Les traitements passifs des eaux acides issues des mines (AMD) reposent sur l’utilisation de systèmes naturels et à faible coût pour traiter les polluants métalliques et les sulfates présents dans ces eaux. Ces systèmes peuvent inclure des zones humides, des bioreacteurs sulfidogènes, des drains de calcaire anoxiques ou des barrières réactives perméables (PRB), qui sont tous des approches efficaces et écologiques pour réduire la toxicité des eaux contaminées tout en étant relativement peu coûteux et demandant peu d’entretien.
Les zones humides sont particulièrement intéressantes pour leur capacité à stabiliser les précipités métalliques, en réduisant la mobilité des métaux et en facilitant leur élimination. Ces systèmes fonctionnent grâce à l’interaction des plantes et du substrat organique, créant un environnement où les métaux et les sulfates peuvent être éliminés sur le long terme. Cependant, bien que ces systèmes soient efficaces et peu coûteux, leur efficacité peut varier en fonction des conditions environnementales locales et des caractéristiques spécifiques des contaminants.
Les bioreacteurs sulfidogènes, quant à eux, utilisent des matériaux organiques comme du compost, du fumier ou des copeaux de bois pour favoriser l'activité de bactéries réductrices de sulfate (SRB). Ces bactéries peuvent réduire les sulfates en sulfure d'hydrogène, ce qui permet de précipiter les métaux sous forme de sulfures moins solubles, réduisant ainsi leur toxicité. Ces systèmes sont particulièrement efficaces pour traiter des concentrations élevées de métaux et de sulfates, tout en permettant un contrôle différentiel de l’élimination des métaux. Ils sont également avantageux car ils demandent peu d'espace et sont faciles à maintenir, ce qui les rend particulièrement adaptés aux petites installations ou aux sites dégradés.
Les drains de calcaire anoxiques, qui sont souvent constitués d’un fossé scellé rempli de calcaire et recouvert d'un substrat imperméable comme de l'argile, sont une autre option. Ces systèmes ne nécessitent qu’une petite superficie et sont très efficaces pour le traitement à court terme des AMD. Cependant, leur capacité à maintenir une performance à long terme peut être limitée par la saturation du calcaire et la gestion du débit d'eau.
Les barrières réactives perméables (PRB), composées de matériaux tels que des copeaux de bois, du compost ou de la chaux, ne nécessitent pas d'espace terrestre supplémentaire et sont un moyen de traiter l'eau directement sur le site. Ces systèmes empêchent la contamination croisée avec les eaux de surface et la perte excessive d'eau souterraine, tout en étant une solution économique pour les sites contaminés.
Dans ces systèmes, les bactéries réductrices de sulfate (SRB) jouent un rôle central. Ces bactéries, naturellement présentes dans de nombreux environnements, y compris les sites miniers, sont capables de réduire les ions sulfate en sulfure d'hydrogène (H2S). Ce processus chimique est important car le sulfure d'hydrogène réagit avec les métaux dissous pour former des sulfures métalliques insolubles, les précipitant ainsi hors de la solution. Cela réduit leur toxicité et leur disponibilité dans l’environnement.
Cependant, l’activité des SRB peut aussi avoir des effets secondaires indésirables. Le sulfure d’hydrogène produit est toxique pour la faune aquatique et peut accélérer la corrosion des infrastructures métalliques, ce qui peut compliquer la gestion des installations de traitement des AMD. Par conséquent, la compréhension approfondie du rôle des SRB dans le traitement des AMD est essentielle pour développer des stratégies de gestion efficaces. Des matériaux comme la chaux peuvent être ajoutés pour neutraliser l’acidité de l’eau et précipiter les ions métalliques, réduisant ainsi leur mobilité et leur toxicité.
Un autre défi rencontré dans les systèmes de traitement passifs est la disponibilité limitée de substrats organiques, nécessaires à l’activité des SRB. Des études ont montré que des matériaux comme les plumes de poulet peuvent être utilisés pour augmenter la disponibilité de carbone organique, améliorant ainsi l’efficacité du traitement passif. L’ajout de ces substrats pourrait prolonger la durée de vie des systèmes passifs, en soutenant l’activité des SRB pendant plus longtemps.
Enfin, il est important de souligner l’importance de la recherche continue pour améliorer la performance des systèmes passifs. Par exemple, des études récentes ont exploré l’utilisation d’algues comme traitement secondaire des AMD. Dans ces systèmes, certaines espèces d’algues ont montré une capacité de biosorption des métaux comme l’aluminium, le fer, le manganèse et le zinc, et pourraient potentiellement offrir une solution supplémentaire pour traiter les eaux acides, notamment pendant les mois d’hiver, lorsque les processus biologiques dans les zones humides sont ralentis en raison des températures plus froides.
Dans ce contexte, la sélection des espèces d’algues et le contrôle des conditions de pH sont des facteurs essentiels pour maximiser l’absorption des métaux et assurer une efficacité de traitement optimale. Par exemple, certaines algues comme Oedogonium crassum ont montré une forte capacité d'absorption des métaux à des pH plus bas, tandis que d'autres, comme Microspora tumidula, se sont avérées plus efficaces à des pH plus élevés.
La combinaison de ces diverses technologies et la compréhension des interactions entre les microorganismes, les substrats organiques et les conditions environnementales sont essentielles pour maximiser l’efficacité des traitements passifs des AMD. Un suivi et une gestion appropriés de ces systèmes permettent non seulement de réduire la pollution de l’eau mais aussi de restaurer les habitats affectés par les activités minières, contribuant ainsi à la réhabilitation des terres et à la protection de la biodiversité.
Quelles sont les technologies les plus efficaces pour le traitement des eaux usées issues de l'industrie alimentaire ?
Le traitement des eaux usées issues de l'industrie alimentaire repose sur l’application de diverses technologies, qui dépendent principalement des caractéristiques des eaux usées, du type de production et du niveau de contamination. Les processus les plus communs visent principalement à éliminer la turbidité, la demande chimique en oxygène (COD) et la demande biologique en oxygène (BOD). Parmi les technologies les plus utilisées, on trouve les systèmes combinés et hybrides, comme la combinaison de l'osmose inverse (RO) et de la filtration membranaire (MF), qui est particulièrement efficace pour réduire le BOD dans les eaux usées alimentaires. Tandis que la combinaison des traitements physico-chimiques et biologiques (PSC-BIO) est plus efficace pour éliminer à la fois le COD et le BOD.
Un exemple pertinent de l'efficacité d'un système PSC-BIO est l’étude d’un système de traitement des eaux usées alimentaires avec de fortes concentrations de graisses et d'huiles. Ce système comprend une phase primaire utilisant des écrans et un réacteur de neutralisation, suivie d'un système aérobie-anaérobie secondaire, ainsi qu'un processus de coagulation-floculation. De même, une autre étude sur un processus combiné de coagulation électrolytique (EC) et de sonopéroxone catalytique (US/H2O2) a montré une élimination de 75 % du carbone organique total (TOC) dans les eaux usées d’une usine d’huile d’olive. Parmi les autres résultats obtenus, on a constaté des rendements variés dans l'élimination du TOC, avec un système combiné EC-US/H2O2 se révélant comme le plus performant pour traiter les eaux usées d’olive.
L'intégration de la micro-filtration, ultra-filtration et nano-filtration (MF-UF-NF) avec l’osmose inverse a également été explorée pour traiter les eaux usées d'olive, notamment celles contenant des substances comme le phénol. L'intégration de ces technologies a permis d'obtenir un rendement de réduction du COD de 60 %, bien que l’osmose inverse se soit avérée plus performante en termes de retrait des sels monovalents et de matières organiques résiduelles, tandis que la micro-filtration visait surtout l’élimination des sels divalents et des espèces colloïdales.
Par ailleurs, une étude de l'application d'un système hybride électrochimique et d'oxydation chimique (EC-CO) pour traiter les eaux usées issues de la production de sucre a permis de réduire de plus de 99 % la couleur et de 98 % le COD, ce qui témoigne de l’efficacité de ce système pour traiter les effluents complexes et pollués des industries alimentaires.
Il est également important de noter que l'évolution des traitements des eaux usées alimentaires n’est pas seulement axée sur l'élimination des contaminants, mais de plus en plus sur la récupération de l’eau. En effet, la demande croissante pour des solutions durables et la réduction de l'impact environnemental des traitements pousse à intégrer des technologies permettant non seulement de traiter, mais aussi de récupérer et de réutiliser l’eau dans les processus industriels. Cela peut impliquer l'utilisation de traitements à faible coût, mais aussi l'optimisation des processus pour éviter la formation de boues, qui représentent un sous-produit problématique et coûteux à gérer.
Enfin, bien que les systèmes hybrides offrent une solution efficace pour traiter une large gamme de polluants, leur coût d’implantation et la consommation énergétique associée restent des facteurs importants à considérer. Les membranes, en particulier, peuvent souffrir de colmatage, ce qui entraîne une diminution de leur efficacité et nécessite un entretien constant, avec des coûts supplémentaires liés au nettoyage et au remplacement des filtres. C'est pourquoi une attention particulière doit être portée au choix des technologies de traitement en fonction des caractéristiques spécifiques des eaux usées à traiter.
En résumé, bien que les technologies de traitement des eaux usées alimentaires aient beaucoup progressé ces dernières années, le défi majeur reste leur efficacité combinée avec des solutions de récupération de l’eau. Les systèmes hybrides offrent un potentiel important, mais leur mise en œuvre doit prendre en compte les coûts associés à leur entretien et à leur consommation énergétique. Il est essentiel d'orienter les recherches futures vers des technologies encore plus durables et économiquement viables pour répondre aux besoins croissants de l'industrie alimentaire et à la pression environnementale actuelle.
Quel est le rôle des agents oxydants dans le traitement de l'eau?
Le traitement de l'eau est un domaine où la sécurité sanitaire et l'efficacité sont des priorités absolues. Par conséquent, l'utilisation d'agents oxydants pour éliminer les contaminants microbiens et chimiques est essentielle. Parmi les agents les plus couramment employés, on trouve le dioxyde de chlore, l'hypochlorite de sodium, l'hypochlorite de calcium, les chloramines, l'ozone, la lumière ultraviolette (UV) et la photocatalyse. Chacun de ces agents a des propriétés et des avantages spécifiques, mais leur efficacité dépend de divers facteurs, tels que la composition de l'eau et les conditions d'application.
Le dioxyde de chlore est un gaz hautement volatil qui ne peut être produit qu'en petites quantités sur site, à l'aide de réacteurs spéciaux. Sa principale caractéristique est sa stabilité supérieure à celle de l'ozone et l'absence de formation de sous-produits chlorés après la réaction avec les matières organiques naturelles (NOM). De plus, il est particulièrement efficace contre les virus, avec une efficacité 99 % supérieure à celle des bactéries. Toutefois, en raison de son instabilité, le dioxyde de chlore doit être utilisé immédiatement après sa production, ce qui le rend incompatible avec des systèmes de stockage à grande échelle.
L'hypochlorite de sodium, souvent utilisé comme agent de blanchiment dans l'industrie textile, est également employé dans le traitement de l'eau. Lorsqu'il est ajouté à l'eau, il forme de l'acide hypochloreux (HOCl), qui est un agent oxydant puissant. Cependant, cette forme de chlore est moins stable et perd rapidement son efficacité pendant le stockage. Malgré cela, l'hypochlorite de sodium demeure une solution courante en raison de son faible coût et de son efficacité dans la désinfection de l'eau à faible concentration.
L'hypochlorite de calcium, sous forme solide, est un autre désinfectant largement utilisé dans les systèmes de traitement de l'eau. Contrairement à l'hypochlorite de sodium, il conserve sa stabilité plus longtemps lorsqu'il est stocké dans des conditions sèches. Lorsqu'il entre en contact avec l'eau, il génère également de l'acide hypochloreux, avec des résultats similaires à ceux de l'hypochlorite de sodium, mais avec une concentration en chlore plus élevée. Ce type d'agent est particulièrement apprécié pour sa facilité d'utilisation et sa durée de conservation prolongée.
Les chloramines, formées lorsqu'il y a un excès de chlore libre et une réaction avec l'ammoniac, ont un rôle fondamental dans la distribution de l'eau. Leur principal avantage réside dans leur stabilité accrue par rapport au chlore, ce qui permet de maintenir une protection résiduelle dans l'eau traitée. Cependant, leur formation est plus lente et leurs propriétés désinfectantes sont moins efficaces contre les micro-organismes par rapport au chlore, ce qui limite leur utilisation dans certaines situations.
L'ozone est un oxydant extrêmement puissant qui est produit par l'irradiation de l'oxygène liquide sous lumière UV. Ce gaz est particulièrement efficace pour détruire les matières organiques, les virus, et les bactéries, tout en éliminant les mauvaises odeurs et le goût de l'eau. L'ozone présente un grand avantage en ne générant aucun sous-produit chloré, contrairement au chlore et à ses dérivés. Cependant, son coût élevé et la complexité de l'équipement nécessaire pour son utilisation à grande échelle limitent son adoption, bien que son efficacité soit incontestable dans des applications spécifiques telles que la réutilisation des eaux usées.
La lumière ultraviolette (UV) est une méthode de désinfection qui repose sur la capacité de la lumière à détruire les micro-organismes en rompant les liaisons chimiques dans l'ADN, l'ARN et les protéines. Cette méthode est largement utilisée pour la désinfection de l'eau potable et des eaux usées, notamment dans les systèmes à faible débit ou lorsque les autres agents de désinfection ne sont pas viables.
Enfin, la photocatalyse, qui utilise la lumière solaire et un catalyseur solide comme le dioxyde de titane (TiO2), est une technologie en plein développement pour la désinfection de l'eau. Elle offre des avantages uniques en termes d'efficacité énergétique et de coûts, car elle exploite une source d'énergie renouvelable (le soleil), mais elle reste encore limitée dans son application à grande échelle.
Outre les caractéristiques spécifiques de chaque agent oxydant, il est important de comprendre que le choix de l'agent à utiliser dans un système de traitement dépend de plusieurs facteurs, tels que la composition chimique de l'eau, le type de contaminants présents et la méthode de traitement choisie. Il est également crucial de tenir compte des contraintes économiques et des impacts environnementaux des différentes technologies. Par exemple, si l'ozone est très efficace, il n'est pas toujours accessible pour les petits systèmes de traitement en raison de son coût élevé et des exigences techniques. De même, bien que les chloramines offrent une stabilité résiduelle, leur réaction plus lente avec les micro-organismes peut ne pas être suffisante dans des situations de contamination aiguë.
Comment le traitement des eaux usées est-il influencé par la coagulation, la floculation et la désinfection ?
Le traitement des eaux usées repose sur une série de processus chimiques et physiques visant à éliminer les polluants et les microorganismes présents dans l'eau. Parmi ces processus, la coagulation, la floculation et la désinfection jouent un rôle crucial pour rendre l'eau propre et sûre pour la consommation humaine ou pour d'autres usages. Ces techniques permettent non seulement de débarrasser l'eau des particules et des matières organiques, mais aussi de réduire les risques sanitaires associés à la présence de pathogènes.
La coagulation et la floculation sont des processus utilisés pour enlever les particules fines et colloïdes présentes dans l'eau. La coagulation commence par l'ajout d'un coagulant, généralement un sel métallique comme le sulfate d'aluminium ou le chlorure ferrique, qui neutralise les charges électriques des particules en suspension. Cela permet aux particules de se regrouper en flocs plus gros, faciles à éliminer par sédimentation ou filtration. Le processus de floculation, quant à lui, implique une agitation douce de l'eau pour favoriser la formation de flocs plus volumineux et plus lourds. Ces flocs sont ensuite retirés par des procédés physiques comme la filtration ou la sédimentation. L'efficacité de ce processus dépend de plusieurs facteurs, notamment le type de coagulant utilisé, la durée d'agitation et les conditions de température et de pH de l'eau à traiter.
Une étude sur le traitement des eaux usées a montré que la coagulation-floculation est particulièrement efficace pour éliminer des substances telles que les médicaments lipophiles, qui peuvent représenter jusqu'à 50-70% de réduction de la concentration des produits pharmaceutiques dans les eaux usées. Toutefois, cette méthode est moins efficace pour l'élimination des médicaments ionisables, qui peuvent ne pas être retirés de manière significative. Cela soulève la question de la nécessité de méthodes complémentaires, comme l'adsorption ou l'oxydation, pour éliminer ces substances plus complexes.
Une fois la coagulation et la floculation effectuées, l'étape suivante est la désinfection. Ce processus est essentiel pour garantir que l'eau ne contienne pas de pathogènes susceptibles de provoquer des maladies. La désinfection peut être réalisée par plusieurs méthodes, dont l'utilisation de chlore, de dioxyde de chlore, d'ozone ou de rayonnement ultraviolet (UV). Chacune de ces méthodes présente des avantages et des inconvénients en fonction de la nature de l'eau à traiter. Le chlore est largement utilisé car il est efficace contre une large gamme de microorganismes, abordable et facile à manipuler. Cependant, il peut produire des sous-produits indésirables, comme les organochlorés, qui peuvent avoir des effets néfastes sur la santé humaine et l'environnement. D'autres méthodes, comme l'ozonation ou l'irradiation UV, ne génèrent pas de sous-produits toxiques et sont parfois privilégiées dans des contextes où l'eau contient des concentrations élevées de matière organique, comme dans le traitement des eaux usées.
Le chlore, en particulier, a la capacité de déstabiliser la membrane cellulaire des micro-organismes, perturbant ainsi leur structure interne et leur capacité à se reproduire. Cependant, sa réaction avec les matières organiques dissoutes dans l'eau peut conduire à la formation de produits secondaires comme les trihalométhanes, qui sont des composés potentiellement cancérigènes. L'ozone, bien qu'un oxydant puissant, est moins susceptible de produire ces sous-produits. Toutefois, il nécessite une production sur site et un contrôle précis de ses concentrations, ce qui le rend moins économique dans certains cas. De plus, l'ozone, tout comme l'UV, ne laisse aucun résidu désinfectant dans l'eau, ce qui peut être un inconvénient lorsque la protection à long terme contre la croissance bactérienne est nécessaire.
En parallèle, l'adsorption est une méthode de traitement de plus en plus utilisée, notamment pour éliminer des polluants spécifiques comme les substances organiques dissoutes qui donnent un goût ou une odeur désagréable à l'eau. L'adsorption repose sur la capacité d'un matériau, souvent du charbon actif, à attirer et retenir les contaminants à sa surface. Le charbon actif est particulièrement efficace pour éliminer les substances organiques, mais d'autres adsorbants comme les zéolites ou les résines synthétiques peuvent être utilisés pour des polluants spécifiques. Bien que le charbon actif soit l'adsorbant le plus couramment utilisé, son coût reste relativement élevé par rapport à d'autres matériaux. Cependant, sa capacité à traiter de grandes quantités d'eau et à éliminer des polluants variés en fait un choix privilégié dans le traitement de l'eau potable.
Dans le cadre du traitement des eaux usées, l'adsorption intervient souvent après la purification biologique ou après des étapes de traitement tertiaire. Elle permet de réduire davantage la concentration de contaminants dissous et d’améliorer la qualité de l'eau avant sa réutilisation ou son rejet dans l'environnement.
Il est essentiel de prendre en compte l'interaction entre ces différentes méthodes de traitement. Par exemple, la désinfection à base de chlore peut être moins efficace si l'eau contient des niveaux élevés de matière organique qui réagissent avec le chlore, formant des composés indésirables. C'est pourquoi un traitement intégré, combinant coagulation, floculation, adsorption et désinfection, est souvent nécessaire pour garantir la qualité de l'eau traitée.
L'efficacité de ces procédés varie également en fonction des conditions spécifiques de l'eau, telles que le pH, la température, la concentration en électrolytes et la présence de matières organiques. Les tests en laboratoire, comme les tests de jarres, sont essentiels pour déterminer les doses de produits chimiques appropriées et les paramètres d'opération optimaux pour chaque type d'eau. L’adaptation des méthodes de traitement en fonction des caractéristiques spécifiques de l’eau à traiter permet de maximiser les résultats et de garantir une purification efficace.
Comment les technologies de traitement des eaux usées des centrales électriques peuvent-elles améliorer la gestion des déchets salins et leur recyclage ?
Les technologies de traitement des eaux usées à base de gaz de combustion (FGD) jouent un rôle essentiel dans le domaine de la production d'électricité, en particulier dans les centrales à charbon. Ces technologies visent à réduire les émissions de dioxyde de soufre (SO2) dans l'atmosphère, mais elles génèrent également de grandes quantités d'eaux usées contenant des concentrations élevées de sulfates, de sels dissous et de métaux lourds. L'un des défis majeurs est la gestion de ces eaux usées, en raison de leur composition chimique complexe et des coûts élevés associés à leur traitement et élimination.
Le processus de désulfuration des gaz de combustion repose sur l'utilisation de calcaire pour capturer le SO2 dans un absorbeur, formant ainsi un lait de chaux. Ce lait est ensuite mélangé avec de l'eau pour former une boue qui doit être traitée. Le traitement de ces boues produit du gypse, un sous-produit solide qui peut être évacué ou traité de diverses manières. Cependant, ce processus génère également un effluent liquide qui peut contenir jusqu'à 50 000 mg/L de solides dissous totaux (TDS), dont de nombreux sels et éléments métalliques tels que le calcium, le magnésium et le cuivre. Ces eaux usées ne peuvent pas être réutilisées directement à cause de leur forte salinité et de leur pollution.
Le traitement des eaux usées issues du processus FGD est donc une question cruciale pour la durabilité environnementale des centrales électriques. À l'heure actuelle, une partie de ces eaux usées est envoyée vers des sites de traitement de déchets dangereux, ce qui entraîne des coûts considérables. Par exemple, en 2019, les coûts mensuels pour l'élimination des eaux usées FGD ont atteint 9,7 millions de rands, un montant élevé pour une gestion durable. Des solutions innovantes sont nécessaires pour réduire ces coûts tout en minimisant l'impact environnemental des déchets générés.
Une approche prometteuse consiste en la cristallisation par congélation, une méthode qui permet de récupérer à la fois de l'eau potable et des sels dissous. Ce processus repose sur la formation de cristaux de glace à partir d'un liquide salin. Pendant la phase de congélation, les sels dissous sont rejetés, ce qui permet d'obtenir de l'eau pure et de séparer les sels dans un sous-produit solide. Ce procédé est particulièrement efficace pour traiter des eaux usées salines, comme celles générées dans les centrales à charbon, car il permet à la fois la récupération de l'eau et la gestion des sels de manière plus efficace que les méthodes conventionnelles.
La cristallisation par congélation offre plusieurs avantages par rapport aux autres technologies de traitement. D'une part, elle ne nécessite pas l'utilisation de produits chimiques complexes, ce qui réduit les coûts d'exploitation. D'autre part, elle permet de récupérer des sels de manière contrôlée, ce qui peut contribuer à leur valorisation dans d'autres processus industriels. Par exemple, les sels récupérés peuvent être utilisés pour des applications agricoles ou comme matériaux de construction.
Le processus de cristallisation par congélation se déroule en plusieurs étapes. D'abord, l'eau usée est pré-refroidie avant d'être introduite dans un échangeur thermique où elle est refroidie à des températures proches de zéro. La formation des cristaux de glace se produit alors, et les cristaux sont séparés de la saumure concentrée par un processus de filtration. L'eau restante, après avoir été purifiée par congélation, peut être réutilisée dans le cycle de la centrale, réduisant ainsi la demande en eau douce.
Cependant, pour que cette technologie soit économiquement viable, il est essentiel d'intégrer la cristallisation par congélation avec d'autres procédés de traitement comme l'osmose inverse, qui permet de purifier davantage l'eau et de réduire les volumes de saumure concentrée. Cette combinaison pourrait non seulement offrir une solution aux problèmes de traitement des eaux usées des centrales électriques, mais aussi contribuer à la réduction de la consommation d'eau dans un secteur où les ressources en eau sont souvent limitées.
Il est également important de souligner que le recyclage des eaux usées des centrales électriques ne se limite pas à l'optimisation du processus de traitement de l'eau. Il s'agit également d'une question de gestion des ressources naturelles. La mise en place de technologies de traitement avancées peut réduire la dépendance aux sources d'eau douces, qui sont souvent des ressources limitées dans de nombreuses régions. Cela peut également aider à atténuer les impacts environnementaux des centrales à charbon, qui sont souvent responsables de la pollution des eaux souterraines et de la contamination des sols.
En définitive, le traitement des eaux usées issues des centrales à charbon est une problématique complexe mais essentielle pour la transition vers des pratiques énergétiques plus durables. L'innovation dans le domaine du recyclage et du traitement des eaux usées peut offrir des solutions viables et économiques qui contribuent à réduire l'empreinte écologique du secteur tout en optimisant l'utilisation des ressources en eau. La cristallisation par congélation apparaît comme une technologie clé dans ce domaine, mais son intégration réussie nécessitera une collaboration entre les chercheurs, les ingénieurs et les décideurs politiques afin de développer des solutions adaptées aux défis spécifiques de chaque centrale.
Comment la photographie et la narration se rencontrent dans la création d'une mémoire visuelle et mentale
Comment la gazéification de la phénol dans l'eau supercritique transforme-t-elle les polluants en combustibles écologiques ?

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