Les pnictides de fer ont émergé comme une classe prometteuse de matériaux supraconducteurs, marquant une avancée significative dans la recherche sur la supraconductivité à haute température. Ces composés, qui incluent le fer et l'arsenic, sont associés à une structure en couches distincte qui joue un rôle clé dans leurs propriétés électroniques. La découverte de la supraconductivité dans ces matériaux a été une surprise, car elle contredisait les attentes théoriques à l'époque, selon lesquelles l'ordre de spin à longue portée exclurait la possibilité de pairage d'électrons, nécessaire à la supraconductivité.
L'une des premières découvertes majeures a été réalisée avec la composition LaO1−xFxFeAs, où x=0.07, ce qui a conduit à une température critique TC de 26 K. L'ajout de fluor dans la structure a ouvert la voie à de nouvelles possibilités de dopage, modifiant la nature des pnictides de fer pour obtenir des températures critiques encore plus élevées. L'introduction d'autres éléments des terres rares, comme le praseodymium (Pr), le néodymium (Nd) ou le samarium (Sm), a permis d'atteindre des valeurs impressionnantes de TC, atteignant jusqu'à 56 K dans le composé Sr0.5Sm0.5FeAsF.
Une caractéristique fondamentale des pnictides de fer est leur structure en couches, constituée de plans d'atomes de fer entourés de groupes d'anions tels que l'arsenic ou le sélénium, organisés de manière tétraédrique. Ces couches sont séparées par des couches bloquantes constituées d'éléments alcalins, alcalino-terreux ou des terres rares. L'oxygène dans ces couches est en partie remplacé par du fluor, qui agit comme dopant, à la manière du cuivre dans les cuprates. En dépit de leur structure en couches, les pnictides de fer ne montrent pas d'anisotropie prononcée dans leurs propriétés de transport électronique, contrairement aux cuprates, ce qui les rend particulièrement intéressants pour de nombreuses applications.
La découverte de la supraconductivité dans ces matériaux a conduit à une explosion de la recherche. En 2015, plus de 15 000 articles scientifiques sur les supraconducteurs à base de fer avaient été publiés, un signe clair de l'intérêt croissant pour ce domaine. Contrairement aux cuprates, où le pairage des électrons est censé être lié à la polarisation du réseau cristallin, les pnictides de fer présentent un phénomène différent. Le pairage des électrons dans ces matériaux ne semble pas être lié à la polarisation du réseau, et pourrait être induit par des fluctuations de spin ou de charge, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles théories sur le mécanisme du pairage des électrons.
La structure électronique des pnictides de fer présente une complexité surprenante. Les bandes électroniques des pnictides de fer comprennent deux bandes de type "trou" et une bande de type "électron", formant une surface de Fermi distincte. Ces surfaces, à la fois petites et bien séparées dans l'espace des moments, suggèrent que le mécanisme de supraconductivité pourrait être plus complexe que ce que l'on croyait initialement. De plus, ces matériaux présentent un état antiferromagnétique dans leur état non dopé, mais deviennent supraconducteurs lorsqu'ils sont dopés ou soumis à une pression, ce qui permet aux électrons et aux trous de se déplacer librement dans le réseau cristallin.
L'étude des pnictides de fer continue de dévoiler de nouvelles surprises. Dès 2015, plus de 50 composés différents de pnictides de fer avaient été découverts, chacun présentant des propriétés uniques. Par exemple, certains matériaux permettent d'obtenir des champs magnétiques critiques très élevés, ce qui les rend prometteurs pour des applications dans des technologies telles que les aimants supraconducteurs.
Un autre domaine de recherche intéressant a été l'étude des interfaces et des monocouches. Grâce aux avancées technologiques dans la fabrication de films minces, de nouveaux types de supraconductivité ont été découverts à l'interface de matériaux tels que LaAlO3/SrTiO3. La supraconductivité à l'interface entre ces deux matériaux isolants a été observée pour la première fois en 2007, un résultat qui a ouvert la voie à de nombreuses expériences sur la supraconductivité à l'échelle nanométrique. Dans ces systèmes, les électrons se condensent en un liquide électronique bidimensionnel à l'interface, une situation qui peut être manipulée à l'aide d'effets de champ, permettant ainsi de contrôler la transition vers la supraconductivité.
Les monocouches de FeSe, préparées par épitaxie en faisceau moléculaire, ont également suscité un grand intérêt. En 2015, des chercheurs chinois ont rapporté avoir observé une supraconductivité avec une température critique supérieure à 100 K dans ces monocouches, une avancée significative par rapport aux matériaux traditionnels.
La supraconductivité dans les pnictides de fer et les systèmes d'interface continue de défier nos attentes et de redéfinir notre compréhension des mécanismes de la supraconductivité à haute température. Ces découvertes ne sont que le début, et les recherches futures pourraient potentiellement mener à la découverte de nouveaux matériaux supraconducteurs encore plus performants.
Pourquoi la physique quantique et les découvertes des scientifiques ont-elles radicalement transformé notre compréhension des matériaux ?
Les travaux de nombreux chercheurs, dont les noms sont désormais gravés dans les annales de la science, ont permis de pénétrer au cœur des phénomènes les plus profonds de la matière. Ces explorations, souvent impensables avant la révolution quantique, ont redéfini notre perception des matériaux, de leur structure et de leurs propriétés. En particulier, la compréhension des phénomènes tels que la supraconductivité, les semiconducteurs et les conducteurs a évolué de manière spectaculaire au XXe siècle.
Les concepts introduits par des figures de proue comme Niels Bohr, Albert Einstein, ou encore Werner Heisenberg, ont permis d’ouvrir des portes jusque-là inaccessibles. L'une des pierres angulaires de cette révolution est la mécanique quantique, qui est à l'origine de la théorie des champs et de l’évolution de la matière à l’échelle atomique et subatomique. La découverte des comportements de la matière à cette échelle a permis de déboucher sur des innovations technologiques comme les transistors, qui ont fondamentalement transformé l’informatique, ainsi que les lasers, ayant trouvé des applications dans des domaines aussi variés que la médecine, les télécommunications et l’industrie.
Une autre percée majeure a été la mise au jour du phénomène de la supraconductivité, où certains matériaux peuvent conduire l’électricité sans résistance lorsqu’ils sont refroidis à des températures extrêmement basses. Cette découverte, attribuée à des pionniers comme Heike Kamerlingh Onnes, a ouvert un éventail de possibilités dans les domaines des transports, de l’énergie et de la recherche fondamentale. Mais elle a aussi poussé les scientifiques à revoir leur compréhension des propriétés des matériaux à l’échelle atomique, questionnant la nature même de la conductivité et la manière dont les électrons interagissent entre eux.
Les travaux d’André Geim et Konstantin Novoselov sur le graphène ont, par exemple, mis en lumière un matériau d'une souplesse et d’une conductivité hors pair, dont les applications potentielles sont aujourd’hui explorées dans des secteurs allant des nanotechnologies aux dispositifs électroniques ultra-rapides. La particularité du graphène réside dans sa structure bidimensionnelle, qui lui confère des propriétés électriques, thermiques et mécaniques exceptionnelles. Le fait que ce matériau soit composé d'une seule couche d'atomes de carbone donne à son étude une dimension nouvelle, en permettant une exploration directe des phénomènes quantiques dans un environnement presque idéal.
Au-delà des phénomènes électromagnétiques, il est également essentiel de comprendre l’impact des interactions entre particules dans des matériaux dits "topologiques". La découverte des isolants topologiques, qui conduisent l’électricité uniquement à leur surface, a ouvert un nouveau chapitre de la physique de la matière condensée, montrant que les propriétés électroniques peuvent être manipulées par des effets qui ne sont pas immédiatement évidents à l’échelle macroscopique. Ces matériaux, caractérisés par des états de surface protégés par la symétrie topologique, ont également des implications importantes pour la conception de dispositifs quantiques robustes, qui pourraient, à terme, révolutionner les systèmes de calcul quantique.
Ainsi, chaque découverte a non seulement enrichi notre connaissance des matériaux, mais a également modifié notre manière de concevoir les technologies futures. Les théories quantiques de la matière condensée, telles que celles proposées par des chercheurs comme Lev Landau et Vitaly Ginzburg, ont montré que l'on peut prédire des propriétés et comportements en fonction des structures atomiques ou électroniques des matériaux. L’une des implications les plus fascinantes de ces théories réside dans le fait que ces propriétés émergent de manière collective, bien que chaque électron ou atome agisse selon des lois quantiques individuelles. Ce phénomène d’émergence collective est désormais crucial pour la compréhension des matériaux modernes.
En fin de compte, les découvertes qui ont marqué l'histoire de la physique et des matériaux quantiques sont bien plus que de simples faits scientifiques : elles ont permis de remodeler notre quotidien et de poser les bases des technologies de demain. Ce processus continue d’évoluer, et bien que de nombreuses questions restent ouvertes, chaque réponse obtenue nous rapproche davantage d’une maîtrise parfaite des matériaux et de leurs applications.
Les découvertes récentes ne sont qu'une étape dans une longue série d'avancées qui transforment continuellement notre monde. Dans cet esprit, il est crucial pour le lecteur de ne pas seulement percevoir ces découvertes comme des faits isolés, mais plutôt comme des pièces d'un puzzle beaucoup plus vaste. Il est essentiel de comprendre que les propriétés des matériaux, même les plus simples, peuvent receler des secrets fondamentaux qui, lorsqu'ils sont découverts et compris, ouvrent la voie à des innovations inattendues.
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