Les organisations affiliées à SPP et EARN, notamment leurs partenaires et les gestionnaires d'entreprises, se sont parfois retrouvées dans une position où elles devaient intervenir en politique pour défendre des programmes sociaux locaux et étatiques. Prenons par exemple une victoire récente rapportée par une organisation affiliée dans un État profondément conservateur, dirigé par un gouverneur républicain. L'affilié SPP/EARN dans cet État a réussi à augmenter les subventions destinées aux familles pauvres pour qu'elles puissent acheter des services de garde d'enfants. Cette victoire a été rendue possible grâce à des partenariats stratégiques avec des prestataires de services de garde d'enfants, qui ont fait pression sur la législature depuis l'extérieur, tandis que l'affilié lui-même menait également un lobbying direct. Ces stratégies combinées ont permis de convaincre même les législateurs conservateurs que les subventions pour la garde d'enfants pouvaient être un outil de développement de la main-d'œuvre, permettant aux parents à faible revenu de passer plus de temps au travail.
Dans un autre État républicain, un affilié SPP/EARN a collaboré avec des leaders locaux pour augmenter les salaires minimums, malgré la résistance du législatif républicain de l'État et du gouverneur. Enfin, dans un troisième État très conservateur, l'affilié a réussi à stopper un paquet de réductions d'impôts qui aurait significativement réduit les revenus de l'État, en collaborant avec des partenaires commerciaux dans les secteurs de la santé et de l'éducation, qui ont été convaincus des risques pour leurs affaires. Moins de revenus de l'État signifiaient moins d'opportunités de faire des affaires avec les écoles publiques et les systèmes de santé de l'État.
Cette capacité de SPP et d'EARN à toucher au-delà de l'axe gauche/droite est également mise en lumière par une enquête réalisée en 2017 auprès des législateurs et de leurs assistants. Les résultats ont montré que 34 % des législateurs et de leurs assistants se sont dits fréquemment ou très fréquemment en contact avec ces affiliés. Il est à noter que cette reliance était nettement plus élevée chez les législateurs démocrates que républicains, bien que 17 % des législateurs républicains aient également rapporté une forte reliance sur ces réseaux, surtout dans les districts où les enseignants et les grandes entreprises sont des acteurs importants.
Cependant, malgré ces succès, les affiliés SPP et EARN font face à des obstacles financiers considérables. Lors d'une enquête en ligne menée en 2016, le manque de ressources financières a été cité comme un des principaux obstacles, en plus de l'opposition partisane. Les affiliés ont souligné la nécessité de financements stables et réguliers, loin des subventions ponctuelles qui peuvent être insuffisantes pour mener à bien des projets à long terme. L'un des principaux problèmes de financement sur le côté gauche est donc non seulement l'insuffisance des fonds mais aussi l'absence de soutien continu sur plusieurs années, une situation qui contraste fortement avec le modèle de financement récurrent adopté par les groupes conservateurs comme ALEC, qui soutiennent leurs actions étatiques de manière systématique.
La question qui se pose alors est pourquoi les grandes fondations progressistes et de gauche ne financent-elles pas les efforts politiques au niveau des États avec la même régularité que leurs homologues conservateurs ? Une des réponses réside dans la culture des grandes fondations de gauche, qui, depuis les années 1970, ont souvent évité de financer des politiques partisanes, préférant soutenir des projets au niveau national ou des actions non partisanes. Selon certains dirigeants de fondations, leur rôle est de financer des organisations qui promeuvent des idées modérées, sans s'engager dans des actions politiques directes.
Ce phénomène est renforcé par une vision traditionnelle du rôle des fondations de gauche, qui considèrent que pour avoir un impact sur le gouvernement local, il faut purifier le processus politique, et non tenter de l'orienter selon un point de vue partisan. Ainsi, même lorsque des fondations de gauche acceptent de financer des initiatives politiques, cela reste largement au niveau national, où l'on peut éviter les risques liés à l'engagement partisan.
Malgré des ressources financières considérables disponibles du côté des progressistes, ces fonds sont souvent mal orientés ou insuffisamment investis dans l'organisation politique transétatique. Une partie de ce manque d'investissement pourrait également s'expliquer par une méfiance envers les enjeux de politique locale, qui sont perçus comme moins accessibles et plus fragmentés que les débats nationaux. Pour contrer l'ascendant des groupes comme ALEC et SPN, il est essentiel que les mouvements de gauche redirigent leurs ressources vers des stratégies d'organisation transétatiques plus cohérentes et mieux financées.
Comment la professionnalisation législative influence les introductions et l’adoption des projets de loi ALEC aux États-Unis
Les résultats de l'enquête auprès des candidats législatifs révèlent des tendances intéressantes concernant l'introduction et l'adoption des projets de loi modélisés par ALEC (American Legislative Exchange Council) à travers les États-Unis. Le taux de réponse global à l'enquête a été de 21 %, avec 1 887 candidats ayant répondu, dont 1 187 ont répondu à l'invitation par email, 616 ont renvoyé une version papier de l'enquête, et 84 ont répondu en ligne après avoir reçu la version papier. Cette enquête visait à réduire la possibilité que des membres du personnel, plutôt que les candidats eux-mêmes, répondent, grâce à des questions de filtrage spécifiques sur les versions papier et en ligne du sondage.
Les résultats de l'enquête montrent que la "professionnalisation législative", un concept mesurant la rémunération des législateurs, la durée des sessions législatives et les dépenses de l'État pour son législateur, continue de prédire les introductions et les adoption de projets de loi ALEC. En particulier, plus la professionnalisation législative est élevée dans un État, plus les projets de loi ALEC sont susceptibles d’être introduits et adoptés. Cette corrélation persiste même après avoir contrôlé d'autres caractéristiques des États et étudié les variations au sein des États au fil du temps. Par ailleurs, les effets fixes au niveau des États et des biennales ont été utilisés pour analyser la variance temporelle.
L'indice de professionnalisation législative est défini de manière standardisée, prenant en compte plusieurs indicateurs clés, notamment la rémunération des législateurs, la durée des sessions et les budgets alloués à la législature. Par ailleurs, la densité syndicale au niveau des États et le contrôle démocratique de l'État influencent également la relation entre la professionnalisation législative et les projets de loi ALEC. Il est notable que les législateurs d'États plus démocratiques semblent moins enclins à soutenir l'adoption de projets de loi ALEC, bien que cette dynamique soit relativement modérée.
L'enquête a également permis d'explorer l'influence de la durée du service des législateurs sur leur propension à proposer ou à parrainer des projets de loi ALEC. Les résultats ont montré qu'une plus grande expérience législative est associée à une moindre probabilité de soutenir des projets de loi ALEC, suggérant que les législateurs plus expérimentés peuvent être moins sensibles aux pressions extérieures ou aux modèles de politique suggérés par des groupes comme ALEC.
Le rôle des présidents d'ALEC dans les législatures des États en 2014 a aussi été examiné. Les résultats indiquent que les États avec des présidents d'ALEC installés sont plus susceptibles de voir des législateurs rapporter une plus grande dépendance vis-à-vis d'ALEC pour les idées et ressources législatives. Les législateurs modérés et républicains, en particulier, semblent plus enclins à s'appuyer sur ALEC pour développer leur programme législatif. En outre, le soutien de la part des entreprises renforce cette dépendance, ce qui indique une interconnexion entre les intérêts économiques et les processus législatifs influencés par ALEC.
Une analyse approfondie des industries menacées par la réglementation, de 1996 à 2013, a permis de mieux comprendre les pressions exercées sur les législateurs par des acteurs industriels spécifiques, notamment ceux issus de secteurs tels que l'équipement médical, l'aérospatiale, les équipements industriels, et l'énergie. Ces industries ont été codées en fonction de leur exposition aux menaces réglementaires, ce qui a mis en lumière les priorités législatives souvent dictées par des préoccupations économiques spécifiques.
La combinaison de ces éléments montre que la professionnalisation législative joue un rôle clé dans la façon dont les projets de loi ALEC sont introduits et adoptés. Cette dynamique n'est pas seulement influencée par la structure des législatures, mais aussi par les interactions entre les législateurs, les intérêts économiques et les groupes d'influence comme ALEC. En analysant ces phénomènes à travers les perspectives des données législatives et des expériences des législateurs, on peut mieux comprendre comment les politiques de l'État sont façonnées par des forces qui ne se limitent pas à la simple représentation populaire.
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