis après les événements du 11 septembre 2001. L’analyse des rapports médiatiques et des publicités montre comment la propagande des élites politiques, soutenue par le complexe militaire-média, a contribué à cette transformation. Les images répétées des tours qui s’effondrent ont transformé des bâtiments en symboles de la « menace terroriste », menant à une guerre interminable contre le terrorisme, un combat qui n’était plus dirigé contre un pays, un groupe ou une tactique spécifiques, mais contre une condition mondiale. Une telle vision a permis de justifier des actions de police globale et des frappes préventives contre des gouvernements souverains, présentées comme étant en harmonie avec l’identité nationale et le souci du bien-être individuel.
À travers la construction sociale de la peur, le terrorisme est devenu un symbole large englobant la peur elle-même, la consommation et l’intervention internationale. L’analyse d’Altheide (2004) révèle que les préoccupations des citoyens vis-à-vis des victimes des attaques du 11 septembre ont été relayées et amplifiées par les politiciens et les publicitaires, qui ont présenté la peur du terrorisme comme une composante essentielle de l’identité nationale. Dans ce contexte, la politique de la peur est devenue un instrument fondamental pour forger une identité nationale cohérente et unifiée, que ce soit à travers les discours politiques ou les représentations médiatiques.
Donald Trump n'a pas été l'initiateur de cette dynamique, mais il en a été un promoteur majeur, notamment en utilisant les médias sociaux pour entretenir une atmosphère de peur collective. Les médias de masse ont largement contribué à diffuser cette notion de peur, en associant les attaques terroristes à un besoin de vengeance, de renouveau, et de déférence envers les dirigeants qui promettaient de nous protéger de nouveaux dangers. Ce processus a permis d’établir une identité commune, fondée sur la haine des terroristes et la glorification du nationalisme. Cette dynamique a trouvé un terreau fertile dans le contexte des attentats du 11 septembre, où la figure d'Osama ben Laden est devenue le visage symbolique du terrorisme mondial.
Cette construction de l'identité nationale par la peur n’a pas épargné les mouvements internes. Au contraire, des conflits internes, comme ceux en Amérique latine, ont été associés à la menace terroriste. Ainsi, la guerre contre les drogues et la peur de la criminalité ont été intégrées à la narrative globale du terrorisme, donnant lieu à une extension de la peur qui englobait non seulement des groupes terroristes, mais aussi des populations entières. L'usage de la peur et de la criminalisation a continué à se manifester sous la présidence de Trump, qui a su exploiter ce climat pour renforcer son pouvoir et son discours politique. En dépit du déclin de la criminalité, sa campagne électorale a mis l’accent sur la peur du crime et des immigrants, mobilisant une base de soutien résolument tournée vers le maintien de l'ordre à tout prix, même au détriment de la vérité et des faits.
La mise en lumière de la « crise de l'immigration » par Trump, bien que fondée sur des exagérations, a trouvé un large écho dans les médias qui privilégiaient des récits tendancieux et sensationnalistes, amplifiant la peur des groupes marginalisés. Ce phénomène a aussi été alimenté par une couverture médiatique qui associait systématiquement des groupes ethniques minoritaires à la criminalité. Les recherches menées dans plusieurs grandes villes, comme New York, ont montré que les médias locaux donnaient une couverture disproportionnée aux crimes commis par des Noirs, renforçant ainsi les stéréotypes de dangerosité et de criminalité. Cette stratégie médiatique a joué un rôle clé dans la politique de la peur, exploitée par des figures politiques comme Trump pour servir leur agenda.
L’impact de cette logique médiatique ne s’est pas limité à la sphère nationale, mais a eu des répercussions à l’échelle internationale. L’idée que le terrorisme est une condition permanente, plutôt qu’un acte isolé ou une tactique spécifique, a été largement adoptée dans le discours politique et médiatique global. Cela a permis de justifier une politique d’intervention internationale, sous prétexte de lutter contre un mal global, tout en renforçant les mécanismes de contrôle interne au sein des sociétés. Le processus de stigmatisation des opposants et des mouvements révolutionnaires comme « terroristes » a renforcé la position des gouvernements autoritaires, qui ont utilisé ce label pour réprimer violemment toute forme de résistance.
Dans le cadre de la politique de la peur, la sécurité nationale est devenue un enjeu central, et les mesures de surveillance ont été renforcées sous l'effet de l'argument selon lequel la sécurité individuelle et collective devait primer sur les libertés civiles. Les gouvernements ont utilisé la peur du terrorisme pour justifier des lois de plus en plus répressives, tout en se présentant comme les garants de la sécurité publique. Cette logique a eu des effets durables sur la gouvernance et les relations internationales, comme en témoignent les changements dans les politiques de défense et de sécurité, ainsi que la montée en puissance du complexe militaro-industriel.
Il est essentiel de comprendre que la peur, alimentée par les médias et les discours politiques, ne constitue pas simplement un outil de manipulation, mais aussi un vecteur puissant de construction sociale. Elle façonne non seulement les perceptions du danger, mais aussi les réponses politiques et sociales à ce danger. La peur, lorsqu'elle est mobilisée de manière stratégique, peut conduire à des changements profonds dans la structure de la société, de la culture et de la politique. La manipulation de cette peur doit être vue comme un processus dynamique, où les symboles, les images et les récits sont constamment réajustés pour maintenir l'adhésion populaire et légitimer des politiques parfois autoritaires.
La gouvernance Gonzo et la trahison des droits civiques : Un regard sur les dérives politiques récentes
Les campagnes électorales récentes ont révélé une facette inquiétante de la politique contemporaine, où des figures politiques, autrefois perçues comme des alliées des droits civiques et des libertés fondamentales, se sont détournées de leurs engagements. La sénatrice Kyrsten Sinema, autrefois considérée comme une championne des droits des minorités et des réformes progressistes, illustre cette dérive. À travers un chemin marqué par l’autopromotion et des prises de position de plus en plus conservatrices, elle a déçu une grande partie de ses électeurs. En particulier, sa décision de ne pas soutenir la fin du filibuster au Sénat, en dépit de l’urgence des lois sur les droits de vote, a exacerbé la méfiance parmi ses partisans, notamment au sein des communautés BIPOC, particulièrement en Arizona. Ses électeurs, qui l’avaient soutenue pour sa présumée sensibilité aux droits civiques, se sont retrouvés désemparés par son évolution politique.
Cette trahison de ses engagements a non seulement ravivé les tensions au sein de son propre État, mais a aussi mis en lumière la fragilité du système politique américain face à des comportements individualistes, alimentés par une culture médiatique de plus en plus influente. La gouvernance Gonzo, un terme désignant une politique qui privilégie l’image médiatique et l’autopromotion au détriment des principes démocratiques, semble désormais dominer certains secteurs du pouvoir législatif, où les décisions ne sont plus prises sur la base des idéaux collectifs, mais plutôt en fonction de l’impact médiatique qu’elles peuvent générer.
Il est particulièrement frappant de constater que la sénatrice Sinema, initialement soutenue pour ses positions plus progressistes, a rapidement dérivé vers un conservatisme qui a déstabilisé ses bases électorales. L’apparente absence de valeurs de la part de certains élus, notamment dans le contexte de la crise des droits de vote, rappelle la manière dont la politique peut se dévoyer sous l’effet de pressions externes et de dynamiques médiatiques. Si cette situation n’est pas un phénomène isolé, d'autres exemples, comme celui du sénateur républicain Tim Scott, montrent comment les préoccupations liées aux droits civiques peuvent être utilisées à des fins politiques, et ce, même par ceux qui prétendent défendre les valeurs des droits civiques.
L'attitude de Scott à l’égard des projets de loi pour les droits de vote en 2022, malgré son discours sur l'héritage de Martin Luther King et son passé d’opposant à des nominations jugées nuisibles pour les droits civiques, témoigne de la complexité des enjeux politiques actuels. Le soutien apparent à certains principes progressistes ne se traduit pas nécessairement par un soutien effectif à des politiques qui protègent et renforcent ces principes. La position de Scott, à l’instar de celle de Sinema, reflète une tendance inquiétante à privilégier des considérations politiques opportunistes sur des valeurs fondamentales.
Les retours de figures comme Allie Young, militante pour les droits des peuples autochtones, révèlent une évolution qui dépasse la simple déception. Ils témoignent de la fracture croissante entre les élus et leurs bases populaires. Cette crise de confiance a des répercussions profondes sur la participation politique et sur la capacité des institutions à représenter équitablement l’ensemble de la population. Les communautés marginalisées, notamment les peuples autochtones et les personnes de couleur, voient leurs droits de vote menacés par des lois de suppression du vote, et cette situation est exacerbée par l’inaction de ceux qui avaient promis de les défendre.
Le phénomène de la gouvernance Gonzo ne se limite pas à des dérives individuelles de certains élus, il touche également des dynamiques plus larges. La politique de la peur, alimentée par des médias qui exploitent les angoisses collectives pour façonner l’opinion publique, a joué un rôle central dans l’ascension de Donald Trump. Ce dernier, en exploitant la peur de l’immigration, du terrorisme et des menaces extérieures, a manipule les croyances populaires pour asseoir sa position. Le climat politique créé par ces manipulations a ouvert la voie à une remise en question des principes démocratiques et à la montée de gouvernements autoritaires.
Enfin, la récupération des valeurs démocratiques et des droits civiques face à cette gouvernance dégradée nécessite un effort collectif. Les institutions doivent se réengager à défendre les principes fondamentaux, à commencer par le droit de vote, l’égalité des chances, et la non-discrimination. Cependant, ce combat ne peut être mené uniquement par les institutions politiques ; il nécessite également l’implication active de la société civile et des médias dans un projet de restauration des valeurs démocratiques.
La reconquête des droits civiques et des valeurs fondamentales de la démocratie nécessite une vigilance constante face aux tentations populistes et aux dérives médiatiques. L’inaction face à ces enjeux ne fait qu’approfondir la méfiance entre les citoyens et leurs représentants, renforçant le cycle de la gouvernance Gonzo. Au cœur de cette bataille, la capacité à unir les divers groupes sociaux autour d’un idéal commun, celui de la justice sociale et de la démocratie participative, est essentielle pour assurer un avenir politique plus inclusif et équitable.

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